Conscription
Esclavage pratiqué par l'État dans le but de constituter une armée.
Particularités de la conscription par rapport aux autres formes d'esclavage
Le pouvoir de facto de vie et de mort sur l'esclave
La conscription est l'une des pires formes d'esclavage, puisque le maître d'esclaves peut envoyer les esclaves se faire massacrer au front. Or, un criminel qui kidnappe une personne et la réduit en esclavage, est dès lors responsable de tout ce qui lui arrivera : si elle meurt de faim ou dans un accident lié à l'enlèvement, l'esclavagiste n'est coupable plus seulement d'esclavage (et donc d'agression physique, enlèvement, menaces, toutes choses punies par tout Code pénal !), mais également d'assassinat. Même dans l'armée d'un pays neutre comme la Suisse, il y a chaque année des dizaines d'accidents : autant d'assassinats des hommes de l'État, pour lesquels ils devraient être jugés.
De plus, comme c'est un esclavage public, l'esclave ne peut même pas être "sauvé" par l'intérêt cynique d'un "propriétaire" qui voudrait le garder en vie pour en tirer un bénéfice. (cf. Hoppe)
Un esclavage non-reconu comme tel
C’est un esclavage qui est assez généralement accepté. Les hommes de l’Etat vont se servir de l’hypnose habituelle d’une façon particulièrement intense[1], au point que certains esclaves ressentiront de la fierté à être esclaves, voire un sentiment de supériorité sur les non-esclaves.
- « [une initiative populaire visant à supprimer la conscription] prétend donc «seulement » rendre cette milice volontaire selon le principe niais que c’est bien plus beau quand c’est librement choisi. Pourquoi pas alors l’école volontaire, le travail volontaire et l’impôt volontaire?» [2]
Pourquoi pas, en effet ? Il semble échapper à l’auteur que le travail est déjà volontaire — seuls les communistes l’ont rendu obligatoire.
Détail amusant : l’auteur est une Suissesse, et devra donc, nous sommes navrés pour elle, « se porter volontaire pour accomplir le service militaire. » [3]
Les avantages de la conscription pour les hommes de l'Etat
La guerre irresponsable
- democratic wars tend to be total wars. In blurring the distinction between the rulers and the ruled, a democratic republic strengthens the identification of the public with a particular state [...] Resistance against higher taxes to fund a war is increasingly considered to be treachery or treason. Conscription becomes the rule, rather than the exception. And with mass armies of cheap and hence easily disposable conscripts fighting for national supremacy (or against national suppression) backed by the economic resources of the entire nation, all distinctions between combatants and non-combatants will fall by the wayside, and wars will become increasingly brutal.
- Hans-Hermann Hoppe, Democracy—The God That Failed, chapitre I, p.36
Diviser pour régner
Si les classes opprimées, et notamment les conscrits du pays voire de tous les pays auraient intérêt à résister ensemble, il est au contraire dans l'intérêt des hommes de l'Etat que la caste exploitée soit aussi divisée que possible : que ce soit par une simple désobéissance pacifiste aux ordres, le refus généralisé de se rendre au recrutement, ou l'usage des armes généreusement distribués aux esclaves pour se rebeller contre les maîtres d'esclaves, les hommes de l'Etat seraient bien impuissants face à une telle action.
La division linguistique sera donc encouragée, de même que le nationalisme ou l'intolérance religieuse, par l'hypnose et la réglementation étatique.
Les marxistes internationalistes ont eu raison de critiquer cette fausse conscience de classe-là, même si par ailleurs ils en défendent une eux-mêmes.
- Soldats ! Retournez vos fusils contre nos oppresseurs communs !