Marcela Iacub

From Liberpédia

Marcela Iacub est une juriste et essayiste française, chercheuse au CNRS. Née en 1964 à Buenos Aires, Argentine, elle est venue en France en 1989 après avoir exercé comme avocate à Buenos Aires.

Elle apparaît comme l’une des rares, en France, à exprimer publiquement des opinions libérales, c’est à dire humanistes et non constructivistes, sur toutes les questions touchant le corps humain, la sexualité, l’adoption, le mariage, etc., c’est à dire tous les droits humains généralement classés sous « libertés personnelles ».

Prises de position libérales

  • Défend une conception libérale du droit qui semble s’approcher de l’égalité en droit et du principe de non-agression :
    • «  la meilleure solution est sans doute d’effacer cette notion de «sexuel » de nos codes, non pour en revenir à la vieille définition génitale, mais pour la fondre dans des règles plus générales, qui les puniraient selon les mêmes critères que les violences corporelles.»[1]
    • « J’ajoute qu’il ne faut pas confondre les propos et les actes violents. Ces derniers doivent être punis, évidemment. Mais non parce que leur mobile est une haine quelconque, car alors on rentre, paradoxalement, dans le fantasme du criminel. Tous les actes violents devraient relever du droit commun, et être punis comme tels. Si des personnes en agressent une autre parce qu’elle appartient à un groupe particulier, une peine commune fait du crime ce qu’il est : l’agression d’une personne - ce que les agresseurs visent à nier! Avec des peines particulières, on conforte l’idée que les victimes sont des êtres spéciaux, des Martiens protégés par des lois particulières. La peine devrait au contraire montrer au criminel que sa victime a exactement les mêmes droits que lui. » [2]
  • Défend la propriété de soi et ce qu’elle implique :
    • la prostitution en tant qu’activité normale et légitime : « Il semble décidément difficile, dès lors qu’on se place dans le cadre d’une morale du consentement, de condamner la prostitution. Certes, il reste la solution de revenir, explicitement, à une morale de la vertu et des «bonnes moeurs ». Mais, dans ce cas, si l’on ne veut pas être de nouveau incohérent, il faudrait aligner l’ensemble de la révolution sexuelle sur une telle morale, et dire aux gens l’usage de leurs organes sexuels qui plaît à l’Etat. Mais cela a un nom : c’est une Restauration.»[3]
  • Défend la liberté d’expression:

Prises de position non-libérales

  • Pour le revenu universel « Je suis, pour ma part, assez favorable à l’idée de revenu universel inconditionné. »[7]
  • « - Tracés : Vous défendez un fort libéralisme en matière de mœurs… - M. Iacub : Oui, autant je me méfie du libéralisme économique, autant le libéralisme dans la vie politique me semble indispensable. » [8]
  • « Sans avoir à copier à la lettre les recettes de Fourier, l’actuel gouvernement pourrait néanmoins s’inspirer de ces idées si socialistes, si généreuses. Il pourrait interdire la prostitution, mais pallier la demande à laquelle elle répond par la création d’un service sexuel gratuit et public comme le don du sang et du sperme. » [9] (voir Xavier Méra, « Marcela Iacub, Charles Fourier, et le Service Public Sexuel »)

Positions transhumanistes

  • Estime que la grossesse est une technique de procréation parmi d’autres, amenée à être dépassée par l’ectogenèse[10].

Positions végétariennes

  • Marcela Iacub a cessé de manger de la viande après avoir constaté les contradictions d’une société qui pénalise le fait de violer un poney, tout en tolérant des boucheries chevalines. [11]

Œuvres

  • Juger la vie (avec Pierre Jouannet), La Découverte, 2001
  • Le crime était presque sexuel et autres essais de casuistique juridique, Flammarion, 2002
  • Penser les droits de la naissance, PUF, 2002
  • Qu’avez-vous fait de la libération sexuelle ?, Flammarion, 2002
  • L’Empire du ventre : Pour une autre histoire de la maternité, Fayard, 2004
  • Antimanuel d’éducation sexuelle (avec Patrice Maniglier), Bréal, 2005
  • Bêtes et victimes et autres chroniques de Libération, Stock, 2005
  • Aimer tue, Stock, 2005
  • Une journée dans la vie de Lionel Jospin, Fayard, 2006.
  • Par le trou de la serrure. Une histoire de la pudeur publique, XIX-XXIe siècle, Fayard, 2008.
  • De la pornographie en Amérique: La liberté d’expression à l’âge de la démocratie délibérative, Fayard, 2010
  • Confessions d’une mangeuse de viande, Paris, Fayard, 2011
  • Une société de violeurs ?, Fayard, 2012
  • Belle et Bête, Paris, Stock, 2013

Voir aussi

Voir aussi