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*et ceux qui ne le sont pas, notamment les souhaits | *et ceux qui ne le sont pas, notamment les souhaits socialistes de certains, entretenus par l'[[esclavagisme-absurdisme]], de se ''servir de la (pseudo-)démocratie'' pour laisser les hommes de l'Etat charger les [[forces du désordre]] de commettre les atteintes au Droit ''qu'ils n'oseraient pas faire eux-mêmes directement'', et que d'ailleurs ils comprennent qu'ils n'ont pas le droit de faire eux-mêmes, mais croient ou veulent croire qu'ils ont le droit de charger d'autres de le faire, ou mieux, de charger d'autres d'exiger d'autres qu'ils ordonnent à d'autres de le faire, de sorte à ce que tout le monde ait une excuse. C'est la [[croyance dans le chapeau]]. Déjà John Locke avait pourtant compris que '''''the people cannot''' delegate to government the power to do anything which would be unlawful for them to do themselves''. | ||
afin de la remplacer par une fausse opposition entre les points sur lesquels les souhaits du "peuple" rejoignent ceux de la classe exploiteuse (c'est à dire ceux qui lancent les anathèmes de "populisme") et ceux ou ils la contredisent. | afin de la remplacer par une fausse opposition entre les points sur lesquels les souhaits du "peuple" rejoignent ceux de la classe exploiteuse (c'est à dire ceux qui lancent les anathèmes de "populisme") et ceux ou ils la contredisent. |
Revision as of 28 January 2006 à 15:00
Le populisme est une accusation dont se servent les politiciens au pouvoir contre ceux qui leur reprochent de ne pas se servir de leur pouvoir dans l'intérêt du peuple.
Le populisme comme défense du peuple
Le terme de populisme implique la notion de peuple. Or, cette notion peut-elle avoir un sens individualiste ? Si le dictionnaire définit le peuple comme un "ensemble d’êtres humains vivant sur le même territoire ou ayant en commun une culture, des mœurs, un système de gouvernement. " "Le peuple" ainsi défini n'a à peu près aucun intérêt commun sur lequel tous ses individus seraient d'accord.
Dans les sens qui nous préoccupent, par exemple "Un politicien promet au peuple des baisses d'impôts. C'est du populisme, juge son rival." cette définition ne s'applique pas : le politicien ne le promet pas à lui-même, ni à son rival, ni en fait à l'ensemble de la caste exploiteuse. Il ne peut le promettre en réalité qu'à ceux qui sont victimes des impôts. Le terme populiste, pour avoir un sens, doit donc implicitement accepter, au moins en partie, de définir le peuple comme la caste exploitée.
Selon la théorie des classes à laquelle le populiste adhére, il n'en tirera pas les mêmes conclusions : s'il s'en tient à la théorie des classes marxiste, il considère que ce sont les "capitalistes" qui "exploitent" les "travailleurs", et que "le peuple", c'est à dire la caste exploitée ainsi définie doit donc, par le biais de la démocratie redistributive, se révolter contre la caste exploiteuse ; s'il comprend la théorie des classes libérale (du moins en partie, et peut-être inconsciemment), au contraire, il sait que "le peuple" est exploité par les hommes de l'Etat, et que c'est leur pseudo-démocratie qui l'empêche de décider lui-même des affaires qui le concernent. C'est ce que François Guillaumat appelle les "populistes de droite" et les "populistes de gauche".
Pris dans ces sens cohérents et non-contradictoires-là, le terme de populisme devient donc inutile, puisque synonyme soit de communisme, soit de libéralisme : la définition qui reste est donc celle d'un populiste de droite qui ne comprend pas tout : sa définition à lui de pseudo-démocratie est bien souvent simplement la "social démocratie technocratique", sa définition de "laisser le peuple décider des affaires qui le concernent" implique plutôt "la démocratie directe", et lui comme président la gérant, puisqu'il est politicien ! De même, il ne définit le peuple comme classe exploitée que pour les besoins de l'opposition avec la classe exploiteuse, mais pour le reste reconnaît une pertinence à la notion de peuple avec une volonté collective propre. Comme peuple se confond souvent avec le territoire de l'Etat-nation, ces populistes-là défendent toujours un certain nationalisme — sinon, ils ne seraient pas populistes mais libéraux anarchistes et ne parleraient pas de peuple mais d'individus. Et ce populisme nationaliste-là, en réalité est commun à la politique : tous les politiciens ont besoin de l'assentiment d'une partie importante de la population, et donc de lui laisser une illusion de démocratie, tout en réservant le vrai pouvoir pour eux-mêmes.
