Socialisme

From Liberpédia
Si, en définitive, j’avais à trouver une formule générale pour exprimer ce que m’apparaît le socialisme dans son ensemble, je dirais que c’est une nouvelle formule de la servitude.
Tocqueville, Œuvres complètes, IX, 541 [1]

Le socialisme est la plus importante forme contemporaine de l’oppression des faibles par les puissants.

Par rapport aux formes antérieures de cette oppression, le socialisme est, comme l’a défini Hayek, une « contre révolution scientiste ».

Une contre-révolution parce qu’il s’acharne à détruire les Droits de l’homme, formulation systématique de la justice naturelle qui interdit le vol, l’agression et l’assassinat. Le socialisme vole, agresse et assassine massivement, réduisant la population à l’état de semi-esclaves d’une soi-disant « élite » auto-proclamée.

Les inventeurs du socialisme à ses débuts avaient la franchise de nier les Droits de l’homme, dont l’énumération ne fait que décliner les implications du Droit naturel de propriété. Cependant, depuis la chute du socialisme hitlérien, sa dernière manifestation sincère sur ce point, le socialisme a cessé de nier les Droits de l’homme et préfère les détruire en les vidant de leur sens, par la proclamation de prétendus droits sociaux qui sont autant de pétitions de principe esclavagistes-absurdistes.

Il y parvient spontanément parce qu’il rationalise ses agressions par une négation des enseignements de la philosophie sémantique, notamment dans les domaines de la morale et du Droit, sous prétexte qu’ils ne sont pas des conclusions de la science expérimentale.

La pseudo-démocratie du socialisme contemporain

C’est ainsi que le socialisme est aujourd’hui pseudo-démocratique, en ce sens qu’il prétend respecter les règles de la démocratie tout en s’acharnant à l’empêcher de fonctionner.

La guerre contre le Droit d’exprimer sa rationalité propre

La première chose que le socialisme ne peut pas tolérer c’est la liberté d’expression : que fait-il en volant les producteurs sinon les empêcher de traduire leur pensée en actes sur les fruits de leurs efforts, pour y substituer celle de sa soi-disant « élite » ?

La censure indirecte par l’accès arbitraire aux ressources « publiques »

Dans le débat public, cependant, le socialisme est devenu plus hypocrite, plus dissimulé : s’il impose toujours la censure directe à certains opposants, contre lesquels il organise une diffamation permanente, il camoufle la plus grande partie de cette censure sous la forme de subventions et de conditions d’accès à un domaine public hypertrophié sous divers prétextes. Ainsi, il vole ceux qui le combattent pour donner le butin de ce vol à ceux qui l’encensent, et réussit à faire passer pour de la philanthropie cette oppression et cette censure.

L’usurpation du Droit de décider des citoyens

Dans le domaine de la décision, le socialisme usurpe le Droit du citoyen de décider pour lui-même, sous prétexte que celui-ci devrait se suffire d’avoir le droit de vote. Sa propagande exalte le « citoyen » en tant qu’électeur, où il est pratiquement impuissant, ou en tant que parasite social institutionnel, où il est son complice et en dépend. En revanche elle vilipende le citoyen en tant que producteur à qui il vole son Droit de décider des affaires qui sont les siennes, et qu’il faut diffamer pour pouvoir le voler encore davantage, et le méconnaît comme acheteur, alors que son influence sociale y est à la hauteur de l’enjeu que l’achat représente pour lui, et qu’il obtient de ces transactions volontaires tout ce qu’on peut, humainement, en obtenir.

Le cadavre dans le placard du socialisme pseudo-démocratique, la vérité qu’il doit tout faire pour empêcher d’apparaître, est donc que la véritable démocratie, c’est le marché, lequel est cent mille fois plus démocratique que ses misérables simulacres de représentation, et qu’il est là pour permettre au citoyen de décider réellement des affaires qui le concernent alors que le socialisme, par essence, est là pour l’en empêcher.

