« Libéralisme » : différence entre les versions

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Le fait d'initier l'usage de la force (ou la menace de l'usage de la force) est illégitime. La force (ou la menace de l'usage de la force) n'est donc légitime que pour se défendre, c'est à dire, soit empêcher une agression, soit forcer l'agresseur à réparer le dommage, soit empêcher l'agresseur dangereux de nuire à nouveau. Cette idée du Droit peut être résumée de manière simple par le principe de non-agression, le NAP (non-agression principle) : toute agression, c'est à dire toute violation des droits de propriété, est illégitime. Le Droit libéral se base donc sur le droit de propriété.  
Le fait d'initier l'usage de la force (ou la menace de l'usage de la force) est illégitime. La force (ou la menace de l'usage de la force) n'est donc légitime que pour se défendre, c'est à dire, soit empêcher une agression, soit forcer l'agresseur à réparer le dommage, soit empêcher l'agresseur dangereux de nuire à nouveau. Cette idée du Droit peut être résumée de manière simple par le principe de non-agression, le NAP (non-agression principle) : toute agression, c'est à dire toute violation des droits de propriété, est illégitime. Le Droit libéral se base donc sur le droit de propriété.  
Qu'est-ce que le droit de propriété ? Et pourquoi suis-je forcément propriétaire de moi-même ?
Le droit de propriété commence avec ma raison: je décide d'écrire ces lignes, personne d'autre. Pour m'exprimer, il faut d'abord que je me considére comme propriétaire de mes moyens d'expression, i.e. de moi-même. Dire "je ne suis pas mon propriétaire" est donc une contradiction, puisqu'en m'exprimant ainsi j'aurais implicitement accepté d'être mon propriétaire, sinon je n'aurais même pas le droit de parler, car mes cordes vocales, mon cerveau, etc. ne m'appartiendraient pas. Donc, toute tentative de nier la propriété de soi est une contradiction pratique, car celui qui la nie l'accepte implicitement (voir la démonstration a priori de la propriété de soi ).
Par ailleurs, ou bien je suis propriétaire de moi-même, ou bien quelqu'un d'autre l'est, ou bien et moi et quelqu'un d'autre sommes propriétaires de moi-même. Si quelqu'un d'autre est propriétaire de moi-même mais que je ne suis pas son propriétaire, il y a de toute évidence inégalité en Droit :  le quelqu'un d'autre a un droit que je n'ai pas. Cette situation ne satisfait donc pas au critère d'universalité du Droit. L'autre possibilité, c'est à dire que je suis autant propriétaire de lui qu'il est propriétaire de moi, satisfait certes au critère d'universalité, mais cela voudrait dire que pour toute action de n'importe quel humain, il faudrait que tous les autres humains lui donnent son accord. Même si cela était techniquement possible, comment donner son accord si vous n'avez pas au préalable l'accord des autres de vous servir de "vos" cordes vocales pour exprimer un accord sur quoi que ce soit ? Le propriété de tout par tous est donc impossible. Il s'ensuit que je suis le seul et unique propriétaire de moi-même et que nul autre ne peut l'être.
Ainsi, l'esclavage au sens de propriété d'une autre personne est impossible: je suis propriétaire de moi-même ; quelqu'un d'autre ne peut donc pas me vendre en esclavage, puisque je ne lui appartiens pas, et s'il tentait de le faire il commettrait une agression contre moi. Reste donc la possiblité de se vendre soi-même. Me vendre impliquerait de céder ma propriété de moi à quelqu'un d'autre. Or, ma propriété de moi découle de ma raison, de ma volonté, du fait que JE décide de mes choix. Donc, si je peux certes faire le choix d'obéir maintenant à l'acheteur, je ne peux en aucune manière lui garantir que je continuerai à faire ce choix ultérieurement. Autrement dit, je ne peux pas, même si je le souhaitais, lui céder ma volonté, ma raison, et donc, par définition de la propriété, il ne peut pas être mon propriétaire.
