Points de vue libéraux

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Courants, terminologie, points de vue, controverses

Terminologie du libéralisme

  • Anarchisme : Doctrine politique qui prône la suppression de l’État, autrement dit l'anarchie : absence d'Etat. A ne pas confondre, comme le font à peu près tous les médias, avec anomie : absence d'ordre et nihilisme: négation totale de toute hiérarchie des valeurs.
  • Anarcho-capitalisme ou anarchisme de marché : la conséquence logique du libéralisme ; méta-système politique dans lequel l'Etat est aboli et qui est basé sur la propriété privée, la coopération volontaire (contrats) et la non-agression. L'anarcho-capitalisme reprend en grande partie l'héritage des penseurs du libéralisme (Locke, Bastiat, Mises...) et de l'anarcho-individualisme (Lysander Spooner, Albert Jay Nock, Henry David Thoreau... ) ; complété par des libéraux spécifiquement anarcho-capitalistes comme Gustave de Molinari, Murray Rothbard, David Friedman, Hans-Hermann Hoppe.
  • Minarchisme : Les libéraux moins cohérents, les minarchistes, pensent qu'il existe des fonctions légitimes de l'État, qu'ils identifient souvent aux fonctions régaliennes : police-justice-armée. Certains minarchistes admettent un impôt limité constitutionnellement, d'autres comme Ayn Rand souhaitent que l'Etat-gendarme soit financé par une contribution volontaire (ce qui évite le problème de l'esclavage des impôts, injustifiable libéralement, mais non celui du monopole de la violence, également problématique). Les minarchistes contemporains les plus connus sont Robert Nozick et Ayn Rand (Ayn Rand elle-même se définissait comme objectiviste et non libérale ou minarchiste, toutefois selon toute logique l'objectivisme est, sur ses aspects politiques, une forme de minarchisme, lequel est une forme de libéralisme). La plupart des libéraux ne se posent pas ces questions de principes; leur opinion est que le pouvoir politique est bien trop étendu, et s'étend sans cesse. Ils cherchent donc les moyens de restreindre et d'inverser cette expansion de l'État.
  • Panarchisme : méta-système politique dans lequel chacun est libre de choisir son système d'organisation sociale. En fait, l'anarchisme en général implique logiquement la notion de libre choix, mais le panarchisme insiste sur cet aspect, qui implique la possibilité de cohabitation entre par exemple anarcho-capitalistes et anarcho-individualistes, ou plus généralement, la liberté des communautés librement constituées (communes anarchistes, groupes ethniques, conservateurs culturels, etc) de vivre comme elles l'entendent, tant qu'elles n'imposent pas leurs choix aux autres.
  • Libéralisme économique : Les libéraux rejettent la dichotomie entre "libéralisme économique" et "libéralisme politique", de même que celle entre "libertés personnelles" et "libertés économiques". Pour les libéraux, il n'y a qu'un seul libéralisme, qui est anti-étatique, anti-politique, anti-collectiviste et anti-autoritaire.
  • Ultra-libéral : Les libéraux rejettent l'étiquette de "ultralibéral", qui peut avoir un sens si elle désigne les "libéraux purs et durs", mais qui est généralement utilisée pour désigner des gens qui ne sont même pas libéraux.
  • Néo-libéral : Expression dénuée de sens logique car le libéralisme suit une longue tradition historique (cf. ci-dessus). Les minarchistes d'aujourd'hui n'ont pas les idées différentes d'un John Locke, et même l'anarcho-capitalisme date de 1849 avec Molinari ! Autrement dit, il n'y a pas de moment logique dans l'histoire de la pensée libérale dont on pourrait dire qu'avant ce moment c'est le libéralisme et après c'est le néolibéralisme.
  • Libéral classique : Les libéraux se disent simplement libéral, et s'il faut se distinguer du parti libéral local, ils préciseront "libéral classique".
  • Paléo-libéral : D'aucuns pour se moquer, et/ou pour attacher leur attachement personnel aux valeurs traditionnelles (attachement personnel, puisque l'État n'a pas à se mêler de valeurs), se qualifient de paléo-libéraux.
  • Gauche et droite : Le libéralisme en lui-même n'est ni "à droite", ni "à gauche". Cela n'empêche pas qu'il y a eu et qu'il y a des personnes qui se sentent à la fois libérales et "de gauche" ou "de droite", en fonction de leurs sensibilités, priorités, et choix personnels. (Pour le positionnement du libéralisme sur l'axe gauche-droite, voir les quiz libéraux [1])

