« Externalité » : différence entre les versions

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En effet, la théorie de l'équilibre général ne traite pas,  et ne peut pas traiter,  la contrainte de la propriété  comme un '''''obstacle'''  à  la réalisation d'un optimum'' quelconque :  elle traite,  et ne peut traiter cette contrainte  que comme une '''condition''' logiquement nécessaire  pour '''définir''' les problèmes de maximisation,  dont l'"optimum"  est la solution supposée.
En effet, la théorie de l'équilibre général ne traite pas,  et ne peut pas traiter,  la contrainte de la propriété  comme un '''''obstacle'''  à  la réalisation d'un optimum'' quelconque :  elle traite,  et ne peut traiter cette contrainte  que comme une '''condition''' logiquement nécessaire  pour '''définir''' les problèmes de maximisation,  dont l'"optimum"  est la solution supposée.


Cette théorie ne peut que postuler  que chacun voudrait bien pouvoir disposer des biens ne qui ne lui appartiennent pastout comme elle postule au départ que ''chacun est par définition contraint par ses possessions effectives'',  contrainte  sans la prise en compte de laquelle  
Cette théorie ne peut que postuler  que chacun voudrait bien pouvoir disposer de davantage de biens que ceux qui lui appartiennent,  faute de quoi il ne donnerait aucune valeur à ceux qu'il possède déjà ; 
de même,  elle ne peut que postuler au départ que ''chacun est par définition contraint par ses possessions effectives'',  contrainte  sans la prise en compte de laquelle  
''la valeur serait '''indéterminée''',  les problèmes de maximisation seraient '''indéfinissables''',  et la théorie n'aurait '''nulle raison d'être'''''.
''la valeur serait '''indéterminée''',  les problèmes de maximisation seraient '''indéfinissables''',  et la théorie n'aurait '''nulle raison d'être'''''.



Revision as of 26 January 2009 à 00:34

La fausse théorie des externalités consiste à prétendre que l'intervention de l'état --c'est-à-dire la violation de certains Droits de propriété-- pourrait "augmenter l'utilité sociale", c'est-à-dire accroître la production, dans la mesure où l'usage qu'un individu fait de sa propriété pourrait affecter la satisfaction d'un autre.

Les prétendues "externalités" sont un faux concept, arbitraire et contradictoire, prétendument issu de la théorie économique dite de l'"équilibre général" mais en réalité totalement incompatible avec ses postulats de départ, de même qu'avec son critère affiché de l'"optimum" (celui de Pareto).

Une notion arbitraire

On réfute cette prétendue notion d'"externalités" en faisant remarquer qu'on ne peut absolument pas savoir en quoi l'utilisation que l'un fait de sa propriété affecte la satisfaction de l'autre à moins que cet autre-là n'entreprenne des démarches pour la lui faire changer. A défaut de tels actes, révélateurs nécessaires et suffisants de la chose, tout discours sur les "externalités" est arbitraire et donc anti-scientifique.

L'invention d'un "écart à l'optimum" là où l'optimum règne par définition

Si l'un et l'autre se mettent d'accord, on aura eu affaire à un échange volontaire de part et d'autre, qui accroît bel et bien l'utilité sociale, puisqu'il aura, comme tout échange volontaire, accru la satisfaction de l'un comme de l'autre. Et dans ce cas, on n'a aucun besoin d'une théorie particulière des "externalités" : on n' y a affaire qu'à un échange des plus banal, où l'une des parties se sera entendue avec l'autre pour disposer de sa propriété, à des conditions acceptées d'un commun accord.

En revanche, si une telle démarche n'a pas lieu, ou si elle ne débouche pas sur un accord, cet échange potentiel qui n'a pas eu lieu parce que les deux parties n'ont pas trouvé d'accord sur les conditions de cet échange. Et dans ce cas, on aura affaire à une situation tout aussi banale et encore plus fréquente, celle des échanges matériellement possibles qui ne se sont pas faits, parce qu'une au moins des parties envisageables ne les a pas trouvés à sa convenance. Ces échanges matériellement envisageables et qui ne se sont pas faits sont en nombre potentiellement infini, et la théorie de l'équilibre général ne peut les traiter que comme des cas absolument normaux à l'optimum, faute de quoi elle ne pourrait jamais, en aucune manière, imaginer celui-ci.

C'est par construction que la théorie de l'équilibre général exclut toute possibilité d'accroître l'utilité de quiconque en violant les Droits de propriété existant au départ ; c'est donc également par construction que cette théorie n'envisage qu'une possibilité de disposer de la propriété d'autrui de manière à améliorer sa satisfaction : l'"offre d'échange".

Il suffit donc de mentionner cette démarche possible et même nécessaire, puisqu'elle est la seule manière pour quiconque de seulement faire connaître l'usage qu'il voudrait voir faire de leur propriété par les autres, d'évoquer la possibilité d'échanger que celle-ci implique, et de rappeler qu'il est absolument inévitable, et de ce fait normal, que la plupart des échanges imaginables ne se fassent pas, pour réfuter l'absurde théorie des prétendues "externalités".