Cela n'empêche malheureusement pas qu'il y a eu et qu'il y a de l'esclavage dans le sens de personnes forcées à obéir à une autre personne qui a le pouvoir, et non le droit, d'en disposer comme elle veut. Il convient à ce propos de souligner que le libéralisme est la seule philosophie du droit qui condamne toutes les formes d'esclavage, aussi bien l'esclavage des noirs en amérique, qui fut combattu par les libéraux de l'époque , que les autres esclavages de ce genre (romains, arabes, africains, etc), que l'esclavage de l'Etat, que ce soit sous sa forme nationaliste (vous ne vous appartenez pas, vous appartenez à la nation), paternaliste ( lorsque l'Etat prétend décider pour vous de ce qui est bien ou non pour vous, interdisant la drogue par exemple, il se prend ipso facto pour votre propriétaire), autoritaire (vous ne vous appartenez pas, vous appartenez au dictateur), socialiste ( certains devraient être propriétaires du fruit de votre travail au lieu de vous ), ou plus généralement étatiste ( si vous payez 50 % d'impôts, ça veut dire que vous travaillez la moitié de l'année pour vous, et la moitité de l'année pour l'Etat, vous êtes donc en partie esclave de l'Etat, un peu comme les serfs du moyen-âge qui devaient travailler pour leur "seigneur" ). La forme la plus poussée de cet esclavage-ci est bien sûr la conscription, le service militaire obligatoire, puisque l'Etat peut vous envoyer vous faire massacrer au champ de bataille, et a donc bel et bien un droit de vie et de mort sur vous, caractéristique des pires formes d'esclavage.
Si je suis propriétaire de moi-même, il en découle logiquement que je fais ce que je veux avec moi-même. Il en découle que si je crée un objet de mes mains, cet objet est à moi. Si je construis une maison, je l'ai construite de mes mains, elle est donc à moi. Si je m'achète une maison, c'est avec l'argent gagné à la sueur de mon front, ou l'argent que quelqu'un m'a donné (à moi et pas à quelqu'un d'autre) de son plein gré, elle est donc à moi.
Je suis donc le seul et unique propriétaire légitime de mon corps, du fruit de mon travail et de mes biens acquis sans violer les droits d'autrui.
Donc, qu'est-ce que le libéralisme ?
Le libéralisme est anti-politique, en ce qu'il s'oppose au pouvoir politique lui-même. Contrairement aux idéologies politiques, le libéralisme ne cherche pas à déterminer qui doit détenir le pouvoir, et quelles fins ce pouvoir doit servir. Le libéralisme cherche à déterminer quelles sont les limites du pouvoir, les moyens qu'il peut ou ne peut pas utiliser. Il est en cela aux antipodes du totalitarisme, qui attribue des moyens illimités, un pouvoir total, aux détenteurs du pouvoir politique (ou à des aspirants-détenteurs). Le libéralisme s'oppose donc à l'étatisme, tendance à élargir sans cesse les attributions de l'État.
Les valeurs libérales sont la liberté individuelle, la créativité individuelle, la responsabilité individuelle, l'indépendance personnelle, le respect des droits individuels, etc., tous intégrés dans le paradigme de la propriété individuelle.
Le libéralisme défend le droit de propriété : propriété du premier arrivant qui "mélange son travail à la terre" (cf. Locke) puis propriété par le don, l'échange, la vente, entre deux individus consentants. Il s'oppose donc aux violations du droit de propriété, les agressions. L'interdiction des drogues, les impôts, le viol, le meurtre, le vol, le SMIC, la conscription, etc. sont des agressions et donc violent le Droit: l'interction des drogues nie la propriété de soi, impliquant que quelqu'un d'autre que moi serait propriétaire de moi, sans que moi je sois propriétaire de lui ; les impôts et le vol nient ma propriété légitime de mes biens, impliquant que quelqu'un aurait le droit de me les prendre sans mon consentement, sans que j'aie le droit de prendre les siens ; le meurtre et le viol nient la propriété de soi, la conscription (service militaire obligatoire), est une forme d'esclavage, niant la propriété de soi, le SMIC nie la propriété de soi, impliquant qu'une tierce personne a le droit de se mêler d'un contrat légitime entre deux adultes consentants. La fraude est également contraire au Droit libéral, par exemple, vendre de l'arsenic à quelqu'un dans une bouteille marquée "lait", vendre des faux bijoux, etc.
Les libéraux sont-ils contre l'égalité ?
Les libéraux sont contre les fausses conceptions, socialistes, de l'égalité: l'égalité en moyens, l'égalité en résultat, l'égalité des chances, etc. Les libéraux sont pour la vraie égalité, l'égalité en Droit, c'est à dire que chaque homme et femme a les mêmes droits indépendamment de la couleur de sa peau, du pays où il habite, de l'argent qu'il a, du pouvoir qu'il a, etc. En fait, le libéralisme peut même être justifié par l'égalité, car comme nous l'avons vu, toute justification de l'agression implique une inégalité: s'il est interdit d'avoir de la drogue, comment quiconque peut-il me la confisquer ? S'il est interdit de se balader avec un flingue, comment un flic peut-il le faire ? Si le racket est interdit, comment l'Etat peut-il prélever des impôts ? Par ailleurs, quelqu'un qui ne respecte pas cette égalité y renonce ipso facto: quelqu'un qui ne respecte pas mon droit de propriété ne doit  pas s'attendre à ce que je respecte le sien. Si quelqu'un me prend de force mes biens, je peux de force les reprendre, par égalité.
