« Loi de Bitur-Camember » : différence entre les versions
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ou : '''Loi de la Destruction Totale''' | La '''''Loi de Bitur-Camember'''' ou : '''Loi de la Destruction Totale''' établit par un raisonnement à l'équilibre, donc à partir du fait universel qu' ''il n'y a jamais de profit certain'', que '''la redistribution politique détruit en tendance une richesse équivalente à celle qu'elle vole'''. | ||
==Démonstration== | |||
===Il n'y a pas de profit certain === | |||
La théorie économique générale démontre - c'est même le point de départ de la [[théorie financière]] - que ''toute occasion de profit est immédiatement exploitée jusqu'à sa disparition'' : il s'ensuit qu''''il ne peut jamais y avoir de profit certain'''. | |||
===La redistribution politique ne profite jamais à ses bénéficiaires supposés=== | |||
Les économistes en ont déduit depuis longtemps que, toutes choses égales par ailleurs, la redistribution politique n'appauvrit ou enrichit les possesseurs de la chose taxée ou subventionnée que ''s'ils la détenaient au moment où celle-ci est devenue certaine''. Ceux qui viennent longtemps après n'en profitent pas ni n'en souffrent, la chose étant à terme compensée par des variations de prix. | |||
Les avantages et les charge réels de la redistribution politique, les économistes le savent, ne profitent donc jamais à ceux que désignent la loi et le dicours public : ils sont au contraire '''aléatoires''', dépendant des rapports de forces politiques ainsi que des conditions du marché. | |||
[http://www.livejournal.com/users/fare/32611.html Présentation] par Faré sur son blog. | ===La ''Loi de la destruction totale''=== | ||
Cependant, la théorie économique doit aussi reconnaître que ''pour obtenir la redistribution'' en question, de même que pour tenter de l'empêcher, on aura aussi dû ''faire des efforts et consentir des dépenses''. Et c'est de ce fait-là que la '''théorie économique du ''laissez-faire''''' entend, pour sa part, déduire que '''l'intervention de l'Etat détruit toute la production dont elle s'empare''', soit au moment où elle s'empare du bien produit en rompant le lien entre la propriété usurpée et le projet que celle-ci devait servir, soit au cours des efforts faits par les puissants pour s'emparer de ce butin. | |||
En appliquant à la redistribution politique le ''raisonnement général sur l' '''équilibre''''', fondé sur le fait qu'''il n'y a jamais de profit certain'', on démontre que pour recevoir les distributions de l'interventionnisme public, il faut en tendance ''consacrer à les obtenir des ressources équivalentes à ce qu'on en attend'', dépense qui est ''entièrement perdue pour toute production'' réelle. Il s'ensuit que '''l'intervention de l'état détruit en tendance une richesse équivalente à toute richesse dont elle s'empare'''. En outre, elle le ferait automatiquement et certainement dans les conditions de "certitude" de l'"équilibre général", et ses adeptes s'en seraient rendus compte depuis longtemps s'ils n'omettaient pas depuis le début d'y intégrer la redistribution politique. | |||
===La Loi de Bitur-Camember est masquée par l'ignorance rationnelle=== | |||
Les profits de la redistribution politiques ne sont dus qu'à l'incertitude et, on vient de le voir, sont nécessairement bien moindres que les pertes qu'elle engendre ; cependant, l''imperfection de l'information'', en l'espèce l'[[Illusion fiscale]], aveugle l'opinion sur les pertes qu'elle entraîne, les statistiques étant faites pour n'en rendre aucun compte : soit qu'elles ne recensent qu'une partie des dépenses, efforts et pertes de temps consacrés à la recherche du butin, soit qu'elle "évaluent" les prétendus "[[services publics]]" à la charge qu'elles infligent au contribuable, et non à ce qu'il serait réellement d'accord pour payer en échange. | |||
Plus généralement, cet aveuglement s'explique par l'"ignorance rationnelle" des décideurs dans un cadre étatiste : l'interventionnisme d'état, en permettant à certains d'imposer aux autres de subir à leur place les conséquences de leurs choix - c'est-à-dire en instituant l'irresponsabilité - fait en sorte que '''ni les décideurs ni ceux qui subissent les décisions n'ont plus intérêt à s'informer de leurs conséquences à la hauteur de l'enjeu qui est en cause''' : cette irresponsabilité institutionnelle inhérente à l'interventionnisme d'Etat engendre l'incompétence et l'aveuglement chez ses agents aussi bien que chez ses victimes. | |||
