« Guerre à la drogue » : différence entre les versions
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La guerre à la drogue est une politique vandale pratiquée par les Forces du désordre sur ordres des hommes de l'État.
Un esclavagisme-absurdisme
Un vandalisme
Une guerre défendue sur la base de ses propres échecs
- sous prétexte des risques de la drogue pour la santé, la drogue est interdite... ce qui ne fait que baisser la qualité des produits et donc les risques pour la santé et les morts par overdose !
- sous prétexte de défendre la morale, les forces du désordre commettent des crimes qui empêchent, justement, les individus de faire des choix moraux (voir La Politique du Décalogue) [1]
- sous prétexte de "l'improductivité des drogués" (qui est due en bonne partie à l'interdiction des drogues et donc leur coût plus élevé et qualité moindre, alors que par exemple des médecins ayant accès à de la morphine arrivent tout à fait à en consommer tout en menant une vie normale), les USA par exemple emprisonnent 1'000'000 [2] de leurs habitants qui n'ont fait de mal à personne, ce qui ne va certainement pas les rendre plus productifs ou utiles pour la société, d'autant plus que la prison n'est pas gratuite.
- sous prétexte du coût des drogués pour la société, les hommes de l'Etat mènent une guerre à la drogue... qui coûte des millards !
Des rentes pour certains dealers
Une autre erreur est de confondre la compréhension du fait qu'une violation de loi n'est pas nécessairement un crime avec la glorification de tous les contrevants à la loi : un honnête commerçant en produits pharmaceutiques, par exemple, peut, par ailleurs, être une personne peu fréquentable. Il est même vraisemblable que la prohibition étatique de certaines activités va y attirer un certain type de personnes, par exemple des gens avec une forte préférence pour le présent, qui peuvent, par ailleurs, avoir que peu d'égards pour le Droit. Il se peut donc que certains des commerçants que les forces du désordre mettent en prison y aient leur place, mais y soient entraînés pour les mauvaises raisons.
Ce serait commettre une autre erreur que d'en conclure que l'action des forces du désordre serait dès lors justifiée. D'une part, il est peu probable que la condamnation pour le non-crime soit celle qui aurait eu lieu d'être pour le vrai crime. D'autre part, ce n'est pas nécessairement le cas de tous les trafiquants. Ensuite, les ressources des forces du désordre n'étant pas infinies, tout l'effort qu'elles consacrent à pourchasser les honnêtes commerçants, c'est autant qu'elles ne pourront pas consacrer à la poursuite des vrais criminels : ce n'est pas parce que certains des faux criminels sont aussi de vrais criminels qu'il est justifié de cibler l'action répressive sur les faux au lieu des vrais. Enfin, il ne faut pas oublier que c'est bien l'action des forces du désordre - la répression de certains commerces légitimes - qui (en plus de ses autres effets désastreux sur le marché prohibé) attire justement ce type de personnes-là sur ce marché-là et leur garantit des profits à la mesure du risque pris. Autrement dit, si vous trouvez immoral qu'un dealer se fasse un fric énorme, il faut bien voir que la répression n'est pas la solution à, mais bien la cause de cette situation. De même, le désordre causé par l'intervention des forces du désordre sert de prétexte à leur intervention-même : par exemple, les dangers des drogues servent de prétexte à leur interdiction, alors que l'interdiction ne fait qu'amplifier les dangers des drogues.