Ludwig von Mises
Grand économiste libéral.
Ludwig von Mises (29 septembre 1881 - 10 octobre 1973) est un économiste autrichien qui a eu une influence importante sur le mouvement libéral et libertarien moderne. Né en Autriche-Hongrie, il enseigne à l'université de Vienne de 1913 à 1934, tout étant conseiller économique du gouvernement autrichien. Il quitte l'Autriche en 1934 lors de la montée en puissance du nazisme ; il enseigne à l'université de New York de 1945 à 1969 (il obtient la nationalité américaine en 1946). Il est considéré comme un des leaders de l'école autrichienne d'économie qui défend le capitalisme et le libéralisme classique.
Sa théorie économique a un fondement réaliste plutôt que scientifique ; partant de prémisses empiriques générales, elle procède d'une analyse de la nature humaine et du concept d'action humaine qui en découle.
Aux antipodes de la macroéconomie, qui analyse des grandeurs statistiques, des agrégats et des moyennes, von Mises souligne le rôle prépondérant de la subjectivité en économie. Il insiste sur l'importance des opinions subjectives des individus dans la formation des phénomènes sociaux, sur les déséquilibres qui en découlent, et sur le rôle central de l'entreprise.
En accord avec la théorie de l'utilité marginale décroissante, il définit la valeur comme le degré d'importance attribué par un sujet à une quantité donnée d'un bien, dans les circonstances du moment (un verre d'eau dans le désert n'a pas la même valeur que le même verre d'eau dans une région où l'eau est abondante - mais le deuxième et le troisième verres auront sans doute moins de valeur que le premier).
En 1912 il publie sa "Théorie sur la monnaie et le crédit", l'une de ses principales contributions à la pensée économique qui assied sa réputation en Europe. Il met déjà en garde contre la manipulation catastrophique de la masse monétaire, qui conduisit par la suite au krach boursier de 1929. Il explique que la loi de l'offre et de la demande s'applique aussi au pouvoir d'achat d'une monnaie, et lui confère son "prix".
En 1922, dans son livre "Socialisme", il prédit la chute du communisme, et explique pourquoi tout système de planification centrale est non seulement moins efficace que le libre-marché, mais doit nécessairement finir par s'écrouler.
Selon von Mises, le marché, non entravé par des interventions étatiques, produit un ordre spontané optimal qu'aucune organisation ou planification ne saurait atteindre. La "planification individuelle" est supérieure à toute planification collective.
Son oeuvre théorique vise à réfuter le collectivisme et l'étatisme sous toutes leurs formes, tant modérées comme le keynésianisme, qu'anti-libérales : socialisme, communisme ou nazisme (il remarque à ce propos que le premier gouvernement européen a avoir appliqué presque toutes les mesures économiques d'urgence prônées par le Manifeste communiste est celui de Hitler).
Mises est un partisan de l'étalon-or, parce qu'il soustrait la monnaie au contrôle de la politique et aux tendances inflationnistes de tous les gouvernements.
Friedrich Hayek est son élève le plus éminent.
Oeuvres :
Socialism
Bureaucracy
Omnipotent Government
Voir aussi :
Citations
However, the right of self-determination of which we speak is not the right of self-determination of nations, but rather the right of self-determination of the inhabitants of every territory large enough to form an independent administrative unit. If it were in any way possible to grant this right of self-determination to every individual person, it would have to be done.
Ludwig Von Mises, Liberalism
L'impôt progressif est un mode exagéré d'expropriation.
A la base de toutes les doctrines totalitaires se trouve la croyance que les gouvernants sont plus sages et d'un esprit plus élevé que leurs sujets, qu'ils savent donc mieux qu'eux ce qui leur est profitable.
Il n'y a aucun moyen de soutenir durablement un "boom" économique résultant d'une expansion du crédit. L'alternative est ou bien d'aboutir à une crise plus tôt par arrêt volontaire de l'expansion monétaire, ou bien plus tard par l'effondrement complet de la monnaie qui est en cause.
Croire en la démocratie implique que l'on croie d'abord à des choses plus hautes que la démocratie.
Si les membres du gouvernement se considèrent comme les représentants non plus des contribuables, mais des bénéficiaires de traitements, appointements, subventions, allocations et autres avantages tirés des ressources publiques, c'en est fait de la démocratie.
Les gens qui se battent pour la libre entreprise ne défendent pas les intérêts de ceux qui se trouvent aujourd'hui être riches.
Du fait de la destruction du système des prix, le paradoxe de la "planification" tient à ce qu'il est impossible d'y faire un plan, faute de calcul économique. Ce que l'on dénomme économie planifiée n'est pas une économie du tout. C'est tout juste un système de tâtonnements dans le noir.
Le marxisme et le national-socialisme ont en commun leur opposition au libéralisme et le rejet de l'ordre social et du régime capitaliste. Les deux visent un régime socialiste.
L'homme devient un être social non pas en sacrifiant ses propres intérêts à un Moloch mythique appelé Société, mais en cherchant à améliorer son propre bien-être.
La quantité de monnaie disponible dans l'économie est toujours suffisante pour permettre à chacun tout ce que la monnaie fait et peut faire.