Frédéric Bastiat

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Frédéric Bastiat

Frédéric Bastiat (30 juin 1801 - 24 décembre 1850) est un économiste libéral français.

Economiste et pamphlétaire, élu député des Landes en 1848, il n’a de cesse de combattre le protectionnisme et le socialisme, et de promouvoir le libre-échange et les droits de l’individu.

Ecrivain au style direct, ses écrits (articles ou pamphlets) manient les comparaisons pédagogiques et les fables satiriques, et visent à débusquer les principaux mythes ou sophismes entretenus autour de l’État (la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde), du socialisme (la spoliation légale), de la richesse (le profit de l’un est le profit de l’autre), de la solidarité (il m’est tout à fait impossible de concevoir la Fraternité légalement forcée, sans que la Liberté soit légalement détruite, et la Justice légalement foulée aux pieds), de l’impôt, de l’interventionnisme, du machinisme, etc.

La satire de Bastiat la plus célèbre (qui vise le protectionnisme) est sa pétition au Parlement français de la part des fabricants de chandelles, qui demandent à être protégés « de la compétition ruineuse d’un rival étranger » (qui s’avère finalement être le soleil !). Cette pétition s’achève par la demande d’une « loi qui ordonne la fermeture de toutes fenêtres, lucarnes, (...) par lesquelles la lumière du soleil a coutume de pénétrer dans les maisons ».

En matière économique, il insiste souvent sur la distinction entre ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas (on parlerait aujourd’hui des coûts cachés). Ce thème, élargi pour critiquer l’activité interventionniste de l’État, est développé à l’origine dans sa parabole de la fenêtre cassée. L’argent dépensé pour réparer une fenêtre cassée apportera du travail au réparateur ; ce dernier pourra augmenter ses dépenses, ce qui produira plus d’affaires pour d’autres. Ce qu’on ne voit pas ici, c’est comment l’argent aurait été dépensé si la fenêtre n’avait pas été cassée. La fenêtre cassée a seulement détourné de l’argent vers d’autres dépenses. Selon Bastiat, l’État agit continuellement de la sorte en prenant aux plus actifs pour subventionner des groupes d’intérêt, des associations corporatistes ou assister les inactifs.

L’accent qu’il met sur le rôle économique de l’individu consommateur en fait un précurseur d’économistes du XXe siècle tels que Ludwig von Mises, Friedrich Hayek ou Pascal Salin.

Œuvres

  • De l’influence des tarifs français et anglais sur l’avenir des deux peuples (1844)
  • Sophismes économiques (1845)
  • Le petit arsenal du libre-échangiste (1847)
  • Pamphlets « Propriété et Loi », « Justice et Fraternité », « Propriété et Spoliation », « L’État » (1848)
  • Pamphlets « Protectionnisme et communisme », « Capital et rente », « Paix et liberté ou le budget républicain », « Les incompatibilités parlementaires », « Maudit argent » (1849)

Citations

  • L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. Car, aujourd’hui comme autrefois, chacun, un peu plus, un peu moins, voudrait bien profiter du travail d’autrui. Ce sentiment, on n’ose l’afficher, on se le dissimule à soi-même; et alors que fait-on? On imagine un intermédiaire, on s’adresse à l’État, et chaque classe tour à tour vient lui dire: « Vous qui pouvez prendre loyalement, honnêtement, prenez au public, et nous partagerons. »
  • Il y a la spoliation extra-légale et la spoliation légale (...) Or, la spoliation légale peut s’exercer d’une multitude infinie de manières; de là une multitude infinie de plans d’organisation: tarifs, protection, primes, subventions, encouragements, impôt progressif, instruction gratuite, Droit au travail, Droit au profit, Droit au salaire, Droit à l’assistance, Droit aux instruments de travail, gratuité du crédit, etc. Et c’est l’ensemble de tous ces plans, en ce qu’ils ont de commun, la spoliation légale, qui prend le nom de Socialisme.

Liens :


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Bastiat.net