Pseudo-égalitarisme

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L'identité  des Droits et sa falsification "égalitariste"   

Accuser  ceux pensent encore  qu'ils sont  chez eux  de "prôner"  une "discrimination" entre les races  n'est qu'un truc dont les soixante-huitards  au pouvoir  se servent…  pour y demeurer,  et détruire ainsi  plus avant  les Droits  de leurs sujets.  C'est  le libre choix d'autrui  qu'ils désignent ainsi,  ne cherchant  à imposer le leur.  Discrimination  est un bruit  que le socialiste fait  avec la bouche  pour paralyser sa victime  avant de l'attaquer.  Mais  ils ne sont pas  des serpents,  ni nous des lapins :  rien  n'en fait  nos prédateurs  naturels,  rien ne fait de nous  leurs proies légitimes.  Bien au contraire,  nous sommes tous  des êtres  rationnels,  et tant que tels  nous savons  que tous les hommes  ont des droits identiques,  fondés  sur notre nature humaine  commune.  Et pour notre part,  nous comprenons  ce que  cela  implique :  cela  disqualifie entièrement  leur prétention  à vivre  en caste privilégiée,  vivant  par la force  sur  notre dos,  et nous forçant  à entretenir  ses parasites.  Et comme ils sont les seuls  à perpétuer l'injustice,  les cris de discrimination  dont ils cherchent à nous  intimider  ne sont  que de révoltantes  provocations.

Le juste  étant  une catégorie  du vrai,  il n'y a qu'une seule  méthode  propre  aux  êtres humains  pour  distinguer  le juste  de l'injuste,  c'est celle  qui permet  de distinguer  le vrai du faux :  ce que  Ayn Rand  appelait  l'identification non-contradictoire  de la réalité.  Quiconque  prétend  se soustraire  aux exigences  de la logique  dit forcément le faux  (et sert  l'injustice).  Cette contrainte-là  conduit à  deux conclusions :

— Comme il n'existe  aucun phénomène social  qui ne soit  issu  de la décision personnelle,  la justice  doit nécessairement  juger  des actes :  toujours dire  qui a le droit  de faire  quoi,  avec quoi  et quand,  et surtout au nom de quels principes.  Ce que  Hans-Hermann Hoppe  résume  en disant :

"toute  philosophie  politique  qui n'est pas  construite  comme une théorie  des droits  de propriété  passe complètement à côté  de son objet et doit  par conséquent  être rejetée  d'emblée  comme un verbiage  dépourvu de sens  pour une théorie  de l'action."

— Deuxième  conclusion :  il n'y a  qu'un principe objectivement identifiable,  universellement applicable  et exclusif  de tout  autre,  c'est celui  de la non-agression :  que nul ne s'en prenne  à la personne  ni aux biens  d'autrui. 

Comme toute  vérité  universelle,  celle-ci a bien des aspects.  Outre  la Révélation,  toujours  conforme à la raison :  "tu ne voleras pas,  tu ne désireras pas injustement  le bien d'autrui,  etc.",  on peut  souligner  que cette règle  définit  un droit pour  des êtres rationnels :  seuls des êtres  capables de penser  ont besoin  d'un droit,  étant responsables  de reconnaître  le juste  et l'injuste,  car ils peuvent choisir entre le bien et le mal.  L'homme  est le seul être  qui soit né  sans une norme  automatique  et c'est  parce que Dieu  a voulu  qu'il soit libre :  la liberté politique  procède  de la liberté métaphysique1.  La non-agression  est donc  une règle  de justice universelle,  inséparable  de notre nature humaine commune.

Elle implique,  entre beaucoup  d'autres choses,  que nul  n'a  le droit  de disposer  de personne  ni de ses biens  sans son  consentement.

