Libéralisme

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Qu'est-ce que le libéralisme ?

Présentation, définition et justification du libéralisme, sous forme de questions.

par Faré et Turion.

Le libéralisme comme théorie du Droit

Le libéralisme est-il un système économique, une idéologie, ou autre chose ?

Le libéralisme est une philosophie du droit, visant à circonscrire les limites du pouvoir politique et à reconnaître (i.e. déclarer et non créer) les droits individuels inaliénables. Ce n'est donc pas une théorie économique ni une école de pensée économique (comme l'École Autrichienne d'économie ou les néo-classiques), toutefois le Droit libéral a des conséquences pour l'économie (voir libéralisme économique).

Qu'est-ce que le Droit ?

Le Droit, c'est ce qui détermine ce que l'on a le droit de faire et ce que l'on n'a pas le droit de faire. Le Droit relève de la justice. La justice d'un acte ne dépend pas d'un bout de papier, d'une loi, écrite quelque part par quelqu'un. Le Droit est donc non seulement antérieur aux lois, mais indépendant des lois. Pour que le concept de Droit ait un sens, il doit être universel : Où est la justice si pour un même acte une personne est libre et une autre va en prison, juste parce que 100 mètres et une frontière les séparent ? Ue conception du droit basée sur la loi est donc dénuée de sens : un meurtre est ou juste ou injuste, point. Ce n'est pas l'avis d'un dictateur ou autre législateur auto-proclamé qui va y changer quelque chose : ce n'est pas parce que tel dicteteur décrète que tel personne n'est pas autorisé à vivre que ladite personne n'a pas le droit de vivre. Le Droit est donc universel, il est le même pour tous. Chaque être humain, qua être humain, a les mêmes droits.

De plus, pour que le Droit ait du sens, il faut qu'il soit indépendant de son application ou non-application. Si nul n'a le droit de tuer un innocent, ce n'est pas parce qu'un criminel tue des innocents qu'il en a le droit, le Droit détermine juste si son acte est juste ou injuste. Et surtout, si personne ne viole le Droit, tant mieux pour tous, pour le Droit, ça ne change rien. C'est tout le contraire des faux droits, les "droit à". Le "droit à l'alimentation" par exemple : si tout le monde décide d'en profiter, il disparaît, puisque tout le monde tend la main et plus personne ne produit de la nourriture. C'est donc un droit inapplicable s'il est appliqué, autrement dit, un droit qu'il faudrait, selon certains, reconnaître, tout en disant aux gens de ne pas trop l'utiliser ! Donc, pour que le Droit ait du sens, il faut qu'il soit indépendant des lois, indépendant de son application, non-contradictoire, universel.

Quel est le Droit libéral et quelle est sa justification ?

Le fait d'initier l'usage de la force (ou la menace de l'usage de la force) est illégitime. La force (ou la menace de l'usage de la force) n'est donc légitime que pour se défendre, c'est à dire, soit empêcher une agression, soit forcer l'agresseur à réparer le dommage, soit empêcher l'agresseur dangereux de nuire à nouveau. Cette idée du Droit peut être résumée de manière simple par le principe de non-agression, le NAP (non-agression principle) : toute agression, c'est à dire toute violation des droits de propriété, est illégitime. Le Droit libéral se base donc sur le droit de propriété.

Qu'est-ce que le droit de propriété ? Et pourquoi suis-je forcément propriétaire de moi-même ?

Le droit de propriété commence avec ma raison: je décide d'écrire ces lignes, personne d'autre. Pour m'exprimer, il faut d'abord que je me considére comme propriétaire de mes moyens d'expression, i.e. de moi-même. Dire "je ne suis pas mon propriétaire" est donc une contradiction, puisqu'en m'exprimant ainsi j'aurais implicitement accepté d'être mon propriétaire, sinon je n'aurais même pas le droit de parler, car mes cordes vocales, mon cerveau, etc. ne m'appartiendraient pas. Donc, toute tentative de nier la propriété de soi est une contradiction pratique, car celui qui la nie l'accepte implicitement (voir la démonstration a priori de la propriété de soi ).

