Mondialisme

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Le mondialisme est le projet d'instituer un État mondial qui gouvernerait l'ensemble des peuples. Le mondialisme se distingue en tout point de la « mondialisation », avec lequel on le confond, ce qui empêche de combattre l'un et de comprendre le caractère bénin de l'autre.

Les amalgames et les fausses distinctions qui entretiennent cette confusion ont fait l'objet d'une émission enregistrée entre Georges Lane et François Guillaumat pour la webradio Lumière 101 (voir : émission originale et transcription).

L'origine de la confusion

La confusion entre mondialisme et mondialisation est née il y a une quinzaine d'années.

Ce discours s'est insinué dans les milieux nationalistes français à l'instigation de technocrates infiltrés au Front National et autres socialistes nationaux qui ne pouvaient naturellement pas aller ailleurs ; c'est lui qui a inspiré la campagne pour un prétendu « nouveau protectionnisme » lancé par Bruno Mégret en 1993.

On aurait pu croire qu'il disparaîtrait avec le « pu-putsch » de Mégret et son expulsion en 1999, ce discours s'en irait avec lui, mais ce n'a pas été le cas.

Sa caution pseudo-scientifique

Ce discours s'appuie sur l'amalgame du libre-échangisme mondialiste, que Maurice Allais dénonce depuis deux décennies. La « caution scientifique » « du » Prix Nobel d'économie suffit aux non économistes qui ont repris cette dénonciation à leur compte, et d'autant plus qu'ils le sont, surtout s'ils sont comme lui polytechniciens, même si l'intéressé n'a aucun diplôme d'aucune sorte dans aucune des sciences morales.

Or, la démonstration du libre échange est l'une des plus simples, et elle est forcément vraie comme deux et deux font quatre, parce qu'étant une démonstration algébrique, elle n'est qu'une pure et simple déduction du fait que deux et deux font quatre. Prétendre la « réfuter » dénoncer est donc le fait d'un incompétent, qui en l'occurrence ne comprend pas qu'aucune prétendue « observation » ne pourra jamais prouver que deux et deux font autre chose que quatre. Et reprendre cette « réfutation » à son compte est le fait d'un analphabète économique : le libre échange est la démonstration au monde qui fait l'objet du plus large consensus des économistes professionnels, au point qu'on peut dire que celui qui ne la partage pas n'en est pas un.

Un discours en apparence construit

Cependant, ce discours sur le « libre-échangisme mondialiste » est en train de se solidifier, de se donner des apparences d'être construit alors qu'il est un tissu de contradictions. Cette apparence de construction ne saurait tenir si on dissout les confusions qu'il entretient, et si l'on expose les fausses distinctions sur lesquelles il repose.

Dont l'absurdité n'échappe qu'au profane

Ce discours on le voit tenir par des gens qui sont par ailleurs d'une intelligence et d'une lucidité incontestables, de sorte qu'on les voit d'un même trait dire des choses parfaitement intelligentes puis des choses parfaitement stupides. D'une seconde à l'autre, on les diraits atteints par une fléchette de Radjaïdjah, le poison-qui-rend fou : avant, ils nous disaient des choses parfaitement raisonnables, et puis immédiatement après ils nous en disent qui sont complètement absurdes, où l'on voit qu'ils n'ont rien compris.

Des principes opposés

Ce que vitupère ce discours soi-disant « anti-mondialiste » , et qu'il prétend « combattre » sous la dénomination de mondialisme, ce sont en fait des entreprises qui sont complètement opposées dans leurs principes, des projets politiques qui sont aux antipodes l'un de l'autre ; alors que lui les fourre dans le même sac et les dénonce dans un même élan.

