Le racisme comme leurre de la démocratie sociale
On sait que le « racisme » est devenu le prétexte central des soixante-huitards pour imposer leur pouvoir minoritaire au peuple français et l’exploiter toujours plus cruellement. Mais au nom de quoi être raciste justifie-t-il qu’on vous traite en pestiféré, comme une sorte de sous-homme ? Ce n’est quand même pas parce que Robert Hue et son imitateur Chirac disent « le racisme, c’est très mal » ou parce qu’on l’a vu à la télé que l’antiracisme est suffisamment prouvé. En fait de penseurs et de moralistes, on doit trouver plus crédible que de simples porte-parole, ou les complices moraux de multimillionnaires en assassinats et milliardaires en esclaves.
L’argument essentiel revient à dire qu’on ne juge pas les gens d’après la couleur de leur peau ; qu’il faut être complètement idiot pour cela et donc plouc, demeuré, sous-merde, etc.
La couleur, pas plus qu’aucune des caractéristiques personnelles qu’on ne peut pas avoir choisies, ne permet évidemment pas de juger des qualités morales d’une personne. Et qu’on puisse associer quelqu’un à un groupe quelconque ne dit rien non plus de ses capacités individuelles. Il est donc — en effet — irrationnel de juger ainsi, sur des fondements pareils. Mais cette irrationnalité-là, comment l’appelle-t-on du point de vue moral ?
Cela s’appelle juger les gens sur des critères non pertinents ; le vice en étant que dans la décision, les critères qui ne sont pas pertinents annulent l’effet de considérations qui, elles, le seraient. Comme l’a pu constater quiconque a étudié ne serait-ce qu’une seule décision dite « publique », la décision, le jugement qui se fondent sur des critères sans pertinence et qui méprisent ceux qui en ont sont irrationnels et de ce fait immoraux.
Alors, voilà ! Voilà donc prouvé que le racisme est épouvantablement criminel, et qu’on a bien raison de le réprimer.
Mais justement, c’est cela qui n’est pas établi : prendre de mauvaises décisions, porter de faux jugements par faiblesse morale et intellectuelle est en soi vicieux, mais est-ce criminel ? Les vices ne sont pas des crimes : comme toutes sortes d’autres raisons d’en commettre, le vice peut inspirer le crime, mais il ne le constitue pas : il n’y a crime que si il y a violation du Droit légitime de quelqu’un.
En quoi consiste ce Droit légitime ? Le seul qui soit rationnellement défendable est fondé sur ce principe, universel et cohérent : vous avez le Droit de faire ce que vous voulez avec ce que vous n’avez jamais pris à un autre sans son consentement. C’est la violation de cette propriété naturelle qui constitue le crime ou le délit. En sa présence il y a toujours crime ou délit, et sans elle il ne saurait y avoir ni crime ni délit.
Conséquence de cette définition du Droit naturel — bien sûr contraire au pseudo-droit socialiste mais seule défendable en raison : tant qu’il n’inspire aucune violation physique de la possession légitime de quiconque, le racisme n’est pas, et ne peut pas être un crime ni un délit et de ce fait ne constitue pas un sujet de préoccupation légitime de la politique.
Quand vous refusez d’échanger avec quelqu’un sous le douteux prétexte qu’il est bleu ou vert — sur la juste propriété de quelqu’un qui n’a formulé aucune exigence contraire — c’est par définition du Droit que vous en avez le Droit. Et c’est celui qui veut vous forcer ou vous punir à ce propos qui commet une injustice contre vous.
Si vous dites du mal des Martiens ou des Vénusiens avec des moyens que vous n’avez pas volés, sur la propriété de qui ne s’y oppose pas, vous avez sûrement tort mais c’est irréfutablement que vous êtes dans votre Droit.
C’est donc un leurre que de faire du racisme en soi un crime ou un délit, objet légitime de l’action publique et du débat politique.
On objectera avec raison que le racisme est un vice, et que tout le monde a le devoir de faire régner chez soi l’ordre moral. C’est indiscutable ; l’inconvénient, pour les hommes de l’État démocrate-social c’est qu’eux-mêmes n’ont aucun titre, ni moral ni juridique, à imposer quelque ordre moral que ce soit et qu’en outre, ils sont par nature incapables de le faire.
Aucun titre moral parce que leur socialisme ne peut en aucun cas être moins immoral que le racisme. En effet, le vice du racisme est seulement de prendre en compte des faits non pertinents, alors que c’est le caractère pervers de ses choix qui caractérise le vice du socialisme. Comme il vole — nécessairement — des producteurs au profit d’agresseurs et de parasites sociaux, il punit le bien parce qu’il est le bien et récompense le mal parce qu’il est le mal : la définition même d’un principe pervers.
Aucun titre juridique parce que les hommes de l’État ne sont pas des propriétaires légitimes. Ils ne sont que les usurpateurs, à titre révolutionnaire et socialiste, du pouvoir social des propriétaires naturels, producteurs et chefs de famille. La conséquence — et la preuve — est qu’au lieu de faire régner la morale ils développent tous les vices dont, tout particulièrement, le racisme.