Par ailleurs, ou bien je suis propriétaire de moi-même, ou bien quelqu'un d'autre l'est, ou bien et moi et quelqu'un d'autre sommes propriétaires de moi-même. Si quelqu'un d'autre est propriétaire de moi-même mais que je ne suis pas son propriétaire, il y a de toute évidence inégalité en Droit : le quelqu'un d'autre a un droit que je n'ai pas. Cette situation ne satisfait donc pas au critère d'universalité du Droit. L'autre possibilité, c'est à dire que je suis autant propriétaire de lui qu'il est propriétaire de moi, satisfait certes au critère d'universalité, mais cela voudrait dire que pour toute action de n'importe quel humain, il faudrait que tous les autres humains lui donnent son accord. Même si cela était techniquement possible, comment donner son accord si vous n'avez pas au préalable l'accord des autres de vous servir de "vos" cordes vocales pour exprimer un accord sur quoi que ce soit ? Le propriété de tout par tous est donc impossible. Il s'ensuit que je suis le seul et unique propriétaire de moi-même et que nul autre ne peut l'être.

Ainsi, l'esclavage au sens de propriété d'une autre personne est impossible: je suis propriétaire de moi-même ; quelqu'un d'autre ne peut donc pas me vendre en esclavage, puisque je ne lui appartiens pas, et s'il tentait de le faire il commettrait une agression contre moi. Reste donc la possiblité de se vendre soi-même. Me vendre impliquerait de céder ma propriété de moi à quelqu'un d'autre. Or, ma propriété de moi découle de ma raison, de ma volonté, du fait que JE décide de mes choix. Donc, si je peux certes faire le choix d'obéir maintenant à l'acheteur, je ne peux en aucune manière lui garantir que je continuerai à faire ce choix ultérieurement. Autrement dit, je ne peux pas, même si je le souhaitais, lui céder ma volonté, ma raison, et donc, par définition de la propriété, il ne peut pas être mon propriétaire.

Cela n'empêche malheureusement pas qu'il y a eu et qu'il y a de l'esclavage dans le sens de personnes forcées à obéir à une autre personne qui a le pouvoir, et non le droit, d'en disposer comme elle veut. Il convient à ce propos de souligner que le libéralisme est la seule philosophie du droit qui condamne toutes les formes d'esclavage, aussi bien l'esclavage des noirs en amérique, qui fut combattu par les libéraux de l'époque , que les autres esclavages de ce genre (romains, arabes, africains, etc), que l'esclavage de l'Etat, que ce soit sous sa forme nationaliste (vous ne vous appartenez pas, vous appartenez à la nation), paternaliste ( lorsque l'Etat prétend décider pour vous de ce qui est bien ou non pour vous, interdisant la drogue par exemple, il se prend ipso facto pour votre propriétaire), autoritaire (vous ne vous appartenez pas, vous appartenez au dictateur), socialiste ( certains devraient être propriétaires du fruit de votre travail au lieu de vous ), ou plus généralement étatiste ( si vous payez 50 % d'impôts, ça veut dire que vous travaillez la moitié de l'année pour vous, et la moitité de l'année pour l'Etat, vous êtes donc en partie esclave de l'Etat, un peu comme les serfs du moyen-âge qui devaient travailler pour leur "seigneur" ). La forme la plus poussée de cet esclavage-ci est bien sûr la conscription, le service militaire obligatoire, puisque l'Etat peut vous envoyer vous faire massacrer au champ de bataille, et a donc bel et bien un droit de vie et de mort sur vous, caractéristique des pires formes d'esclavage.

Si je suis propriétaire de moi-même, il en découle logiquement que je fais ce que je veux avec moi-même. Il en découle que si je crée un objet de mes mains, cet objet est à moi. Si je construis une maison, je l'ai construite de mes mains, elle est donc à moi. Si je m'achète une maison, c'est avec l'argent gagné à la sueur de mon front, ou l'argent que quelqu'un m'a donné (à moi et pas à quelqu'un d'autre) de son plein gré, elle est donc à moi.

Je suis donc le seul et unique propriétaire légitime de mon corps, du fruit de mon travail et de mes biens acquis sans violer les droits d'autrui.

