Justice naturelle

From Liberpédia

La plupart des gens – les gens normaux et civilisés – reconnaissent et pratiquent la justice naturelle dans leur vie quotidienne : ils savent que c’est très mal de mentir, de voler et d’assassiner ; ils ne dressent pas leurs enfants à piquer le portefeuille des passants dans la rue, ni à escalader le balcon des voisins pour « récupérer » leur argenterie.

Universellement reconnue

La justice naturelle, par conséquent, tout le monde la connaît, et tout le monde s’y soumet dans sa vie de tous les jours, y compris les politiciens et autres hommes de l’état, quand justement ils n’agissent pas en tant qu’hommes de l’état.

Dès l’âge de raison

On apprend aux enfants dès le plus jeune âge à ne pas mentir, voler, agresser autrui ; et dès l’âge de raison, ils sont capables de comprendre pourquoi : cela détruit les projets qui font la vie des gens, et cela crée des conflits dont les destructions n’ont aucune raison de ne pas être aussi grandes, voire davantage, que leur enjeu.

Par conséquent contrairement à ce que prétendent démontrer, dans une contradiction pratique manifeste, certains soi-disant philosophes politiques qui prétendent réfuter la possibilité d’une définition objective du droit, rien n’est plus facile que de démontrer le caractère stupide et destructeur des actes que proscrit la justice naturelle, et de définir celle-ci de façon cohérente comme les différentes applications du principe de non agression.

La propriété naturelle

Le critère de la justice naturelle est donc d’une simplicité biblique: respecter la propriété naturelle, c’est-à-dire la possession des choses qu’on n’a pas volées, le vol se définissant comme le fait de prendre aux autres, contre leur consentement, ce qu’ils n’avaient pas eux-même volé – c’est-à-dire pris aux autres contre leur consentement.

Cette définition du vol est pratique, universelle, irréfutable. C’est celle que les esclavagistes-absurdistes cherchent à dénaturer pour pouvoir voler les autres, soit en invoquant une prétendue « propriété préalable » des biens sans maître (« la terre est à tout le monde ») en falsifiant la notion de consentement (« c’est la démocratie donc j’ai le Droit de vous taxer »), soit en appelant « vol » l’exercice paisible de la propriété (la théorie marxiste de l’« exploitation », la notion de « concurrence déloyale » des pseudo-conservateurs, soit en entretenant le mythe magique selon lequel les actes injustes deviendraient justes (et ceux qui s’y opposent ipso facto des délinquants) à condition que celui qui les commet porte un certain vêtement.

La Politique du Décalogue

La mise en oeuvre concrète des principes de la justice naturelle se traduit par les prescriptions suivantes :

— tu ne voleras pas,
— tu ne désireras pas injustement le bien d’autrui,
— tu n’assassineras pas,
— tu ne mentiras pas,

cette dernière norme étant incluse dans la politique, parce que la plupart des mensonges violent en fait le droit ou sont nécessaires à l’injustice. On aura reconnu les Commandements du décalogue qui concernent spécifiquement la politique.

Pourquoi on ne fera jamais passer les libéraux pour des fous

Dans les pays du socialisme réel les hommes de l’état, étant eux-mêmes par définition des esclavagistes-absurdistes, traitent comme des fous les partisans de la justice naturelle.

Cependant, cela ne change rien à ce que tout le monde sait au fond de lui-même, ce qui est naturellement juste ou injuste. Celui qui n’en tient pas compte : qui frappe son voisin, agresse les passants dans la rue pour les voler, tue sa femme, celui-là se retrouve en prison, à l’hôpital ou à la morgue. La définition naturelle de la justice est la définition normale des gens normaux.

La schizophrénie des hommes de l’état

Il n’y a que les hommes de l’état qui font eux-mêmes ce qu’ils interdisent aux autres comme autant de crimes et de délits quand ce ne sont pas eux qui le font: voler les autres, les dépouiller des fruits de leur travail, en somme manger leur vie dans un cannibalisme moral qui en fait des prédateurs pas naturels.

Logiquement, rien ne permet de justifier ce système de deux poids et deux mesures, et l’homme de l’Etat lui-même, quand il n’agit pas en tant qu’homme de l’état, s’abstient de frapper son voisin, agresser les passants dans la rue pour les voler, tuer sa femme. Faute de quoi il trouverait naturel de se retrouver en prison, à l’hôpital ou à la morgue.

Pourtant, il est très surpris, jusqu’à l’incompréhension, lorsqu’on lui fait observer qu’il se conduit forcément aussi en voleur et en assassin lorsqu’il commet exactement ces mêmes actes au nom de l’état, sous le couvert de la loi. C’est l’absurdisme de l’esclavagisme étatiste.

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