Socialisme

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Le socialisme est la plus importante forme contemporaine de l'oppression des faibles par les puissants.

Par rapport aux formes antérieures de cette oppression, le socialisme est, comme l'a défini Hayek, une "contre révolution scientiste".

Une contre-révolution parce qu'il s'acharne à détruire les Droits de l'homme, formulation systématique de la justice naturelle qui interdit le vol, l'agression et l'assassinat. Le socialisme vole, agresse et assassine massivement, réduisant la population à l'état de semi-esclaves d'une soi-disant "élite" auto-proclamée.

Les inventeurs du socialisme à ses débuts avaient la franchise de nier les Droits de l'homme, dont l'énumération ne fait que décliner les implications du Droit naturel de propriété. Cependant, depuis la chute du socialisme hitlérien, sa dernière manifestation sincère sur ce point, le socialisme a cessé de nier les Droits de l'homme et préfère les détruire en les vidant de leur sens, par la proclamation de prétendus droits sociaux qui sont autant de pétitions de principe esclavagistes-absurdistes.

Il y parvient spontanément parce qu'il rationalise ses agressions par une négation des enseignements de la philosophie sémantique, notamment dans les domaines de la morale et du Droit, sous prétexte qu'ils ne sont pas des conclusions de la science expérimentale.

La pseudo-démocratie

C'est ainsi que le socialisme est aujourd'hui pseudo-démocratique, en ce sens qu'il prétend respecter les règles de la démocratie tout en s'acharnant à l'empêcher de fonctionner.

La première chose que le socialisme ne peut pas tolérer c'est la liberté d'expression : que fait-il en volant les producteurs sinon les empêcher de traduire leur pensée en actes sur les fruits de leurs efforts, pour y substituer celle de sa soi-disant "élite" ?

Dans le débat public, cependant, le socialisme est devenu plus hypocrite, plus dissimulé : s'il impose toujours la censure directe à certains opposants, contre lesquels il organise une diffamation permanente, il camoufle la plus grande partie de cette censure sous la forme de subventions et de conditions d'accès à un domaine public hypertrophié sous divers prétextes. Ainsi, il vole ceux qui le combattent pour donner le butin de ce vol à ceux qui l'encensent, et réussit à faire passer pour de la philanthropie cette oppression et cette censure.

Dans le domaine de la décision, le socialisme usurpe le Droit du citoyen de décider pour lui-même, sous prétexte que celui-ci devrait se suffire d'avoir le droit de vote. Sa propagande exalte le "citoyen" en tant qu'électeur, où il est pratiquement impuissant, ou en tant que parasite social institutionnel, où il est son complice et en dépend. En revanche elle vilipende le citoyen en tant que producteur à qui il vole son Droit de décider des affaires qui sont les siennes, et qu'il faut diffamer pour pouvoir le voler encore davantage, et le méconnaît comme acheteur, alors que son influence sociale y est à la hauteur de l'enjeu que l'achat représente pour lui, et qu'il obtient de ces transactions volontaires tout ce qu'on peut, humainement, en obtenir.

Le cadavre dans le placard du socialisme pseudo-démocratique, la vérité qu'il doit tout faire pour empêcher d'apparaître, est donc que la véritable démocratie, c'est le marché, lequel est cent mille fois plus démocratique que ses misérables simulacres de représentation, et qu'il est là pour permettre au citoyen de décider réellement des affaires qui le concernent alors que le socialisme, par essence, est là pour l'en empêcher.

"…Un des phénomènes les plus étranges de notre temps, et qui étonnera probablement beaucoup nos neveux, c'est que la doctrine qui se fonde sur cette triple hypothèse : l'inertie radicale de l'humanité; l'omnipotence de la Loi; l'infaillibilité du Législateur, soit le symbole sacré du parti qui se proclame exclusivement démocratique."
"…En tant que démocratique, il a une foi sans limite en l'humanité.
"Comme social, il la met au-dessous de la boue.
"S'agit-il de droits politiques, s'agit-il de faire sortir de son sein le Législateur, oh! alors, selon lui, le peuple a la science infuse ; … sa volonté est toujours droite, la volonté générale ne peut errer. …Nul ne doit à la société aucune garantie. … Est-ce que le peuple peut se tromper? Est-ce que nous ne sommes pas dans le siècle des lumières? Quoi donc! Le peuple sera-t-il éternellement en tutelle? … N'est-il pas en état de juger pour lui-même? Ne connaît-il pas ses intérêts? … Non, non, le peuple veut être libre, et il le sera. Il veut diriger ses propres affaires, et il les dirigera.
"Mais le Législateur est-il une fois dégagé des comices par l'élection, oh! alors le langage change. La nation rentre dans la passivité, dans l'inertie, dans le néant, et le Législateur prend possession de l'omnipotence. À lui l'invention, à lui la direction, à lui l'impulsion, à lui l'organisation. L'humanité n'a plus qu'à se laisser faire ; l'heure du despotisme a sonné…  Ils veulent être bergers, ils veulent que nous soyons troupeau. Cet arrangement présuppose en eux une supériorité de nature, dont nous avons bien le droit de demander la preuve préalable. "
Frédéric Bastiat, La loi