Quels sont les grands penseurs du libéralisme dans l'histoire ?
La tradition libérale dont se réclament les libéraux remonte jusqu'au taoïsme original en Chine, à Aristote puis aux stoïques en Grèce. Au XVIe siècle, l'école de Salamanque, Montaigne, La Boétie et d'autres humanistes. Au XVIIe siècle, les levellers de la révolution anglaise, John Locke (qui fonde la philosophie libérale moderne). Au XVIIIe siècle, Montesquieu, Voltaire, les physiocrates, Turgot, Adam Smith, David Hume. La révolution américaine est riche d'auteurs libéraux, de Benjamin Franklin à Thomas Paine. Durant la Révolution française, les girondins représentent le courant libéral, victime de la terreur étatiste des jacobins, et parmi ceux-là des factions socialistes de la Montagne. Quand ils ne sont pas censurés par la révolution ou par Napoléon, les libéraux sont dans l'opposition pacifique : Destutt de Tracy, Benjamin Constant (qui formalise l'essence du libéralisme). Au XIXe siècle, Jean-Baptiste Say, Charles Comte, Charles Dunoyer, Alexis de Tocqueville, Frédéric Bastiat (le classique par excellence), Gustave de Molinari (anarcho-capitalisme); en Angleterre, Richard Cobden, John Stuart Mill (utilitariste), Lord Acton.
Au XXe siècle, l'école autrichienne culmine avec Ludwig von Mises et Friedrich A. Hayek, Ayn Rand cristallise les valeurs libérales, Murray Rothbard popularise l'anarcho-capitalisme; on citera aussi Henry Hazlitt, Leonard Read, David Friedman (arguments utilitaristes), Antony de Jasay, Hans Hermann Hoppe, Walter Block, etc.; en France, des libéraux résistant tant bien que mal à l'étatisme comme Jacques Rueff, Raymond Aron, Jean-François Revel ont des successeurs nourris à la renaissance libérale américano-"autrichienne": Pascal Salin, Henri Lepage, Bertrand Lemennicier, François Guillaumat, etc.
Dans cette tradition, les libéraux voient un progrès et des erreurs: ils se reconnaissent plus dans Friedrich Hayek que dans Aristote, et s'ils peuvent se reconnaître dans Thomas Paine ou John Stuart Mill, ce n'est pas sans réserves. Il n'y a pas d'autorité ni de fondateur ni de fétiche, car la tradition se veut progressive, avec la vérité comme fin, et non comme point de départ. Toutefois, on peut estimer que c'est au milieu du vingtième siècle seulement, avec Ludwig von Mises, Ayn Rand, Murray Rothbard, et leurs successeurs, que le libéralisme atteint sa maturité intellectuelle et connaît une renaissance en tant que mouvement social conscient de ses principes fondamentaux.
Y-a-t-il différentes sortes de libéraux ? Qu'est-ce que l'anarcho-capitalisme et qu'est-ce que le panarchisme ? Et l'objectivisme ? Et le minarchisme ?
Anarchisme : Doctrine politique qui prône la suppression de l’État, autrement dit l'anarchie : absence d'Etat. A ne pas confondre, comme le font à peu près tous les médias, avec anomie: absence d'ordre et nihilisme:  négation totale de toute hiérarchie des valeurs (voir aussi les définitions plus détaillées des différents anarchismes dans le lexique)
Anarcho-capitalisme ou anarchisme de marché : la conséquence logique du libéralisme ; méta-système politique dans lequel l'Etat est aboli et qui est basé sur la propriété privée, la coopération volontaire (contrats) et la non-agression. L'anarcho-capitalisme reprend en grande partie l'héritage des penseurs du libéralisme (Locke, Bastiat, Mises...) et de l'anarcho-individualisme (Lysander Spooner, Albert Jay Nock, Henry David Thoreau... ) ; complété par des libéraux spécifiquement anarcho-capitalistes comme Gustave de Molinari, Murray Rothbard, David Friedman, Hans Hermann Hoppe.
Les libéraux les plus radicaux, les anarcho-capitalistes, concluent que la sphère des attributions légitimes du pouvoir politique est vide. Les libéraux plus modérés, les minarchistes, pensent qu'il existe des fonctions légitimes de l'État, qu'ils identifient souvent aux fonctions régaliennes: police-justice-armée. Certains minarchistes admettent un impôt limité constitutionnellement, les cohérents souhaitent que l'Etat-gendarme soit financé par une contribution volontaire. Les minarchistes contemporains les plus connus sont Robert Nozick et Ayn Rand, pour cette dernière voir objectivisme (Ayn Rand elle-même se définissait comme objectiviste et non libérale ou minarchiste, toutefois selon toute logique l'objectivisme est, sur ses aspects politiques, une forme de minarchisme, lequel est une forme de libéralisme).
