Michel Onfray
- « Nous sommes dans une espèce d’État totalitaire postmoderne qui nous interdit aujourd’hui de ne pas être libéral : on est criminalisé si on n’est pas libéral, on est vichyste, pétainiste, fasciste, lepéniste, etc. »
Michel Onfray dans l’émission On n’est pas couché diffusée sur France 2 le 2 juin 2018.
La particularité de Michel Onfray dans le paysage intellectuel français (PIF) – outre ses considérables puissance de travail et productivité, son éclectisme, ses vastes connaissances[1] et son habileté oratoire – est d’être l’un des plus grands absurdistes et contributeurs à la Folie française qui soient, ainsi que l’illustre la phrase qui précède[2], mais de ne pas être directement et complètement esclavagiste. En témoigne son opposition claire et nette, en tout cas depuis le début des années 2010 (mieux vaut tard que jamais), à ce qu’il appelle la « gauche des barbelés »[3] – le robespierrisme, le marxisme, le léninisme… –, et ce contrairement à la plupart des autres absurdistes du PIF. Hélas, il est loin d’en tirer les conséquences pertinentes. De plus, c’est quand même bien à une certaine forme d’esclavagisme que son improbable socialisme libertaire, proudhonien, communal(iste), fédéraliste, girondin, autogestionnaire et postanarchiste ne peut que mener.
- 1 ^ Mais pas en philosophie politique (ou alors, ce ne sont pas les bonnes) et encore moins en économie.
- 2 ^ Il est aussi, forcément, l'un des plus grands analphabètes économiques et donneurs de (mauvaises) leçons en la matière. On peut l'entendre également à l'occasion exposer de désolantes banalités contre la « société de consommation » et le « consumérisme ».
- 3 ^ On voit que dans les années 2000, son soutien à « la gauche antilibérale qui est la plus unitaire possible » l'a amené à prendre parti pour des gens qui relèvent absolument de la « gauche des barbelés ». Mais il n'avait pas l'air de le comprendre, ce qui en dit long sur sa non-compréhension de ce qu'est la liberté…
Liens externes
- Dr. Onfray et Mr. Homais par Laurent Dandrieu [naturellement, l'auteur de cet article, catholique, conservateur, antimoderne (ainsi qu'il se définit lui-même) et par ailleurs admirateur de Jean-Claude Michéa, omet de pointer l'anti-libéralisme obsessionnel d'Onfray… En outre, les erreurs historiques et/ou interprétatives de celui-ci, pointées par le catholique Jean-Marie Salamito, ne prouvent en rien la vérité du christianisme et la fausseté de l'athéisme.]
- Michel Onfray, un libéral qui ne comprend rien au libéralisme ? par Gérard Dréan