« Équilibre » : différence entre les versions

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Ce changement de point de vue entre un phénomène statique et un phénomène dynamique, dont participent les débateurs même, s'illustre à son tour par cette blague:
Ce changement de point de vue entre un phénomène statique et un phénomène dynamique, dont participent les débateurs même, s'illustre à son tour par cette blague:


    Combien faut-il de libéraux pour changer une ampoule au plafond?
:Combien faut-il de libéraux pour changer une ampoule au plafond?
    A- Aucun, le marché s'en charge.
A- Aucun, le marché s'en charge.
    B- Il les faut tous, et les non-libéraux aussi, car tous ensembles sont le marché.
B- Il les faut tous, et les non-libéraux aussi, car tous ensembles sont le marché.
    C- moi, je veux bien le faire, pour trois euros.
C- moi, je veux bien le faire, pour trois euros.

Revision as of 12 May 2006 à 07:35

Une notion essentielle en Économie est la notion d'Équilibre. L'Équilibre est un principe d'optimisation, analogue au principe de moindre action dans les sciences physiques. Le principe d'équilibre le plus général en est l'équilibre de Pareto; un corollaire en est le principe d'équilibre appliqué spécifiquement à l'action politique: loi de Bitur-Camember.

Sur la juste place de la notion d'équilibre en économie, lire ou écouter notamment Guido Hülsmann sur la notion d'équilibre, sur le site Mises.org.


Incompréhension de l'équilibre par les statipenseurs

Il y a aussi une incompréhension générale de la notion d'équilibre chez les économistes néoclassiques et keynésiens et autres étatistes: ils voient l'équilibre comme un phénomène statique ou cinématique qui apparaît magiquement malgré l'action humaine et peut être manipulé arbitrairement par ces êtres supérieurs que sont les hommes de l'état tels que suppléés par les statisticiens officiels armés de leurs modèles économétriques magiques.

La blague connue est celle des deux économistes néoclassiques qui trouvent un billet de 500 euros par terre dans la rue, et qui devisent que ce billet est un faux ou une illusion, parce que l'économie est de façon permanente en équilibre (magik!), et qu'à l'équilibre, il n'y a pas de billet dans la rue car quelqu'un l'aurait déjà ramassé... et ils passent donc leur chemin, sans ramasser le billet et fiers de leur raisonnement.

Les néoclassiques croient que leur science les met au-dessus de la réalité qu'ils étudient, que les hommes sont une matière malléable au même titre que les échantillons d'un chimiste, que l'on étudie avec les méthodes des sciences expérimentales. Ils sont complètement à côté de la plaque. Ils méconnaissent la nature même du marché qu'ils étudient. Ils postulent implicitement que les équilibres sont des phénomènes statiques où toute dynamique est liée à l'action exogène arbitrare de politiciens considérés comme au-dessus du lot. La philosophie des sciences implicite dans leur démarche est fausse, et leur science est une imposture au même titre que l'alchimie.


L'équilibre comme phénomène dynamique endogène

Les vraies lois d'équilibres sont des lois dynamiques, qui se réalisent par l'action humaine et non pas contre elle, et auxquelles n'échappent pas les hommes de l'état eux-mêmes et leurs présomptueux conseillers -- tout décorés de diplômes, de titres et de grades, ils n'en sont pas moins hommes.

Les différences entre la réalité et l'équilibre sont autant d'opportunités. Ces différences ne s'effacent qu'autant que des hommes agissent effectivement pour saisir ces opportunités. Elles s'élargissent quand des hommes agissent erronément. L'équilibre ne se fait pas magiquement, malgré les hommes, mais naturellement, par eux. Ceux qui recherchent les opportunités ne sont pas économistes mais entrepreneurs. Et la propriété (conjonction liberté-responsabilité) est le principe de progrès qui tend à l'équilibre quand il est respecté, et qui tend au déséquilibre quand il est bafoué.


Ce changement de point de vue entre un phénomène statique et un phénomène dynamique, dont participent les débateurs même, s'illustre à son tour par cette blague:

Combien faut-il de libéraux pour changer une ampoule au plafond?

A- Aucun, le marché s'en charge. B- Il les faut tous, et les non-libéraux aussi, car tous ensembles sont le marché. C- moi, je veux bien le faire, pour trois euros.