« …Un des phénomènes les plus étranges de notre temps, et qui étonnera probablement beaucoup nos neveux, c’est que la doctrine qui se fonde sur cette triple hypothèse : l’inertie radicale de l’humanité; l’omnipotence de la Loi; l’infaillibilité du Législateur, soit le symbole sacré du parti qui se proclame exclusivement démocratique. »
"…En tant que démocratique, il a une foi sans limite en l’humanité.
"Comme social, il la met au-dessous de la boue.
"S’agit-il de droits politiques, s’agit-il de faire sortir de son sein le Législateur, oh! alors, selon lui, le peuple a la science infuse ; … sa volonté est toujours droite, la volonté générale ne peut errer. …Nul ne doit à la société aucune garantie. … Est-ce que le peuple peut se tromper? Est-ce que nous ne sommes pas dans le siècle des lumières? Quoi donc! Le peuple sera-t-il éternellement en tutelle? … N’est-il pas en état de juger pour lui-même? Ne connaît-il pas ses intérêts? … Non, non, le peuple veut être libre, et il le sera. Il veut diriger ses propres affaires, et il les dirigera.
« Mais le Législateur est-il une fois dégagé des comices par l’élection, oh! alors le langage change. La nation rentre dans la passivité, dans l’inertie, dans le néant, et le Législateur prend possession de l’omnipotence. À lui l’invention, à lui la direction, à lui l’impulsion, à lui l’organisation. L’humanité n’a plus qu’à se laisser faire ; l’heure du despotisme a sonné… Ils veulent être bergers, ils veulent que nous soyons troupeau. Cet arrangement présuppose en eux une supériorité de nature, dont nous avons bien le droit de demander la preuve préalable.  »
Frédéric Bastiat, La loi

Le pseudo-égalitarisme de la pseudo-démocratie socialiste

Un aspect central de la pseudo-démocratie socialiste est son pseudo-égalitarisme.

La vraie égalité

La seule égalité qui soit concevable, justifiée et réalisable est l’ égalité politique : que personne ne puisse s’imposer à personne, que personne n’entre en relation avec autrui que volontairement :

concevable parce qu’elle seule peut traduire l’« uniformité des règles », déduite de l'universalité des droits, conséquence de la cohérence des principes : je n’ai pas le Droit de te voler ni plus généralement de t’ agresser comme toi, tu n’as pas le Droit de me voler ni de m’agresser.
— justifiée parce qu’elle correspond à la seule définition de la justice qui soit cohérente — la cohérence logique étant en philosophie politique le seul critère de validation possible, à savoir la justice naturelle qui interdit la tromperie, le vol, l’agression, et l’assassinat, que d’ailleurs tout le monde reconnaît et même pratique dans sa vie de tous les jours.
— et réalisable parce qu’il suffit pour cela « que messieurs les agresseurs commencent », que ceux qui volaient, agressaient et opprimaient les autres décident de cesser de le faire, ou qu’on les en empêche par la force, comme n’importe qui en a le Droit.

Conformément à sa pratique contemporaine du vampirisme normatif, qui consiste à vider les concepts politiques de leur sens pour y substituer un contenu arbitraire conforme aux appétits de sa caste exploiteuse, le socialisme remplace cette véritable égalité par un pseudo-égalitarisme qui prétend viser à une prétendue « égalité des conditions », par la violence d’une caste dominatrice de Voleurs Officiels installés au pouvoir, d’ exploiteurs esclavagistes, qui s’en sert de prétexte pour dépouiller les autres et plus généralement les agresser sans limite de principe.

Le pseudo-égalitarisme est un absurdisme

Le pseudo-égalitarisme du socialisme contemporain est irréalisable et même impensable : pour qu’on puisse concevoir l’« égalité des conditions », il faudrait qu’on puisse réduire la condition humaine à une dimension unique, et c’est d’ailleurs en considération de ce fait que les socialistes sont obsédés par l’argent, notamment celui des autres, qu’ils ne songent qu’à voler. Mais contrairement à ce qu’implique cette obsession qui est la leur, ils sont les seuls à croire que tout pourrait s’échanger contre de l’argent, de sorte que ce pseudo-égalitarisme est bel et bien contraire aux lois de la nature.