— Que  quiconque  prétend  que certains  auraient  le droit  de faire  ce qui est interdit  aux autres,  voire  ce que lui-même  interdit aux autres  est réfuté  par le fait même  qu'il est  un être humain,   que rien  ne distingue  des autres  en la matière — c'est-à-dire  du point de vue moral — sinon  qu'il a fait  le choix  de l' imposture  et de l' injustice

— Qu'aucune différence  ni sociale,  ni raciale,  ni pseudo-scientifique  — trois grands  prétextes  du socialisme — ne justifie  que la société  soit légalement  coupée en deux castes,  une caste d'agresseurs  et une  de victimes,  une de voleurs  et une de volés,  une d'esclaves  et une de propriétaires d'esclaves,  une d'exploiteurs et une d'exploités. 

— Qu'il n'y a  pas de chapeau magique avec marqué dessus  homme de l'Etat,  qui puisse  laver  de leur culpabilité criminelle  les individus  qui volent,  envahissent  et tuent  en violation  de ces règles universelles,  que respectent  les gens normaux.

— Que les hommes de l'Etat  socialiste,  qui se prennent  pour des surhommes  parce  qu'ils s'exemptent  eux-mêmes  de ces règles  communes  et forcent les autres  à payer leurs erreurs  et leurs fautes,  ne sont que des gangsters,  c'est-à-dire  des sous-hommes  au regard  de la morale universelle.

Les socialistes  étant ainsi définis :  comme des bandits  tellement malhonnêtes  qu'ils refusent même  de reconnaître  qu'ils en sont,  ils ont besoin  d'un système de sophismes qui oblitère  une condamnation  aussi  radicale  et irréfutable  que celle-ci.  Il faut  disqualifier  la seule règle  rationnellement défendable  de manière  à ce qu'on ne puisse plus  que "divaguer  entre les normes indéfinissables  et les exigences absurdes" :  ce qui,  du point  de vue  du nuisible socialiste,  n'est pas un inconvénient mais l'avantage décisif  ardemment recherché,  puisqu'alors,  il peut  les invoquer  pour faire  n'importe quoi,  et qu'on ne peut  en déduire  aucun critère  prouvant  qu'il y a échoué.  Nous  allons voir   avec quel succès.

— Il leur faut avant tout  écarter la logique :  toute  l'idéologie  démocrate-sociale contemporaine  fait semblant  d'"oublier"  que  l'expérience  est dépendante  de la logique  et ne peut donc  jamais  la contredire validement.  Elle prétend  à la place  fonder la norme sociale  sur de prétendues  "expériences"  du même nom :  c'est  l'imposture scientiste  des technocrates,  pseudo-mesures  à la clé,  que les ignorants  appellent parfois  "économisme".  Quant à ceux  qui s'obstinent  à dire  que deux et deux font quatre,  ce sont des  dogmatiques et des extrémistes,  en un mot des ultras.  Et comme tels,  dûment  rejetés  dans les ténèbres extérieures  où gémissent  les incroyants  de l'idolâtrie  démocrate-sociale  de l'Etat :  non pas malgré  leur logique  irréfutable  mais à cause  de celle-ci.

— Il faut ensuite  falsifier  la règle  universellement reconnue  et pratiquée  par tous les gens  normaux [2] :  estropiée  par le socialisme,  la condition  fondamentale  d'une règle  de justice  — l' identité  des droits,  conséquence  de la nature rationnelle  commune  à tous  les hommes,  devient  la prétendue  égalité,  qui trône  — à tout seigneur tout honneur —  comme le fétiche central du Panthéon  pseudo-démocrate et socialiste.

On va voir  que cette falsification  est bel et bien  un vampirisme normatif,  une zombification  de la règle,  qui la détruit  dans sa nature  fondamentale,  tout en gardant son apparence,  afin de revenir  tourmenter  les vivants :

— détruite  dans sa nature  fondamentale :  le socialisme  prévoit  expressément  ce que  Frédéric  Bastiat  dénonçait  comme le critère  même  de l'injustice :  que la loi  permette  à certains  de faire  ce qu'elle punit comme un crime  de la part  des autres.  Aujourd'hui,  il nie  la nature  humaine (eh oui :  ces démocrates-sociaux  avec leur truc  du  prétendu  "racisme",  eh bien  ils la  nient depuis  un demi-siècle,  cette nature humaine qui nous est commune :  par exemple  Hannah Arendt  avec beaucoup,  beaucoup d'autres).  A ce compte-là,  la prétendue  "égalité"  ne peut plus rien  vouloir dire…

