Libéraux
Les libéraux sont ceux qui reconnaissent la théorie du Droit libérale, qui défendent ou ont défendu le libéralisme.
Tradition
La tradition libérale dont se réclament les libéraux remonte jusqu'au taoïsme original en Chine, à Aristote puis aux stoïques en Grèce. Au XVIe siècle, l'école de Salamanque, Juan de Mariana, Montaigne, La Boétie et d'autres humanistes. Au XVIIe siècle, les levellers de la révolution anglaise, John Locke (qui fonde la philosophie libérale moderne). Au XVIIIe siècle, Montesquieu, Voltaire, les physiocrates, Turgot, Adam Smith, David Hume. La révolution américaine est riche d'auteurs libéraux, de Benjamin Franklin à Thomas Paine. Durant la Révolution française, les girondins représentent le courant libéral, victime de la terreur étatiste des jacobins, et parmi ceux-là des factions socialistes de la Montagne. Quand ils ne sont pas censurés par la révolution ou par Napoléon, les libéraux sont dans l'opposition pacifique : Destutt de Tracy, Benjamin Constant (qui formalise l'essence du libéralisme). Au XIXe siècle, Jean-Baptiste Say, Charles Comte, Charles Dunoyer, Alexis de Tocqueville, Frédéric Bastiat (le classique par excellence), Gustave de Molinari (le premier à expliciter l'anarcho-capitalisme); en Angleterre, Richard Cobden, John Stuart Mill (utilitariste), Lord Acton.
Au XXe siècle, l'école autrichienne (de nombreux penseurs de l'école autrichienne se réclament aussi du libéralisme, d'autres comme Israel Kirzner tentent de séparer les deux) culmine avec Ludwig von Mises et Friedrich A. Hayek, Ayn Rand cristallise les valeurs libérales, Murray Rothbard popularise l'anarcho-capitalisme; on citera aussi Henry Hazlitt, Leonard Read, David Friedman (arguments utilitaristes), Anthony de Jasay, Hans-Hermann Hoppe, Walter Block, etc.
En France, des libéraux résistent tant bien que mal à l'étatisme ultradominant. Les successeurs de Jacques Rueff se sont nourris à la renaissance libérale américano-"autrichienne": Jacques Garello, Pascal Salin, Henri Lepage, Bertrand Lemennicier, François Guillaumat et Georges Lane. Il faut aussi citer, avec chacun des sensibilités et des domaines de travail différents, Florin Aftalion, Philippe Nemo, Guy Millière et Alain Laurent, le premier et les deux derniers revendiquant leur filiation avec Jean-François Revel.
Dans cette tradition, les libéraux voient un progrès et des erreurs: ils se reconnaissent plus dans Friedrich Hayek que dans Aristote, et s'ils peuvent se reconnaître dans Thomas Paine ou John Stuart Mill, ce n'est pas sans réserves. Il n'y a pas d'autorité ni de fondateur ni de fétiche, car la tradition se veut progressive, avec la vérité comme fin, et non comme point de départ. Toutefois, on peut estimer que c'est au milieu du vingtième siècle seulement, avec Ludwig von Mises, Ayn Rand, Murray Rothbard, et leurs successeurs, que le libéralisme atteint sa maturité intellectuelle et connaît une renaissance en tant que mouvement social conscient de ses principes fondamentaux.
Personnalités et penseurs libéraux actifs
États-Unis
- David Friedman
- Anthony de Jasay
- Hans-Hermann Hoppe
- Walter Block
- Xavier Sala-i-Martin
- François-René Rideau
France
- Jacques Garello
- Henri Lepage
- Pascal Salin
- Bertrand Lemennicier
- François Guillaumat
- Georges Lane
- Philippe Nemo
- Guy Millière
- Alain Laurent
- Florin Aftalion
- Gérard Bramoullé
- Michel de Poncins
- Patrick Simon
- Jean-Gilles Malliarakis
- Philippe Simonnot
- Serge Schweitzer
- Jean-Philippe Feldman
- Claude Fouquet
- René de Laportalière
- Jacques de Guenin (†)
- Michel Leter (†)
- Gérard Dréan
- Simone Wapler
- Gérard Minart
- Jean-Philippe Delsol
- Guido Hülsmann
- Charles Gave
- Philippe Herlin
Suisse
Belgique
Espagne
Tchéquie
Organisations libérales contemporaines
France
- ALEPS
- ADEL
- iFRAP
- Contribuables Associés.
- Institut Turgot
- IES Europe
Suisse
Belgique
Québec
- IEDM
- Le Québécois Libre.