« Loi des Calamités » : différence entre les versions

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L'expression '''''Loi des Calamités''''' a été inventée par [[Michel de Poncins]] pour désigner  la ''pente savonneuse  de l'interventionnisme'' qu'avait décrite  [[Ludwig von Mises]] ':
L'expression '''''Loi des Calamités''''' a été inventée par [[Michel de Poncins]] pour désigner  la ''pente savonneuse  de l'interventionnisme'' qu'avait décrite  [[Ludwig von Mises]] ':


:comme l'intervention de l'Etat ''crée un précédent dans la destruction du Droit, n'atteint pratiquement jamais ses objectifs affichés,  et cause des dégâts dont le mécontentement se nourrit'', elle '''engendre des pressions pour des interventions ultérieures''' aussi longtemps  que subsiste  l'illusion quant à ses effets réels.  
:comme l'intervention de l'Etat '''crée un précédent dans la destruction du Droit, n'atteint pratiquement jamais ses objectifs affichés,  et cause des dégâts dont le mécontentement se nourrit''', elle '''engendre des pressions pour des interventions ultérieures''' aussi longtemps  que subsiste  l'illusion quant à ses effets réels.  


Ce  ''cercle vicieux de l'[[illusion fiscale]]'' doit conduire à terme à l'abolition de tout Droit (le "socialisme réel") et à la destruction de toute richesse si on y reste enfermé,  et continue à ne pas tenir compte des véritables conséquences de l'interventionnisme étatique.
Ce  ''cercle vicieux de l'[[illusion fiscale]]'' doit conduire à terme à l'abolition de tout Droit (le "socialisme réel") et à la destruction de toute richesse si on y reste enfermé,  et continue à ne pas tenir compte des véritables conséquences de l'interventionnisme étatique.
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Cependant,  on doit aussi tenir compte des destructions à venir,  causées par les interventions futures que la première aura engendrées.  On appellera donc '''''Multiplicateur des Calamités'' ou ''Multiplicateur de Poncins-Dray'',  du nom de ceux qui ont permis d'élaborer le concept, le rapport, supérieur à 1,  entre les richesses qu'aura finalement détruites  une intervention particulière  des hommes de l'Etat,  et celles dont cette intervention s'était spécifiquement emparée''',  compte tenu des interventions supplémentaires que la première aura inspirées par la suite.
Cependant,  on doit aussi tenir compte des destructions à venir,  causées par les interventions futures que la première aura engendrées.  On appellera donc '''''Multiplicateur des Calamités'' ou ''Multiplicateur de Poncins-Dray'',  du nom de ceux qui ont permis d'élaborer le concept, le rapport, supérieur à 1,  entre les richesses qu'aura finalement détruites  une intervention particulière  des hommes de l'Etat,  et celles dont cette intervention s'était spécifiquement emparée''',  compte tenu des interventions supplémentaires que la première aura inspirées par la suite.
==Effets contraignants automatiques et effets induits vraisemblables==
Que l'on puisse à la fois énoncer la [[Loi de Bitur-Camember]] et la Loi des Calamités illustre  l'ambiguïté de la notion d'"équilibre final" :  la ''première''  décrit  les conditions de cet "équilibre"  telles que les déterminent les ''effets  contraignants'' d'une politique particulière,  la ''deuxième'' les conditions  qui naissent des ''autres politiques''  que la première  aura inspirées,  et l'une et l'autre sont vraies, suivant le choix des causes dont on décide d'étudier les effets.
La théorie économique ne peut raisonner autrement  qu'en isolant successivement de la sorte  des aspects différents de la causalité sociale :  contrairement à ce que peuvent croire certains ingénieurs  qui se prennent pour des économistes,  la multiplicité  de ces causes exclut toute représentation exhaustive  de l'économie  dans un "modèle"  qui en reproduirait l'"essentiel"  et [http://fr.liberpedia.org/Maurice_Allais#M.C3.A9connaissance_du_statut_scientifique_des_th.C3.A9ories_du_libre-.C3.A9change|on ne connaît que trop] les confusions qui naissent de la vaine ambition de les traiter ensemble,  simultanément.
Et ans la mesure  où,  en l'occurrence,  cette théorie économique sert  à prédire les effets d'une politique,  le démonstration de Bitur-Camember est une étape nécessaire,  puisqu'elle naît de la distinction traditionnelle,  justifiée et pratiquement nécessaire entre ceux de ses effets qui sont  automatiques  et ceux qui ne sont que probables.
En effet,  la [[Loi de Bitur-Camember]] décrit les effets ''automatiques'' d'une politique par hypothèse déjà décidée,  alors que  les effets cumulatifs que celle-ci entraînera par le jeu de la ''Loi des Calamités'' ne sont que ''probables'' :  la spoliation légale résulte d'un jeu complexe de rapports de forces,  qui peut changer de façon imprévisible,  et auquel il n'est jamais complètement impossible que les parties prenantes renoncent,  puisqu'il n'est que pure destruction  et qu'il est dans l'intérêt rationnel de tous de trouver une manière d'y mettre fin.

