« Humanisme et constructivisme » : différence entre les versions

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Le contraire de l'humanisme est le [[constructivisme]] : le constructivisme consiste à considérer les êtres humains (ou plutôt tous les êtres humains à l'exception du constructiviste), comme des poupées, des jouets, bref des objets avec lesquels "on" peut ''construire'' ce qu'on veut. D'où bien sûr la notion de ''construction du socialisme'', alors que le capitalisme ne se "construit" pas.  
Le contraire de l'humanisme est le [[constructivisme]] : le constructivisme consiste à considérer les êtres humains (ou plutôt tous les êtres humains à l'exception du constructiviste), comme des poupées, des jouets, bref des objets avec lesquels "on" peut ''construire'' ce qu'on veut. D'où bien sûr la notion de ''construction du socialisme'', alors que le capitalisme ne se "construit" pas.  


Le constructivisme, c'est l'idée que le monde peut se résumer à une partie de ''SimCity'' ou de ''The Sims'' : qu'il y a un nombre de paramètres limités, que les réactions des individus à vos décisions sont préprogrammées et donc prévisibles, et que vous êtes un dictateur omnipotent et immortel, arrivé là on ne sait comment, mais sachant mieux que les individus concernés ce qui est bien pour eux et ce que leur avenir doit être, et que les individus, justement, ne sont rien d'autre que des pixels qui bougent et que vous pouvez donc diriger à votre guise.
Pour le consctruviste, le monde peut se résumer à une partie d'un jeu vidéo tel que ''SimCity'' ou ''The Sims'' : il y a un nombre de paramètres limités, les réactions des individus à ses décisions sont préprogrammées et donc prévisibles, et lui-même est un dictateur omnipotent et immortel, arrivé là on ne sait comment, mais sachant mieux que les individus concernés ce qui est bien pour eux et ce que leur avenir doit être, et que les individus, justement, ne sont rien d'autre que des pixels qui bougent et qu'il peut donc diriger à sa guise.
 
Le contraire du constructivisme est donc l'[[humanisme]], c'est à dire le libéralisme. L'humanisme consiste à considérer les être humains comme des êtres humains - des individus qui ont tous les [[mêmes droits]], et sont [[responsable]]s de leurs actes, alors que le constructivisme consiste à considérer les êtres humains (ou plutôt tous les êtres humains à l'exception du constructiviste), comme des poupées avec lesquelles il peut jouer à sa guise, qu'il peut habiller comme il le souhaite, etc.


Ainsi, un enfant qui joue avec des poupées peut décider librement :
Ainsi, un enfant qui joue avec des poupées peut décider librement :

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L'humanisme consiste à considérer les être humains comme des êtres humains : des individus qui ont tous les mêmes droits, et sont responsables de leurs actes.

Nous avons souligné dès le début qu'il existait deux visions de la société, une vision mécaniciste et une vision humaniste. Bien évidemment, la première vision est celle des constructivistes. Mais nous le savons, les libéraux pragmatiques ou utilitaristes sont également proches de cette vision : ils se fixent des objectifs collectifs, mais ils considèrent que, d'un point de vue pratique, il est parfois préférable de laisser faire les individus. Comme Friedrich Hayek l'a souligné, la véritable distinction n'est pas la distinction habituelle entre les socialistes et les conservateurs (ou la droite et la gauche), mais entre les constructivistes et les libéraux, c'est-à-dire entre ceux qui pensent possible de « construire » une société et ceux qui pensent qu'il faut laisser agir les individus sans que l'on puisse savoir ce qu'il en résultera.
Pascal Salin, Libéralisme.
La supériorité du capitalisme sur le communisme c'est qu'il n'a pas été nécessaire de l'inventer.
Coluche

Humanisme

Humanisme et égalité

En agissant sans demander leur avis aux autres, chacun se reconnaît ipso facto comme un être humain ayant le droit de faire ce qu'il veut avec ce qui est à lui, à commencer par son corps : chacun respire, parle et mange sans demander l'autorisation à autrui. (cf. la démonstration de Hoppe et la présentation des principes du Droit libéral)

Chacun reconnaît donc ce droit à soi-même : la question est donc de savoir s'il est cohérent et le reconnaît également aux autres, autrement dit s'il accepte l'idée d'un droit universel et commun à tous les êtres humains, ou s'il préfère simplement la loi du plus fort.