— tout en gardant son apparence.  On pourrait après tout  penser  que la différence  n'est  que verbale  entre  l'identité  et une "égalité"  des droits.  Mais c'est  que le socialisme  disqualifie  la logique ;  tue  les disciplines  spécifiques  de la philosophie  morale,  et notamment  l'obligation  de concevoir  la justice  comme un critère cohérent  de la possession légitime,  tandis que  l'imposture scientiste nie  la création d'information  par l'esprit  de l'homme  et se fait forte  de fonder  de prétendus  "droits"  sur  l'idée qu'elle se fait  des "besoins" des gens.  La conception  pseudo-démocrate et socialiste  des Droits  dégénère donc  en lettre au Père Noël,  et l'"égalité des droits"  en prétendue  "universalité"  des prétendus  "droits socialistes de l'homme"…  "Prétendu"  répété  et souligné,  parce que  l'examen rationnel  y voit bien,  comme dans tout socialisme,  l'institution  d'une caste de maîtres  régnant  sur une caste d'esclaves.  Et c'est là que la règle  de justice,  zombifiée  par le socialisme, 

— …revient tourmenter  les vivants.  Les premiers  socialistes,  comme  Auguste Comte,  niaient  ouvertement  les droits de l'homme [3].  Depuis,  les socialistes  mentent mieux  mais  la falsification  qu'ils en font,  la ritournelle  éculée  des prétendus  "droits à",  n'est qu'une  arrogante litanie  de déclarations  esclavagistes.

Prenons  le prétendu  "droit au logement"  de l'agitation communiste éponyme :  il s'agit de détruire  la propriété  du sol,  prototype  de l'appropriation naturelle  légitime.  En découle l'esclavagisme :  il s'agit  de remplacer le droit naturel  de se loger  par les moyens  qu'on n'a pas volés,  par une violence  qui force certains,  sous la menace  des armes,  à payer  le logement d'autres personnes.  Donc,  esclavagisme…  Et arbitraire absolu,  puisque  ce prétendu "droit au logement",  on  ne pourra  jamais dire  qu'il est respecté  -- la plupart  des voleurs  du DAL  ne sont que  soi-disant  "mal logés" --  et que  les hommes de l'Etat  pourront  toujours imputer  ce fait  au manque  d'argent volé,  bien sûr  pour  en voler davantage. 

De même,  bien sûr,  pour tous les autres  prétendus  "droits à"…  "droits à"  faire des autres  ses esclaves,  disait Ayn Rand.

Les "droits socialistes  de l'homme",  c'est donc  bel et bien   l'invasion des morts-vivants.

Il s'agit aussi  d'un processus orwellien,  où le socialisme :

— falsifie  la vérité :  remplaçant  l'identité  des droits  par  leur prétendue  "égalité",  indéfinissable  en raison.

-- pour prendre sa place :  il subsiste encore  un vague  rapport  entre cette prétendue  "égalité"  et  l'universalité  de la norme  dont découle  l'identité des droits. 

— et surtout,  par tous les moyens,  empêcher de la penser :  car  l'infinité  des interprétations  "également"  défendables  de cette prétendue  "égalité" [4]   noie  la seule  — celle des Droits --  qui ait encore  un lien  avec une réalité  quelconque.  Et c'est un fait exprès,  expliquant  non seulement  la place centrale  mais encore  le caractère tabou  de ce fétiche sacré  dans l'idolâtrie  pseudo-démocrate et socialiste du pouvoir d'état.  Le socialisme  égare  l'enquête rationnelle  vers de multiples  faux débats  dont,   en falsifiant  les prémisses,  il a fermé  la porte de sortie :

  Entre autres [5],  puisque c'est  le truc  du prétendu "racisme"  dont on a parlé :

— Que l'on tire  des conclusions politiques  du débat  sur  l'inné  et l'acquis  fait rigoler  ceux  qui ont  compris  le Droit.  L' injustice socialiste  est évidemment  commune  à ceux  pour qui  des différences innées  justifieraient  la domination légale  des uns par les autres  et à ceux  pour qui,  en  l'absence  d'inégalités naturelles,  il faudrait  que tout le monde  soit réduit  au même  brouet communiste…  par une caste supérieure  omnipotente.