====L'économiste compétent n'est pas dupe de l'[[illusion fiscale]]==== | |||
L'intervention de l'Etat, en séparant le décideur des conséquences de ses décisions, engendre donc une '''illusion systématique''' quant à leurs effets, illusion systématique que les théoriciens des choix publics ont appelée '''illusion ''fiscale''''' ou '''illusion ''politique''''' et qui protège largement l'interventionnisme d'une appréhension correcte de ses effets destructeurs, ainsi que du caractère illusoire des avantages qu'on croit en tirer. | |||
C'est le métier de l''''économiste''' que de n'être pas dupe de cette illusion, et de décrire malgré elle les effets réels des politiques et des institutions, leurs redistributions effectives, l'impossibilité d'en profiter et leurs inéluctables destructions, par opposition aux effets que leur prête, à tort, le profane. | |||
===La loi de Bitur-Camember apparaît clairement si on raisonne à l'équilibre en faisant abstraction de l'incertitude=== | |||
C'est s'il se représente l'économie comme les théoriciens de l'"équilibre", en faisant abstraction de l'incertitude, que l'économiste peut dégager la Loi de Bitur-Camember de la manière la plus exacte, la plus automatique et la plus certaine : dans une telle représentation, ce n'est pas seulement "en tendance" que la redistribution politique tend à détruire l'équivalent de tout ce qu'elle vole, mais ''toujours et partout''. | |||
En particulier, si les modèles de l'"équilibre général" l'étaient vraiment, "généraux", et intégraient enfin la '''redistribution politique''' dans leurs analyses d'équilibre "général", ils auraient depuis longtemps conclu que celle-ci est ''automatiquement et totalement '''destructrice''' de tout ce dont elle s'empare''. | |||
* [http://membres.lycos.fr/mgrunert/La%20loi%20de%20Bitur.htm Présentation ] par [[François Guillaumat]] et George Lane sur le site de Marc Grunert. | |||
*[http://fare.livejournal.com/89627.html#cutid1 Développement] par François Guillaumat et Georges Lane sur le site de Faré. | |||
* [http://www.livejournal.com/users/fare/32611.html Présentation] par Faré sur son blog. | |||
==Autres énoncés== | ==Autres énoncés== |
Revision as of 14 May 2006 à 21:47
La Loi de Bitur-Camember' ou : Loi de la Destruction Totale établit par un raisonnement à l'équilibre, donc à partir du fait universel qu' il n'y a jamais de profit certain, que la redistribution politique détruit en tendance une richesse équivalente à celle qu'elle vole.
Démonstration
Il n'y a pas de profit certain
La théorie économique générale démontre - c'est même le point de départ de la théorie financière - que toute occasion de profit est immédiatement exploitée jusqu'à sa disparition : il s'ensuit qu'il ne peut jamais y avoir de profit certain.
La redistribution politique ne profite jamais à ses bénéficiaires supposés
Les économistes en ont déduit depuis longtemps que, toutes choses égales par ailleurs, la redistribution politique n'appauvrit ou enrichit les possesseurs de la chose taxée ou subventionnée que s'ils la détenaient au moment où celle-ci est devenue certaine. Ceux qui viennent longtemps après n'en profitent pas ni n'en souffrent, la chose étant à terme compensée par des variations de prix.
Les avantages et les charge réels de la redistribution politique, les économistes le savent, ne profitent donc jamais à ceux que désignent la loi et le dicours public : ils sont au contraire aléatoires, dépendant des rapports de forces politiques ainsi que des conditions du marché.
La Loi de la destruction totale
Cependant, la théorie économique doit aussi reconnaître que pour obtenir la redistribution en question, de même que pour tenter de l'empêcher, on aura aussi dû faire des efforts et consentir des dépenses. Et c'est de ce fait-là que la théorie économique du laissez-faire entend, pour sa part, déduire que l'intervention de l'Etat détruit toute la production dont elle s'empare, soit au moment où elle s'empare du bien produit en rompant le lien entre la propriété usurpée et le projet que celle-ci devait servir, soit au cours des efforts faits par les puissants pour s'emparer de ce butin.
