« Jean-Claude Michéa/compléments » : différence entre les versions
Turion (discussion | contribs) |
Turion (discussion | contribs) Aucun résumé des modifications |
||
Line 5: | Line 5: | ||
Quant à la « logique intellectuelle et historique » du libéralisme, elle est parfaitement illustrée par [https://mises.org/library/mises-last-knight-liberalism-0 la vie et l’oeuvre de Ludwig von Mises], par exemple : | Quant à la « logique intellectuelle et historique » du libéralisme, elle est parfaitement illustrée par [https://mises.org/library/mises-last-knight-liberalism-0 la vie et l’oeuvre de Ludwig von Mises], par exemple : | ||
* en 1920, il publie [https://mises.org/library/economic-calculation-socialist-commonwealth | * en 1920, il publie « [https://mises.org/library/economic-calculation-socialist-commonwealth Economic Calculation in the Socialist Commonwealth] », analyse relevant du « libéralisme économique » et démontrant pourquoi [[Impossibilité du calcul économique en régime socialiste|le socialisme ne peut pas fonctionner]] ; | ||
* en 1927, il publie ''[https://mises.org/library/liberalism-classical-tradition Libéralisme],'' traité de libéralisme « politique et culturel », où il écrit notamment : ''« Un homme libre doit être capable de supporter que ses concitoyens agissent et vivent différemment que ce qu’il considère comme bon, et doit se retenir d’appeler la police au moindre comportement qui lui déplaît. »'' | * en 1927, il publie ''[https://mises.org/library/liberalism-classical-tradition Libéralisme],'' traité de libéralisme « politique et culturel », où il écrit notamment : ''« Un homme libre doit être capable de supporter que ses concitoyens agissent et vivent différemment que ce qu’il considère comme bon, et doit se retenir d’appeler la police au moindre comportement qui lui déplaît. »'' |
Revision as of 7 February 2017 à 15:10
Dans La Double Pensée : retour sur la question libérale (2008), Jean-Claude Michéa écrit : « La philosophie libérale s’est toujours présentée sous la forme d’une pensée double, ou, si l’on préfère, d’un tableau à double entrée : d’une part, un libéralisme politique et culturel (celui, par exemple, d’un Benjamin Constant, ou d’un John Stuart Mill) et, de l’autre, un libéralisme économique (celui, par exemple, d’un Adam Smith ou d’un Frédéric Bastiat). Ces deux libéralismes constituent, en réalité, les deux versions parallèles et (ce qui est le plus important) complémentaires d’une même logique intellectuelle et historique. »
Michéa n’a pas tout à fait tort ici – même si les conclusions à en tirer semblent lui échapper. En effet, Benjamin Constant s’est concentré sur le Droit tandis que Frédéric Bastiat s’est concentré sur l’économie. Les deux approches sont parfaitement complémentaires et les ouvrages de ces deux auteurs sont tous hautement recommandables. Depuis, cependant, la plupart des libéraux traitent généralement les deux aspects (Ludwig von Mises, Murray Rothbard, etc.) – d’où, d’ailleurs, l’absurdité de l’anti-concept « libéral-libertaire ». Ce n’est pas tout à fait un hasard : la rationalité permet de comprendre aussi bien le Droit que l’économie (voir Libéralisme économique).
Quant à la « logique intellectuelle et historique » du libéralisme, elle est parfaitement illustrée par la vie et l’oeuvre de Ludwig von Mises, par exemple :
- en 1920, il publie « Economic Calculation in the Socialist Commonwealth », analyse relevant du « libéralisme économique » et démontrant pourquoi le socialisme ne peut pas fonctionner ;
- en 1927, il publie Libéralisme, traité de libéralisme « politique et culturel », où il écrit notamment : « Un homme libre doit être capable de supporter que ses concitoyens agissent et vivent différemment que ce qu’il considère comme bon, et doit se retenir d’appeler la police au moindre comportement qui lui déplaît. »
De plus, en effet, et heureusement sans doute, il y a une cohérence dans la réalité : le juste est aussi créateur et l’injuste est destructeur, le vol n’est pas efficace tandis que la production l’est.
Ce n’est donc pas un hasard non plus si le régime socialiste (orthographié социалист avec un с, comme dans « СССР »…) dont Michéa le socialiste arbore si fièrement les couleurs – le contraire du libéralisme donc – s’est traduit à la fois par un fiasco économique, tel que prévu par les libéraux, et par le massacre de millions de personnes – là aussi, sans surprise pour tous ceux qui défendent le droit de propriété, dès lors que ce régime se fondait sur le rejet de celui-ci.
Il y a donc bien en effet une « logique intellectuelle et historique » du libéralisme, cohérent avec la réalité et, comme disait Ayn Rand, rendant possible la vie sur Terre des Hommes en tant qu’êtres rationnels civilisés, et c’est bien à cette logique-là que les michéistes s’opposent lorsqu’ils le fustigent.