— De même,  c'est une erreur  de catégorie  qui fonde  cette indignation spontanée  organisée  contre le Président Le Pen  pour  avoir,  je cite,  "constaté  l'inégalité  des races".  Car  si les races existent,  la notion même de race  ne peut  désigner  que des différences  au sein de cette commune  nature humaine.  Ce n'est donc  pas nier  la nature commune  des hommes  que constater  leurs différences :  comme le Droit qui nous est commun,  ces différences  font elles-mêmes  partie  de la nature de l'homme (que, comme on l'a vu, les pseudo-démocrates socialistes nient par ailleurs) [6].  C'est  à ce béaba  de la sémantique  que le Président Le Pen,  correctement formé  par les Pères jésuites,  nous a  rappelés.  Avec deux  conséquences : 

— tout  d'abord  — et ce sont là  des rappels — ces différences  n'ont  absolument  aucune portée  sur l'identité  de nos  Droits. Personne  n'a le Droit  d'agresser personne,  point final.  Que l'un,  ou l'autre,  soit bleu,  orange  ou vert7  (ce rappel,  bien sûr,  s'adresse d'abord,  ici  et maintenant,  aux Jeûûûûnes  des banlieues  et autres  nazis anti-indigènes  privilégiés  par le pouvoir  socialiste).  De même — je répète,  de même,  car il s'agit  du même principequiconque  se fonde  sur leurs caractéristiques  personnelles  pour refuser à certains l'accès de sa propriété légitime  ne commet  aucune espèce d'injustice [8].

— Ensuite,  cela n'a  pas de sens de parler  d'"égalité"  sous prétexte  d'une nature commune :  diriez-vous  que tous les livres  sont "égaux"  parce que tous sont "également" des livres ?  Non,  c'est  de l'humour  britannique,  du genre :

"— connaissez-vous  la différence  entre une cigogne ? 
"— non.
"— eh bien  il n'y en a aucune,  parce que les deux  pattes sont égales,  surtout la droite" 
(pour celle-là,  merci  à Florin Aftalion).

L'"égalité"  est une relation mathématique  entre  deux grandeurs ;  et pour  seulement  la concevoir  entre les hommes,  il faudrait  prouver  que l'on  peut les réduire,  dans leur  infinie complexité,  à un nombre unique,  qui puisse être  rendu égal  chez tous [9].

Non :  la seule  égalité concevable   entre les hommes  est  celle  qui décrit  l'Amour de Dieu.  Amour  qui nous confère  ce fameux libre arbitre,  afin  que chacun  d'entre nous  soit capax Dei.  Mais ce qu'adorent  les socialistes  c'est leur propre pouvoir,  qu'ils  croient omniscient  et infiniment bon,  et qu'ils espèrent bien  rendre omnipotent  (c'est ce qu'implique  la notion  de "justice sociale").  Ils ne sont  que des idolâtres  de l'Etat -- si vous voulez  les mettre  mal à l'aise,  parlez  des "hommes de l'Etat".  Comme disait Chesterton : 

"ôtez  le surnaturel,  il ne reste  plus que ce qui n'est pas naturel".

Et  anti-naturelle,  la falsification "égalitariste"  l'est certes  au possible :  d'abord bien sûr  parce que  cette dénaturation  de la justice universelle  la tue de toutes façons :  tout socialisme  institue  l'esclavagisme des uns  sur les autres,  et il est le seul  à discriminer de la sorte :  sa prétendue  "égalité" n'est  pas seulement impossible,  elle est tout simplement inconcevable [10]. 

