Folie française

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La Folie française telle que décrite ci-après prend forme depuis le début des années 1990 comme conséquence d’un anti-libéralisme plus ou moins virulent et obsessionnel s’imposant progressivement dans la quasi-totalité des milieux intellectuels, universitaires, médiatiques et politiques (et accessoirement culturels et artistiques) de France[1]. Elle se décline selon trois modalités principales :

  • Elle consiste d’abord à décrire le monde ou l’Occident ou en particulier la France comme régis par un système libéral, voire « ultralibéral », alors que partout[2], et en particulier en France[3], l’emprise des institutions étatiques et paraétatiques n’a jamais été aussi importante. Réalité qui peut être objectivement constatée, que ce soit par le nombre extraordinairement élevé d’hommes de l’État – politiciens, élus, fonctionnaires, parafonctionnaires et salariés des entreprises « publiques » (une bonne partie d’entre eux bénéficiant de privilèges exorbitants[4]) – et le coût faramineux que ceux-ci font peser sur les (véritables) producteurs de richesse ; le niveau de fiscalité[5] (conséquence directe de ce qui précède) ; le niveau de dépenses étatiques[2] ; ou encore la croissance législative[6]. Corollaire de cette description proprement délirante, on va ensuite attribuer au « libéralisme » toutes sortes de maux, réels ou imaginaires, que naturellement seul le « retour de l’État » pourrait pallier… c’est-à-dire encore plus d’État, voire même une accélération du rythme de l’étatisation, puisqu’il y a déjà plus d’État chaque année[7].
  • Elle consiste ensuite à organiser des « débats » exclusivement et en permanence entre étatistes et/ou anti-libéraux revendiqués de diverses tendances (communistes, écolo-gauchistes, socialistes, « progressistes », sociaux-démocrates, solidaristes, thuriféraires de l’« État stratège », du « patriotisme économique », du « protectionnisme intelligent », souverainistes, sociaux-conservateurs, nationalistes…)[8], qui, éventuellement au cours de ces « débats », vont s’accuser mutuellement de « libéralisme »[9], voire d’« ultralibéralisme »[10]. On pourra à l’occasion, pour faire bonne mesure, inviter dans ces débats un pseudo-libéral, souvent union-européiste et mondialiste
  • Elle consiste enfin à décrire l’idéologie dominante telle que ressortant de ces débats, et plus généralement du discours politique, médiatique, journalistique, universitaire, « scientifique » (dans les sciences sociales), etc. comme « pensée unique (néo/ultra)libérale ». Alors que c’est rigoureusement l'inverse qui est vrai, les innombrables chiens de garde du socialisme – et plus généralement de l’étatisme – tenant massivement le haut du pavé. Le domaine de l’économie (enseignement, recherche, analyse et conseil auprès des décideurs politiques), en particulier, est en réalité largement dominé par les néoclassiques, les néokeynésiens et, de manière générale, les économistes mathématiciens, économètres et statisticiens, autrement dit des économistes qui s’opposent tous au laissez-faire[11], et inspirent et/ou soutiennent (à des degrés divers) les politiques interventionnistes de l’État français depuis des décennies. La Folie française s’illustre dès lors en désignant ceux-ci comme « orthodoxes » et en leur opposant les soi-disant « hétérodoxes »[12] – keynésiens purs et durs, régulationnistes, institutionnalistes, conventionnalistes, adeptes de la « théorie monétaire moderne » (MMT), protectionnistes, marxistes, décroissancistes – autrement dit des interventionnistes et étatistes encore plus forcenés[13] (il est à noter que ces soi-disant « hétérodoxes » disposent eux-mêmes d’un pouvoir d’influence considérable au sein de l’enseignement secondaire, de l’Université, de l’édition – on ne compte plus leurs publications, y compris chez de grands éditeurs – et des médias, y compris les plus puissants d’entre eux). Naturellement, les seconds accusent les premiers d’être des « libéraux » (néo, ultra…), ce dont les premiers, à fort juste titre, se défendent vigoureusement[14]. Et naturellement aussi, l’existence de tous les autres courants de la réflexion économique, a fortiori le plus pertinent d’entre eux, est, dans ces débats, le plus souvent, intégralement ignorée ou passée sous silence. Parmi les orthodoxes, citons ces figures emblématiques que sont Olivier Blanchard, le Prix Nobel Jean Tirole, ainsi que Pierre Cahuc et André Zylberberg, auteurs du livre Le Négationnisme économique. Il est évident que dans l’ensemble les orthodoxes énoncent moins d’énormités que les soi-disant « hétérodoxes » sus-cités et tombent parfois juste dans leurs analyses ou leurs recommandations. Mais le problème fondamental avec les orthodoxes est épistémologique : leur démarche scientifique est erronée à la racine et de cela s’ensuivent leurs nombreuses erreurs d’analyse et leur influence globalement nuisible. Schématiquement, on pourrait dire que les « hétérodoxes » nient la scientificité de la discipline économique, ce qui leur permet de raconter absolument n’importe quoi en la matière (il suffit de feuilleter le mensuel socialiste Alternatives économiques ou a fortiori de lire le communiste Frédéric Lordon pour s’en apercevoir) ; tandis que les orthodoxes se méprennent sur ce qui constitue le caractère scientifique de l’économie, ce qui les amène à se fourvoyer sur bien des points.