Panarchisme: méta-système politique dans lequel chacun est libre de choisir son système d'organisation sociale. En fait, l'anarchisme en général implique logiquement la notion de libre choix, mais le panarchisme insiste sur cet aspect, qui implique la possibilité de cohabitation entre par exemple anarcho-capitalistes et anarcho-individualistes, ou plus généralement, la liberté des communautés librement constituées (communes anarchistes, groupes ethniques, conservateurs culturels, etc) de vivre comme elles l'entendent, tant qu'elles n'imposent pas leurs choix aux autres.
La plupart des libéraux ne se posent pas ces questions de principes; leur opinion est que le pouvoir politique est bien trop étendu, et s'étend sans cesse. Ils cherchent donc les moyens de restreindre et d'inverser cette expansion de l'État.
Libéraux ou libertariens ?
Le terme libertarien vient de l'anglais libertarian, qui veut dire libertaire, tout bêtement, mais qui a été repris par les libéraux américains, alors que les gauchistes américains ont repris liberal. Libéral, en français, a un sens assez clair de défense des libertés et du libre-échange. Aux USA, le terme liberal a perdu de son sens d'origine pour désigner des socio-démocrates. Libertarian, en anglais donc, désigne aussi bien des libertaires que des libéraux plutôt cohérents (minarchistes ou anarcho-capitalistes). C'est uniquement ces derniers que désigne le terme libertarien en français.
Comment situer le libéralisme ? Qu'est-ce que le néolibéralisme et l'ultralibéralisme ?
Les libéraux rejettent la dichotomie entre "libéralisme économique" et "libéralisme politique", de même que celle entre "libertés personnelles" et "libertés économiques". Pour les libéraux, il n'y a qu'un seul libéralisme, qui est anti-étatique, anti-politique, anti-collectiviste et anti-autoritaire.
Les libéraux rejettent l'étiquette de "ultralibéral", qui peut avoir un sens si elle désigne les "libéraux purs et durs", mais qui est généralement utilisée pour désigner des gens qui ne sont même pas libéraux, et surtout celle de "néolibéral", qui elle n'a aucun sens, car le libéralisme suit une longue tradition historique (cf. ci-dessus). Les minarchistes d'aujourd'hui n'ont pas les idées différentes d'un John Locke, et même l'anarcho-capitalisme date de 1849 avec Molinari ! Autrement dit, il n'y a pas de moment logique dans l'histoire de la pensée libérale dont on pourrait dire qu'avant ce moment c'est le libéralisme et après c'est le néolibéralisme.
Les libéraux se disent simplement libéral, et s'il faut se distinguer du parti libéral local, ils préciseront "libéral classique". D'aucuns pour se moquer, et/ou pour attacher leur attachement personnel aux valeurs traditionnelles (attachement personnel, puisque l'État n'a pas à se mêler de valeurs), se qualifient de paléo-libéraux. D'autres, pour se distinguer des libéraux mous et pseudo-libéraux, se font appeler "libertariens".
Bien qu'ils ne soient pas opposés, la confusion entre capitalisme et libéralisme est fautive. Pour un libéral, l'accumulation de capital ou sa dépense est un choix personnel, et les éventuelles faveurs de l'Etat pour cette activité sont autant à proscrire que les obstacles qu'il peut y mettre. C'est d'ailleurs pour cela que certains anarcho-capitalistes (an-cap pour les intimes) préférent parler d'anarchisme de marché, pour éviter toute confusion avec le capitalisme, et en particulier avec le "capitalisme d'Etat" (Etat corrompu par les grosses entreprises).
Le libéralisme en lui-même n'est ni "à droite", ni "à gauche". Cela n'empêche pas qu'il y a eu et qu'il y a des personnes qui se sentent à la fois libérales et "de gauche" ou "de droite", en fonction de leurs sensibilités, priorités, et choix personnels. Etes-vous libéral ? Où se situe le libéralisme ?
Qui défend le libéralisme ?
En France, les organisations libérales contemporaines sont l'ALEPS et l'ADEL. Il y a aussi des instituts comme l'iFRAP ou Contribuables Associés. Au Québec, on trouvera l'IEDM ou le Québécois Libre. En Suisse, il y a Pro Libertate.
Il y a aussi de nombreux sites, blogs et forums libéraux.
Y-a-t-il des partis libéraux ? Les libéraux votent-ils, et pour qui ?
Il y a le Libertarian Party aux USA qui défend plus ou moins le minarchisme, et d'autres petits partis de ce genre. Le parti "libéral" suisse n'a pas grand chose de libéral, c'est plutôt un parti conservateur. Certains libéraux essayent de voter pour le moindre mal, d'autres ne votent pas par principe. Mais de toute façon, pour les libéraux cohérents, un parti politique ne saurait être qu'un moyen, puisque le libéralisme s'oppose à la politique.