Une vitupération impuissante parce que contradictoire

La conséquence de ces contradictions est que ce discours se contredit lui-même et n'a de ce fait aucune existence intellectuelle : il dit à la fois une chose et son contraire, et en outre, dans la mesure où il dénonce le mondialisme pour ce qu'il n'est pas et ne le dénonce pas pour ce qu'il est, il fait en réalité son jeu, il le favorise, en défendant des principes qui sont les siens et en dénonçant des principes qui lui sont contraires. D'une manière doublement absurde, il lui reproche de vouloir favoriser la concurrence alors qu'il ne veut et ne peut pas le faire, ce qui le conduit à dénoncer comme ses « complices » des gens qui sont en réalité ses premiers ennemis. Il désamorce donc la critique du mondialisme, il désarme annule et diqualifie sa dénonciation ; et ce faisant, il empêche de tordre le cou au projet mondialiste en exposant son caractère criminel et destructeur.

Les amalgames

Le projet mondialiste au sens strict n'est et ne peut être rien d'autre que la marche vers un état mondial.

Le mot « mondialisme » dénaturé

Le concept a donc un sens précis, mais on y associe d'autres ambitions et d'autres projets, ce qui le dénature et multiplie les confusions.

Le rôle des anticoncepts socialistes

Les anti-concepts sont le camouflage et l'alibi principal du Socialisme Pseudo-Démocratique. Le plus souvent, ils n'ont aucun sens, ou en tout cas aucune applicabilité dans le contexte politique où ce socialisme-là s'en sert : c'est notamment le cas de la « Tolérance », ou de la « Haine ». Ils sont là pour permettre aux Puissants de la Pseudo-Démocratie Socialiste de rationaliser leur arbitraire, en donnant le sens qu'ils veulent à des concepts qu'ils présentent comme normatifs, alors que ceux-ci sont absolument inapplicables au le contexte politique où ils ont pris le parti de les manipuler. C'était par exemple la démarche de Humpty Dumpty dans De l'autre côté du miroir de Lewis Carroll, où Humpty Dumpty dit à Alice que les mots veulent dire ce qu'il a décidé lui, et pas autre chose. En effet, quand on invente des anti-concepts comme la « Tolérance »« , comme la  »Discrimination", ou comme la Haine, pour faire des politiques, c'est qu'on a décidé de détruire le sens des mots pour pouvoir détruire le Droit. En ce qui concerne le mondialisme', en revanche, on a plutôt affaire à la dénaturation d'un concept qui a un sens très précis.

Un anti-concept par amalgame

Qu'est-ce donc que le mondialisme ? C'est le projet de ceux qui veulent imposer un gouvernement mondial à l'ensemble des peuples. Et ce n'est rien d'autre, car y associer d'autres projets qui ne s'en déduisent pas ne peut que faire du mot un anti-concept par amalgame, un mot qui détruit la pensée parce qu'il fourre dans le même sac des objets de nature différente, de sorte qu'il conduit à prêter à ceux-ci des caractéristiques qu'il l'appartiennent qu'à ceux-là et réciproquement --et il conduit à le faire sans en avoir conscience, ce qui rend l'erreur d'autant plus difficile à déceler. L'expression « libre-échangisme mondialiste » est d'abord un anti-concept par amalgame, avant d'être un anti-concept par fausses distinctions.

Un projet esclavagiste

Pourquoi instituer un gouvernement mondial? La seule chose à quoi cela puisse servir, c'est imposer toutes sortes de lubies socialistes, comme moyen d'empêcher quiconque d'y échapper. En effet, le socialisme est forcément voué à l'échec car il échoue forcément à atteindre ses objectifs prétendus ; cependant il peut maintenir l'illusion s'il réussit à voler davantage pour compenser ses destructions et faire subir aux autres la charge de ses déprédations : c'est à ces conditions que ses adeptes peuvent rester au pouvoir. Seulement, il n'y parvient même pas si ses esclaves lui échappent, ce qui se produit forcément lorsqu'il y a des états suffisamment petits pour que ce soit facile de voter avec ses pieds. Donc le projet mondialiste est un projet socialiste. Et de ce fait, il n'a rien à voir avec ce qu'on appelle la mondialisation.

