Les perles de la Folie française

From Liberpédia

Quelques perles de la Folie française, glanées ici et là au fil des années, parmi les plus significatives, édifiantes, propagandistes, stupides, indécentes, répugnantes, hypocrites, grotesques, absurdes, délirantes, extravagantes… Une liste très loin d’être exhaustive :


« La généralisation de la presse électronique, c’est à la fois la mort de l’information démocratique et pluraliste et le triomphe d’un ultra-libéralisme qui possède et contrôle tout, y compris la totalité des moyens d’information. […] Internet nous est vendu comme un réseau prétendument d’information. Mais, à part ceux qui ne l’utilisent que pour bander, gagner en Bourse et échanger du courrier électronique, qui est prêt à dépenser de l’argent à fonds perdus pour avoir son petit site personnel ? Des tarés, des maniaques, des fanatiques, des mégalomanes, des paranoïaques, des nazis, des délateurs, qui trouvent là un moyen de diffuser mondialement leurs délires, leurs haines, ou leurs obsessions. Internet, c’est la Kommandantur du monde ultra-libéral. C’est là où, sans preuve, anonymement, sous pseudonyme, on diffame, on fait naître des rumeurs, on dénonce sans aucun contrôle et en toute impunité. Vivre sous l’Occupation devait être un cauchemar. On pouvait se faire arrêter à tout moment sur dénonciation d’un voisin qui avait envoyé une lettre anonyme à la Gestapo. Internet offre à tous les collabos de la planète la jouissance impunie de faire payer aux autres leur impuissance et leur médiocrité. C’est la réalité inespérée d’un rêve pour toutes les dictatures de l’avenir. Sans une régulation démocratique mondiale d’Internet, débattue par les représentants des peuples de tous les pays ayant pour mission de garantir les droits des individus, dans un avenir proche, nous deviendrons les victimes aliénées d’une révolution technologique dont la propagande nous martèle qu’elle est la clef de la liberté. »
Philippe Val dans son éditorial Internet, la Kommandantur libérale, paru dans le Charlie Hebdo du 17 janvier 2001.


« Le libéralisme entraîne aussi une inflation législative et réglementaire qui est la condition paradoxale du démantèlement des obstacles à la marchandisation des facteurs de production. »
Extrait de la présentation du colloque La Bureaucratisation du monde, organisé par le Réseau européen d’analyse des sociétés politiques les 5 et 6 février 2009.


« Nous sommes dans une espèce d’État totalitaire postmoderne qui nous interdit aujourd’hui de ne pas être libéral, on est criminalisé si on n’est pas libéral, on est vichyste, pétainiste, fasciste, lepéniste, etc. »
Michel Onfray dans l’émission On n’est pas couché diffusée sur France 2 le 2 juin 2018.


« L’ENA, qui est l’école du pouvoir, aujourd’hui, est l’organisation, l’institution, qui permet au marché néolibéral de prendre possession de la République française. »
Périco Légasse dans l’émission Z & N diffusée sur Paris Première le 6 juin 2018.


« La haine de l’impôt avait atteint un niveau pathologique. »
Aurélie Filippetti dans son roman autofictionnel Les Idéaux, publié en août 2018.


« Emmanuel Macron [ne va pas faire les réformes écologistes qui s’imposent] parce qu’il est au service du grand capital, vous n’avez pas compris encore !? […] Il est au service de Bruxelles, il est au service des 3 % ! »
Thierry Ardisson dans l’émission On n’est pas couché diffusée sur France 2 le 8 septembre 2018.


« Depuis bientôt quarante ans, Alternatives économiques croise le fer contre le néolibéralisme, dénonçant un catéchisme médiatique entièrement acquis à l’ennemi. »
Sonia Devillers dans l’émission L’instant M diffusée sur France Inter le 26 mars 2019.


« La sphère de propriété exclusive par certains acteurs ne cesse de s’étendre. […] Et l’État [français] lui-même voit sa sphère d’influence se réduire. Et lorsqu’on a un État […] dont l’influence économique ne cesse de se réduire, hé bien il est obligé, l’appareil étatique, de se reporter sur les fonctions qui lui restent, c’est-à-dire les fonctions régaliennes. […] On a un État réduit à peau de chagrin. »
Philippe Askenazy dans l’émission Le Grand Entretien diffusée sur France Inter le 31 juillet 2019.


« – Le “néolibéralisme” est pour vous le mal absolu. Vous allez jusqu’à évoquer “des liens profonds et souterrains qui relient le néolibéralisme au nazisme”…
– Le nazisme fut la première tentative revendiquée de destruction de l’État. Contrairement à ce qu’a répandu une certaine doxa, il n’exigeait pas un État fort mais faible au contraire, avec de multiples agences en concurrence, pour se rapprocher au plus du struggle for life. Ne vous étonnez pas du soutien apporté par Hayek et Friedmann, les pères du néolibéralisme, au régime sanguinaire de Pinochet. »
Dominique Bourg dans un entretien au Point le 6 novembre 2019.


« De France Télécom à Lubrizol, en passant par l’AP-HP, l’Éducation nationale, la SNCF, La Poste, Lidl, et finalement Anas, étudiant lyonnais, le capitalisme tue. »
Frédéric Lordon dans son article La précarité tue, le capitalisme tue, le macronisme tue, mis en ligne sur le site du Monde diplomatique le 15 novembre 2019.