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Revision as of 31 December 2005 à 06:20

Présentation, définition et justification du libéralisme.

par Faré et Turion.

Le libéralisme est-il un système économique, une idéologie, ou autre chose ?

Le libéralisme est une philosophie du droit, visant à circonscrire les limites du pouvoir politique et à reconnaître (i.e. déclarer et non créer) les droits individuels inaliénables.

Qu'est-ce que le Droit ?

Le Droit, c'est ce qui détermine ce que l'on a le droit de faire et ce que l'on n'a pas le droit de faire. Le Droit relève de la justice. La justice d'un acte ne dépend pas d'un bout de papier, d'une loi, écrite quelque part par quelqu'un. Le Droit est donc non seulement antérieur aux lois, mais indépendant des lois. Pour que le concept de Droit ait un sens, il doit être universel : Où est la justice si pour un même acte une personne est libre et une autre va en prison, juste parce que 100 mètres et une frontière les séparent ? Ue conception du droit basée sur la loi est donc dénuée de sens : un meurtre est ou juste ou injuste, point. Ce n'est pas l'avis d'un dictateur ou autre législateur auto-proclamé qui va y changer quelque chose : ce n'est pas parce que tel dicteteur décrète que tel personne n'est pas autorisé à vivre que ladite personne n'a pas le droit de vivre. Le Droit est donc universel, il est le même pour tous. Chaque être humain, qua être humain, a les mêmes droits.

De plus, pour que le Droit ait du sens, il faut qu'il soit indépendant de son application ou non-application. Si nul n'a le droit de tuer un innocent, ce n'est pas parce qu'un criminel tue des innocents qu'il en a le droit, le Droit détermine juste si son acte est juste ou injuste. Et surtout, si personne ne viole le Droit, tant mieux pour tous, pour le Droit, ça ne change rien. C'est tout le contraire des faux droits, les "droit à". Le "droit à l'alimentation" par exemple : si tout le monde décide d'en profiter, il disparaît, puisque tout le monde tend la main et plus personne ne produit de la nourriture. C'est donc un droit inapplicable s'il est appliqué, autrement dit, un droit qu'il faudrait, selon certains, reconnaître, tout en disant aux gens de ne pas trop l'utiliser ! Donc, pour que le Droit ait du sens, il faut qu'il soit indépendant des lois, indépendant de son application, non-contradictoire, universel.

Quel est le Droit libéral et quelle est sa justification ?

Le fait d'initier l'usage de la force (ou la menace de l'usage de la force) est illégitime. La force (ou la menace de l'usage de la force) n'est donc légitime que pour se défendre, c'est à dire, soit empêcher une agression, soit forcer l'agresseur à réparer le dommage, soit empêcher l'agresseur dangereux de nuire à nouveau. Cette idée du Droit peut être résumée de manière simple par le principe de non-agression, le NAP (non-agression principle) : toute agression, c'est à dire toute violation des droits de propriété, est illégitime. Le Droit libéral se base donc sur le droit de propriété.

Qu'est-ce que le droit de propriété ? Et pourquoi suis-je forcément propriétaire de moi-même ?

Le droit de propriété commence avec ma raison: je décide d'écrire ces lignes, personne d'autre. Pour m'exprimer, il faut d'abord que je me considére comme propriétaire de mes moyens d'expression, i.e. de moi-même. Dire "je ne suis pas mon propriétaire" est donc une contradiction, puisqu'en m'exprimant ainsi j'aurais implicitement accepté d'être mon propriétaire, sinon je n'aurais même pas le droit de parler, car mes cordes vocales, mon cerveau, etc. ne m'appartiendraient pas. Donc, toute tentative de nier la propriété de soi est une contradiction pratique, car celui qui la nie l'accepte implicitement (voir la démonstration a priori de la propriété de soi ).

Par ailleurs, ou bien je suis propriétaire de moi-même, ou bien quelqu'un d'autre l'est, ou bien et moi et quelqu'un d'autre sommes propriétaires de moi-même. Si quelqu'un d'autre est propriétaire de moi-même mais que je ne suis pas son propriétaire, il y a de toute évidence inégalité en Droit : le quelqu'un d'autre a un droit que je n'ai pas. Cette situation ne satisfait donc pas au critère d'universalité du Droit. L'autre possibilité, c'est à dire que je suis autant propriétaire de lui qu'il est propriétaire de moi, satisfait certes au critère d'universalité, mais cela voudrait dire que pour toute action de n'importe quel humain, il faudrait que tous les autres humains lui donnent son accord. Même si cela était techniquement possible, comment donner son accord si vous n'avez pas au préalable l'accord des autres de vous servir de "vos" cordes vocales pour exprimer un accord sur quoi que ce soit ? Le propriété de tout par tous est donc impossible. Il s'ensuit que je suis le seul et unique propriétaire de moi-même et que nul autre ne peut l'être.

Ainsi, l'esclavage au sens de propriété d'une autre personne est impossible: je suis propriétaire de moi-même ; quelqu'un d'autre ne peut donc pas me vendre en esclavage, puisque je ne lui appartiens pas, et s'il tentait de le faire il commettrait une agression contre moi. Reste donc la possiblité de se vendre soi-même. Me vendre impliquerait de céder ma propriété de moi à quelqu'un d'autre. Or, ma propriété de moi découle de ma raison, de ma volonté, du fait que JE décide de mes choix. Donc, si je peux certes faire le choix d'obéir maintenant à l'acheteur, je ne peux en aucune manière lui garantir que je continuerai à faire ce choix ultérieurement. Autrement dit, je ne peux pas, même si je le souhaitais, lui céder ma volonté, ma raison, et donc, par définition de la propriété, il ne peut pas être mon propriétaire.

