« Michel Onfray » : différence entre les versions

From Liberpédia
Aucun résumé des modifications
Line 1: Line 1:
:''« C'est quand même assez sidérant que depuis 1983, conversion du Parti socialiste au libéralisme – j'appelle le “libéralisme” le marché qui fait la loi, qu'on s'entende là-dessus –, que depuis 1983, le libéralisme est l'horizon indépassable à droite et à gauche, pourvu qu'il s'agisse des droites et des gauches qui sont suceptibles d'arriver au gouvernement. »''
:''« C'est quand même assez sidérant que depuis 1983, conversion du Parti socialiste au libéralisme – j'appelle le “libéralisme” le marché qui fait la loi, qu'on s'entende là-dessus –, que depuis 1983, le libéralisme soit l'horizon indépassable à droite et à gauche, pourvu qu'il s'agisse des droites et des gauches qui sont suceptibles d'arriver au gouvernement. »''
Michel Onfray dans l'émission ''Des paroles et des actes'' diffusée sur France 2 le 18 septembre 2014.
Michel Onfray dans l'émission ''Des paroles et des actes'' diffusée sur France 2 le 18 septembre 2014.



Revision as of 15 August 2018 à 05:08

« C'est quand même assez sidérant que depuis 1983, conversion du Parti socialiste au libéralisme – j'appelle le “libéralisme” le marché qui fait la loi, qu'on s'entende là-dessus –, que depuis 1983, le libéralisme soit l'horizon indépassable à droite et à gauche, pourvu qu'il s'agisse des droites et des gauches qui sont suceptibles d'arriver au gouvernement. »

Michel Onfray dans l'émission Des paroles et des actes diffusée sur France 2 le 18 septembre 2014.

« Nous sommes entrés dans l’ère d’un totalitarisme nouveau, souriant et brutal, aimable et assassin : l’ère du néolibéralisme d’État qui, un comble, impose le libéralisme, qui est extension des libertés par le haut, de façon autocratique, autrement dit par la réduction des libertés. »

Michel Onfray dans son livre Décoloniser les provinces, contribution aux présidentielles (sic), publié en mars 2017.

« Le pouvoir d’État n’est plus. Désormais, faute d’une positivité qui aurait suivi Mai [1968], la puissance publique se trouve entre les mains des banquiers, des fonctionnaires, des bureaucrates, des marchands, des négociants, des publicitaires. Le Père est mort au profit d’une multitude de barbaries libérales proliférantes. Le capitalisme paternaliste défunt a laissé place à la brutalité de la finance. »

Michel Onfray dans son livre L’Autre Pensée 68 - Contre-histoire de la philosophie 11, publié en mars 2018.

« Dès que vous parlez de “récit national” aujourd’hui, vous êtes un dangereux fasciste, on dit “il ne faut surtout pas parler de notre histoire de France”, parce que ce serait une histoire fasciste, en revanche il faudrait parler de l’histoire du monde entier, parce que ça, ça serait quand même nettement plus intéressant. Bon, je veux bien, mais je ne vois pas pourquoi l’un empêcherait l’autre : on peut très bien faire une histoire de France dans le monde et une histoire du monde qui traverse la France, ça reste la France et ça reste l’histoire de France. Donc on voit bien que ce sont des enjeux idéologiques aujourd’hui, qui permettent à des gens de faire avancer leurs pièces dans une logique de destruction de cette civilisation, de précipitation de destruction de cette civilisation ; au nom d’un cosmopolitisme, d’un universalisme, d’une mixité, d’un monde qui ne serait qu’un et qu’un seul, ce à quoi aspirent les libéraux aujourd’hui, parce que si le marché est unique et s’il est unique sur la planète entière, c’est formidable… »

Michel Onfray dans son cours de l’Université populaire de Caen Une esthétique de la propagande : politique de l’art chrétien donné au Centre international de Deauville le 13 mai 2018 et diffusé sur France Culture le 11 août 2018.

« Nous sommes dans une espèce d’État totalitaire postmoderne qui nous interdit aujourd’hui de ne pas être libéral : on est criminalisé si on n’est pas libéral, on est vichyste, pétainiste, fasciste, lepéniste, etc. »

Michel Onfray dans l’émission On n’est pas couché diffusée sur France 2 le 2 juin 2018.


La particularité de Michel Onfray dans le paysage intellectuel français (PIF) – outre ses considérables puissance de travail et productivité, son éclectisme, ses vastes connaissances[1] et son habileté oratoire – est d’être l’un des plus grands absurdistes et contributeurs à la Folie française qui soient, ainsi que l’illustrent les citations qui précèdent[2], mais de ne pas être directement et complètement esclavagiste. En témoigne son opposition claire et nette, en tout cas depuis le début des années 2010 (mieux vaut tard que jamais), à ce qu’il appelle la « gauche des barbelés »[3] – le robespierrisme, le marxisme, le léninisme… –, et ce contrairement à la plupart des autres absurdistes du PIF. Hélas, il est loin d’en tirer les conséquences pertinentes[4]. De plus, c’est quand même bien à une certaine forme d’esclavagisme que son improbable socialisme libertaire, proudhonien, communaliste, fédéraliste, girondin, autogestionnaire et postanarchiste ne peut que mener.

  • 1 ^  En apparence du moins. Si l’on creuse un peu, on s’aperçoit qu’elles ne semblent pas toujours bien maîtrisées, à en juger par les remarques et objections que lui adressent les spécialistes de chaque domaine qu’il aborde (remarques et objections que, dans l’ensemble, il prend soin d’ignorer royalement ; tant pis pour le débat contradictoire…). Pour ce qui nous concerne, nous affirmons que ses connaissances en philosophie politique présentent de sérieuses et déplorables lacunes (déplorables eu égard à ses prétentions). Quant à ses lacunes en économie, elles sont encore plus sérieuses…
  • 2 ^  Il est aussi, forcément, l’un des plus grands analphabètes économiques et donneurs de (mauvaises) leçons en la matière (voir par exemple ce qu’il écrivait en 2007 dans le quotidien communiste L’Humanité). On peut l’entendre également à l’occasion exposer de désolantes banalités contre la « société de consommation » et le « consumérisme »…
  • 3 ^  On constate que dans les années 2000, son soutien à « la gauche antilibérale qui est la plus unitaire possible » l’a amené à prendre parti pour des gens qui relèvent absolument de la « gauche des barbelés ». Mais il n’avait pas l’air de s’en rendre compte, ce qui en dit long sur sa non-compréhension de ce qu’est la liberté.
  • 4 ^  Ainsi, par exemple, en 2002, Michel Onfray publiait un livre à la gloire et en défense de Pierre Bourdieu. Naturellement, on peut avoir une opinion à un moment donné, puis évoluer et changer d’opinion. Le (gros) problème, c’est qu’en 2018, Onfray n’a rien renié de son admiration pour le « grand » sociologue et n’a donc, de ce point de vue-là, toujours rien compris. On notera, à son (relatif) crédit, qu’Onfray a fait venir Gaspard Koenig à son Université populaire de Caen. Mais ce n’est certes pas celui-ci – n’étant guère que semi-pseudo-libéral – qui pourra lui remettre les idées en place et l’amener à cesser de proférer d'insondables sottises sur le « libéralisme » (en particulier).


Liens externes