« Mon programme, c’est le moins de propriété privée. Avec les choses, avec les lieux, avec les êtres, avec mes maîtresses, mon fils, mes amis. »
Constance Debré dans son roman autofictionnel Love Me Tender, publié en janvier 2020.


« Je ne suis pas surpris que tous ces gens aient été imprévoyants, parce que ce ne sont pas, comment dire, des gens mauvais, méchants, qui se disaient “Tiens, je vais nuire à tout le monde”, ils pensaient que c’était bien. Pourquoi ? Parce qu’ils avaient l’esprit pourri par la mentalité néolibérale. »
Jean-Luc Mélenchon à propos du gouvernement français et de sa gestion de la crise du coronavirus de Wuhan, dans le journal de 20 heures de France 2, le 24 mars 2020.


« C’est cela le néolibéralisme : un État très fort, tatillon et bureaucratique, avec, dans les entreprises des dirigeants et des managers qui donnent des caps, appliquent des politiques intrusives, invasives, qui harcèlent. C’est un État qui est dans le contrôle de tout, à la différence de l’ultra-libéralisme “trumpien” qui lui “laisse faire” et abandonne les populations aux forces sauvages du privé ou du marché. Ces deux formes de libéralisme, qui servent le marché de manière très différente, sont tout aussi dangereuses l’une que l’autre. »
Barbara Stiegler, dans son entretien « La crise sanitaire actuelle est le pur produit du néolibéralisme », mis en ligne sur le site de France 3 Nouvelle Aquitaine le 18 avril 2020.


« Quand on parle de Black Lives Matter, on parle d’une instrumentalisation néolibérale de la souffrance noire. »
Kémi Séba, dans sa conférence de presse, à Paris, le 26 juin 2020.


« Le libéralisme, c’est la régulation, le néolibéralisme, c’est la dérégulation. »
Natacha Polony dans l’émission Z & N diffusée sur Paris Première le 25 novembre 2020.


« – Est-ce qu’on peut dire que ce gouvernement s’engage dans une destruction méthodique de l’économie française ?
– Je crois, c’est un plan de privatisation, de destruction. On cède les bijoux de l’industrie française aux étrangers, on ne fait rien pour les aider. […] Ça fait cinq ans déjà […] de Macronie toute puissante, de destruction du tissus industriel français. C’est un grand plan dogmatique de privatisation du monde. C’est ça que fait Macron. »
Gaël Giraud dans un entretien avec Blast mis en ligne le 14 février 2021.


« Ce concept-là [la résilience], c'est l'ultralibéralisme de la sentimentalité. […] Judith Butler le dit bien, c'est du jargon ultralibéral, c'est vraiment “démerde-toi”. »
Arnaud Viviant dans l’émission Le Masque et la Plume diffusée sur France Inter le 4 juillet 2021.


« La série [The Wire], qui débute comme un polar, devient en cinq saisons une gigantesque fresque, l'étude fascinante des effets du libéralisme sur une ville [Baltimore] tombée en déliquescence et rongée par les trafics en tout genre, de la drogue à la politique. […] David Simon compare sa série à une tragédie grecque, les personnages sont écrasés par plus grand qu'eux, ce n'est pas Zeus qui les écrase, mais le libéralisme. »
Laurent Valière dans l’émission L'Empire des séries diffusée sur France Info le 14 juillet 2021.


« Je considère que l'Union européenne devrait faire son travail de nous protéger contre les empires, le réchauffement climatique… Nous sommes une colonie numérique des États-Unis d'Amérique, elle ne bouge pas le petit doigt. […] On a besoin de mesures de démantèlement des Gafa ; vous savez, vous allez en Chine, il n'y a pas de Gafa, vous allez en Russie, il n'y a pas de Gafa. Il y a plein de pays où ils ont pris la décision d'écarter Google. »
Arnaud Montebourg dans l’émission Questions politiques diffusée sur France Inter le 26 septembre 2021.


« La propriété privée est un imaginaire transposé de l’esclavage. »
Gaël Giraud, « économiste » [1]


« Je pense que le libéralisme à l’état pur, c’est ce qui se passe dans les banlieues [de l’immigration, ndlr] : le propre de l’argent, du bénéfice sans foi ni loi, [sans] morale… […] Il y a des libéraux qui vont à l’opéra bien habillés, et puis il y a des libéraux qui sont dans les banlieues et qui font fonctionner la kalachnikov, parce qu’effectivement, c’est le marché qui fait la loi et [ces gens-là] n’acceptent pas qu’il y ait perturbation du marché. […] Donc oui je pense que ce qui se passe dans les cités, c’est le libéralisme chimiquement pur. […] Si on veut voir comment fonctionne le libéralisme, c’est : le marché fait la loi et ceux qui ne veulent pas que le marché fasse la loi, hé bien on fait la loi pour eux, c’est ce que vous avez aux informations tous les matins, les coups de couteaux, les tirs de fusils, les rafales, avec des gens qui sont laissés sur le sol, pour des dominations de territoires. »
Michel Onfray dans l’émission Les Visiteurs du soir, de Frédéric Taddéi, diffusée sur CNews le 10 septembre 2023.

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