Philippe Van Parijs

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Esclavagiste-absurdiste belge.

For if liberal justice consists, as I have taken for granted it does, in maximinning the real freedom to pursue the realization of one's conception of the good life, those who take an unfair share of society's resources are not those who opt for such a low-production, low-consumption lifestyle. They are people like myself and most of my readers, who, thanks to the attractive job they were given, appropriate a huge employment rent.
Philippe Van Parijs, "Why Surfers Should be Fed: The Liberal Case for an Unconditional Basic Income", Philosophy & Public Affairs, Vol. 20, No. 2 (Spring, 1991), pp. 101-131.

Ce que ne comprend pas Van Parijs, de même que la plupart des partisans du revenu universel, c'est que dans le monde réel, les gens qui touchent un revenu ne l'ont pas « pris », ne se sont pas « approprié » une « rente » par un emploi que « on » leur aurait « donné ». En bon constructiviste, Van Parijs part de la prémisse que « la société » est déjà totalitaire, et que « la société » a décidé un jour comment allouer les resources que « elle » produit, et que lui, Van Parijs, propose simplement de réarranger cette « répartition des richesses », selon son petit caprice égoïste du moment.

Or, la réalité, c'est qu'il n'y a que deux façons d'obtenir des resources : la manière économique -- une personne me donne des resources de son plein gré, et la manière politique -- une personne me donne des resources contre son gré (Franz Oppenheimer) ; et que les partisans du revenu universel ne proposent rien de moins que de remplacer une société organisée selon le principe économique par une société organisée selon le principe politique.

En effet, sur un marché, pour toucher un revenu, il faut qu'une autre personne vous le paie de son plein gré. Et pour qu'elle vous le paie, il faut (généralement) que vous lui rendiez un service, que vous créiez de la valeur -- ou alors, qu'elle estime, selon son évaluation à elle, que vous méritez un don sans sans contrepartie de sa part (par exemple, parce qu'elle estime que vous ne pouvez pas créer de la valeur pour elle, pour des raisons indépendantes de votre volonté).

Ceci ne relève pas d'un quelconque « choix social », arbitraire, possible parmi n autres « choix de société », mais bien d'une réalité objective, observable, des choix effectifs des habitants de la planète, partout où ils n'en sont pas empêchés par la violence armée.

La liberté va dans les deux sens : vous êtes bien sûr libre de passer votre journée à faire du surf, mais le reste des habitants de la planète sont tout aussi libres de choisir de vous payer pour le faire, ou non.

Vouloir aller contre cette réalité, cela ne consiste donc pas à proposer un autre choix de répartition des resources lors de la réunion bisannuelle du grand Soviet, mais bien de vouloir annuler les choix volontaires des milliards d'habitants de la planète, par la violence armée, au profit de ses propres caprices personnels.

Par ailleurs, ces choix volontaires vont généralement bien dans le sens de récompenser la création, la production, l'innovation. Vouloir les contrecarrer ne relève donc pas seulement d'une violation anodine d'un droit secondaire, mais bien d'un processus de destruction, d'un sabotage de la civilisation, foncièrement immoral en plus d'être criminel :

“‘But if a man knows that what he’s done is good?’
“‘Then he ought to apologize for it.’
“‘To whom?’
“‘To those who haven’t done it.’ ”
-- Ayn Rand, *Atlas Shrugged*

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