Le pseudo-égalitarisme est un nazisme social

La contradiction essentielle du pseudo-égalitarisme socialiste demeure cependant que, comme toutes les formes de la spoliation légale, sa violence divise la société en deux castes : la caste des oppresseurs esclavagistes-absurdistes et la caste des moujiks, des opprimés qui sont leurs esclaves — une caste d’ Übermenschen légaux et une autre d’ Untermenschen légaux. Comme il autorise n’importe quelle agression contre les riches tant qu’ils le demeurent, le pseudo-égalitarisme du socialisme contemporain est en fait un nazisme social où les « riches » sont les Untermenschen légaux, qui consiste à nier les Droits humains de ceux qu’on aura décrétés tels. La forme la moins criminelle de ce nazisme social, dans la pseudo-démocratie, consiste dans les impôts de la haine assortie de la falsification marxiste de la lutte des classes, diffamation officielle qui lui sert de rationalisation. Cependant, la mise en oeuvre du nazisme social pseudo-égalitariste au cours de l’histoire a inspiré plus de crimes, notamment d’assassinats de masse, que n’importe quelle autre forme de persécution des faibles par les puissants.

Les avatars de l’ égalité des chances et autres formes de justice sociale

Conscients que l’impossibilité de leur pseudo-égalitarisme est par trop visibleme, certains socialistes le remplacent par une prétendue égalité des chances et autres versions édulcorées d’une prétendue justice sociale. Ces avatars sont plus absurdes, et donc plus absurdistes encore, que le pseudo-égalitarisme, mais présentent des avantages pour ceux qui s’en servent.

— l’ égalité des chances est encore plus impensable que l’« égalité des conditions, puisqu’à l’impossibilité de définir un critère qu’on puisse égaliser, elle ajoute qu’on puisse être certain à l’avance des effets d’un acte sur la condition sociale de tout le monde (quelle que soit la manière dont on prétend la  »mesurer").
— Cet absurdité-là reflète donc l’ absurdisme général de toute notion de « justice sociale », puisque celle-ci exige de quiconque qu’il agisse comme s’il pouvait connaître à l’avance les effets de son action sur la situation de tous les autres (ceux qui ont compris cela reconnaissent avec Anthony de Jasay qu’ il ne saurait y avoir d’autre preuve de la prétendue égalité des chances que la prétendue égalité des conditions'').

En revanche, ces croyances absurdes ont l’avantage de s’appuyer sur les chimères auxquelles les promesses électorales de la pseudo-démocratie socialiste ont habitué la population. Notamment l’ utopie de la protection sociale par l’état : l’état, censé protéger contre les voleurs et les assassins, fait croire qu’il pourrait protéger les citoyens contre d’autres risques de perte, en promettant d’empêcher ces pertes par la planification — un « progrès » prétendument « ordonne », qu’il oppose à l’« anarchie du marché » ou en les compensant par des institutions de sécurité sociale.

Cette utopie, qui implique l’omniscience et l’omnipotence des hommes de l’état, n’est qu’une idolâtrie de l’état de plus mais elle peut servir de rationalisation à toute forme de redistribution politique, c’est-à-dire de pillage des faibles par les puissants. Tant que les hommes de l’état réussissent à faire croire aux receleurs de cette spoliation légale-là que ses distributions sont volées aux autres, ils pourront se servir de l’anti-concept de justice sociale pour continuer à exploiter les moujiks.

Un prétexte pour détruire davantage les Droits de l’homme

Conformément au double effet du vampirisme normatif esclavagiste-absurdiste, le pseudo-égalitarisme du socialisme contemporain sert aussi de prétexte pour détruire les Droits de l’homme de toute la population, en exigeant des citoyens, sous peine de violences policières, qu’ils « traitent également » des gens que, pour des raisons culturelles ou morales, ils perçoivent différents et veulent traiter différemment, comme la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen leur en reconnaît le Droit : cela sert de prétexte aux Übermenschen légaux de la caste socialiste exploiteuse au pouvoir pour abolir le Droit de propriété, le Droit de libre expression et le Droit de libre association de la caste exploitée, au profit des groupes qu’ils ont décidé de privilégier.

Le scientisme socialiste

Le deuxième aspect du socialisme identifié par Hayek est son scientisme, qui invoque une prétendue « science » pour disqualifier a priori la justice naturelle, laquelle interdit le vol et l’agression, au nom d’une « rationalisation » de l’économie qui traite la production comme si elle était soumise aux seuls déterminismes naturels.

Les contradictions du scientisme

Le scientisme n’est pas un discours scientifique, c’est un discours crypto- et pseudo- philosophique.

« Crypto » parce qu’il ne se reconnaît pas comme idéologique mais se prétend, faussement, « scientifique »,
« pseudo » parce qu’à la différence d’une vraie philosophie, il est, évidemment, absurde.