Cela n'empêche malheureusement pas qu'il y a eu et qu'il y a de l'esclavage dans le sens de personnes forcées à obéir à une autre personne qui a le pouvoir, et non le droit, d'en disposer comme elle veut. Il convient à ce propos de souligner que le libéralisme est la seule philosophie du droit qui condamne toutes les formes d'esclavage, aussi bien l'esclavage des noirs en amérique, qui fut combattu par les libéraux de l'époque , que les autres esclavages de ce genre (romains, arabes, africains, etc), que l'esclavage de l'Etat, que ce soit sous sa forme nationaliste (vous ne vous appartenez pas, vous appartenez à la nation), paternaliste ( lorsque l'Etat prétend décider pour vous de ce qui est bien ou non pour vous, interdisant la drogue par exemple, il se prend ipso facto pour votre propriétaire), autoritaire (vous ne vous appartenez pas, vous appartenez au dictateur), socialiste ( certains devraient être propriétaires du fruit de votre travail au lieu de vous ), ou plus généralement étatiste ( si vous payez 50 % d'impôts, ça veut dire que vous travaillez la moitié de l'année pour vous, et la moitité de l'année pour l'Etat, vous êtes donc en partie esclave de l'Etat, un peu comme les serfs du moyen-âge qui devaient travailler pour leur "seigneur" ). La forme la plus poussée de cet esclavage-ci est bien sûr la conscription, le service militaire obligatoire, puisque l'Etat peut vous envoyer vous faire massacrer au champ de bataille, et a donc bel et bien un droit de vie et de mort sur vous, caractéristique des pires formes d'esclavage.

Si je suis propriétaire de moi-même, il en découle logiquement que je fais ce que je veux avec moi-même. Il en découle que si je crée un objet de mes mains, cet objet est à moi. Si je construis une maison, je l'ai construite de mes mains, elle est donc à moi. Si je m'achète une maison, c'est avec l'argent gagné à la sueur de mon front, ou l'argent que quelqu'un m'a donné (à moi et pas à quelqu'un d'autre) de son plein gré, elle est donc à moi.

Je suis donc le seul et unique propriétaire légitime de mon corps, du fruit de mon travail et de mes biens acquis sans violer les droits d'autrui.

Donc, qu'est-ce que le libéralisme ?

Le libéralisme est anti-politique, en ce qu'il s'oppose au pouvoir politique lui-même. Contrairement aux idéologies politiques, le libéralisme ne cherche pas à déterminer qui doit détenir le pouvoir, et quelles fins ce pouvoir doit servir. Le libéralisme cherche à déterminer quelles sont les limites du pouvoir, les moyens qu'il peut ou ne peut pas utiliser. Il est en cela aux antipodes du totalitarisme, qui attribue des moyens illimités, un pouvoir total, aux détenteurs du pouvoir politique (ou à des aspirants-détenteurs). Le libéralisme s'oppose donc à l'étatisme, tendance à élargir sans cesse les attributions de l'État.

Les valeurs libérales sont la liberté individuelle, la créativité individuelle, la responsabilité individuelle, l'indépendance personnelle, le respect des droits individuels, etc., tous intégrés dans le paradigme de la propriété individuelle.

Le libéralisme défend le droit de propriété : propriété du premier arrivant qui "mélange son travail à la terre" (cf. Locke) puis propriété par le don, l'échange, la vente, entre deux individus consentants. Il s'oppose donc aux violations du droit de propriété, les agressions. L'interdiction des drogues, les impôts, le viol, le meurtre, le vol, le SMIC, la conscription, etc. sont des agressions et donc violent le Droit: l'interction des drogues nie la propriété de soi, impliquant que quelqu'un d'autre que moi serait propriétaire de moi, sans que moi je sois propriétaire de lui ; les impôts et le vol nient ma propriété légitime de mes biens, impliquant que quelqu'un aurait le droit de me les prendre sans mon consentement, sans que j'aie le droit de prendre les siens ; le meurtre et le viol nient la propriété de soi, la conscription (service militaire obligatoire), est une forme d'esclavage, niant la propriété de soi, le SMIC nie la propriété de soi, impliquant qu'une tierce personne a le droit de se mêler d'un contrat légitime entre deux adultes consentants. La fraude est également contraire au Droit libéral, par exemple, vendre de l'arsenic à quelqu'un dans une bouteille marquée "lait", vendre des faux bijoux, etc.

Les libéraux sont-ils contre l'égalité ?

Les libéraux sont contre les fausses conceptions, socialistes, de l'égalité: l'égalité en moyens, l'égalité en résultat, l'égalité des chances, etc. Les libéraux sont pour la vraie égalité, l'égalité en Droit, c'est à dire que chaque homme et femme a les mêmes droits indépendamment de la couleur de sa peau, du pays où il habite, de l'argent qu'il a, du pouvoir qu'il a, etc. En fait, le libéralisme peut même être justifié par l'égalité, car comme nous l'avons vu, toute justification de l'agression implique une inégalité: s'il est interdit d'avoir de la drogue, comment quiconque peut-il me la confisquer ? S'il est interdit de se balader avec un flingue, comment un flic peut-il le faire ? Si le racket est interdit, comment l'Etat peut-il prélever des impôts ? Par ailleurs, quelqu'un qui ne respecte pas cette égalité y renonce ipso facto: quelqu'un qui ne respecte pas mon droit de propriété ne doit pas s'attendre à ce que je respecte le sien. Si quelqu'un me prend de force mes biens, je peux de force les reprendre, par égalité.