L'humanisme consiste à considérer que les êtres humains ont des droits parce qu'ils sont des êtres humains, et que dès lors ces droits sont les mêmes pour tous les êtres humains : c'est ce qu'on appelle légalité en Droit, ou plus correctement, lidentité des droits. Le même principe se retrouve dans la notion de Droits de l'homme bien comprise.

Humanisme et libéralisme

L'humanisme bien compris est donc synonyme du libéralisme bien compris : dans les deux cas, le principe de base est l'identité des droits entre les êtres humains.

Humanisme et responsabilité

Le corollaire du fait de respecter les êtres humains en tant que tels est de les considérer également comme responsables : un objet, une poupée, une chaise ou même un animal ne peuvent pas être tenus à rembourser des dégâts, et ne sont donc pas responsables de leurs actes.

Si, comme nous l'avons relevé, le constructiviste considère souvent lui-même comme un être humain et non le reste de l'humanité, dans le cas de la responsabilité c'est au contraire sa propre humanité qu'il nie :

  • Les politiciens ne sont pas responsables, puisque ce sont les autres qui devront supporter les conséquences de leurs actes : c'est l'irresponsabilité institutionnelle.)

Constructivisme

Constructivisme et égalité

Le construviste au contraire ne reconnaît pas que les êtres humains ont des droits par le simple fait d'être des êtres humains. Ils peuvent tout au plus avoir des "droits" qui leur sont accordés par la loi, mais fondamentalement, le constructivisme implique nécessairement une inégalité : tous ne peuvent pas décider à la fois selon quel Plan construire le socialisme.

Ainsi, pour le constructiviste, les gens sont cons - sauf lui. Pour lui, les gens ne savent pas comment s'habiller, quoi manger, quelle couleur leur maison doit avoir, combien de fenêtres elle doit avoir, pour quel salaire travailler, comment choisir ses employés, quoi étudier à l'école, etc. Lui, non seulement il est certain qu'il sait tout cela pour lui, mais il est également persuadé qu'il le sait aussi pour tous les autres. Même les gens qu'il n'a jamais vus, il est convaincu qu'il sait mieux qu'eux-mêmes ce qui est bien pour eux.

Humanisme contre constructivisme

Le contraire de l'humanisme est le constructivisme : le constructivisme consiste à considérer les êtres humains (ou plutôt tous les êtres humains à l'exception du constructiviste), comme des poupées, des jouets, bref des objets avec lesquels "on" peut construire ce qu'on veut. D'où bien sûr la notion de construction du socialisme, alors que le capitalisme ne se "construit" pas.

Pour le consctruviste, le monde peut se résumer à une partie d'un jeu vidéo tel que SimCity ou The Sims : il y a un nombre de paramètres limités, les réactions des individus à ses décisions sont préprogrammées et donc prévisibles, et lui-même est un dictateur omnipotent et immortel, arrivé là on ne sait comment, mais sachant mieux que les individus concernés ce qui est bien pour eux et ce que leur avenir doit être, et que les individus, justement, ne sont rien d'autre que des pixels qui bougent et qu'il peut donc diriger à sa guise.

Ainsi, un enfant qui joue avec des poupées peut décider librement :

  • Dans quelle maison Ken et Barbie vont habiter ;
  • Si Ken et Barbie peuvent ou non sortir ensemble, quelle peut être leur orientation sexuelle, etc. ;
  • Ce que Ken et Barbie peuvent manger, fumer, et boire ;
  • Quelles autres poupées Ken et Barbie peuvent inviter chez eux ;
  • Et bien sûr, comment Ken et Barbie doivent s'habiller.

L'humaniste est celui qui a compris que s'il peut certes être amusant de jouer ainsi avec des poupées, il n'a pas le Droit de jouer ainsi avec d'autres êtres humains, puisque lui-même reconnâit qu'eux n'ont pas le Droit de jouer ainsi avec lui (principe d'universalité des règles de justice et d'identité des droits).