Donc, qu'est-ce que le libéralisme ?

Le libéralisme est anti-politique, en ce qu'il s'oppose au pouvoir politique lui-même. Contrairement aux idéologies politiques, le libéralisme ne cherche pas à déterminer qui doit détenir le pouvoir, et quelles fins ce pouvoir doit servir. Le libéralisme cherche à déterminer quelles sont les limites du pouvoir, les moyens qu'il peut ou ne peut pas utiliser. Il est en cela aux antipodes du totalitarisme, qui attribue des moyens illimités, un pouvoir total, aux détenteurs du pouvoir politique (ou à des aspirants-détenteurs). Le libéralisme s'oppose donc à l'étatisme, tendance à élargir sans cesse les attributions de l'État.

Les valeurs libérales sont la liberté individuelle, la créativité individuelle, la responsabilité individuelle, l'indépendance personnelle, le respect des droits individuels, etc., tous intégrés dans le paradigme de la propriété individuelle.

Le libéralisme défend le droit de propriété : propriété du premier arrivant qui "mélange son travail à la terre" (cf. John Locke) puis propriété par le don, l'échange, la vente, entre deux individus consentants. Il s'oppose donc aux violations du droit de propriété, les agressions. L'interdiction des drogues, les impôts, le viol, le meurtre, le vol, le SMIC, la conscription, etc. sont des agressions et donc violent le Droit : l'interdiction des drogues nie la propriété de soi, impliquant que quelqu'un d'autre que moi serait propriétaire de moi, sans que moi je sois propriétaire de lui ; les impôts et le vol nient ma propriété légitime de mes biens, impliquant que quelqu'un aurait le droit de me les prendre sans mon consentement, sans que j'aie le droit de prendre les siens ; le meurtre et le viol nient la propriété de soi, la conscription (service militaire obligatoire), est une forme d'esclavage, niant la propriété de soi, le SMIC nie la propriété de soi, impliquant qu'une tierce personne a le droit de se mêler d'un contrat légitime entre deux adultes consentants. La fraude est également contraire au Droit libéral, par exemple, vendre de l'arsenic à quelqu'un dans une bouteille marquée "lait", vendre des faux bijoux, etc.

Les libéraux sont-ils contre l'égalité ?

Les libéraux sont contre les fausses conceptions, socialistes, de l'égalité: l'égalité en moyens, l'égalité en résultat, l'égalité des chances, etc. Les libéraux sont pour la vraie égalité, l'égalité en Droit (ou mieux, l'identité des droits), c'est à dire que chaque homme et femme a les mêmes droits indépendamment de la couleur de sa peau, du pays où il habite, de l'argent qu'il a, du pouvoir qu'il a, etc. En fait, le libéralisme peut même être justifié par l'égalité, car comme nous l'avons vu, toute justification de l'agression implique une inégalité: s'il est interdit d'avoir de la drogue, comment quiconque peut-il la confisquer ? S'il est interdit de se balader avec un flingue, comment un policier peut-il le faire ? Si le racket est interdit, comment l'Etat peut-il prélever des impôts ? (voir forces du désordre) Par ailleurs, quelqu'un qui ne respecte pas cette égalité y renonce ipso facto: quelqu'un qui ne respecte pas mon droit de propriété ne doit pas s'attendre à ce que je respecte le sien. Si quelqu'un me prend de force mes biens, je peux de force les reprendre, par égalité.

Histoire du libéralisme

Quels sont les grands penseurs du libéralisme dans l'histoire ?