Le vol du concept de propriété

En effet, la théorie de l'équilibre général ne traite pas, et ne peut pas traiter, la contrainte de la propriété comme un obstacle à la réalisation d'un optimum quelconque : elle traite, et ne peut traiter cette contrainte que comme une condition logiquement nécessaire pour définir les problèmes de maximisation, dont l'"optimum" est la solution supposée.

Cette théorie ne peut que postuler que chacun voudrait bien pouvoir disposer de davantage de biens que ceux qui lui appartiennent, faute de quoi il ne donnerait aucune valeur à ceux qu'il possède déjà ; de même, elle ne peut que postuler au départ que chacun est par définition contraint par ses possessions effectives, contrainte sans la prise en compte de laquelle la valeur serait indéterminée, les problèmes de maximisation seraient indéfinissables, et la théorie n'aurait nulle raison d'être.

La mise en cause du Droit de propriété par la théorie des "externalités" n'est donc pas déduite de la théorie de l'équilibre général, mais implique bien au contraire de rejeter celle-ci dans sa totalité ; elle procède d'un refus de tenir compte de l'une de ses conditions de départ, condition sans laquelle elle n'a aucun sens et même pas la moindre raison d'exister.

Il n'y a pas de "défaillances du marché"

Pour résumer :

si la théorie économique admet le vol comme moyen de résoudre les problèmes de rareté, on n'a plus de théorie économique, et ce sera bien tombé parce qu'alors on n'aura plus aucune raison d'en avoir une.

Cette réfutation des prétendues "externalités" s'applique également à toute notion de "défaillance du marché" : au moins dans le cadre des hypothèses de la théorie de l'"équilibre général", celles-ci ne peuvent pas se définir sans contradiction.

Les prétendus "biens publics" ou "services collectifs"

Les prétendus "biens publics" ou, de manière moins sophistique, les prétendus "services collectifs" (car la notion d'"externalités", si elle avait un sens, ne pourrait concerner que des "services") ne sont qu'un cas particulier de ces prétendues "externalités".

Les sophismes de l'antitrust

Murray Rothbard a complètement réfuté la notion de "monopole-sur-un-marché-libre", mais il suffit de rappeler que ce prétendu "écart à l'optimum" ne viole en rien la propriété postulée au départ par les modèles, et que les politiques dites "de concurrence" (antitrust en anglais) sont autant de violations de cette propriété, pour conclure que ces notions-là aussi contredisent les postulats de départ des théories dont on prétend qu'elles seraient déduites.

De sorte qu'elles n'en sont pas une déduction, mais au contraire un rejet et une disqualification. Comme Alan Greenspan le disait à ce propos, il n'y a que dans le monde d'Alice au Pays des Merveilles que les choses peuvent apparemment exister, et en même temps n'exister pas.

Le vol du concept d'"utilité sociale"

Par ailleurs, pour prétendre que l'intervention de l'état serait capable d'accroître l'utilité sociale, il faudrait pouvoir comparer la satisfaction de ses bénéficiaires supposés à celles de ses victimes. Or, les jugements de valeur sont des actes de la pensée : ils ne se prêtent à aucune mesure, ni a fortiori à aucune comparaison. Si on peut parler d'"utilité sociale" et dire que celle-ci augmente à l'occasion d'un échange, c'est parce que le caractère volontaire de celui-ci est une preuve suffisante du fait que la satisfaction de l'une comme de l'autre partie à l'échange a augmenté. Dans ce cas-là, aucune mesure, et aucune comparaison de leurs jugements de valeur n'est en cause. Si on peut y parler d'"utilité sociale", c'est comme une juxtaposition" conceptuelle des utilités individuelles, laquelle n'exige implicitement ni de les mesurer ni de les comparer.

En revanche, dans le cas d'une atteinte à la propriété, on peut constater que le consentement d'une personne a été violé, de sorte que sa satisfaction à elle au moins a baissé. Dans ce cas, non seulement il serait totalement arbitraire de dire que l'"utilité sociale" aurait augmenté, mais prétendre qu'elle pourrait seulement le faire serait absurde, parce que dans ces conditions-là c'est la notion même d'"utilité sociale" qui n'a aucun sens. Pour qu'elle ait un sens, il faudrait qu'elle consiste en une sorte de somme algébrique des jugements de valeur, ce qui est inconcevable : elle n' a donc aucun sens, ne peut pas en avoir, de sorte que tout énoncé qui en ferait usage dans ces conditions est nécessairement faux de la réalité.


Ce que Rothbard résume en disant que "l'intervention de l'état est en toutes circonstances contraire au critère de Pareto", et qu'"aucune intervention des hommes de l'état ne peut jamais accroître l'utilité sociale".


Murray Rothbard : "Les 'biens collectifs' et les 'externalités'”

Murray Rothbard : "Vers une reconstruction de la théorie de l'utilité et du bien-être"