 

  • 1 ^  Bien sûr, la Folie française est en bonne partie l’héritière et la descendante de l’hégémonie du marxisme dans les milieux intellectuels des années 1950 aux années 1970 – ainsi que de l’incroyable complaisance qui a régné pendant longtemps à l’égard de l’abomination marxiste-léniniste (sur ce sujet, il faut lire Revel et Wolton), complaisance qui d’ailleurs perdure dans une certaine mesure –, mais la Folie française va au-delà, dans le sens où elle touche des milieux qui n’ont jamais été à proprement parler marxistes. Généalogiquement et rétro-chronologiquement, parmi les épisodes idéologiques et/ou pratiques d’anti-libéralisme ou de non-libéralisme qu’a connus la France à partir des années 1990, on peut également citer : les gouvernements socialistes et socialistes-communistes sous François Mitterrand ; la politique économique et industrielle dirigiste de De Gaulle dans les années 1960 (au tout début de la Ve République, Jacques Rueff et Antoine Pinay avaient commencé à (re)mettre la France sur de bons rails, malheureusement leur influence n’a pas duré) ; le programme socialiste-communiste du Conseil national de la Résistance et sa mise en œuvre dans les années 1944-1946, résultat de l’alliance secrète de De Gaulle scellée durant la Seconde Guerre mondiale avec Staline et les communistes français ; l’étatisme et le technocratisme du régime de Vichy ; la politique socialiste du Front populaire ; le courant des « non-conformistes des années 30 » ; le groupe X-Crise (en dépit de la présence de Jacques Rueff) ; la Commune de Paris (à lire sur le sujet, l’ouvrage de François Broche et Sylvain Pivot, La Commune démystifiée) ; le courant socialiste qui s’est développé tout au long du XIXe siècle ; le bonapartisme ; le génocide vendéen (que les descendants intellectuels de ses promoteurs nient) et la Terreur ; le jacobinisme (à noter au passage l’absurdité du « jacobinisme libéral » de Gaspard Koenig) ; la Révolution française par un certain nombre de ses aspects, notamment son rousseauisme et sa politique économique ; le colbertisme
  • 2 ^  Voir spending per country as a percentage of GDP et « Les dépenses sociales se maintiennent à des niveaux historiquement élevés dans de nombreux pays de l’OCDE » (avec la France en numéro un, données de 2016 ; pour des données plus récentes, consulter cette page). Ou encore les Dépenses des administrations publiques en pourcentage du PIB en 2017 (avec la France en numéro… un). Voir également ce panorama des finances publiques.
  • 3 ^  Voir The number of days Europeans have to work to pay off their annual tax bills.
  • 4 ^  Sur ce sujet, se référer aux travaux réalisés par les associations Contribuables associés et Sauvegarde Retraites, par l’institut d’études et laboratoire d’idées iFrap (Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques) et par l’Iref (Institut de recherches économiques et fiscales, par exemple cette étude). Concernant les politiciens en particulier, les extraordinaires privilèges dont ils bénéficient, les pillages additionnels (en plus de leurs privilèges) qu’ils commettent, la corruption et la prévarication auxquelles ils se livrent, et la très grande impunité judiciaire dont ils jouissent, consulter l’Observatoire de la corruption, ainsi que les divers ouvrages, éminemment instructifs, d’Yvan Stefanovitch, de Philippe Pascot (indépendamment de la tendance de celui-ci à confondre le capitalisme de connivence, qui caractérise une bonne partie du CAC 40, avec le libéralisme et à promouvoir, absurdement, le socialisme), de Vincent Le Coq et de David Koubbi (même remarque que pour Philippe Pascot). Concernant la nuisance que représentent les hommes de l’État en général (hommes politiques et fonctionnaires, à commencer par les hauts…) et leurs affiliés (chefs syndicalistes, bénéficiaires de haut niveau de subventions massives…), notamment de par la prodigieuse destruction de richesse que leurs actions entraînent, lire par exemple L’Horreur politique : l’État contre la société d’Olivier Babeau. Au bout du compte, on ne peut que constater que c’est à une véritable caste exploiteuse et parasitaire – une hyperclasse nationale politico-étatique – que nous avons affaire. Une hyperclasse qui, aidée par les innombrables idiots utiles du social-étatisme, déverse en permanence un discours de légitimation de son existence en tant que groupe bénéficiant d’un statut particulier. Caractéristiques de ce point de vue-là sont les saillies d’un Michel Geoffroy contre la « superclasse mondiale » et le « libéralisme libertaire » (mais aussi le «  libéralisme » tout court, ainsi que le « néo- », l’« ultra- »…), rendus responsables de tous les malheurs du monde.