Le scientisme socialiste

Le deuxième aspect du socialisme identifié par Hayek est son scientisme, qui invoque une prétendue "science" pour disqualifier a priori la justice naturelle, laquelle interdit le vol et l'agression, au nom d'une "rationalisation" de l'économie qui traite la production comme si elle était soumise aux seuls déterminismes naturels.

Les contradictions du scientisme

Le scientisme n'est pas un discours scientifique, c'est un discours crypto-philosophique qui, au prix d'une contradiction car il n'est pas lui-même une conclusion de la science expérimentale, prétend qu'il n'existerait aucune vérité autre que celles que l'on peut déduire de la méthode expérimentale. Ce scientisme sert aux divers socialismes de prétexte pour disqualifier a priori, sans examen ni justification, toute réflexion réelle sur la norme politique, et qui appartient nécessairement, et de plein droit, à la philosophie politique ; et pour remplacer cette réflexion par des simulacres d'argumentation scientifique. Ces abracadabras mathématico-statistiques qui singent la science expérimentale ne peuvent logiquement pas prouver ce que leurs manipulateurs prétendent démontrer, puisqu'il s'agit de normes et donc de philosophie. Leurs conclusions sont d'autant plus arbitraires et fausses que ceux qui les avancent nient la validité de la philosophie, et refusent de l'apprendre ainsi que de se soumettre à ses disciplines.

A quoi sert le scientisme

Toutes les rationalisations scientistes du socialisme sont donc par définition absurdes ; cependant, en habituant le public à envisager faussement la science sociale comme une discipline expérimentale, elles l'habituent à faire abstraction de ce qui, en fait, disqualifie leur démarche : la rationalité des personnes qui constituent cette société, leur capacité à créer de l'information nouvelle, laquelle se trouve être en même temps la raison pour laquelle la morale et le Droit existent. La prétendue "rationalisation" socialiste de la société implique donc de nier a priori la rationalité des producteurs et de leurs ayants-droits les propriétaires légitimes, ne les envisageant que comme des machines, au mieux comme des bêtes de somme.

"…Les publicistes modernes, particulièrement ceux de l'école socialiste, fondent leurs théories diverses sur une hypothèse commune, et assurément la plus étrange, la plus orgueilleuse qui puisse tomber dans un cerveau humain.
"Ils divisent l'humanité en deux parts. L'universalité des hommes, moins un, forme la première; le publiciste, à lui tout seul, forme la seconde et, de beaucoup, la plus importante.
"En effet, ils commencent par supposer que les hommes ne portent en eux-mêmes ni un principe d'action, ni un moyen de discernement; qu'ils sont dépourvus d'initiative; qu'ils sont de la matière inerte, des molécules passives, des atomes sans spontanéité, tout au plus une végétation indifférente à son propre mode d'existence, susceptible de recevoir, d'une volonté et d'une main extérieures, un nombre infini de formes plus ou moins symétriques, artistiques, perfectionnées. "
Frédéric Bastiat, La loi

La doctrine socialiste qui envisage ainsi les producteurs a inévitablement engendré des bandes de puissants gangsters qui, par une violence systématique, entendent réduire leurs semblables à cette même condition de machines ou de bêtes de somme et qui, une fois arrivées au pouvoir, voient un temps leur illusion idéologique de supériorité intellectuelle et morale apparemment confirmée par l'expérience, étant donné que cette violence leur permet d'imposer aux autres de payer le prix de leurs erreurs et de leurs folies.

De ce fait, la caste criminelle des dirigeants du socialisme est, moralement et intellectuellement, une bande de sous-hommes qui se prennent pour des surhommes. Comme le socialisme consiste à voler la production, et comme la source de toute production se trouve dans l'esprit de l'homme, le socialisme est un cannibalisme moral (Ayn Rand), où une caste de prédateurs mange la vie des producteurs.

La pensée magique

Comme l'expérience vécue de cette caste criminelle est qu'elle peut résoudre des problèmes et se procurer des richesses par la force, elle en vient à se méprendre sur l'origine et la permanence des lois de la nature et finit par se croire capable de changer la condition humaine par l'emploi systématique de la violence.