L'accusation de populisme
Des politiciens aux orientations très différentes sont souvent traités de populistes. Comme pour extrême-droite, le terme est principalement employé par la gauche pour discréditer certaines parties de la droite.
La gauche l'utilise comme synonyme d'extrême-droite, et l'a utilisé par exemple pour mettre dans un même sac Le Pen, Blocher, Haider, Pim Fortuyn. Or, même en admettant qu'ils ont en commun une certaine méfiance envers l'immigration, à des degrés, sous des formes et pour des raisons très diverses d'ailleurs, ça n'explique toujours pas le "populiste" ni pourquoi il faudrait désigner d'un même terme un socialiste-nationaliste, un libéral-conservateur, un conservateur-nationaliste ou un opposant de l'Islam.
"Le populisme consiste à défendre la "volonté du peuple""
Le terme de populisme désigne aussi parfois ceux qui défendent la "volonté populaire" contre la démocratie représentative (par exemple, lors du débat sur le référendum français sur le TCE, Mamère l'a employé dans ce sens-là en disant que c'est le parlement qui aurait dû ratifier le TCE, et que ceux qui pensent le contraire sont contre la démocratie représentative et donc des populistes.
De même, le terme peut désigner ceux qui pensent que la volonté du peuple doit être respectée, le rôle du politique étant de se demander "Que demande le peuple ?" et le faire. Il y a par exemple des sociologues suisses qui critiquent les abus dans le droit d'asile, non pas parce qu'ils poseraient un problème en soi, mais parce que "le peuple" les considère comme un problème.
Mais ceux-là, il est inutile de les qualifier de populistes, ils sont tout simplement (pseudo-)démocrates ! Tandis qu'un Mamère, dans ce cas, se reconnaît comme un autoritaire anti-démocrate : non seulement il nie le Droit des individus à disposer d'eux-mêmes (comme tous les (pseudo-)démocrates)), mais en plus il considère que c'est la classe politique, plutôt que la majorité du peuple, qui peut violer les droits individuels.
"Le populisme consiste à promettre au "peuple" de défendre ses intérêts...
...et le faire
Le reproche de populisme est alors d'être "trop proche du peuple" et des intérêts de la classe exploitée, en somme, de n'avoir pas intégré le classe exploiteuse technocratique. C'est plus ou moins dans ce sens que Rothbard l'utilise, voir "Le populisme de droite" par Murray Rothbard .
...ou non, parce que les promesses faites sont intenables, ou que le politicien mentait dès le départ
Populisme est alors utilisé dans le même sens que démagogie, c'est à dire prétendre défendre les intérêts du "peuple" pour en réalité mieux défendre les siens, ce qui est en réalité la définition même de tout politique ! Dans ce sens là, le politicien qui traite ses homologues de populistes ne le fait que dans un seul but : distraire "le peuple" du fait qu'il l'est lui-même.
L'accusation de populisme est dès lors variable : le FN fut accusé de populisme, par la droite et par la gauche, accusé de faire dans la "démagogie sécuritaire" parce qu'il se faisait le porte-parole du "peuple", victime de l'insécurité. Jusqu'à ce que Sarko reprenne le discours "sécuritaire" à son compte. Il y eut alors décalage terminologique : la gauche continua à parler de populisme, mais en en accusant à présent la droite.
De même, le FN a repris à son compte une bonne partie du discours anti-mondialisation venu de la gauche attacante, lorsqu'il a vu que discours semblait plaire à une partie "du peuple.
