Ennemi du peuple
République romaine
hostis publicus utilisé par le Sénat romain
République française
« Ennemi du peuple » est un terme apparu pour la première fois dans la législation de la première République française à l’instigation de Robespierre (Bulletin des lois de la République française, juin 1794).
Union des Républiques Socialistes soviétiques
Ennemi du peuple (враг народа) est ensuite devenu le terme officiel employé par les communistes russes (qui considéraient Robespierre comme un « bolchévique avant la lettre »[1] pour désigner tous ceux qui refusent le communisme, par leurs actes, par leurs pensées, par leurs valeurs : activistes contre-révolutionnaires, dissidents d’opinion, commerçants honnêtes. Toute personne défendant ou propageant des idées ou valeurs « bourgeoises », individualistes, est un « ennemi du peuple ».
Comparer au terme socialement proche, qui désigne toute personne qui partage les valeurs fondamentales d’un régime communiste : voleurs, escrocs, vandales, bandits, violeurs, assassins, et autres mafieux.
Les ennemis du peuple ont vocation à être exploités jusqu’à la mort dans les travaux généraux — les travaux les plus durs. Ils sont tout en bas de l’échelle sociale, dominés par le plus petit bureaucrate autant que par le moindre socialement proche. Cela vaut dans les camps de concentration, mais aussi et tout autant dans l’immense camp de concentration qu’est le pays soumis au régime.
Les libéraux sont les pires parmi les pires des ennemis du peuple : ce sont les hérauts sans honte ni remord de la « petite bourgeoisie », autrement dit de l’individualisme.
Synonymes
- « socialement dangereux » Социально_опасный_элемент
- « ennemi des travailleurs » (враг трудящихся), utilisé explicitement dans le code pénal soviétique de 1926 [2]