La tradition libérale dont se réclament les libéraux remonte jusqu'au taoïsme original en Chine, à Aristote puis aux stoïques en Grèce. Au XVIe siècle, l'école de Salamanque, Montaigne, La Boétie et d'autres humanistes. Au XVIIe siècle, les levellers de la révolution anglaise, John Locke (qui fonde la philosophie libérale moderne). Au XVIIIe siècle, Montesquieu, Voltaire, les physiocrates, Turgot, Adam Smith, David Hume. La révolution américaine est riche d'auteurs libéraux, de Benjamin Franklin à Thomas Paine. Durant la Révolution française, les girondins représentent le courant libéral, victime de la terreur étatiste des jacobins, et parmi ceux-là des factions socialistes de la Montagne. Quand ils ne sont pas censurés par la révolution ou par Napoléon, les libéraux sont dans l'opposition pacifique : Destutt de Tracy, Benjamin Constant (qui formalise l'essence du libéralisme). Au XIXe siècle, Jean-Baptiste Say, Charles Comte, Charles Dunoyer, Alexis de Tocqueville, Frédéric Bastiat (le classique par excellence), Gustave de Molinari (le premier à expliciter l'anarcho-capitalisme); en Angleterre, Richard Cobden, John Stuart Mill (utilitariste), Lord Acton.

Au XXe siècle, l'école autrichienne (de nombreux penseurs de l'école autrichienne se réclament aussi du libéralisme, d'autres comme Israel Kirzner tentent de séparer les deux) culmine avec Ludwig von Mises et Friedrich A. Hayek, Ayn Rand cristallise les valeurs libérales, Murray Rothbard popularise l'anarcho-capitalisme; on citera aussi Henry Hazlitt, Leonard Read, David Friedman (arguments utilitaristes), Antony de Jasay, Hans-Hermann Hoppe, Walter Block, etc.; en France, des libéraux résistant tant bien que mal à l'étatisme comme Jacques Rueff, Raymond Aron, Jean-François Revel ont des successeurs nourris à la renaissance libérale américano-"autrichienne": Pascal Salin, Henri Lepage, Bertrand Lemennicier, François Guillaumat, etc.

Dans cette tradition, les libéraux voient un progrès et des erreurs: ils se reconnaissent plus dans Friedrich Hayek que dans Aristote, et s'ils peuvent se reconnaître dans Thomas Paine ou John Stuart Mill, ce n'est pas sans réserves. Il n'y a pas d'autorité ni de fondateur ni de fétiche, car la tradition se veut progressive, avec la vérité comme fin, et non comme point de départ. Toutefois, on peut estimer que c'est au milieu du vingtième siècle seulement, avec Ludwig von Mises, Ayn Rand, Murray Rothbard, et leurs successeurs, que le libéralisme atteint sa maturité intellectuelle et connaît une renaissance en tant que mouvement social conscient de ses principes fondamentaux.