Quels sont les grands penseurs du libéralisme dans l'histoire ?

La tradition libérale dont se réclament les libéraux remonte jusqu'au taoïsme original en Chine, à Aristote puis aux stoïques en Grèce. Au XVIe siècle, l'école de Salamanque, Montaigne, La Boétie et d'autres humanistes. Au XVIIe siècle, les levellers de la révolution anglaise, John Locke (qui fonde la philosophie libérale moderne). Au XVIIIe siècle, Montesquieu, Voltaire, les physiocrates, Turgot, Adam Smith, David Hume. La révolution américaine est riche d'auteurs libéraux, de Benjamin Franklin à Thomas Paine. Durant la Révolution française, les girondins représentent le courant libéral, victime de la terreur étatiste des jacobins, et parmi ceux-là des factions socialistes de la Montagne. Quand ils ne sont pas censurés par la révolution ou par Napoléon, les libéraux sont dans l'opposition pacifique : Destutt de Tracy, Benjamin Constant (qui formalise l'essence du libéralisme). Au XIXe siècle, Jean-Baptiste Say, Charles Comte, Charles Dunoyer, Alexis de Tocqueville, Frédéric Bastiat (le classique par excellence), Gustave de Molinari (anarcho-capitalisme); en Angleterre, Richard Cobden, John Stuart Mill (utilitariste), Lord Acton.

Au XXe siècle, l'école autrichienne culmine avec Ludwig von Mises et Friedrich A. Hayek, Ayn Rand cristallise les valeurs libérales, Murray Rothbard popularise l'anarcho-capitalisme; on citera aussi Henry Hazlitt, Leonard Read, David Friedman (arguments utilitaristes), Antony de Jasay, Hans Hermann Hoppe, Walter Block, etc.; en France, des libéraux résistant tant bien que mal à l'étatisme comme Jacques Rueff, Raymond Aron, Jean-François Revel ont des successeurs nourris à la renaissance libérale américano-"autrichienne": Pascal Salin, Henri Lepage, Bertrand Lemennicier, François Guillaumat, etc.

Dans cette tradition, les libéraux voient un progrès et des erreurs: ils se reconnaissent plus dans Friedrich Hayek que dans Aristote, et s'ils peuvent se reconnaître dans Thomas Paine ou John Stuart Mill, ce n'est pas sans réserves. Il n'y a pas d'autorité ni de fondateur ni de fétiche, car la tradition se veut progressive, avec la vérité comme fin, et non comme point de départ. Toutefois, on peut estimer que c'est au milieu du vingtième siècle seulement, avec Ludwig von Mises, Ayn Rand, Murray Rothbard, et leurs successeurs, que le libéralisme atteint sa maturité intellectuelle et connaît une renaissance en tant que mouvement social conscient de ses principes fondamentaux.

Y-a-t-il différentes sortes de libéraux ? Qu'est-ce que l'anarcho-capitalisme et qu'est-ce que le panarchisme ? Et l'objectivisme ? Et le minarchisme ?

Anarchisme : Doctrine politique qui prône la suppression de l’État, autrement dit l'anarchie : absence d'Etat. A ne pas confondre, comme le font à peu près tous les médias, avec anomie: absence d'ordre et nihilisme: négation totale de toute hiérarchie des valeurs (voir aussi les définitions plus détaillées des différents anarchismes dans le lexique)

Anarcho-capitalisme ou anarchisme de marché : la conséquence logique du libéralisme ; méta-système politique dans lequel l'Etat est aboli et qui est basé sur la propriété privée, la coopération volontaire (contrats) et la non-agression. L'anarcho-capitalisme reprend en grande partie l'héritage des penseurs du libéralisme (Locke, Bastiat, Mises...) et de l'anarcho-individualisme (Lysander Spooner, Albert Jay Nock, Henry David Thoreau... ) ; complété par des libéraux spécifiquement anarcho-capitalistes comme Gustave de Molinari, Murray Rothbard, David Friedman, Hans Hermann Hoppe.

Les libéraux les plus radicaux, les anarcho-capitalistes, concluent que la sphère des attributions légitimes du pouvoir politique est vide. Les libéraux plus modérés, les minarchistes, pensent qu'il existe des fonctions légitimes de l'État, qu'ils identifient souvent aux fonctions régaliennes: police-justice-armée. Certains minarchistes admettent un impôt limité constitutionnellement, les cohérents souhaitent que l'Etat-gendarme soit financé par une contribution volontaire. Les minarchistes contemporains les plus connus sont Robert Nozick et Ayn Rand, pour cette dernière voir objectivisme (Ayn Rand elle-même se définissait comme objectiviste et non libérale ou minarchiste, toutefois selon toute logique l'objectivisme est, sur ses aspects politiques, une forme de minarchisme, lequel est une forme de libéralisme).