La mondialisation est un retour à la normale

Car ce qu'on appelle « la mondialisation », c'est le retour à un degré de développement des échange qui existait déjà avant 1914 : les échanges étaient alors aussi développés relativement aux productions nationales qu'aujourd'hui. Le développement récent des échanges ne fait donc que nous ramener à cette époque, antérieure aux catastrophes du vingtième siècle.

De ce point de vue là, la notion de « mondialisation » n'a même pas de sens en soi. Le monde est mondial, donc on ne peut pas le «  »mondialiser.

La centralisation s'oppose au développement des échanges

Si les échanges qui se font à travers les frontières se développent, ça veut dire que les gens trouvent davantage l'occasion d'échanger avec les individus qui se trouvent habiter dans une autre circonscription étatique que la leur.

Mais ça ne veut absolument pas dire qu'il faudrait supprimer ces circonscriptions étatiques. Bien au contraire, plus l'état est petit, et plus immédiatement il lui apparaît vain de vouloir d'empêcher d'échanger avec l'extérieur. Les gens qui veulent la liberté des échanges ont donc intérêt à ce que les états soient petits ; à ce qu'ils soient les plus petits possible, aussi petits qu'il est compatible avec une organisation sérieuse de la défense nationale.

L'indépendance de la Lettonie n'est pas un projet mondialiste

C'est pourquoi ils sont hostiles au gouvernement mondial et même à la soi-disant "construction européenne : ils sont pour les petits pays, ils sont donc pour l'autonomie, voir l'indépendance de la Bretagne, si c'est ce que désirent les Bretons ; pour l'autonomie voire l'indépendance de l'Alsace si c'est ce que veulent les Alsaciens ; et en tout cas pour l'indépendance de la Suisse, de la Finlande, de la Croatie, et de l'Estonie, et de la Lettonie.

L'indépendance de la Lettonie, n'est pas un projet mondialiste. Traiter de « mondialistes » des gens qui s'opposent à la centralisation, aux grandes entités, qui leur préfèrent des petits pays indépendants à la manière de Goethe, c'est une erreur manifeste.

Le faux « libre-échangisme » du discours mondialiste

Il reste que, par incohérence ou par ruse, les mondialistes vont tenir un langage qui est quelquefois proche de celui des partisans du libre-échange, et dénoncer les frontières comme autant d'obstacles aux échanges, comme s'il était nécessaire de les supprimer pour qu'elles ne soient plus un prétexte pour les empêcher.

En fait, ce qu'ils reprochent aux frontières, ça n'est pas d'être un obstacle aux échanges. Parce que les échanges ils peuvent les entraver partout ailleurs, et que c'est précisément ce qu'ils font ! S'il ce qu'ils veulent, c'était supprimer les entraves aux échanges, on ne les verait pas multiplier des entraves à l'intérieur des frontières par leurs réglementations monopolistiques, et les rançonner avec leurs impôts. Une bonne illustration de cette possibilité-là, c'est que les douaniers peuvent fourrer leur nez dans vos affaires partout.

Par conséquent, si le mondialiste, qui veut vous imposer les lubies du socialisme, veut supprimer les frontières, ce n'est pas parce qu'il serait partisan de la liberté des échanges : ce qu'il leur reproche, à ces frontières, c'est de limiter le pouvoir de la police de voler pour leur compte. La police française ne peut voler votre argent, ce qui est l'essence du socialisme, que si vous habitez la France ; si vous habitez ailleurs qu'en France, si par exemple vous habitez la Suisse, eh bien la police française ne peut pas vous y voler votre argent. Alors, évidemment, la police suisse le fera aussi, mais dans une moindre mesure : le fait qu'il y a des frontières gêne les policiers pour voler les gens au nom du socialisme. C'est cela que les socialistes reprochent aux frontières, c'est pour ça qu'ils veulent les supprimer.