  • 5 ^  Voir Les recettes fiscales atteignent de nouveaux sommets. Consulter également les travaux de l’Iref. Et naturellement, à mesure que la monumentale dette publique augmente et que les hommes de l’État doivent trouver de nouvelles façons de prendre de l’argent aux Français créateurs de richesse, le matraquage fiscal se fait de plus en plus agressif.
  • 6 ^  Voir par exemple l’article « Inflation législative: non, le Code du travail n’est pas celui qui grossit le plus vite ».
  • 7 ^  Voir par exemple l’évolution du taux de prélèvements obligatoires en France de 1960 à 2006. Voir également Les dépenses de personnel de l’État (autres données sur la masse salariale des administrations publiques).
  • 8 ^  Une bonne partie d’entre eux pouvant également se dire « (profondément) républicain », mot du vocabulaire politico-idéologique français usé jusqu’à la corde et aujourd’hui quasiment vide de sens (voir le livre de Frédéric Rouvillois Être (ou ne pas être) républicain), sinon celui de servir à justifier l’intervention de l’État (républicain bien sûr) dans tous les domaines. D’ailleurs, à chaque fois qu’on entend parler de «  valeurs républicaines  », ainsi que de «  grand serviteur de l’État  », d’«  intérêt général  », de «  bien commun  », etc., il faut avoir à l’esprit la liste des scandales politiques des derniers siècles (et ce ne sont là que ceux qui ont été découverts !), cela met les choses en perspective… Par ailleurs, un exemple parmi x autres de ce genre de débats entre anti-libéraux revendiqués était, le face-à-face hebdomadaire dans les années 2017-2018 entre la socialiste décroissanciste et (vaguement) conservatrice Natacha Polony et le socialiste soi-disant progressiste Raphaël Glucksmann sur la radio d’État France-Inter. Une discussion feutrée grotesquement qualifiée de « duel », dans laquelle les deux intervenants sont d’accord sur l’essentiel (le méchant libéralisme, le méchant marché, la méchante mondialisation…).
  • 9 ^  Deux des sommets en la matière, dans la sphère purement politique, ont été atteints par la campagne présidentielle de 2002 – avec quinze candidats sur seize plus ou moins (mais plutôt plus que moins) hostiles au libéralisme, dont quatre d’inspiration directement marxiste-léniniste ! – et celle pour le référendum sur le traité constitutionnel européen de 2005, au cours de laquelle la totalité des représentants de la campagne bénéficiant d’une couverture médiatique, qu’ils soient pour le « oui » ou pour le « non », l’ont menée au nom de la lutte contre le libéralisme, un libéralisme, évidemment, le plus souvent très largement fantasmé… D’où ce titre de Libération, emblématique de la Folie française : « Le non l’emporte chez les ultras ultralibéraux ». Bien qu’un niveau en-dessous eu égard à l’obsession, au matraquage et à l’unanimisme contre le libéralisme, la campagne présidentielle de 2017 n’était pas en reste et a bien illustré la problématique, avec neuf candidats sur onze qui professaient à des titres et degrés divers une opposition explicite à la liberté des échanges économiques (en particulier). En 2022, Marx est toujours là et bien là, directement ou indirectement.
  • 10 ^  Par la même occasion, les uns et les autres pourront aussi stigmatiser, au choix : la « mondialisation (libérale) débridée », la « marchandisation », le « règne de la marchandise », la « société de consommation », l’« égoïsme » (des riches, des patrons, des entrepreneurs, de ceux qui tentent, illégalement ou même légalement, d’échapper en partie à l’impôt…), l’« individualisme (triomphant) », le « règne de la loi du marché / du libéralisme intégral », le « capitalisme sauvage », le « principe de rentabilité », l’«  invasion néo-libérale  » (Pierre Bourdieu), la « dictature du profit », le « libre-échange généralisé », la « mondialisation techno-marchande », la « démission de l’État », le « démantèlement de l’État social », le « turbocapitalisme », le « dogme libéral », l’« évangélisme / l’intégrisme / le fondamentalisme du marché », la « domination de l’ordre libéral », la « propagande/le matraquage/le bourrage de crâne libéral(e) », l’« hégémonie néolibérale », « l’idolâtrie néolibérale », l’« idéologie du chacun pour soi », la « régression (néo)libérale », la « logique du profit », le « capitalisme triomphant », l’« axiomatique de l’intérêt » (Alain Caillé et repris par Alain de Benoist), le « monothéisme du marché » (Bernard Maris), la «  conversion au (néo-)libéralisme  » (du Parti socialiste notamment), le « laisser-faire