Le socialisme ne peut que développer le vice. Car c’est dans un régime non socialiste, c’est-à-dire un régime où personne n’agresse personne, que les vicieux ne peuvent l’être qu’à leurs dépens. Si, parce que je n’aime pas les Vénusiens, je refuse d’acheter les services du Vénusien de tout à l’heure, alors qu’ils sont meilleurs et moins chers, c’est à mes frais à moi que je pratique le racisme anti-vénusien. Le régime non socialiste, où la solidarité est régulée par le consentement, punit toujours l’irrationnalité. La responsabilité régule le vice, comme tous les autres aspects de la société.
C’est en revanche quand le socialisme vole l’argent, que certains peuvent forcer les autres à payer leurs erreurs et leurs fautes. C’est ainsi que, dans les administrations publiques américaines, perdure un racisme institutionnel anti-blancs qui a remplacé le racisme anti-noirs, et que les gouvernements européens, avec l’argent volé aux contribuables, ont développé cette extraordinaire multiplicité de racistes anti-indigènes que nous pouvons observer aujourd’hui. Ce racisme-là illustre aussi que :
Le socialisme développe spécifiquement le racisme, parce qu’à la place de l’échange volontaire, où les différences enrichissent l’un et l’autre, il impose une relation forcée, où « le profit de l’un est la perte de l’autre » [Montaigne], la même différence devenant de ce fait le prétexte d’une haine, donc éventuellement d’un racisme qui est sa création exclusive et son pur produit. Et comme il vole tout le monde pour redistribuer à tout le monde , il pousse chacun à s’enrôler dans un groupe de pression, afin de voler les autres plutôt que d’en être volé. D’un racisme personnel il fait un racisme politique, organisé voire violent.
Certains objecteront que ma conclusion est fallacieuse parce qu’il existe des crimes spécifiquement racistes.
Encore une fois, ce qu’on s’acharne à faire oublier, que lorsqu’un crime ou un délit raciste est commis, ce n’est pas son racisme qui en fait un crime ou un délit. C’est le crime qui fait le crime et non le motif du crime, ni la race de la victime, et pas davantage l’arme du crime.
Si c’est pour vous voler que je vous assassine, quel soulagement n’est-ce pas pour vous que d’apprendre, dans les spasmes de votre agonie, que le racisme n’y était pour rien !
Si c’est par haine de classe ou par hostilité politique que les hommes de l’État persécutent une minorité, ce n’en est pas moins injuste que si c’était par haine de race. Les Ukrainiens massacrés par Staline l’ont-ils été en tant que koulaks, en tant que nationalistes ou en tant qu’Ukrainiens ? Un Rothschild n’a-t-il pas quitté la France parce qu’il y était persécuté [je cite] comme « riche sous Miterrand » après l’avoir été comme « Juif sous Pétain » ?
Ma conclusion, donc, demeure que le racisme n’est pas en soi criminel, et constitue un leurre absolu dans le débat politique. Mais à quoi sert un leurre ? À détourner l’attention. Car ce qui n’est pas vrai du racisme en tant que tel, à savoir qu’il serait criminel par nature, l’est en revanche du socialisme. On a vu qu’il ne peut en aucun cas être moins immoral que le racisme. Mais il faut aller plus loin : le socialisme consiste à nier la propriété naturelle, en commettant systématiquement des agressions contre les biens (dans ce qu’on a coutume d’appeler « socialisme ») et contre les personnes (dans ce qu’on appelle communément « communisme »). C’est donc par essence, par définition, par principe et par vocation que le socialisme est criminel.
Et notamment, le socialisme national hitlérien, le grand Satan, la référence obligatoire du racisme criminel, a massivement volé, esclavagisé, déporté des minorités raciales, en a exterminé par millions. Mais on peut être raciste sans voler, exploiter voire toucher ni même gêner personne alors qu’aucun État ne peut piller, esclavagiser, chasser des innocents de chez eux et les assassiner sans nier leur propriété naturelle sur eux-mêmes et sur leurs biens : c’est-à-dire sans être socialiste.
Et d’ailleurs, même si le socialisme national hitlérien reste un des exemples les plus réussis de criminalité socialiste, d’autres socialismes ont fait pire, et tous ne sont pas morts et enterrés depuis un demi-siècle. Bien d’autres socialismes continuent de voler, et d’esclavagiser des milliards d’hommes, et d’en assassiner par dizaines de milliers.
Par conséquent ce n’est pas leur motif raciste qui a fait des crimes des crimes racistes du socialisme hitlérien mais leur essence socialiste. Et le fait essentiel dont l’exécration officielle du racisme, réel ou supposé, vise à détourner notre attention, est bel et bien que c’est le socialisme qui est criminel par nature, et que tous les affreux crimes d’État commis depuis le début de ce siècle sont des crimes socialistes, que le socialisme a guidés et prétendu, soi-disant, justifier.