Le libre échange ne veut pas supprimer les frontières

Les partisans de la liberté des échanges ne veulent pas supprimer les frontières ; ce qu'ils veulent c'est qu'elles ne servent pas de prétexte, entre autres, pour empêcher les échanges entre les gens, qui sont nécessairement productifs : étant pour la production et contre la destruction, ils sont contre les entraves aux échanges parce que ces entraves sont destructrices ; qu'on les impose aux frontières ou qu'on les impose ailleurs : ce qui compte pour eux --comme d'ailleurs les mondialistes , mais pour des raisons opposées, ce sont les entraves, et non les frontières ; mais parce que leurs raisons sont opposées, et parce qu'ils savent que les frontières limitent la destruction socialiste, ils veulent les maintenir alors que les mondialistes veulent les supprimer.

Et ils entendent aussi réfuter le discours, qui ne repose que sur des illusions, qui consiste à prétendre que la frontière serait un endroit singulièrement approprié pour entraver les échanges, ce qu'on appelle le protectionnisme. Ce que les partisans de la liberté des échanges reprochent au protectionnisme, c'est de croire en dépit de la logique que les frontières seraient une justification spéciale pour entraver les échanges. Alors que ce que les partisans du mondialisme lui reprochent, c'est de vouloir conserver ces frontières qui sont autant de limites à leur pouvoir de voler.

Des principes opposés

Du point de vue des principes, cela signifie que le libre-échangisme et le mondialisme sont en réalité des projets opposés l'un à l'autre, malgré les convergences apparentes entre eux.

Les organismes internationaux entravent les échanges sous prétexte de les « réguler »

A partir de la décennie 1920, les gouvernements ont progressivement institué des organismes internationaux qui visaient, soi-disant, à « réguler » les échanges à travers les frontières, mais dont l'effet est essentiellement de redistribuer, c'est-à-dire de voler les producteurs pour donner le butin de ce vol à de puissants prédateurs.

A la liberté des échanges, de ce fait, ces institutions sont inutiles, et même nuisibles : c'est le cas par exemple de la FAO, du FMI, la Banque Mondiale, de la BIRD. Elles ne servent qu'à donner des privilèges et des prébendes à une soi-disant « élite » autoproclamée, qui méprise le peuple et cherche de plus en plus à s'émanciper de toute obligation de se faire élire par celui-ci. Sans ces institutions mondiales, par exemple, on n'aurait pas pu lancer l'escroquerie réchauffiste.

C'est aussi vrai de l'Union Européenne que des institutions mondiales qui ne sont contrôlées par personne.

L'histoire des organismes internationaux

Le premier organisme international à être créé fut la Banque des Règlements Internationaux, la BRI, et presque simultanément, le Bureau International du Travail. Nous sommes à la fin de la décennie 1920. Et quinze ans plus tard, à la fin de la guerre 39-45, il va y avoir ces fameuses organisations, l'ONU, qui prend la place de la SDN - chacun sait les effets que cette organisation a pu avoir, mais aussi le Fonds Monétaire International, la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement, etc etc, pour ne pas parler par la suite de la création de l'OMS, (l'Organisation Mondiale de la Santé), de l'Organisation Alimentaire Internationale, etc etc. Toutes ces institutions internationales doivent être envisagées comme des éléments à caractère interventionniste dans les échanges internationaux, non pas pour les faciliter, mais pour que les états puissent avoir la mainmise sur, disons, les échanges en question.

Les exceptions

L'exception du GATT

Le seul domaine où une institution n'avait pas été créée, où seuls des accords de libre-échange avaient été passés, c'est ce qu'on appelait hier le General Agreement on Tarriffs and Trade, le GATT, qui a disparu dans la décennie 90 pour être remplacé par une organisation internationale qu'on appelle aujourd'hui l' Organisation Mondiale du Commerce. Ce GATT a quand même eu, lui, un effet en matière de libre-échange, puisqu'il est arrivé de la fin de la décennie 40 jusque à la décennie 80 à abaisser progressivement les obstacles aux échanges internationaux. Les obstacles dans ce domaine étaient, dans le vocabulaire officiel, tarifaires, et non-tarifaires, les uns et les autres entravant et rançonnant les échanges, ce qui illustre l'équivalence de l'impôt et du monopole. Dans la décennie 80, il y a eu effectivement une libéralisation des échanges internationaux, tout le monde en a bénéficié : la réduction des obstacles a conduit à un développement important des échanges, qui s'est combiné avec le progrès technique pour favoriser le développement.