Au prix d’une contradiction puisqu’il n’est pas lui-même une conclusion de la science expérimentale, le scientisme prétend qu’il n’existerait aucune vérité autre que celles que l’on peut déduire de la méthode expérimentale (on appelle aussi « positivisme » cette fausse philosophie de la science).

Ce scientisme sert aux divers socialismes de prétexte pour disqualifier a priori, sans examen ni justification, toute réflexion réelle sur la norme politique, et qui appartient nécessairement, et de plein droit, à la philosophie politique ; et pour remplacer cette réflexion par des simulacres d’argumentation scientifique.

Ces abracadabras mathématico-statistiques qui singent la science expérimentale sont logiquement incapables de prouver ce que leurs manipulateurs prétendent démontrer, puisqu’il s’agit de normes et donc de philosophie.

Leurs conclusions sont d’autant plus arbitraires et contradictoires que, dans la mesure où ceux qui les avancent nient la validité de la philosophie, ils refusent de l’apprendre ainsi que de se soumettre à ses disciplines. De sorte que ceux qui ont avec celle-ci un minimum de familiarité n’ont aucune peine à repérer les grossières erreurs de raisonnement qui pullulent dans leur discours.

A quoi sert le scientisme

Toutes les rationalisations scientistes du socialisme sont donc par définition absurdes ; cependant, en habituant le public à envisager faussement la science sociale comme une discipline expérimentale, elles l’habituent à faire abstraction de ce qui, en fait, disqualifie leur démarche : la rationalité des personnes qui constituent cette société, leur capacité à créer de l’information nouvelle, laquelle se trouve être en même temps la raison pour laquelle la morale et le Droit existent. La prétendue « rationalisation » socialiste de la société implique donc de nier a priori la rationalité des producteurs et de leurs ayants-droits les propriétaires légitimes, ne les envisageant que comme des machines, au mieux comme des bêtes de somme.

"…Les publicistes modernes, particulièrement ceux de l’école socialiste, fondent leurs théories diverses sur une hypothèse commune, et assurément la plus étrange, la plus orgueilleuse qui puisse tomber dans un cerveau humain.
"Ils divisent l’humanité en deux parts. L’universalité des hommes, moins un, forme la première; le publiciste, à lui tout seul, forme la seconde et, de beaucoup, la plus importante.
« En effet, ils commencent par supposer que les hommes ne portent en eux-mêmes ni un principe d’action, ni un moyen de discernement; qu’ils sont dépourvus d’initiative; qu’ils sont de la matière inerte, des molécules passives, des atomes sans spontanéité, tout au plus une végétation indifférente à son propre mode d’existence, susceptible de recevoir, d’une volonté et d’une main extérieures, un nombre infini de formes plus ou moins symétriques, artistiques, perfectionnées.  »
Frédéric Bastiat, La loi

La doctrine socialiste qui envisage ainsi les producteurs a inévitablement engendré des bandes de puissants gangsters qui, par une violence systématique, entendent réduire leurs semblables à cette même condition de machines ou de bêtes de somme et qui, une fois arrivées au pouvoir, voient un temps leur illusion idéologique de supériorité intellectuelle et morale apparemment confirmée par l’expérience, étant donné que cette violence leur permet d’imposer aux autres de payer le prix de leurs erreurs et de leurs folies.

De ce fait, la caste criminelle des dirigeants du socialisme est, moralement et intellectuellement, une bande de sous-hommes qui se prennent pour des surhommes. Comme le socialisme consiste à voler la production, et comme la source de toute production se trouve dans l’esprit de l’homme, le socialisme est un cannibalisme moral (Ayn Rand), où une caste de prédateurs mange la vie des producteurs.

La pensée magique

Comme l’expérience vécue de cette caste criminelle est qu’elle peut résoudre des problèmes par la force et se procurer des richesses de la même manière , elle en vient à se méprendre sur l’origine et la permanence des lois de la nature et finit par se croire capable de changer la condition humaine par l’emploi systématique de la violence.

