« Externalité » : différence entre les versions

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Et dans ce cas,  on n'a aucun besoin d'une théorie  particulière des "externalités" : on n' y a affaire qu'à un échange  des plus banal, où l'une des parties  se sera entendue  avec l'autre pour disposer  de sa propriété,  à des conditions acceptées d'un commun accord.  
Et dans ce cas,  on n'a aucun besoin d'une théorie  particulière des "externalités" : on n' y a affaire qu'à un échange  des plus banal, où l'une des parties  se sera entendue  avec l'autre pour disposer  de sa propriété,  à des conditions acceptées d'un commun accord.  


En revanche,  si une telle démarche n'a pas lieu,  ou si elle ne débouche pas  sur un accord,  cet échange potentiel qui n'a pas eu lieu parce que les deux parties ''n'ont '''pas trouvé d'accord'''  sur  les conditions de cet échange''.
En revanche,  si une telle démarche n'a pas lieu,  ou si elle ne débouche pas  sur un accord,  on aura  affaire  à une situation tout aussi banale  et encore plus  fréquente,  celle des échanges matériellement possibles qui ne se sont pas faits,  parce qu'une au moins des  parties envisageables ne les a pas  trouvés à sa convenance.
Et dans ce cas,  on aura  affaire  à une situation tout aussi banale  et encore plus  fréquente,  celle des échanges matériellement possibles qui ne se sont pas faits,  parce qu'une au moins des  parties envisageables ne les a pas  trouvés à sa convenance.
Ces  échanges envisageables mais qui ne se sont pas faits  sont en nombre  potentiellement infini,  ''et la théorie  de l'équilibre général ne peut les traiter que comme des cas absolument '''normaux à l'optimum''',  faute de quoi elle ne pourrait '''jamais''', en aucune manière,  '''concevoir''' celui-ci sans d'immédiates et innombrables  '''contradictions'''''.
Ces  échanges matériellement envisageables et qui ne se sont pas faits  sont en nombre  potentiellement infini,  ''et la théorie  de l'équilibre général ne peut les traiter que comme des cas absolument '''normaux à l'optimum''',  faute de quoi elle ne pourrait '''jamais''', en aucune manière,  '''concevoir''' celui-ci sans d'immédiates et innombrables  '''contradictions'''''.


C'est par construction que la théorie de l'équilibre général  exclut toute  possibilité  d'accroître l'utilité de quiconque en violant les Droits de propriété existant  au départ ;  c'est donc également par construction que cette théorie n'envisage  qu'une seule possibilité  de disposer de la propriété  d'autrui de manière  à améliorer sa propre satisfaction :  l'"offre d'échange".
C'est par construction que la théorie de l'équilibre général  exclut toute  possibilité  d'accroître l'utilité de quiconque en violant les Droits de propriété existant  au départ ;  c'est donc également par construction que cette théorie n'envisage  qu'une seule possibilité  de disposer de la propriété  d'autrui de manière  à améliorer sa propre satisfaction :  l'"offre d'échange".
C'est uniquement quand ''on n'envisage pas la question en termes de '''contrat''''', instrument juridique qui peut prendre en compte toutes les considérations de toutes les parties possibles à un échange,  ''ni en termes de '''responsabilité''''',  notion juridique procédant de l'incertitude de chacun  et qu'implique  le fait de la propriété,  en termes,  ''quand  on '''méconnaît''' la réalité  du '''Droit''''',  que la fausse notion d'externalité  peut apparaître.