L'exception de l'Acte Unique

Certaines décisions dans le cadre de la Communauté Économique Européenne, les années 85-86, à l'initiative de Margaret Thatcher. C'est ce qu'on a appelé l'Acte Unique. Celui-ci avait comme objectif de créer pour 1993 un marché unique, tant en matière financière que non financière.

Régression et échecs européens

Le rapport de forces s'est ensuite inversé, la chute du Mur de Berlin inspirant aux socialistes un effort pour sauver leur prédation en Europe.

La régression du Traité de Maastricht

Mitterrand et Kohl se sont entendus au sujet de la création à terme, effectivement, d'un état européen, l'étape intermédiaire étant la création d'une monnaie commune. Et cela a pris forme en 1992, c'est ce qu'on a appelé le traité de Maastricht, traité créant ce qu'on appelle aujourd'hui l'Union Européenne : il s'agissait de multiplier les « politiques communes », aggravant la redistribution politique et multipliant les cartels réglementaires et des fiscaux, pour mettre en échec la concurrence entre les Etats qui est la garantie principale de la liberté des citoyens.

L'unification monétaire forcée, forme de prédation aggravée

L'Euro, en particulier, est une mise en commun forcée des politiques monétaires, qui a pour effet net de déteriorer la qualité de la monnaie et d'aggraver le dilemme entre l'inflation et le chômage.

C'est aussi un moyen de noyer la responsabilité du gouvernement français dans ses extravagances financières; et dans ses extravagances en matière de sécurité sociale. Le gouvernement français peut ainsi se cacher derrière l'Euro pour continuer à voler de l'argent en pure perte et pour continuer à accumuler des déficits sans que le marché, notamment le marché des devises, exprime sa défiance envers une politique aussi folle, par la dévaluation qui l'aurait autrement sanctionnée.

L'Europe alibi à la démagogie locale

Ce qui montre à quel point l'Union Européenne est contraire à la liberté des échanges en dépit même de certains de ses principes, comme la libre circulation, c'est la réaction de la classe politique française, et finalement l'échec à libéraliser, de l'Acte Unique et des principes que celui-ci avait mis en œuvre.

La classe politique française, voyant que l'Acte Unique prévoyait de lui imposer des réformes qui étaient nécessaires -- libéralisations, suppression des monopoles, en a profité pour tenir un langage de démagogie au profit exclusif des groupes de pression, pour maintenir ces monopoles, se battant contre leur abolition sous prétexte qu'elle était censée venir de Bruxelles. Cette déresponsabilisation a donc donné aux politiciens et aux fonctionnaires locaux, surtout français, des prétextes pour s'opposer à la liberté des échanges.

L'état français viole sa propre loi

Et aujourd'hui, la manifestation la plus grave de cette irresponsabilité consiste dans le maintien illégal du monopole de la Sécurité sociale : le droit européen a interdit le monopole en matière d'assurance, il a imposé aux hommes de l'état français de changer la législation française pour qu'ils mettent fin au monopole de la Sécurité sociale : ce monopole de la sécurité sociale n'est donc plus légal, mais les hommes de l'état français continuent de l'imposer au mépris du droit européen et de la loi française.

Poursuite du complot socialiste par l'aggravation des politiques communes

L'Union Européenne atteint aujourd'hui vingt-sept membres, et elle est le lieu d'un nouveau complot pour centraliser les décisions, et aggraver la redistribution politique et les cartels intergouvernementaux, sous la dénomination fallacieuse de « Mini-traité ». La démocratie irlandaise lui a donné un coup d'arrêt pour le compte des victimes désignées de ces politiques.

