« Omne ignotum pro magnifico » : différence entre les versions

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'''''Omne ignotum pro magnifico''''',  formule latine pour  dire  "ce qu'on ne sait pas, on lui donne une importance démesurée" ou "je me laisse impressionner par ce que je ne comprends pas"  est un principe d'''intimidation'' rhétorique par lequel le détenteur d'une science particulière  cherche  à disqualifier ses adversaires en les plaçant sur ce terrain-là,  s'ils ne le maîtrisent pas.
'''''Omne ignotum pro magnifico''''',  formule latine pour  dire  "ce qu'on ne sait pas, on lui donne une importance démesurée" ou "je me laisse impressionner par ce que je ne comprends pas"  est un principe d'''intimidation'' rhétorique par lequel le détenteur d'une science particulière  cherche  à disqualifier ses adversaires en les plaçant sur ce terrain-là,  s'ils ne le maîtrisent pas.


Dans la mesure  où la discipline intellectuelle en question n'est pas pertinente au débat,  c'est une variante pratique  de l'''[[argument d'autorité]]'' lequel,  en logique,  n'est évidemment ''pas probant''.
C'est une variante pratique  de l'''[[argument d'autorité]]'' lequel,  en logique,  n'est évidemment ''pas probant''.
Et dans la mesure  où la discipline intellectuelle en question n'est pas pertinente au débat,  son emploi sera carrément ''sophistique''.





Revision as of 25 August 2008 à 17:46

Omne ignotum pro magnifico, formule latine pour dire "ce qu'on ne sait pas, on lui donne une importance démesurée" ou "je me laisse impressionner par ce que je ne comprends pas" est un principe d'intimidation rhétorique par lequel le détenteur d'une science particulière cherche à disqualifier ses adversaires en les plaçant sur ce terrain-là, s'ils ne le maîtrisent pas.

C'est une variante pratique de l'argument d'autorité lequel, en logique, n'est évidemment pas probant. Et dans la mesure où la discipline intellectuelle en question n'est pas pertinente au débat, son emploi sera carrément sophistique.


Ainsi, dans les superstitions anciennes, le Sorcier ou le Grand-prêtre marmonne des formules incompréhensibles au profane, pour bien lui faire comprendre qu'il n'a aucune prise sur ce qui se passe, qu'il est intellectuellement désarmé pour en juger.

Le scientisme moderne use et abuse de ce genre de procédé, parfois de manière ironique pour illustrer celui-ci. On raconte qu'e le mathématicien bâlois Leonhard Euler aurait un jour cherché à faire mesurer les limites de sa compétence à Diderot, en écrivant sur un tableau noir la formule "eiπ + 1 = 0 donc Dieu existe" et en le mettant au défi de réfuter cette "démonstration".

A l'évidence, la technocratie socialiste use et abuse d'un langage abscons, éventuellement chiffré, pour camoufler le fait qu'elle n'est qu'une bande de voleurs. Elle stipendie des statisticiens, soi-disant économistes, pour fournir des rationalisations alambiquées à son pillage organisé, les Abracadabras scientistes.

On peut renvoyer l'ascenseur aux technocrates en question, en les plaçant sur le terrain de la philosophie morale et politique qu'ils n'ont jamais apprises.