Prix Zorg-Krugman de la Vitre cassée
Le Prix Zorg-Krugman de la vitre cassée est décerné chaque année à une personnalité qui se distingue particulièrement par sa contribution au néant, à la destruction et à la stagnation, en particulier lorsqu’elle le fait grâce à une pratique assidue de son analphabétisme économique.
Nom
- Jean-Baptiste_Zorg, personnage du film Le Cinquième Élément, cité notamment par Bertrand Lemennicier [1] [2], apôtre du sophisme de la vitre cassée[3] et parfait idiot utile du néant[4].
Attribution
Entrent notamment en ligne de compte pour l’attribution du prix :
- Contribuer à la propagation du néant, de la mort ou de la destruction ;
- En être soi-même victime ;
- Le faire par le biais du sophisme de la vitre cassée — ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas.
Remise du prix
Le prix consiste en une vitre, laquelle est symboliquement cassée sur la tête de l’heureux vainqueur lors de la cérémonie de remise.
Récipiendaires
2020 : BoJo le clown
Boris Johnson, Premier ministre de sa Majesté, dit BoJo le Clown (par analogie avec Bozo [5]), très honorable[6] idiot utile du néant, pour l’ensemble de son œuvre de l’année :
- Début mars, il proclame qu’il ne faut surtout rien faire contre le Covid, afin d’obtenir une « immunité collective ». Rien n’indique à ce moment là, ni d’ailleurs six mois plus tard, que cela soit une bonne idée. (en vidéo : Boris Johnson explique sa stratégie d’immunité collective : https://www.youtube.com/watch?v=EF3g4Ua5e7k)
- Lorsque quelqu’un finit par lui faire gentiment comprendre le nombre de morts qu’une contamination de 60% de la population impliquerait (quand on est un clown on ne sait pas compter sur ses doigts), il revoit la politique — trop tard. Le 5 juin, le Royaume-Uni est à la 2e place mondiale de taux de mortalité du covid. Merci BoJo.
- Le 6 avril, il est lui-même hospitalisé.
- N’en ayant visiblement rien appris, le 28 août il estime que c’est une bonne idée de lancer une grande campagne, avec l’argent du contribuable, pour encourager les employés à retourner au bureau [7] [8]. En pleine pandémie. Contre l’avis des employés eux-mêmes, des employeurs, des syndicats, et même des fonctionnaires et de ses propres conseillers[9]. Vite, retasser les gens dans les métros pour se rendre au travail, ça allait si bien avant ! Les métros bondés, le métro-boulot-dodo (ou la pollution et les bouchons des voitures, à choix), la transmission de covid, de grippe, etc, ça nous a tous manqué, n’est-ce-pas ? L’argument principal ? Sauver l’emploi des sandwicheries. À la maison, c’est bien connu, les gens ne mangent rien. Ça ne s’invente pas. Et si ça ne suffit pas, interdire les tupperware et les cantines aussi ?[10]
- There are fears within Government and among business leaders that many firms that depend on trade from office workers will go to the wall if home working becomes a permanent way of life.
- Avec ce genre de raisonnement, on se demande pourquoi Londres n’est pas encore couverte de crottin de cheval comme au bon vieux temps avant l’invention de l’automobile. Pensez-donc à tous les forgerons qui ont dû faire faillite ! Mais il est vrai qu’il ne faut pas s’étonner qu’une ridicule monarchie fasse tout pour rester au Moyen-Âge[11][12].
- Début août, il lance la campagne « Eat Out to Die Out » : « Eat Out to Help Out: crowded restaurants may have driven UK coronavirus spike – new findings ». Deux mois plus tard :
https://www.mirror.co.uk/news/politics/boris-johnson-admits-eat-out-22789504 Boris Johnson admits Eat Out to Help Out may have contributed to Covid spread].