Courants, terminologie, divisions

Terminologie du libéralisme

  • Anarchisme : Doctrine politique qui prône la suppression de l’État, autrement dit l'anarchie : absence d'Etat. A ne pas confondre, comme le font à peu près tous les médias, avec anomie : absence d'ordre et nihilisme: négation totale de toute hiérarchie des valeurs.
  • Anarcho-capitalisme ou anarchisme de marché : la conséquence logique du libéralisme ; méta-système politique dans lequel l'Etat est aboli et qui est basé sur la propriété privée, la coopération volontaire (contrats) et la non-agression. L'anarcho-capitalisme reprend en grande partie l'héritage des penseurs du libéralisme (Locke, Bastiat, Mises...) et de l'anarcho-individualisme (Lysander Spooner, Albert Jay Nock, Henry David Thoreau... ) ; complété par des libéraux spécifiquement anarcho-capitalistes comme Gustave de Molinari, Murray Rothbard, David Friedman, Hans-Hermann Hoppe.
  • Minarchisme : Les libéraux moins cohérents, les minarchistes, pensent qu'il existe des fonctions légitimes de l'État, qu'ils identifient souvent aux fonctions régaliennes : police-justice-armée. Certains minarchistes admettent un impôt limité constitutionnellement, d'autres comme Ayn Rand souhaitent que l'Etat-gendarme soit financé par une contribution volontaire (ce qui évite le problème de l'esclavage des impôts, injustifiable libéralement, mais non celui du monopole de la violence, également problématique). Les minarchistes contemporains les plus connus sont Robert Nozick et Ayn Rand (Ayn Rand elle-même se définissait comme objectiviste et non libérale ou minarchiste, toutefois selon toute logique l'objectivisme est, sur ses aspects politiques, une forme de minarchisme, lequel est une forme de libéralisme). La plupart des libéraux ne se posent pas ces questions de principes; leur opinion est que le pouvoir politique est bien trop étendu, et s'étend sans cesse. Ils cherchent donc les moyens de restreindre et d'inverser cette expansion de l'État.
  • Panarchisme : méta-système politique dans lequel chacun est libre de choisir son système d'organisation sociale. En fait, l'anarchisme en général implique logiquement la notion de libre choix, mais le panarchisme insiste sur cet aspect, qui implique la possibilité de cohabitation entre par exemple anarcho-capitalistes et anarcho-individualistes, ou plus généralement, la liberté des communautés librement constituées (communes anarchistes, groupes ethniques, conservateurs culturels, etc) de vivre comme elles l'entendent, tant qu'elles n'imposent pas leurs choix aux autres.
  • Libéralisme économique : Les libéraux rejettent la dichotomie entre "libéralisme économique" et "libéralisme politique", de même que celle entre "libertés personnelles" et "libertés économiques". Pour les libéraux, il n'y a qu'un seul libéralisme, qui est anti-étatique, anti-politique, anti-collectiviste et anti-autoritaire.
  • Ultra-libéral : Les libéraux rejettent l'étiquette de "ultralibéral", qui peut avoir un sens si elle désigne les "libéraux purs et durs", mais qui est généralement utilisée pour désigner des gens qui ne sont même pas libéraux.
  • Néo-libéral : Expression dénuée de sens logique car le libéralisme suit une longue tradition historique (cf. ci-dessus). Les minarchistes d'aujourd'hui n'ont pas les idées différentes d'un John Locke, et même l'anarcho-capitalisme date de 1849 avec Molinari ! Autrement dit, il n'y a pas de moment logique dans l'histoire de la pensée libérale dont on pourrait dire qu'avant ce moment c'est le libéralisme et après c'est le néolibéralisme.
  • Libéral classique : Les libéraux se disent simplement libéral, et s'il faut se distinguer du parti libéral local, ils préciseront "libéral classique".
  • Paléo-libéral : D'aucuns pour se moquer, et/ou pour attacher leur attachement personnel aux valeurs traditionnelles (attachement personnel, puisque l'État n'a pas à se mêler de valeurs), se qualifient de paléo-libéraux.
  • Gauche et droite : Le libéralisme en lui-même n'est ni "à droite", ni "à gauche". Cela n'empêche pas qu'il y a eu et qu'il y a des personnes qui se sentent à la fois libérales et "de gauche" ou "de droite", en fonction de leurs sensibilités, priorités, et choix personnels. (Pour le positionnement du libéralisme sur l'axe gauche-droite, voir les quiz libéraux [1])

Le mouvement libéral de nos jours

Organisations libérales contemporaines

France

  • ALEPS
  • ADEL
  • iFRAP
  • Contribuables Associés.

Suisse

Québec

  • IEDM
  • Le Québécois Libre.

Le libéralisme sur Internet

Il y a aussi de nombreux sites, blogs et forums libéraux.

Partis libéraux

Il y a le Libertarian Party aux USA qui défend plus ou moins le minarchisme, et d'autres petits partis de ce genre. Le parti "libéral" suisse n'a pas grand chose de libéral, c'est plutôt un parti conservateur. Certains libéraux essayent de voter pour le moindre mal, d'autres ne votent pas par principe. Mais de toute façon, pour les libéraux cohérents, un parti politique ne saurait être qu'un moyen, puisque le libéralisme s'oppose à la politique.

