« Common decency » : différence entre les versions
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Orwell, anarchiste tory (1995) : Michéa la caractérise comme suit : « Sens commun qui nous avertit qu’il y a des choses qui ne se font pas. » | |||
L’Enseignement de l’ignorance (1999) : « Ensemble de dispositions à la bienveillance et à la droiture qui constitue selon lui [Orwell] l’indispensable infrastructure morale de toute société juste. » Ou, plus loin : « Mixte, historiquement constitué, de civilités traditionnelles et de dispositions modernes qui ont jusqu’ici permis de neutraliser une grande partie de l’horreur économique. » | |||
Impasse Adam Smith (2002) : « L’une des ressources principales dont dispose encore le peuple d’en bas (comme le nommait déjà Jack London) pour avoir une chance d’abolir un jour les privilèges de classe […] et d’édifier une société d’individus libres et égaux, reposant autant qu’il est possible sur le don, l’entraide et la civilité. » Ou, plus loin : « Vertus quotidiennes des gens ordinaires. » | |||
Orwell éducateur (2003) : Michéa rapproche la common decency d’une sentence de Spinoza, visant à mettre en avant la « pratique effective de la “justice et de la charité” » — à condition d’entendre le terme de charité comme l’esprit du don. | |||
L’Empire du moindre mal (2007) : « Valeurs partagées et solidarité collective effectivement pratiquée. » | |||
La double pensée (2008) : « Vertus humaines élémentaires que sont, par exemple, la loyauté, l’honnêteté, la bienveillance ou la générosité. Or ces vertus, qui s’enracinent depuis des millénaires dans ce que Mauss nommait la logique du don, ne sauraient être confondues avec les constructions métaphysiques des fanatiques du « Bien » — que ces dernières trouvent leur principe officiel dans la volonté divine, l’ordre naturel ou le sens de l’Histoire. » | |||
Le Complexe d’Orphée (2011) : Michéa rappelle derechef qu’elle s’oppose aux idéologies morales et aux catéchismes moralisants et puritains en tous genres. La common decency « prend clairement appui, au contraire, sur ces vertus de base que l’humanité a toujours reconnues et valorisées, et qui ont acquis, à ce titre, un statut transversal par rapport à toute construction idéologique possible. » | |||
== Sens valable == | == Sens valable == | ||
Revision as of 9 February 2017 à 01:39
ou encore « décence commune » ou « décence ordinaire » (aussi : « société décente »)
Anti-concept employé par Jean-Claude Michéa, il vise à remplacer le Droit par l'arbitraire.
Orwell, anarchiste tory (1995) : Michéa la caractérise comme suit : « Sens commun qui nous avertit qu’il y a des choses qui ne se font pas. »
L’Enseignement de l’ignorance (1999) : « Ensemble de dispositions à la bienveillance et à la droiture qui constitue selon lui [Orwell] l’indispensable infrastructure morale de toute société juste. » Ou, plus loin : « Mixte, historiquement constitué, de civilités traditionnelles et de dispositions modernes qui ont jusqu’ici permis de neutraliser une grande partie de l’horreur économique. »
Impasse Adam Smith (2002) : « L’une des ressources principales dont dispose encore le peuple d’en bas (comme le nommait déjà Jack London) pour avoir une chance d’abolir un jour les privilèges de classe […] et d’édifier une société d’individus libres et égaux, reposant autant qu’il est possible sur le don, l’entraide et la civilité. » Ou, plus loin : « Vertus quotidiennes des gens ordinaires. »
Orwell éducateur (2003) : Michéa rapproche la common decency d’une sentence de Spinoza, visant à mettre en avant la « pratique effective de la “justice et de la charité” » — à condition d’entendre le terme de charité comme l’esprit du don.
L’Empire du moindre mal (2007) : « Valeurs partagées et solidarité collective effectivement pratiquée. »
La double pensée (2008) : « Vertus humaines élémentaires que sont, par exemple, la loyauté, l’honnêteté, la bienveillance ou la générosité. Or ces vertus, qui s’enracinent depuis des millénaires dans ce que Mauss nommait la logique du don, ne sauraient être confondues avec les constructions métaphysiques des fanatiques du « Bien » — que ces dernières trouvent leur principe officiel dans la volonté divine, l’ordre naturel ou le sens de l’Histoire. »
Le Complexe d’Orphée (2011) : Michéa rappelle derechef qu’elle s’oppose aux idéologies morales et aux catéchismes moralisants et puritains en tous genres. La common decency « prend clairement appui, au contraire, sur ces vertus de base que l’humanité a toujours reconnues et valorisées, et qui ont acquis, à ce titre, un statut transversal par rapport à toute construction idéologique possible. »
Sens valable
Si l’expression devait avoir un correct, ce serait celui de justice naturelle.