Revision as of 2 October 2007 à 11:50

L'expression Loi des Calamités a été inventée par Michel de Poncins pour désigner la pente savonneuse de l'interventionnisme qu'avait décrite Ludwig von Mises ':

comme l'intervention de l'Etat crée un précédent dans la destruction du Droit, n'atteint pratiquement jamais ses objectifs affichés, et cause des dégâts dont le mécontentement se nourrit, elle engendre des pressions pour des interventions ultérieures aussi longtemps que subsiste l'illusion quant à ses effets réels.

Ce cercle vicieux de l'illusion fiscale doit conduire à terme à l'abolition de tout Droit (le "socialisme réel") et à la destruction de toute richesse si on y reste enfermé, et continue à ne pas tenir compte des véritables conséquences de l'interventionnisme étatique.

Le Multiplicateur des Calamités

La Loi de Bitur-Camember ou Loi de la destruction totale démontre que toute intervention particulière de l'Etat détruit la richesse dont elle s'empare dans un rapport de 1 à 1.

Cependant, on doit aussi tenir compte des destructions à venir, causées par les interventions futures que la première aura engendrées. On appellera donc Multiplicateur des Calamités ou Multiplicateur de Poncins-Dray, du nom de ceux qui ont permis d'élaborer le concept, le rapport, supérieur à 1, entre les richesses qu'aura finalement détruites une intervention particulière des hommes de l'Etat, et celles dont cette intervention s'était spécifiquement emparée, compte tenu des interventions supplémentaires que la première aura inspirées par la suite.

Effets contraignants automatiques et effets induits vraisemblables

Que l'on puisse à la fois énoncer la Loi de Bitur-Camember et la Loi des Calamités illustre l'ambiguïté de la notion d'"équilibre final" : la première décrit les conditions de cet "équilibre" telles que les déterminent les effets contraignants d'une politique particulière, la deuxième les conditions qui naissent des autres politiques que la première aura inspirées, et l'une et l'autre sont vraies, suivant le choix des causes dont on décide d'étudier les effets.

La théorie économique ne peut raisonner autrement qu'en isolant successivement de la sorte des aspects différents de la causalité sociale : contrairement à ce que peuvent croire certains ingénieurs qui se prennent pour des économistes, la multiplicité de ces causes exclut toute représentation exhaustive de l'économie dans un "modèle" qui en reproduirait l'"essentiel" et ne connaît que trop les confusions qui naissent de la vaine ambition de les traiter ensemble, simultanément.

Et ans la mesure où, en l'occurrence, cette théorie économique sert à prédire les effets d'une politique, le démonstration de Bitur-Camember est une étape nécessaire, puisqu'elle naît de la distinction traditionnelle, justifiée et pratiquement nécessaire entre ceux de ses effets qui sont automatiques et ceux qui ne sont que probables.

En effet, la Loi de Bitur-Camember décrit les effets automatiques d'une politique par hypothèse déjà décidée, alors que les effets cumulatifs que celle-ci entraînera par le jeu de la Loi des Calamités ne sont que probables : la spoliation légale résulte d'un jeu complexe de rapports de forces, qui peut changer de façon imprévisible, et auquel il n'est jamais complètement impossible que les parties prenantes renoncent, puisqu'il n'est que pure destruction et qu'il est dans l'intérêt rationnel de tous de trouver une manière d'y mettre fin.