Donc, le projet mondialiste et ses manifestations partielles dans l'Union Européenne est contraire à la liberté des échanges. Il est, de fait, et de plus en plus, dans l'intention. Il est complètement absurde de confondre le libre-échangisme et le mondialisme.

La confusion du libéralisme avec l'immigrationnisme inconditionnel

Une deuxième confusion qui aucun sens, qui est elle aussi formellement absurde, est celle qui confond le libéralisme avec l'immigrationnisme inconditionnel. Un certain nombre de gens qui passent pour libéraux, ou qui le sont réellement mais n'ont pas suffisamment réfléchi à cette question, se déclarent partisans de la liberté d'immigrer. C'était notamment le cas de Ludwig Von Mises, même si celui-ci disait quand même des socialistes hitlériens que s'ils voulaient s'installer en Grande Bretagne pour y renverser le régime, il faudrait les en empêcher : cette recommandation est d'actualité vu la négation de certains Droits de l'homme par la Loi islamique. Cependant, Von Mises, très grand économiste, n'était pas un bon philosophe politique et même pas un philosophe politique du tout.

Les arguments des économistes en faveur de l'immigration

Les économistes en tant que tels connaissent des arguments en faveur de l'immigration qu'ils sont les seuls à connaître, et qu'ils ont le devoir de faire connaître puisqu'ils sont vrais et qu'ils ont donc leur place dans un débat sur l'immigration, dans la mesure où celui-ci n'est pas interdit.

En particulier, ils ont le devoir de dire que l'immigration d'étrangers non prédateurs est un enrichissement pour l'économie, qu'il est très douteux que l'immigration pèse à la baisse sur le niveau moyen des salaires, ou que l'immigration prive les indigènes d'emplois qu'ils obtiendraient autrement.

Ces démonstrations pourraient les faire passer pour des immigrationnistes, mais elles ne justifient en elles-mêmes aucune politique et ne sauraient le faire : ce qui peut justifier une politique c'est la philosophie et elle seule.

Le libéralisme est logiquement incompatible avec l'immigrationnisme inconditionnel

Que que dit le libéralisme à propos de l'immigration?

Le principe libéral est celui de la propriété privée

En fait, il ne dit rien. En effet, le principe de la propriété naturelle qui est le sien a pour conséquences que chacun a le droit d'inviter chez lui qui bon lui semble, et personne n'a le droit de s'installer chez les autres sans y avoir été invité. Cependant, ce principe-là ne peut trouver d'application simple et directe que dans une mise en oeuvre totale du principe de la propriété naturelle, à savoir un régime d'anarcho-capitalisme : et dans un régime anarcho-capitaliste chaque propriétaire privé invite qui il veut, et proscrit de sa propriété qui bon lui semble, sans avoir de compte à rendre à qui que ce soit. Et dans un régime anarcho-capitaliste il n'y a pas de problème d'immigration, parce qu'il n'y a pas d'« étrangers », et donc pas d'« immigrés » aux sens habituels du terme ; ceux-ci impliquent l'existence d'une communauté politique, disposant d'un territoire commun.

L'état est là pour imposer une police des étrangers

A partir du moment où vous ne croyez pas que le système anarcho-capitaliste puisse véritablement fonctionner (pour l'instant), ou dès lors qu'il n'y a pas d'anarcho-capitalisme, qu'il existe un état, même un état ultra-minimal qui est chargé uniquement de la défense nationale, il s'ensuit nécessairement qu'il existe des étrangers indésirables : parce que la défense nationale est là, par définition, pour tenir à l'écart du territoire national les étrangers que le souverain aura jugé indésirables.

Donc le libéralisme se distingue de l'anarcho-capitalisme en ce qu'il reconnaît qu'on ne peut pas, pour l'instant, se passer de l'état ultra-minimal. Et cet état-là, même ultra-minimal, implique automatiquement la police des étrangers ; qu'il existe des étrangers indésirables, et que ces étrangers doivent être tenus à l'écart du sol national et ne doivent pas être admis dans la communauté des citoyens à n'importe quelle condition.