Points de vue libéraux sur des sujets d'actualité

  • Mondialisation : Le terme de "mondialisation" est trompeur, puisqu'il est en général compris à la fois dans le sens de mondialisme (Etat mondial, unité politique mondiale), dans le sens de libre-échange (c'est à dire, la suppression des barrières douanières), dans le sens de "faire du commerce avec l'autre bout de la terre", dans le sens de "mélange de toutes les populations mondiales" et dans le sens de "unification culturelle mondiale". Le libéralisme est bien entendu opposé à l'Etat mondial / au mondialisme / à l'ONU (voir par exemple UN is evil, Get Us Out, contre l'ONU, dossier PL, dossier QL ) et favorable au libre-échange (et donc opposé auprotectionnisme), quant au fait de commercer avec l'autre bout de la terre ou acheter des produits locaux, cela doit relever du libre-choix de chacun, de même que le fait de se mélanger à d'autres populations ou rester groupé au sein d'une même "ethnie", de même que le fait de vouloir préserver une culture spécifique ou non.
  • UE : L'UE rajoute une couche supplémentaire d'Etat, une couche supplémentaire de bureaucratie, une couche supplémentaire d'impôts à ce que les européens doivent déjà subir de la part de leurs gouvrnements respectifs. La centralisation, la suppression de la concurrence fiscale et le pouvoir étatique accru que cela représente sont autant de raisons qui font que tout libéral qui se respecte ne peut que s'opposer à l'Union des République Socialistes d'Europe. Sans oublier le petit faible de l'UE pour l'endoctrinement et la propagande.
  • NAFTA (ALENA) et WTO (OMC) :
"Free trade means to impose neither import tariffs or quotas, nor to subsidize the exportation of goods or engage in any other export promotion schemes. In particular, free trade does not require any bilateral or multilateral agreements or treaties. Instead, free trade policies can be implemented instantaneously and unilaterally, and intergovernmental trade agreements, regardless of what they are called, must invariably be regarded as indicators of international trade restrictions rather than free trade. [...] Moreover, with the so-called North American Free Trade Agreement (NAFTA), a document of about 2,400 pages (when free trade prescriptions ca be summarized in two sentences !) the U.S. government, in colloboration with the governments of Canada and Mexico, has recently adopted another maze of international trade restrictions and regulations. In effect, NAFTA involves upward-harmonization of the tax and regulation across North America (very much like the so-called European Union (EU) does for most of Western Europe). Similar structures apply to the new creation, as the result of GATT's (General Agreement on Tariffs and Trade) recent "Uruguay Round" of the World Trade Organization. See on this The Nafta Reader: Free-Market Critiques of the North American "Free Trade" Agreement (Auburn, Ala.: Ludwig von Mises Institute, 1993) and The WTO reader: Free Market Critiques of the World Trade Organization (Auburn, Ala.: Ludwig von Mises Institute, 1994)"
Hans Hermann Hoppe, Democracy The God That Failed, footnote 7 p157-158
  • World Bank (Banque Mondiale) et IMF (FMI) :
As for help from the IMF or the World Bank, don't count on it. Instead, these institutions are a major source of economic mischief and misinformation. They have been established by Western governments, foremost the U.S., in order to promote their interests. They are manned by thousands of 'expert' bureaucrats on well-paid jobs requiring little work and offering exotic perks. If they are economists, the 'experts' are most likely Keynesians; that is, for them, there exists no problem that paper money cannot cure. This bureaucracy is endowed with paper money which the US and its allied governments have 'created out of thin air' (printed up). It negotiates loans to governments of countries in financial trouble, presumably in order to get them out of trouble.
From this constellation the following prediction can be derived: Because it is not their own money or that of private investors that the international bureaucrats loan out, they have little or no interest that their policy proposals actually work and the loans be repaid. Worse, because it is 'governments in trouble' that are bailed out with loans, economic troubles and policies leading to such troubles are actually encouraged (think of Zimbabwe and Mugabe!). Perversely, then, the failure of their own policy-prescriptions provides a reason for the institutions' own continued existence and growth. What would the IMF do, if governments would not cause economic troubles?
Hans-Hermann Hoppe
  • pour la légalisation de toutes les drogues
  • pour le droit d'avoir et de porter des armes
  • divers:
     libéralisme et démocratie, libéralisme et politique...
     racisme, discrimination positive, droit de discriminer
     citations libérales
     dossiers du Québécois Libre
     dossiers de la Page Libérale
     suggestions netographiques de Politique à la noix
     voir aussi les courants libéraux, par Julien 
     et le anarcho-capitalist manifesto, par Hogeye Bill
     et la Anarchist Theory FAQ, par Bryan Caplan 