"… Sa prétention ne va à rien moins que d'extirper du pays, par la terreur, l'égoïsme, l'honneur, les usages, les bienséances, la mode, la vanité, l'amour de l'argent, la bonne compagnie, l'intrigue, le bel esprit, la volupté et la misère. Ce n'est qu'après que lui, Robespierre, aura accompli ces miracles — comme il les appelle avec raison, — qu'il permettra aux lois de reprendre leur empire. — Eh! misérables, qui vous croyez si grands, qui jugez l'humanité si petite, qui voulez tout réformer, réformez-vous vous-mêmes, cette tâche vous suffit.
Frédéric Bastiat, La loi

Cette forme de pensée magique est un avatar de la croyance dans le chapeau, qui consiste à croire que la qualification morale et la conséquence sociale des actes changerait à partir du moment où celui qui les accomplit porte un chapeau orné de la mention "homme de l'État".

Le socialisme engendre donc des chimères qui nient les lois de la nature et même, comme il repose sur un refus des disciplines de la logique, strictement impensables, qu'il promet de réaliser. Ce sont la "sécurité sociale", la "justice sociale", l'"égalité des chances", etc. Comme sa seule matière d 'entretenir l'illusion à ce sujet et son seul mode d'action est d'agresser ceux qui ne peuvent pas se défendre, ces chimères détruisent toujours davantage la vie des plus faibles, sans que les puissants en profitent pour autant.

La loi de la destruction totale

En effet, si le socialisme engendre une caste de Voleurs Officiels, de parasites sociaux institutionnels qui vivent par la force sur le dos des autres, la rivalité pour les places de Voleur Officiel fait que chacun doit finalement, pour y accéder, investir des ressources à hauteur du butin espéré. Ces ressources sont entièrement perdues pour la production et, en tendance, sont équivalentes au butin que vole le socialisme au pouvoir.

Le socialisme détruit donc tout ce qu'il vole : c'est une machine à manger la vie des gens pour en faire de la merde.

Par ailleurs, ce n'est pas accidentellement que le socialisme détruit le Droit : c'est par principe qu'il le fait, de sorte qu'il n'y a aucune limite aux agressions qu'il peut rationaliser. En niant le Droit dans son principe, le socialisme introduit dans la société le principe de la guerre de tous contre tous, où chacun doit considérer son semblable soit comme un agresseur potentiel, soit comme une proie à dévorer.

Le pauvrisme pseudo-révolutionnaire

La socialisme est donc une contre-révolution scientiste qui détruit tout ce qu'elle touche en abolissant le Droit, ce qui livre les faibles à la violence des puissants.

En même temps, cependant, il détruit la pensée politique, ce qui permet de prospérer aux sophismes et aux mensonges de sa caste exploiteuse.

Celle-ci se réclamant de la "science", se veut "progressiste" : le Droit qui est une condition nécessaire de la production, elle le présente comme un "obstacle au progrès" et il est de fait que celui-ci est bel et bien l'obstacle à sa manière à elle de prétendre "résoudre les problèmes" par la violence contre les innocents.

Le Parti Révolutionnaire Institutionnel

Cette caste est au pouvoir, elle opprime le peuple sur le dos duquel elle vit par la force, mais elle se prétend "rebelle", "révolutionnaire", "non-conformiste". Son "non-conformisme" consiste à employer la violence de l'impôt pour subventionner ceux qui parlent comme elle et, de plus en plus, à censurer directement les opposants. Et si elle est en "révolte" contre quelque chose, ce ne peut pas être contre le pouvoir politique puisque ce pouvoir, c'est elle qui l'a.

Non, la caste exploiteuse au pouvoir dans le socialisme, c'est contre les lois de la nature qu'elle est en révolte avec ses chimères, et contre les vestiges du Droit de propriété qui traduisent ces lois, et qui cherchent à protéger ceux qui réussissent malgré tout à produire' parce qu'ils acceptent, eux, d'en tenir compte.

Le pauvrisme des puissants oppresseurs

Dans la pseudo-démocratie, le socialisme au pouvoir doit aussi faire croire qu'il vole les pauvres au profit des riches.

Bien entendu, comme toute forme de redistribution politique, le socialisme ne fait que dépouiller les plus faibles, ceux qui ne peuvent pas se défendre contre ses agressions ; cependant, en manipulant le fait que les riches peuvent acheter les armes et les puissants voler l'argent, la caste socialiste exploiteuse détourne des puissants vers les riches l'accusation d'être des exploiteurs — c'est la falsification marxiste de la lutte des classes, et emploie les divers procédés de l'illusion fiscale pour dissimuler l'argent qu'elle vole aux pauvres en même temps que celui qu'elle met dans sa poche.