Il suffit donc de '''mentionner''' cette démarche possible et même nécessaire,  puisqu'elle est la seule manière  pour quiconque de seulement '''faire  connaître'''  l'usage  qu'il voudrait voir faire de leur propriété par les autres,  d'évoquer la '''possibilité d'échanger'''  que celle-ci  implique,  et de rappeler qu'il est '''absolument inévitable''',  et de ce fait '''normal''', que la plupart des échanges imaginables '''ne se fassent pas''',  pour réfuter l'absurde théorie des prétendues "externalités".
Il suffit donc de '''mentionner''' cette démarche possible et même nécessaire,  puisqu'elle est la seule manière  pour quiconque de seulement '''faire  connaître'''  l'usage  qu'il voudrait voir faire de leur propriété par les autres,  d'évoquer la '''possibilité d'échanger'''  que celle-ci  implique,  et de rappeler qu'il est '''absolument inévitable''',  et de ce fait '''normal''', que la plupart des échanges imaginables '''ne se fassent pas''',  pour réfuter l'absurde théorie des prétendues "externalités".

Revision as of 27 January 2009 à 06:57

En théorie économique la notion d'externalité est censée décrire la mesure où l'usage qu'un individu fait de sa propriété pourrait affecter la satisfaction d'un autre.

Dans ce cas, prétend la théorie correspondante, le marché libre ne réaliserait pas "l'optimum économique" parce qu'il n'en tiendrait pas compte. L'intervention de l'état --c'est-à-dire la violation de certains Droits de propriété-- pourrait alors "augmenter l'utilité sociale", c'est-à-dire accroître la production, dans la mesure où elle pourrait en tenir compte.

La théorie des prétendues "externalités" est entièrement fausse, n'étant qu'un tissu d'affirmations arbitraires et contradictoires. De ce fait, les externalités n'existent pas et ne peuvent pas exister.

Prétendument issue de la théorie économique dite de l'"équilibre général" --ce qui en fait encore une tarte à la crème de l'école dite "néo-classique", cette rationalisation sophistique de l'étatisme est en fait totalement incompatible avec elle puisqu'elle contredit ses postulats de départ, et que ses prescriptions violent directement son critère affiché de l'"optimum" (celui de Pareto).

La vérité est que le marché libre est au contraire le seul à pouvoir prendre en compte les phénomènes dont cette prétendue théorie voudrait rendre compte, d'une manière conforme à un optimum définissable.

L'origine de l' arbitraire

L'économie mathématique habitue ses adeptes à manipuler des représentations symboliques de l'"utilité" des gens, mais cela ne saurait qu'expliquer, et ne justifie en aucune manière des discours arbitraires sur les prétendues variations d'utilité de gens qu'on ne verrait pas agir : car le fait demeure, obstinément, que de cette "utilité" on ne peut absolument rien savoir à moins que les gens n' agissent pour l'accroître : c'est l' action, et elle seule, qui révèle ces préférences.

C'est pourquoi il suffit, pour réfuter cette prétendue notion d'"externalités", de faire remarquer qu'on ne peut absolument pas savoir en quoi l'utilisation que l'un fait de sa propriété affecte la satisfaction de l'autre à moins que cet autre-là n'entreprenne des démarches pour la lui faire changer. A défaut de tels actes, révélateurs nécessaires et suffisants de la chose, tout discours sur les "externalités" est arbitraire et donc anti-scientifique.

L'invention d'un "écart à l'optimum" là où l'optimum règne par définition

Si l'un et l'autre se mettent d'accord, on aura eu affaire à un échange volontaire de part et d'autre, qui accroît bel et bien l'utilité sociale, puisqu'il aura, comme tout échange volontaire, accru la satisfaction de l'un comme de l'autre. Et dans ce cas, on n'a aucun besoin d'une théorie particulière des "externalités" : on n' y a affaire qu'à un échange des plus banal, où l'une des parties se sera entendue avec l'autre pour disposer de sa propriété, à des conditions acceptées d'un commun accord.

En revanche, si une telle démarche n'a pas lieu, ou si elle ne débouche pas sur un accord, on aura affaire à une situation tout aussi banale et encore plus fréquente, celle des échanges matériellement possibles qui ne se sont pas faits, parce qu'une au moins des parties envisageables ne les a pas trouvés à sa convenance. Ces échanges envisageables mais qui ne se sont pas faits sont en nombre potentiellement infini, et la théorie de l'équilibre général ne peut les traiter que comme des cas absolument normaux à l'optimum, faute de quoi elle ne pourrait jamais, en aucune manière, concevoir celui-ci sans d'immédiates et innombrables contradictions.