Il s'ensuit donc du fait que le libéralisme proprement dit admet l'existence de l'état que l'immigrationnisme inconditionnel est logiquement incompatible avec le libéralisme. C'est une chose qu'un certain nombre de libéraux ne comprennent pas, et a fortiori des adversaires du libéralisme, surtout quand ils sont nationalistes.

L'immigrationnisme inconditionnel implique une négation du droit de propriété sur le sol qui est le contraire absolu du libéralisme, c'est une lubie communiste, et de ce point de vue, la confusion entre le libéralisme et l'immigrationnisme est absurde et il faut lui tordre le cou.

Les problèmes de l'immigration naissent des imperfections de la « propriété publique »

En l'espèce, ce qui est en question, ce n'est pas la propriété privée, mais la propriété publique.

C'est l'état qui a la gestion de ce domaine public, et il ne se comporte pas en propriétaire de ce domaine public. Si tout le domaine était privé, que les propriétaires, et on ne voit pas pourquoi ils ne mèneraient pas leur gestion comme ils doivent, puisqu'ils ont choisi d'être propriétaires, eh bien toutes les propriétés constituant le territoire ne poseraient aucune difficulté. Autrement dit, les immigrés, sur le territoire, seraient nécessairement invités, par Untel et Untel, il n'y aurait pas de problème d'immigration. S'il y a un problème d'immigration, ce problème est lié au fait que l'état, dans sa fonction de gestionnaire du domaine public, ne remplit pas les obligations que tout propriétaire dans son domaine privé croirait bon de respecter.

L'état ne peut pas se conduire comme un propriétaire dans la mesure où il ne l'est pas. On peut penser, comme le dit Hans-Hermann Hoppe, qu'un monarque doit traiter le domaine public national comme une propriété privée; c'est d'ailleurs ce qu'il fait. Et à ce titre il va inviter les étrangers désirables et va tenir à l'écart les étrangers indésirables de son point de vue.

À partir du moment où il y a un état, le souverain décide qui sont les étrangers désirables et qui sont les étrangers indésirables. Le problème de la pseudo-démocratie socialiste, c'est qu'elle a besoin de clientèle et de prétextes pour voler. Pour un pseudo-démocrate socialiste, les étrangers que n'importe quel propriétaire jugerait indésirables, c'est-à-dire des gens qui sont improductifs voir dangereux, lui les considère comme désirables parce qu'ils peuvent devenir une clientèle de son parasitisme institutionnel d'état. Et c'est ce qui se passe avec l'immigration dans la pseudo-démocratie socialiste à la française. Le souverain nominal c'est le peuple. C'est-à-dire que toute immigration qui a lieu contre l'opinion majoritaire est injuste. Elle est illégitime au regard du principe démocratique qui fait que le souverain de cet état-là, c'est le peuple. Donc, le simple fait qu'un immigré est installé sur le sol national alors que la majorité de la population était hostile à cette immigration est un acte criminel. La présence de l'immigré contre la volonté du souverain qui est le peuple est un acte criminel. C'est un acte d'invasion. Et à fortiori, dans la pseudo-démocratie socialiste, dans la mesure où la grande majorité de ces envahisseurs vit d'argent volé par la force au peuple en question, c'est une deuxième violation manifeste du principe démocratique, c'est-à-dire du droit des citoyens, mais en plus, c'est une violation des droits de l'Homme, dans la mesure où les droits de l'Homme c'est justement le droit de n'être pas esclave.

La population hôte, la population d'accueil dans cette politique pseudo-démocratique socialiste, voit ses droits violés à deux titres, en tant que citoyen, et en tant qu'être humain. Puisque en tant que citoyen on voit mépriser son droit de décider de l'immigration, en tant que citoyen on voit censurer son droit de protester contre cette violation des droits du citoyen, et en tant qu'être humain, c'est une violation des droits de l'Homme parce que les envahisseurs vivent par la force sur le dos des indigènes. Et, de ce fait, en esclavagistes, sur le dos de ses esclaves.