En appliquant à la redistribution politique le raisonnement général sur l' équilibre, fondé sur le fait qu'il n'y a jamais de profit certain, on démontre que pour recevoir les distributions de l'interventionnisme public, il faut en tendance consacrer à les obtenir des ressources équivalentes à ce qu'on en attend, dépense qui est entièrement perdue pour toute production réelle. Il s'ensuit que l'intervention de l'état détruit en tendance une richesse équivalente à toute richesse dont elle s'empare. En outre, elle le ferait automatiquement et certainement dans les conditions de "certitude" de l'"équilibre général", et ses adeptes s'en seraient rendus compte depuis longtemps s'ils n'omettaient pas depuis le début d'y intégrer la redistribution politique.
La Loi de Bitur-Camember est masquée par l'ignorance rationnelle
Les profits de la redistribution politiques ne sont dus qu'à l'incertitude et, on vient de le voir, sont nécessairement bien moindres que les pertes qu'elle engendre ; cependant, limperfection de l'information, en l'espèce l'Illusion fiscale, aveugle l'opinion sur les pertes qu'elle entraîne, les statistiques étant faites pour n'en rendre aucun compte : soit qu'elles ne recensent qu'une partie des dépenses, efforts et pertes de temps consacrés à la recherche du butin, soit qu'elle "évaluent" les prétendus "services publics" à la charge qu'elles infligent au contribuable, et non à ce qu'il serait réellement d'accord pour payer en échange.
Plus généralement, cet aveuglement s'explique par l'"ignorance rationnelle" des décideurs dans un cadre étatiste : l'interventionnisme d'état, en permettant à certains d'imposer aux autres de subir à leur place les conséquences de leurs choix - c'est-à-dire en instituant l'irresponsabilité - fait en sorte que ni les décideurs ni ceux qui subissent les décisions n'ont plus intérêt à s'informer de leurs conséquences à la hauteur de l'enjeu qui est en cause : cette irresponsabilité institutionnelle inhérente à l'interventionnisme d'Etat engendre l'incompétence et l'aveuglement chez ses agents aussi bien que chez ses victimes.
L'économiste compétent n'est pas dupe de l'illusion fiscale
L'intervention de l'Etat, en séparant le décideur des conséquences de ses décisions, engendre donc une illusion systématique quant à leurs effets, illusion systématique que les théoriciens des choix publics ont appelée illusion fiscale ou illusion politique et qui protège largement l'interventionnisme d'une appréhension correcte de ses effets destructeurs, ainsi que du caractère illusoire des avantages qu'on croit en tirer.
C'est le métier de l'économiste que de n'être pas dupe de cette illusion, et de décrire malgré elle les effets réels des politiques et des institutions, leurs redistributions effectives, l'impossibilité d'en profiter et leurs inéluctables destructions, par opposition aux effets que leur prête, à tort, le profane.
La loi de Bitur-Camember apparaît clairement si on raisonne à l'équilibre en faisant abstraction de l'incertitude
C'est s'il se représente l'économie comme les théoriciens de l'"équilibre", en faisant abstraction de l'incertitude, que l'économiste peut dégager la Loi de Bitur-Camember de la manière la plus exacte, la plus automatique et la plus certaine : dans une telle représentation, ce n'est pas seulement "en tendance" que la redistribution politique tend à détruire l'équivalent de tout ce qu'elle vole, mais toujours et partout.
En particulier, si les modèles de l'"équilibre général" l'étaient vraiment, "généraux", et intégraient enfin la redistribution politique dans leurs analyses d'équilibre "général", ils auraient depuis longtemps conclu que celle-ci est automatiquement et totalement destructrice de tout ce dont elle s'empare.
- Présentation par François Guillaumat et George Lane sur le site de Marc Grunert.
- Développement par François Guillaumat et Georges Lane sur le site de Faré.
- Présentation par Faré sur son blog.
Autres énoncés
- Pour toute richesse volée et redistribuée par les hommes de l'Etat, une richesse équivalente devra être détournée de la production réelle pour être pseudo-investie dans la lutte pour ce butin, c'est-à-dire dans les démarches, l'intrigue, la propagande, la corruption et la violence nécessaires pour affronter la rivalité des autres prétendants : de sorte que la plus grande partie des avantages de l'action politique doivent être dissipés en coûts subis pour les obtenir.
- Le jeu de la Politique est un jeu à somme négative dont le coût total pour la société est directement mesurable par l'ensemble des avantages visibles pour les privilégiés (Faré).