C'est par construction que la théorie de l'équilibre général exclut toute possibilité d'accroître l'utilité de quiconque en violant les Droits de propriété existant au départ ; c'est donc également par construction que cette théorie n'envisage qu'une seule possibilité de disposer de la propriété d'autrui de manière à améliorer sa propre satisfaction : l'"offre d'échange".

C'est uniquement quand on n'envisage pas la question en termes de contrat, instrument juridique qui peut prendre en compte toutes les considérations de toutes les parties possibles à un échange, ni en termes de responsabilité, notion juridique procédant de l'incertitude de chacun et qu'implique le fait de la propriété, en termes, quand on méconnaît la réalité du Droit, que la fausse notion d'externalité peut apparaître.

Il suffit donc de mentionner cette démarche possible et même nécessaire, puisqu'elle est la seule manière pour quiconque de seulement faire connaître l'usage qu'il voudrait voir faire de leur propriété par les autres, d'évoquer la possibilité d'échanger que celle-ci implique, et de rappeler qu'il est absolument inévitable, et de ce fait normal, que la plupart des échanges imaginables ne se fassent pas, pour réfuter l'absurde théorie des prétendues "externalités".

Le vol du concept de propriété

En effet, la théorie de l'équilibre général ne traite pas, et ne peut pas traiter, la contrainte de la propriété comme un obstacle à la réalisation d'un optimum quelconque : elle traite, et ne peut traiter cette contrainte que comme une condition logiquement nécessaire pour définir les problèmes de maximisation dont elle est constituée au départ, et dont l'"optimum" est la solution supposée.

Cette théorie ne peut que postuler que chacun voudrait bien pouvoir disposer de davantage de biens que ceux qui lui appartiennent, faute de quoi il ne donnerait aucune valeur à ceux qu'il possède déjà ; de même, elle ne peut que postuler au départ que chacun est par définition contraint par ses possessions effectives, contrainte sans la prise en compte de laquelle la valeur serait indéterminée, les problèmes de maximisation seraient indéfinissables, et la théorie n'aurait nulle raison d'être.

On pourrait imaginer, après des décennies passées à traiter comme un "deus ex machina" les hommes d'un Etat qui vole désormais la moitié des fruits de son travail à chacun de ses sujets, des "modèles" plus réalistes de l'"équilibre général" qui introduiraient enfin la possibilité de mettre en cause des Droits de propriété : ils définiraient ceux-ci, non plus comme des variables "certaines" mais comme des variables aléatoires, comme des sortes d'"options" ; mais ce n'est toujours pas ce qu'ils font.

Il est vrai que cela compliquerait sérieusement la recherche de leur fameux "équilibre général".

Il leur faudrait en outre aussi appliquer le raisonnement en termes d'équilibre final à l'ensemble des coûts qu'il faut nécessairement consentir pour s'emparer du butin des vols correspondants, ce qui conduirait à la démonstration de Bitur-Camember. Or, ce qu'établit celle-ci, c'est que l'ampleur de ces coûts-là a une tendance naturelle à rejoindre celle du butin en question ; avec pour conséquence que l'intervention de l'état finit toujours par détruire l'équivalent de la richesse dont elle s'est emparée.

La mise en cause du Droit de propriété par la théorie des "externalités" n'est donc pas déduite de la théorie de l'équilibre général, mais implique bien au contraire de rejeter celle-ci dans sa totalité ; elle procède d'un refus de tenir compte de l'une de ses conditions de départ, condition sans laquelle elle n'a aucun sens et même pas la moindre raison d'exister.

