« Monnaie réelle » : différence entre les versions
Turion (discussion | contribs) Aucun résumé des modifications |
Turion (discussion | contribs) Aucun résumé des modifications |
||
(11 versions intermédiaires par le même utilisateur non affichées) | |||
Line 1: | Line 1: | ||
[[Image:Hard-currency.jpg|200px]] | |||
:an increase or decrease in the available quantity is independent of the orders issued by political authorities | |||
Cependant, cette définition n'est pas satisfaisante. La | ::Ludwig von Mises [https://mises.org/library/causes-economic-crisis-and-other-essays-and-after-great-depression/html/p/399] | ||
« hard money », « sound money », par opposition à « soft money », « fiat money », « monnaie fiduciaire » | |||
Un sens plus cohérent de « couverture » et surtout « couverture 100% » est d'avoir une monnaie couverte à 100% par quelque chose ayant une valeur « réelle », « intrinséque », autrement dit quelque chose qui a une « valeur » autre que monétaire. | |||
Cependant, cette définition n'est pas satisfaisante. La « valeur » étant subjective, elle dépend de la demande, monétaire et non-monétaire [https://www.youtube.com/watch?v=Yfz_xTryC_4&feature=youtu.be&t=1230] : sans demande monétaire, le prix de l'or serait bien inférieur. De même, il peut exister des [[fétichistes des billets verts]], des collectionneurs numismates, etc. : la valeur non-monétaire de la monnaie fiduciaire n'est pas nulle non plus. | |||
Pour une définition conceptuellement valable et opérationnelle, prenons dès lors plutôt : | Pour une définition conceptuellement valable et opérationnelle, prenons dès lors plutôt : | ||
une monnaie est dite réellement couverte, donc ''réelle'', | une monnaie est dite réellement couverte, donc ''réelle'', « dure », « solide », dès lors qu'elle est couverte par un bien dont : | ||
* il existe une ''demande'' | * il existe une ''demande'', indépendante d'une obligation d'acceptabilité révocable telle que le « legal tender », donc un prix de marché ; | ||
* la production a un prix qui n'est ''pas insignifiant'' par rapport | * la production a un prix qui n'est ''pas insignifiant'' par rapport au prix de marché. | ||
Autrement dit, une monnaie est dite couverte si sa ''quantité ne peut pas être librement modifiée par son émetteur''. | Autrement dit, une monnaie est dite réellement couverte si sa ''quantité ne peut pas être librement modifiée, ni par son émetteur ni par quiconque d'autre''. Cette quantité peut soit être fixe (bitcoin à terme), soit être productible à un coût réel, connu, prévisible, non nul et non-négligeable (extraction minière d'or ou de bitcoin). | ||
Exemples : | Exemples : | ||
* bitcoin | * [[bitcoin]] ; | ||
* | * biens de consommation, ou paniers de biens de consommation ; | ||
* métaux précieux (argent, or, platine, etc). | * métaux précieux (argent, [[or]], platine, etc). | ||
Si la monnaie réelle peut être produite à un coût, la stabilité de la monnaie dépend alors de facteur technologiques : | |||
* le prix de l'or chuterait dramatiquement si la pierre philosophale, ou son équivalent technologique moderne était découvert ; si la pierre philosophale était réservée aux banques centrales, nous serions dans le cas classique d'une monnaie fiduciaire étatique ; | |||
* le prix du bitcoin chuterait dramatiquement s'il pouvait être hacké. | |||
Dans le cas d'une monnaie réelle émise par une banque (centrale), la | Dans le cas d'une monnaie réelle émise par une banque (centrale), la « preuve » ou la « garantie » de cette non-manipulabilité de la monnaie est constituée par la convertibilité : puisque la monnaie est couverte par un autre bien, n'importe qui peut venir demander l'échange de ses unités monétaires contre le bien de réserve. | ||
L'exemple classique d'une telle monnaie est constitué par un [[étalon-or]] avec réserves de 100%. | L'exemple classique d'une telle monnaie est constitué par un [[étalon-or]] avec réserves de 100%. | ||
Line 26: | Line 37: | ||
* [[Monnaie]] | * [[Monnaie]] | ||
* [[Monnaie pleine]] | * [[Monnaie pleine]] | ||
* [[ | * [[Déflation]] |
Version actuelle datée du 4 September 2017 à 05:08
- an increase or decrease in the available quantity is independent of the orders issued by political authorities
- Ludwig von Mises [1]
« hard money », « sound money », par opposition à « soft money », « fiat money », « monnaie fiduciaire »
Un sens plus cohérent de « couverture » et surtout « couverture 100% » est d'avoir une monnaie couverte à 100% par quelque chose ayant une valeur « réelle », « intrinséque », autrement dit quelque chose qui a une « valeur » autre que monétaire.
Cependant, cette définition n'est pas satisfaisante. La « valeur » étant subjective, elle dépend de la demande, monétaire et non-monétaire [2] : sans demande monétaire, le prix de l'or serait bien inférieur. De même, il peut exister des fétichistes des billets verts, des collectionneurs numismates, etc. : la valeur non-monétaire de la monnaie fiduciaire n'est pas nulle non plus.
Pour une définition conceptuellement valable et opérationnelle, prenons dès lors plutôt :
une monnaie est dite réellement couverte, donc réelle, « dure », « solide », dès lors qu'elle est couverte par un bien dont :
- il existe une demande, indépendante d'une obligation d'acceptabilité révocable telle que le « legal tender », donc un prix de marché ;
- la production a un prix qui n'est pas insignifiant par rapport au prix de marché.
Autrement dit, une monnaie est dite réellement couverte si sa quantité ne peut pas être librement modifiée, ni par son émetteur ni par quiconque d'autre. Cette quantité peut soit être fixe (bitcoin à terme), soit être productible à un coût réel, connu, prévisible, non nul et non-négligeable (extraction minière d'or ou de bitcoin).
Exemples :
- bitcoin ;
- biens de consommation, ou paniers de biens de consommation ;
- métaux précieux (argent, or, platine, etc).
Si la monnaie réelle peut être produite à un coût, la stabilité de la monnaie dépend alors de facteur technologiques :
- le prix de l'or chuterait dramatiquement si la pierre philosophale, ou son équivalent technologique moderne était découvert ; si la pierre philosophale était réservée aux banques centrales, nous serions dans le cas classique d'une monnaie fiduciaire étatique ;
- le prix du bitcoin chuterait dramatiquement s'il pouvait être hacké.
Dans le cas d'une monnaie réelle émise par une banque (centrale), la « preuve » ou la « garantie » de cette non-manipulabilité de la monnaie est constituée par la convertibilité : puisque la monnaie est couverte par un autre bien, n'importe qui peut venir demander l'échange de ses unités monétaires contre le bien de réserve.
L'exemple classique d'une telle monnaie est constitué par un étalon-or avec réserves de 100%.