total », la « religion de l'homo economicus », la « société du “tout-à-l’ego” » (Régis Debray), la « dérive archéo-libérale du gouvernement », le « coup d’État libéral permanent » (Michel Onfray), la « surenchère libérale », la « vulgate médiatico-libérale dominante », « l’Europe (ultra-)libérale » pour désigner l’Union européenne (voir URSE pour ce qu’il en est en réalité), la «  contre-révolution libérale  », le « techno-libéralisme » (Éric Sadin), l’« hybris néolibérale », la « logique libérale » (Jean-Claude Michéa), le « tout-marché », le « catéchisme gaucho-libéral » (Michel Onfray), la « logique pure et dure de l’individualisme ultralibéral » (qui selon Luc Ferry se traduit essentiellement par « la quête de superprofits ultrarapides »), les grands médias « entièrement acquis au néolibéralisme » (Aude Lancelin), « le libre-échange radicalisé [et] la haine de l’État » (François Cusset), le « rouleau compresseur de la dynamique capitaliste » (Michéa), la « martingale libérale », le « marché roi », le « désordre libéral » (Daniel Cohen), le « système du “marche ou crève” », le « fameux “there is no alternative” (Tina) de Margaret Thatcher » (sur cette question, lire Pourquoi le parti socialiste ne devrait pas exister), l‘« extension du domaine du capitalisme », le « libéralisme à tout crin », les «  tables de la loi de l’ordre marchand  » (Patrick Buisson), la «  fuite en avant libérale  », la «  nuit néolibérale  » (Pierre Dardot et Christian Laval), le «  marché total  » (Alain Supiot), le «  consensus néolibéral  », le «  prêt-à-penser libéral  », le « virus libéral », l’« autel du profit » (dans la phrase « sacrifié(e)(s) sur l’autel du profit/du libéralisme/du marché/de la mondialisation »), « Néolibéralie » (Aymeric Caron), « l’impérium de la loi du marché » (Frédéric Peltier), « l’État au service du marché » (Anne-Laure Delatte)…
  • 11 ^  Le tollé suscité en 2004 par la nomination de Pascal Salin au jury d’agrégation, y compris de la part d’autres économistes, pour avoir osé tenter de permettre à quelques authentiques libéraux d’obtenir une promotion, sur les nombreux professeurs non libéraux du concours de cette année-là – et sur les quelques centaines de non-libéraux agrégés titulaires –, en constitue un témoignage emblématique.
  • 12 ^  Variante : les « hérétiques ». Pitié… Nous sommes au cœur du Parti révolutionnaire institutionnel.
  • 13 ^  Que préconisent en effet ces soi-disant « hétérodoxes » ? À des degrés divers, encore et toujours plus d’impôts et de taxes, de fonctionnaires, de dépenses « publiques », c’est-à-dire étatiques, de privilèges pour les syndicats, de réglementations de toutes sortes – ce qu’ils appellent de manière trompeuse « régulation » – et plus généralement de contrôle et de coercition « collectifs », c’est-à-dire étatiques, de l’économie et au-delà de la société.
  • 14 ^  Parmi les théories économiques interventionnistes maintes fois démontées par les économistes sérieux, mais toujours massivement enseignées –  non par « orthodoxie économique » (au sens des soi-disant « hétérodoxes »), mais précisément parce qu’elles préconisent l’intervention de l’État (on peut d’ailleurs fortement soupçonner que leurs conclusions interventionnistes ont précédé l’élaboration ex post et ad hoc desdites théories) –, nous pouvons citer les « politiques de concurrence », la « théorie des externalités », ou encore la « théorie des biens publics ».


La Folie française vue par François Guillaumat :

La Folie française consiste à décrire comme « libéral » un État qui est au contraire tellement socialiste que désormais il ne peut plus ni voler ni promettre de voler davantage pour tenir à la fois toutes les promesses qu’il a faites à ses Parasites Institutionnels.
Face à cette incapacité, la scène politique française voit défiler des fous qui dénoncent son « ultra-libéralisme » ; tout aussi follement, d’autres considèrent comme « normales » les institutions criminelles qui ont conduit à cette impasse, ne comprenant pas plus qu’ils sont socialistes que le poisson rouge ne sait qu’il est dans un bocal.
Tant qu’on attribuera « la crise » à la liberté résiduelle et non à leurs usurpations massives et irresponsables, les puissants du moment ne pourront qu’en tirer prétexte pour accroître l’arbitraire de leur pouvoir.
Pourtant, ils s’en sortiraient plus facilement en disant la vérité sur l’absurdité d’un système qui ne fait que voler et subventionner tout le monde sans aucun profit pour personne, au prix d’une destruction que tout le monde sous-estime.


Voir aussi

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