Panarchisme: méta-système politique dans lequel chacun est libre de choisir son système d'organisation sociale. En fait, l'anarchisme en général implique logiquement la notion de libre choix, mais le panarchisme insiste sur cet aspect, qui implique la possibilité de cohabitation entre par exemple anarcho-capitalistes et anarcho-individualistes, ou plus généralement, la liberté des communautés librement constituées (communes anarchistes, groupes ethniques, conservateurs culturels, etc) de vivre comme elles l'entendent, tant qu'elles n'imposent pas leurs choix aux autres.

La plupart des libéraux ne se posent pas ces questions de principes; leur opinion est que le pouvoir politique est bien trop étendu, et s'étend sans cesse. Ils cherchent donc les moyens de restreindre et d'inverser cette expansion de l'État.

Libéraux ou libertariens ?

Le terme libertarien vient de l'anglais libertarian, qui veut dire libertaire, tout bêtement, mais qui a été repris par les libéraux américains, alors que les gauchistes américains ont repris liberal. Libéral, en français, a un sens assez clair de défense des libertés et du libre-échange. Aux USA, le terme liberal a perdu de son sens d'origine pour désigner des socio-démocrates. Libertarian, en anglais donc, désigne aussi bien des libertaires que des libéraux plutôt cohérents (minarchistes ou anarcho-capitalistes). C'est uniquement ces derniers que désigne le terme libertarien en français.

Comment situer le libéralisme ? Qu'est-ce que le néolibéralisme et l'ultralibéralisme ?

Les libéraux rejettent la dichotomie entre "libéralisme économique" et "libéralisme politique", de même que celle entre "libertés personnelles" et "libertés économiques". Pour les libéraux, il n'y a qu'un seul libéralisme, qui est anti-étatique, anti-politique, anti-collectiviste et anti-autoritaire.

Les libéraux rejettent l'étiquette de "ultralibéral", qui peut avoir un sens si elle désigne les "libéraux purs et durs", mais qui est généralement utilisée pour désigner des gens qui ne sont même pas libéraux, et surtout celle de "néolibéral", qui elle n'a aucun sens, car le libéralisme suit une longue tradition historique (cf. ci-dessus). Les minarchistes d'aujourd'hui n'ont pas les idées différentes d'un John Locke, et même l'anarcho-capitalisme date de 1849 avec Molinari ! Autrement dit, il n'y a pas de moment logique dans l'histoire de la pensée libérale dont on pourrait dire qu'avant ce moment c'est le libéralisme et après c'est le néolibéralisme.

Les libéraux se disent simplement libéral, et s'il faut se distinguer du parti libéral local, ils préciseront "libéral classique". D'aucuns pour se moquer, et/ou pour attacher leur attachement personnel aux valeurs traditionnelles (attachement personnel, puisque l'État n'a pas à se mêler de valeurs), se qualifient de paléo-libéraux. D'autres, pour se distinguer des libéraux mous et pseudo-libéraux, se font appeler "libertariens".

Bien qu'ils ne soient pas opposés, la confusion entre capitalisme et libéralisme est fautive. Pour un libéral, l'accumulation de capital ou sa dépense est un choix personnel, et les éventuelles faveurs de l'Etat pour cette activité sont autant à proscrire que les obstacles qu'il peut y mettre. C'est d'ailleurs pour cela que certains anarcho-capitalistes (an-cap pour les intimes) préférent parler d'anarchisme de marché, pour éviter toute confusion avec le capitalisme, et en particulier avec le "capitalisme d'Etat" (Etat corrompu par les grosses entreprises).

Le libéralisme en lui-même n'est ni "à droite", ni "à gauche". Cela n'empêche pas qu'il y a eu et qu'il y a des personnes qui se sentent à la fois libérales et "de gauche" ou "de droite", en fonction de leurs sensibilités, priorités, et choix personnels. Etes-vous libéral ? Où se situe le libéralisme ?

Qui défend le libéralisme ?

En France, les organisations libérales contemporaines sont l'ALEPS et l'ADEL. Il y a aussi des instituts comme l'iFRAP ou Contribuables Associés. Au Québec, on trouvera l'IEDM ou le Québécois Libre. En Suisse, il y a Pro Libertate.

Il y a aussi de nombreux sites, blogs et forums libéraux.

Y-a-t-il des partis libéraux ? Les libéraux votent-ils, et pour qui ?

Il y a le Libertarian Party aux USA qui défend plus ou moins le minarchisme, et d'autres petits partis de ce genre. Le parti "libéral" suisse n'a pas grand chose de libéral, c'est plutôt un parti conservateur. Certains libéraux essayent de voter pour le moindre mal, d'autres ne votent pas par principe. Mais de toute façon, pour les libéraux cohérents, un parti politique ne saurait être qu'un moyen, puisque le libéralisme s'oppose à la politique.