Plutôt que d'utiliser le terme de populisme dans ce sens-là, il est préférable d'employer celui, beaucoup plus précis et moins ambigu, d'électoralisme.
"Le populisme consiste à flatter les bas instincts du peuple"
Une autre variante consiste à accuser de populisme ceux qui défendent des souhaits populaires qui ne sont pas les mêmes que ceux de l'accusateur : suggérer de prendre l'argent là où il se trouve, c'est à dire faire croire au "peuple" qu'il va s'enrichir en punissant les riches de s'être enrichis par exemple ne sera pas qualifié de populisme.
Là encore, le but est simple : tout faire pour cacher la seule distinction pertinente, qui est celle entre
- les souhaits légitimes du "peuple", en particulier, est systématiquement traitée de populiste ou de démagogue toute proposition visant à rendre aux gens l'argent qu'on leur a volé ou à mieux protéger la propriété en laissant les individus se défendre contre les agressions.
- et ceux qui ne le sont pas, notamment les souhaits socialistes de certains, entretenus par l'esclavagisme-absurdisme, de se servir de la (pseudo-)démocratie pour laisser les hommes de l'Etat charger les forces du désordre de commettre les atteintes au Droit qu'ils n'oseraient pas faire eux-mêmes directement, et que d'ailleurs ils comprennent qu'ils n'ont pas le droit de faire eux-mêmes, mais croient ou veulent croire qu'ils ont le droit de charger d'autres de le faire, ou mieux, de charger d'autres d'exiger d'autres qu'ils ordonnent à d'autres de le faire, de sorte à ce que tout le monde ait une excuse. C'est la croyance dans le chapeau. Déjà John Locke avait pourtant compris que the people cannot delegate to government the power to do anything which would be unlawful for them to do themselves.
afin de la remplacer par une fausse opposition entre les points sur lesquels les souhaits du "peuple" rejoignent ceux de la classe exploiteuse (c'est à dire ceux qui lancent les anathèmes de "populisme") et ceux ou ils la contredisent.
Populisme : un terme utilisé pour des raisons bien précises
En jouant sur le sens vague de "peuple", l'usage du terme populisme permet d'entretenir la confusion sur la (pseudo-)démocratie, et ainsi éviter le débat de fond sur sa définition et sa légitimité.
En étant utilisé par certains politiciens pour traiter d'autres de démagogues, il permet de faire oublier qu'ils le sont tous nécessairement.
Un parti est traité de populiste dès le moment qu'il remarque un peu trop fort, ne faisant pas partie de la caste exploiteuse au pouvoir, que le pouvoir politique du moment se sert de la (pseudo-)démocratie dans son propre intérêt et non dans celui du peuple comme il le prétend, que le parti en question vise lui-même à faire la même chose à son compte, ou à supprimer le système.
Lorsque les partis traités de populistes sont effectivement pires que les partis qui les en traitent, ces derniers doivent tout faire pour éviter qu'ils soient critiqués pour les bonnes raisons, puisqu'ils ne peuvent rien leur reprocher de valable qui n'attirerait l'attention sur leur propre esclavagisme-absurdisme.
Lorsqu'ils sont au contraire moins pires, c'est à dire prêts à moins violer les droits des individus et à plus respecter leurs volontés, donc sont plus "démocratiques" et défendent mieux les "intérêts du peuple" que les partis au pouvoir, ces derniers doivent tout faire pour éviter que cela se remarque trop, et donc leur reprocher cela-même comme un défaut dangereux, en les traitant de populistes également.
Ainsi, ils parviennent à introduire une nouvelle dichotomie trompeuse, qui est celle entre les "populistes" et les autres, les partis "extrémistes" et les partis "parlementaires", pour occulter le vrai enjeu du débat politique, qui est de savoir dans quelle mesure quel politicien est prêt à laisser "le peuple" décider de ce qui le concerne, dans quelle mesure il remet en cause le vol des faibles par les puissants, c'est à dire du "peuple" par "ses représentants".