"… Sa prétention ne va à rien moins que d’extirper du pays, par la terreur, l’égoïsme, l’honneur, les usages, les bienséances, la mode, la vanité, l’amour de l’argent, la bonne compagnie, l’intrigue, le bel esprit, la volupté et la misère. Ce n’est qu’après que lui, Robespierre, aura accompli ces miracles — comme il les appelle avec raison, — qu’il permettra aux lois de reprendre leur empire. — Eh! misérables, qui vous croyez si grands, qui jugez l’humanité si petite, qui voulez tout réformer, réformez-vous vous-mêmes, cette tâche vous suffit.
Frédéric Bastiat, La loi

Cette forme de pensée magique est un avatar de la croyance dans le chapeau, qui consiste à croire que la qualification morale et la conséquence sociale des actes changerait à partir du moment où celui qui les accomplit porte un chapeau orné de la mention « homme de l’État ».

Le socialisme engendre donc des chimères qu’il promet de réaliser. Celles-ci nient les lois de la nature ou sont mêmes impensables, puisqu’il repose sur un refus des disciplines de la logique. Ce sont la « sécurité sociale », la « justice sociale », l’« égalité des chances », etc. Comme sa seule manière d ’entretenir l’illusion à ce sujet et son seul mode d’action est d’ agresser ceux qui ne peuvent pas se défendre, ces chimères détruisent toujours davantage la vie des plus faibles, sans que les puissants en profitent pour autant.

La loi de la destruction totale

En effet, si le socialisme engendre une caste de Voleurs Officiels, de parasites sociaux institutionnels qui vivent par la force sur le dos des autres, la rivalité pour les places de Voleur Officiel fait que chacun doit finalement, pour y accéder, investir des ressources à hauteur du butin espéré. Ces ressources sont entièrement perdues pour la production et, en tendance, sont équivalentes au butin que vole le socialisme au pouvoir.

Le socialisme détruit donc tout ce qu’il vole : c’est une machine à manger la vie des gens pour en faire de la merde.

Par ailleurs, ce n’est pas accidentellement que le socialisme détruit le Droit : c’est par principe qu’il le fait, de sorte qu’il n’y a aucune limite aux agressions qu’il peut rationaliser. En niant le Droit dans son principe, le socialisme introduit dans la société le principe de la guerre de tous contre tous, où chacun doit considérer son semblable soit comme un agresseur potentiel, soit comme une proie à dévorer.

Un pauvrisme pseudo-révolutionnaire

La socialisme est donc une contre-révolution scientiste qui détruit tout ce qu’elle touche en abolissant le Droit, ce qui livre les faibles à la violence des puissants.

En même temps, cependant, il détruit la pensée politique, ce qui permet de prospérer aux sophismes et aux mensonges de sa caste exploiteuse.

Celle-ci se réclamant de la « science », se veut « progressiste » : le Droit qui est une condition nécessaire de la production, elle le présente comme un « obstacle au progrès » et il est de fait que celui-ci est bel et bien l’obstacle à sa manière à elle de prétendre « résoudre les problèmes » par la violence contre les innocents.

Le Parti Révolutionnaire Institutionnel

Cette caste est au pouvoir, elle opprime le peuple sur le dos duquel elle vit par la force, mais elle se prétend « rebelle », « révolutionnaire », « non-conformiste ». Son « non-conformisme » consiste à employer la violence de l’impôt pour subventionner ceux qui parlent comme elle et, de plus en plus, à censurer directement les opposants. Et si elle est en « révolte » contre quelque chose, ce ne peut pas être contre le pouvoir politique puisque ce pouvoir, c’est elle qui l’a.

Non, la caste exploiteuse au pouvoir dans le socialisme, c’est contre les lois de la nature qu’elle est en révolte avec ses chimères, et contre les vestiges du Droit de propriété qui traduisent ces lois, et qui cherchent à protéger ceux qui réussissent malgré tout à produire parce qu’ils acceptent, eux, d’en tenir compte.

Le pauvrisme des puissants oppresseurs

Dans la pseudo-démocratie, le socialisme au pouvoir doit aussi faire croire qu’il vole les riches au profit des pauvres.

Bien entendu, comme toute forme de redistribution politique, le socialisme ne fait que dépouiller les plus faibles, ceux qui ne peuvent pas se défendre contre ses agressions ; cependant, en manipulant le fait que les riches peuvent acheter les armes et les puissants voler l’argent, la caste socialiste exploiteuse détourne des puissants vers les riches l’accusation d’être des exploiteurs — c’est la falsification marxiste de la lutte des classes, et emploie les divers procédés de l'illusion fiscale pour dissimuler l’argent qu’elle vole aux pauvres en même temps que celui qu’elle met dans sa poche.

Voir aussi