Ne sont donc pas humanistes mais au contraire constructivistes ceux qui :

  • Réglementent le marché du logement et du terrain (zoning laws, autorisations de construire, demandes d'autorisation pour ne serait-ce qu'ajouter une fenêtre à sa maison, et évidemment, le même principe poussé à sa conclusion logique dans les pays plus communistes, attribution de logements par la corruption politique) ;
  • Prétendent décider de la vie sexuelle ou maritale d'autres êtres humains (lois sur le mariage, interdiction de l'homosexualité, interdiction du sexe avant le mariage, etc.) ;
  • Prétendent interdire ou réglementer l'usage de l'alcool, du tabac, des drogues, ou même de la nourriture trop grasse. La conclusion logique de ce genre de comportement est bien sûr de considérer les êtres humains comme une propriété ;
  • Prétendent décider à la place des propriétaires ce que ceux-ci peuvent faire avec ce qui est à eux, et donc qui inviter chez eux (discrimination) ;
  • Réglementent la façon de s'habiller, par exemple en voulant imposer l'uniforme scolaire.

Le constructivisme selon Hayek

Le constructivisme, c'est aussi l'arrogance de vouloir imposer des institutions (et savoir quelles institutions imposer), contre l'ordre spontané qui émerge des libres choix individuels :

Rationalism in this sense is the doctrine which assumes that all institutions which benefit humanity have in the past and ought in the future to be invented in clear awareness of the desirable effects that they produce; that they are to be approved and respected only to the extent that we can show that the particular effects they will produce in any given situation are preferable to the effects another arrangement would produce: that we have it in our power so to shape our institutions that of all possible sets of results that which we prefer to all others will be realized; and that our reason should never resort to automatic or mechanical devices when conscious consideration of all factors would make preferable an outcome different from that of the spontaneous process. It is from this kind of social rationalism or constructivism that all modern socialism, planning and totalitarianism derives.
Friedrich Hayek, Studies in Philosophy, p. 85.

Si Hayek parle de rationnalisme, c'est parce qu'il considérait le constructivisme comme une "surestimation des pouvoirs de la raison". Or, si les libéraux cohérents reconnaissent que le concept de "constructivisme" chez Hayek corespond à quelque chose de réel, ils objectent à sa définition qu'à l'évidence, si les constructivistes surestiment les pouvoirs de leur propre raison, c'est parce qu'ils ne font que mépriser la rationalité des autres. S'ils nient leurs Droits, c'est parce qu'ils les considérent comme des objets à manipuler et non comme des êtres pensants qui savent des choses qu'eux-mêmes ne peuvent pas savoir.

Conséquences et applications

Les implications épistémologiques et politiques de l'humanisme

L'humanisme conduit donc tout naturellement à rejeter :

  • La réification, qui oublie que seuls les êtres humains peuvent agir ;

Le constructivisme au quotidien et autres exemples

Pascal Couchepin veut réduire d'un tiers le nombre de fumeurs. [...] [il a] précisé qu'il ne considérait pas un prix de 10 francs par paquet comme «antisocial», «puisque se faire du mal à soi-même n'est pas social».

Pascal Couchepin explique que la part de fumeurs dans la population est déjà passée de 32 à 30%. «J'aimerais toutefois qu'elle recule jusqu'à 20%». Ce qui signifie qu'un fumeur sur trois devrait arrêter la cigarette. Pour y parvenir, «il y aura plus de restrictions, mais sans exagération», affirme-t-il.[1] (TSR, 2007-12-30)

Mais deux fumeurs sur trois ne devraient pas arrêter la cigarette ? Et pourquoi 20%, et pas 10%, ou 0,354 % ?

Les rues et les places sont convenablement disposées, soit pour le transport, soit pour abriter contre le vent. Les édifices sont bâtis confortablement ; ils brillent d'élégance et de propreté, et forment deux rangs continus, suivant toute la longueur des rues, dont la largeur est de vingt pieds.

Thomas More, Utopia [2]

Références