Points de vue libéraux sur des sujets d'actualité

  • Mondialisation : Le terme de "mondialisation" est trompeur, puisqu'il est en général compris à la fois dans le sens de mondialisme (Etat mondial, unité politique mondiale), dans le sens de libre-échange (c'est à dire, la suppression des barrières douanières), dans le sens de "faire du commerce avec l'autre bout de la terre", dans le sens de "mélange de toutes les populations mondiales" et dans le sens de "unification culturelle mondiale". Le libéralisme est bien entendu opposé à l'Etat mondial / au mondialisme / à l'ONU (voir par exemple UN is evil, Get Us Out, contre l'ONU, dossier PL, dossier QL ) et favorable au libre-échange (et donc opposé auprotectionnisme), quant au fait de commercer avec l'autre bout de la terre ou acheter des produits locaux, cela doit relever du libre-choix de chacun, de même que le fait de se mélanger à d'autres populations ou rester groupé au sein d'une même "ethnie", de même que le fait de vouloir préserver une culture spécifique ou non.
  • UE : L'UE rajoute une couche supplémentaire d'Etat, une couche supplémentaire de bureaucratie, une couche supplémentaire d'impôts à ce que les européens doivent déjà subir de la part de leurs gouvrnements respectifs. La centralisation, la suppression de la concurrence fiscale et le pouvoir étatique accru que cela représente sont autant de raisons qui font que tout libéral qui se respecte ne peut que s'opposer à l'Union des République Socialistes d'Europe. Sans oublier le petit faible de l'UE pour l'endoctrinement et la propagande.
  • NAFTA (ALENA) et WTO (OMC) :
"Free trade means to impose neither import tariffs or quotas, nor to subsidize the exportation of goods or engage in any other export promotion schemes. In particular, free trade does not require any bilateral or multilateral agreements or treaties. Instead, free trade policies can be implemented instantaneously and unilaterally, and intergovernmental trade agreements, regardless of what they are called, must invariably be regarded as indicators of international trade restrictions rather than free trade. [...] Moreover, with the so-called North American Free Trade Agreement (NAFTA), a document of about 2,400 pages (when free trade prescriptions ca be summarized in two sentences !) the U.S. government, in colloboration with the governments of Canada and Mexico, has recently adopted another maze of international trade restrictions and regulations. In effect, NAFTA involves upward-harmonization of the tax and regulation across North America (very much like the so-called European Union (EU) does for most of Western Europe). Similar structures apply to the new creation, as the result of GATT's (General Agreement on Tariffs and Trade) recent "Uruguay Round" of the World Trade Organization. See on this The Nafta Reader: Free-Market Critiques of the North American "Free Trade" Agreement (Auburn, Ala.: Ludwig von Mises Institute, 1993) and The WTO reader: Free Market Critiques of the World Trade Organization (Auburn, Ala.: Ludwig von Mises Institute, 1994)"
Hans Hermann Hoppe, Democracy The God That Failed, footnote 7 p157-158
  • World Bank (Banque Mondiale) et IMF (FMI) :
As for help from the IMF or the World Bank, don't count on it. Instead, these institutions are a major source of economic mischief and misinformation. They have been established by Western governments, foremost the U.S., in order to promote their interests. They are manned by thousands of 'expert' bureaucrats on well-paid jobs requiring little work and offering exotic perks. If they are economists, the 'experts' are most likely Keynesians; that is, for them, there exists no problem that paper money cannot cure. This bureaucracy is endowed with paper money which the US and its allied governments have 'created out of thin air' (printed up). It negotiates loans to governments of countries in financial trouble, presumably in order to get them out of trouble.
From this constellation the following prediction can be derived: Because it is not their own money or that of private investors that the international bureaucrats loan out, they have little or no interest that their policy proposals actually work and the loans be repaid. Worse, because it is 'governments in trouble' that are bailed out with loans, economic troubles and policies leading to such troubles are actually encouraged (think of Zimbabwe and Mugabe!). Perversely, then, the failure of their own policy-prescriptions provides a reason for the institutions' own continued existence and growth. What would the IMF do, if governments would not cause economic troubles?
Hans-Hermann Hoppe
  • pour la légalisation de toutes les drogues
  • pour le droit d'avoir et de porter des armes
  • divers:
     libéralisme et démocratie, libéralisme et politique...
     racisme, discrimination positive, droit de discriminer
     citations libérales
     dossiers du Québécois Libre
     dossiers de la Page Libérale
     suggestions netographiques de Politique à la noix
     voir aussi les courants libéraux, par Julien 
     et le anarcho-capitalist manifesto, par Hogeye Bill
     et la Anarchist Theory FAQ, par Bryan Caplan 