Le vol du concept d'"utilité sociale"

Par ailleurs, pour prétendre que l'intervention de l'état serait capable d'accroître l'utilité sociale, il faudrait pouvoir comparer la satisfaction de ses bénéficiaires supposés à celles de ses victimes. Or, les jugements de valeur sont des actes de la pensée : ils ne se prêtent à aucune mesure, ni a fortiori à aucune comparaison. Si on peut parler d'"utilité sociale" et dire que celle-ci augmente à l'occasion d'un échange, c'est parce que le caractère volontaire de celui-ci est une preuve suffisante du fait que la satisfaction de l'une comme de l'autre partie à l'échange a augmenté. Dans ce cas-là, aucune mesure, et aucune comparaison de leurs jugements de valeur n'est en cause. Si on peut y parler d'"utilité sociale", c'est comme une juxtaposition" conceptuelle des utilités individuelles, laquelle n'exige implicitement ni de les mesurer ni de les comparer.

En revanche, dans le cas d'une atteinte à la propriété, on peut constater que le consentement d'une personne a été violé, de sorte que sa satisfaction à elle au moins a baissé. Dans ce cas, non seulement il serait totalement arbitraire de dire que l'"utilité sociale" aurait augmenté, mais prétendre qu'elle pourrait seulement le faire serait absurde, parce que dans ces conditions-là c'est la notion même d'"utilité sociale" qui n'a aucun sens. Pour qu'elle ait un sens, il faudrait qu'elle consiste en une sorte de somme algébrique des jugements de valeur, ce qui est inconcevable : elle n' a donc aucun sens, ne peut pas en avoir, de sorte que tout énoncé qui en ferait usage dans ces conditions est nécessairement faux de la réalité.


Ce que Rothbard résume en disant que "l'intervention de l'état est en toutes circonstances contraire au critère de Pareto", et qu'"aucune intervention des hommes de l'état ne peut jamais accroître l'utilité sociale" (alors que la Loi de Bitur-Camember, assise sur le plus banal des raisonnements à l'équilibre, démontre que celle-ci, en tendance, détruit l'équivalent de la richesse dont elle s'empare).

Il n'y a pas de "défaillances du marché"

Pour résumer :

si la théorie économique admet le vol comme moyen de résoudre les problèmes de rareté, elle devient totalement contradictoire, dans ses prétendues descriptions aussi bien que dans ses prétendues prescriptions : en fait, on n'en a plus du tout, de théorie économique, et ce sera bien tombé parce que dans ces conditions on n'aurait plus aucune raison d'en avoir une.

Cette réfutation des prétendues "externalités" s'applique également à toute notion de "défaillance du marché" : au moins dans le cadre des hypothèses de la théorie de l'"équilibre général", celles-ci ne peuvent pas se définir sans contradiction.

Les prétendus "biens publics" ou "services collectifs"

Les prétendus "biens publics" ou, de manière moins sophistique, les prétendus "services collectifs" (car la notion d'"externalités", si elle avait un sens, ne pourrait concerner que des "services") ne sont qu'un cas particulier de ces prétendues "externalités". Par conséquent ils n'existent pas, et ne peuvent pas exister non plus. Jamais.

Les sophismes de l'antitrust

Murray Rothbard a complètement réfuté la notion de "monopole-sur-un-marché-libre", mais il suffit de rappeler que ce prétendu "écart à l'optimum" ne viole en rien la propriété postulée au départ par les modèles, et que les politiques dites "de concurrence" (antitrust en anglais) sont autant de violations de cette propriété, pour conclure que :

ces notions-là contredisent aussi les postulats de départ, et les prescriptions qu'elles inspirent violent aussi le critère de l'optimum, des théories dont on prétend qu'elles seraient déduites.

De sorte qu'elles n'en sont pas non plus une déduction, mais elles aussi, bien au contraire, un rejet et une disqualification.

Comme Alan Greenspan le disait à leur propos, il n'y a que dans le monde d'Alice au Pays des Merveilles que les choses peuvent apparemment exister, et en même temps n'exister pas.


Murray Rothbard : "Les 'biens collectifs' et les 'externalités'”

Murray Rothbard : "Vers une reconstruction de la théorie de l'utilité et du bien-être"