Autre aspect  nécessaire  de cette révolte  contre la nature et son Créateur :  elle impose  la perversion morale  puisqu'avec elle,  les traits personnels  qui donneront accès  à la caste des maîtres,  pour y vivre  par la force  sur le dos des autres,  ont toutes les chances  — à la différence par exemple  du socialisme  raciste,  où le critère  de l'injustice  est simplement le hasard — d'être  les plus pervers  qui soient :  l'improductivité,  le parasitisme,  la bêtise,  l'ignorance,  la violence  et le mensonge. 

Bref, dans le socialisme  pseudo-"égalitaire",  et  pour paraphraser Pierre Dac :

"il ne suffit pas  de s'imposer à autrui,  encore faut-il  le faire  parce qu'on  n'est bon à rien".

François Guillaumat

Notes

[1] "Rejoinder to Loren Lomasky, 'The Argument From Mere Argument'", Liberty, septembre 1989 ; première publication ibid., novembre 1989.

[2] Un autre aspect de cette rationalité est la capacité (secondaire) de l'homme à créer de l'information : ce que saint Thomas d'Aquin appelait la dignité d'être cause, qui est la source de toute production (eh oui !). Comme toute chose produite se retrouve d'abord en possession du producteur, le principe de non-agression établit le Droit du producteur (contre les prétentions de tout prédateur violent).

[3] voire par les socialistes eux-mêmes vis-à-vis de leurs voisins, quand ils ne prétendent pas agir en tant qu'hommes de l'Etat. Leur pratique politique est essentiellement schizophrène, ils mènent une double vie, c'est le chapeau magique avec marqué "homme de l'Etat" qui les rend fous.

[4] Comme les syndicalistes du XIXème siècle, qui avouaient candidement que leur but était d'empêcher l'embauche des autres travailleurs.

[5] Cf. Anthony de Jasay : L'Etat, Paris, Les Belles Lettres, 1993, ch. 3 : "Les Valeurs démocratiques" et notamment L'Amour de la symétrie.

[6] par exemple, le pseudo-débat sur la justice des situations (sur la prétendue "justice sociale") alors qu'il faut nécessairement juger celle des actes, n'existe que parce que l'imposture pseudo-expérimentaliste du socialisme a écarté le raisonnement logique et nié le libre arbitre.

[7] S'il est vrai qu'un mot se définit à partir des traits communs aux objets qu'il désigne, ce mot n'en désigne pas moins toutes les caractéristiques de ces objets, y compris leurs différences : cf. Ayn Rand, Introduction to Objectivist Epistemology. New York, New American Library, 1980.

[8] et même martien ou vénusien s'il existait des Martiens et les Vénusiens qui soient des êtres rationnels.

[9] L'exclusion est inhérente à la nature du droit et la question n'est jamais de savoir si on exclut. Elle est toujours de savoir qui a le droit de le faire et au nom de quels principes.

[10] Pour celle-là, merci à Florin Aftalion.

[11] C'est sûrement ce que certains socialistes ont dans la tête : comme critère unique à quoi réduire les hommes, l'argent est un bon candidat et nul n'est obsédé par l'argent des autres autant qu'un socialiste.

[12] Le principe de propriété "théoriquement" universalisable et concurrent de la propriété naturelle est le communisme universel. Mais ce prétendu "principe" n'est qu'un tissu de contradictions : il implique qu'on doive demander la permission à tout le monde pour… demander la permission de faire quoi que ce soit. Or, si cette permission, on l'a au départ, c'est qu'on reconnaît d'emblée le principe inverse, celui de la propriété de soi. Le prétendu "communisme universel" est donc absurde, il ne sert qu'à détruire le seul principe qui ne le soit pas.

L'ersatz de la "démocratie" peut expliquer pourquoi les démocrates-sociaux tiennent tellement au suffrage universel. En fait, je n'ai pas autant de pouvoir que le communiste Chirac et même une démocratie directe n'est qu'une dictature de l'électeur médian. Rousseau se faisait une fausse idée de la "représentation" et Condorcet n'était pas allé assez loin : il n'existe aucune procédure de décision que l'on puisse dire "collective".