Points de désaccord entre libéraux actuels

  • la guerre en Iraq : les contre s'opposent à la guerre car elle est financée par l'argent volé aux américains. Les pour voyent le problème comme une guerre entre deux gangs, le gang Bush qui vole les américains, et le gang Saddam qui non seulement volait, mais massacrait et torturait les iraquiens, et donc si un gang moins pire peut aller éliminer un gang nettement pire, tant mieux. Voir des points de vue pour, contre, et ni pour ni contre sur la guerre in iraq.
  • le conflit israélo-palestinien
  • l'islam et la religion en général : bien sûr, les libéraux sont d'accord que chacun soit libre de pratiquer la religion qu'il veut, tant qu'il ne viole pas les droits d'autrui. Les désaccords portent sur la compatibilité intellectuelle entre le libéralisme et les religions. voir par exemple : Religion vs Morality , Libéralisme et Christianisme , Jesus Is An Anarchist
  • la propriété intelectuelle : le désaccord ne porte pas sur la fraude, que les libéraux condamnent, ni sur le droit de chacun de garder secrètes les idées qu'il veut, ni sur le droit des producteurs de CD de les protéger techniquement contre la copie, ni sur le droit des consommateurs de boycotter lesdits producteurs pour les décourager à le faire, ni sur le droit du fabricant d'un produit à garder sa recette secrète. Le désaccord est entre d'une part ceux qui disent que si je fais une copie d'un CD et que je la donne à quelq'un, c'est un acte volontaire entre deux personnes consentantes qui ne concerne donc personne d'autre, et qui n'agresse personne d'autre, et donc personne n'a à s'en mêler; et d'autre part ceux qui considérent que le propriétaire d'un CD peut être tenu par contrat de ne pas en faire une copie, par le biais des licenses d'utilisation. Les premiers rétorquent aux seconds que de telles licenses sont de pures absurdités, cf. Faré et Geradon.
  • l'avortement : voir par exemple Libertarians For Life (contre) et Abortion Is Pro Life (pour)
  • la peine de mort : désaccord sur le statu quo : certains considèrent que la possibilité de condamner à mort est un pouvoir trop dangereux pour l'Etat, d'autres estiment que le fait que des criminels dangereux soient nourris-logés-surveillés aux frais des contribuables, y compris leurs victimes, constitue un crime supplémentaire, qui ajouté au fait que l'Etat se montre souvent totalement irresponsable en libérant des récidivistes fait que la peine de mort vaudrait mieux. Désaccord pour une société libérale : la question est de savoir si la peine de mort rentre dans le cadre de la défense contre l'agression. Certains estiment que oui, car le meurtrier renonce au droit de vivre en ne le respectant pas chez autrui ; d'autres pensent que si le rôle de la police est de protéger la population, le rôle de la justice doit être de réparer le dommage, et que donc l'assassin devrait être condamné à des travaux forcés pour "rembourser" la famille de ses victimes. Enfin, d'aucuns laissent la question ouverte (David Friedman), considérant que c'est au marché (i.e., l'ensemble des choix individuels) de décider.
  • l'immigration : les libéraux sont d'accord que dans une société libérale, il n'y aurait pas de frontières d'Etat, juste des propriétés privées, avec des propriétaires libres d'accepter ou de refuser qui ils veulent. Le désaccord concerne le statu quo: tant qu'il y a du socalisme (donc des étrangers venant pour profiter des assurances sociales et non pour travailler) et une mauvaise garantie des droits de propriété (mauvaise sécurité), faut-il ouvrir les frontières ? Défense du oui: Ken Schoolland (traduction en français). Défense du non: Hans Hermann Hoppe.

Où peut-on trouver de grands textes libéraux ?

Rothbard, Murray : Ethics of Liberty (L'éthique de la liberté, en français, en anglais) Rothbard, Murray : For A New Liberty (an anglais) Mises, Ludwig Von : Human Action (en anglais) Rand, Ayn : Anthem (en anglais, en anglais)

etc....

d'autres textes libéraux en ligne:

Bastiat (en français) Hervé de Quengo (en français) libac (en français et en anglais) libres livres (en français et en anglais) mises etexts (en anglais)