Donc la politique d'immigration menée par les gouvernements pseudo-démocratiques socialistes successifs depuis une trentaine d'années est doublement contraire aux Droits de l'Homme et du Citoyen, et évidemment elle est totalement contraire aux principes du libéralisme.

Alors, de ce point de vue là, il y a une troisième confusion qu'il faut dissiper, ce que fait d'ailleurs très bien Hans-Hermann Hoppe encore une fois, c'est la confusion entre l'importation des biens et l'immigration des gens. C'est l'argumentation de Jean-Marie Le Pen contre la liberté des échanges, contre le libre-échange, disant que dans une maison on n'ouvre pas toutes les fenêtres et toutes les portes à n'importe qui et n'importe quoi. Mais c'est une confusion entre l'importation des biens et l'immigration des gens. Parce que une importation de produit a toujours été invitée par quelqu'un qui se trouve dans la maison. Si dans votre maison arrive un bien, c'est parce qu'il a été invité, par un propriétaire légitime ou par un résident légitime de la maison en question; en d'autres termes toutes les importations ont été invitées par quelqu'un qui avait le droit de la faire.

Alors que les étrangers, eux, se déplacent qu'on les ait invités ou pas. Et, de même qu'il est impossible qu'une importation n'ait pas été voulue par un résident légitime sur le territoire national, de même il est parfaitement possible qu'un immigré ne soit pas voulu par le propriétaire légitime du territoire national. Il y a donc lieu de distinguer de la manière la plus stricte la liberté des échanges qui est une simple conséquence du droit de propriété, et cette prétendue liberté d'immigrer qui, si on la prend inconditionnellement, est une négation du droit de propriété : il n'y a pas une confusion à faire entre les deux, il y a une distinction absolue à faire entre les deux. La liberté des échanges est une expression de la propriété naturelle, et elle est l'incarnation même de la justice naturelle, alors que l'immigrationnisme inconditionnel, c'est la négation de la propriété sur le sol, c'est-à-dire la négation de la justice naturelle. De ce point de vue là, la distinction est absolue, et ceux qui font la confusion, que ce soit pour prôner l'immigrationnisme inconditionnel, ou pour se servir du caractère illégitime de l'immigration pour condamner le libre-échange, ces gens-là entretiennent la confusion, et ils en abusent.

Alors, il y a une quatrième confusion qu'il y a lieu de dénoncer à propos du mondialisme, c'est celle qui consiste à postuler une fausse identité d'intérêts entre les résidents nationaux face à la politique protectionniste. À partir du moment où le produit importé a été invité par un résident légitime, il s'ensuit que le protectionnisme viole les droits du résident légitime. Et en empêchant cette invitation, en l'interdisant, en l'entravant, le protectionnisme viole un droit légitime. Et en violant un droit légitime, il crée une pomme de discorde entre les résidents nationaux. Il n'y a absolument aucune solidarité entre le voleur et son volé, comme on l'a déjà dit à plusieurs reprises. Le protectionniste est un voleur, l'importateur bafoué est un volé. Le protectionniste est un criminel, l'importateur est un propriétaire légitime qu'il voit disposer de son bien contre son consentement.

Le protectionnisme n'est pas l'expression d'une solidarité nationale, qui serait naturelle, il est incompatible avec la solidarité nationale, puisque bien au contraire il crée un conflit entre les résidents. De ce point de vue là, il n'y a aucune identité des intérêts entre les nationaux, de même qu'il n'y a aucune identité des intérêts entre les étrangers face à la politique protectionniste. La politique protectionniste, c'est une politique qui oppose des résidents nationaux entre eux. Le salétranger n'est que le chiffon rouge qu'on agite devant le nationaliste pour lui faire perdre de vue que le protectionnisme crée un conflit à l'intérieur de la communauté nationale, c'est-à-dire que c'est le contraire même de la solidarité nationale.

Voir aussi