Points de désaccord entre libéraux actuels

  • la guerre en Iraq : les contre s'opposent à la guerre car elle est financée par l'argent volé aux américains. Les pour voyent le problème comme une guerre entre deux gangs, le gang Bush qui vole les américains, et le gang Saddam qui non seulement volait, mais massacrait et torturait les iraquiens, et donc si un gang moins pire peut aller éliminer un gang nettement pire, tant mieux. Voir des points de vue pour, contre, et ni pour ni contre sur la guerre in iraq.
  • le conflit israélo-palestinien
  • l'islam et la religion en général : bien sûr, les libéraux sont d'accord que chacun soit libre de pratiquer la religion qu'il veut, tant qu'il ne viole pas les droits d'autrui. Les désaccords portent sur la compatibilité intellectuelle entre le libéralisme et les religions. voir par exemple : Religion vs Morality , Libéralisme et Christianisme , Jesus Is An Anarchist
  • la propriété intelectuelle : le désaccord ne porte pas sur la fraude, que les libéraux condamnent, ni sur le droit de chacun de garder secrètes les idées qu'il veut, ni sur le droit des producteurs de CD de les protéger techniquement contre la copie, ni sur le droit des consommateurs de boycotter lesdits producteurs pour les décourager à le faire, ni sur le droit du fabricant d'un produit à garder sa recette secrète. Le désaccord est entre d'une part ceux qui disent que si je fais une copie d'un CD et que je la donne à quelq'un, c'est un acte volontaire entre deux personnes consentantes qui ne concerne donc personne d'autre, et qui n'agresse personne d'autre, et donc personne n'a à s'en mêler; et d'autre part ceux qui considérent que le propriétaire d'un CD peut être tenu par contrat de ne pas en faire une copie, par le biais des licenses d'utilisation. Les premiers rétorquent aux seconds que de telles licenses sont de pures absurdités, cf. Faré et Geradon.
  • l'avortement : voir par exemple Libertarians For Life (contre) et Abortion Is Pro Life (pour)
  • la peine de mort : désaccord sur le statu quo : certains considèrent que la possibilité de condamner à mort est un pouvoir trop dangereux pour l'Etat, d'autres estiment que le fait que des criminels dangereux soient nourris-logés-surveillés aux frais des contribuables, y compris leurs victimes, constitue un crime supplémentaire, qui ajouté au fait que l'Etat se montre souvent totalement irresponsable en libérant des récidivistes fait que la peine de mort vaudrait mieux. Désaccord pour une société libérale : la question est de savoir si la peine de mort rentre dans le cadre de la défense contre l'agression. Certains estiment que oui, car le meurtrier renonce au droit de vivre en ne le respectant pas chez autrui ; d'autres pensent que si le rôle de la police est de protéger la population, le rôle de la justice doit être de réparer le dommage, et que donc l'assassin devrait être condamné à des travaux forcés pour "rembourser" la famille de ses victimes. Enfin, d'aucuns laissent la question ouverte (David Friedman), considérant que c'est au marché (i.e., l'ensemble des choix individuels) de décider.
  • l'immigration : les libéraux sont d'accord que dans une société libérale, il n'y aurait pas de frontières d'Etat, juste des propriétés privées, avec des propriétaires libres d'accepter ou de refuser qui ils veulent. Le désaccord concerne le statu quo: tant qu'il y a du socalisme (donc des étrangers venant pour profiter des assurances sociales et non pour travailler) et une mauvaise garantie des droits de propriété (mauvaise sécurité), faut-il ouvrir les frontières ? Défense du oui: Ken Schoolland (traduction en français). Défense du non: Hans Hermann Hoppe.