« La Politique du Décalogue » : différence entre les versions

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Cependant,  les valeurs chrétiennes  les plus spectaculairement reniées  par l'antilibéralisme  clérical  sont  les principales :  l'amour,  et notamment  l'amour  de la vérité.  ''Le libéralisme  est d'abord  l'objet  de falsifications.''  La plus grave,  hélas,  fut commise  au siècle dernier  par notre Sainte Mère  l'église  qui,  au lieu  de reconnaître  dans le libéralisme  son enfant légitime,  l'a pris  pour le contraire  de ce qu'il est :  pour un "subjectivisme"  parce que,  quand  il disait  que ''ceux qui se trompent''  ont des Droits,  elle croyait entendre  que ''l'erreur''  en aurait.  Pourtant,  après deux siècles  de mises au point  par tant  de libéraux  expressément  ou implicitement  partisans  du ''droit naturel''  (à la suite  de [[Locke]]),  que penser  de descriptions  qui le confondent encore  — ou font semblant —  avec  un absurde rejet  de toute norme  et de toute contrainte,  avec les misérables rationalisations  de l'anomisme libertaire,  refusant toujours  de faire aux libéraux  la ''charité''  de les considérer  comme capables de penser  la ''norme politique'' ?  Ou qui appellent  "libéraux"  des précurseurs de l'étatisme totalitaire  comme Hobbes  ou Rousseau,  des pseudo-conservateurs  ploutocratiques comme GUIZOT  et même — cela s'est vu ! autoritaires  comme Bismarck ?  Ou encore  qui voient  du "[[néo-libéralisme]]"  dans le vol de leurs terres  aux paysans,  la collusion  des [[monopole]]s  d'état  en des supermonopoles  supranationaux  ou l'accaparement personnel  par les hommes  au pouvoir  des richesses  volées au peuple  par leurs prédécesseurs  socialo-communistes ?
Cependant,  les valeurs chrétiennes  les plus spectaculairement reniées  par l'antilibéralisme  clérical  sont  les principales :  l'amour,  et notamment  l'amour  de la vérité.  ''Le libéralisme  est d'abord  l'objet  de falsifications.''  La plus grave,  hélas,  fut commise  au siècle dernier  par notre Sainte Mère  l'église  qui,  au lieu  de reconnaître  dans le libéralisme  son enfant légitime,  l'a pris  pour le contraire  de ce qu'il est :  pour un "subjectivisme"  parce que,  quand  il disait  que ''ceux qui se trompent''  ont des Droits,  elle croyait entendre  que ''l'erreur''  en aurait.  Pourtant,  après deux siècles  de mises au point  par tant  de libéraux  expressément  ou implicitement  partisans  du ''droit naturel''  (à la suite  de [[Locke]]),  que penser  de descriptions  qui le confondent encore  — ou font semblant —  avec  un absurde rejet  de toute norme  et de toute contrainte,  avec les misérables rationalisations  de l'anomisme libertaire,  refusant toujours  de faire aux libéraux  la ''charité''  de les considérer  comme capables de penser  la ''norme politique'' ?  Ou qui appellent  "libéraux"  des précurseurs de l'étatisme totalitaire  comme Hobbes  ou Rousseau,  des pseudo-conservateurs  ploutocratiques comme GUIZOT  et même — cela s'est vu ! autoritaires  comme Bismarck ?  Ou encore  qui voient  du "[[néo-libéralisme]]"  dans le vol de leurs terres  aux paysans,  la collusion  des [[monopole]]s  d'état  en des supermonopoles  supranationaux  ou l'accaparement personnel  par les hommes  au pouvoir  des richesses  volées au peuple  par leurs prédécesseurs  socialo-communistes ?


Est-ce  pour cela  que les auteurs  de commentaires  se voulant savants  ne font  qu'interpréter  de travers  les quelques publicistes  dont on leur a dit  qu'ils étaient libéraux  parce qu'ils sont  des économistes compétents,  comme Friedman  ou Hayek ?  Comment  écarter l'hypothèse  d'un ''refus de savoir'',  chez ceux  qui "jugent le libéralisme"  sans avoir  ''lu une ligne''  de [[Mises]],  [[Rand]],  [[Jasay]],  [[Rothbard]]  et [[Hoppe]],  ses plus grands penseurs  en ce siècle ?  Comment prendre au sérieux  ces "penseurs sociaux",  diplômés  voire professeurs de "philosophie politique",  qui discutent gravement  des politiques  et des institutions  ''sans seulement  connaître  leurs conséquences réelles'',  n'ayant jamais appris  la théorie économique ?  Qui passent  leur temps  à accuser  la ''liberté naturelle''  de causer  chômage,  pauvreté,  analphabétisme,  drogue,  Sida,  délinquance,  alors que  ces pannes  de la régulation sociale  ne sont dues qu'à ''l'irresponsabilité'' et à ''l'impuissance  institutionnelles''  que les hommes de l'état  nous imposent  par leurs usurpations  massives et permanentes ?  Comment  ne pas douter  de la ''santé mentale''  de ceux  qui taxent  d'"[[ultralibéralisme]]"  notre société  alors que  ces hommes de l'état  y bafouent  toujours davantage  notre Droit  de décider  des affaires  qui sont  les nôtres,  volant,  pour redistribuer  ''à leurs conditions'',  bien plus  de la moitié  de ce que  nous produisons ?  Et surtout,  comment croire  que ces gens-là  auraient sincèrement  recherché la Vérité ?
Est-ce  pour cela  que les auteurs  de commentaires  se voulant savants  ne font  qu'interpréter  de travers  les quelques publicistes  dont on leur a dit  qu'ils étaient libéraux  parce qu'ils sont  des économistes compétents,  comme Friedman  ou Hayek ?  Comment  écarter l'hypothèse  d'un ''refus de savoir'',  chez ceux  qui "jugent le libéralisme"  sans avoir  ''lu une ligne''  de [[Mises]],  [[Rand]],  [[Jasay]],  [[Rothbard]]  et [[Hoppe]],  ses plus grands penseurs  en ce siècle ?  Comment prendre au sérieux  ces "penseurs sociaux",  diplômés  voire professeurs de "philosophie politique",  qui discutent gravement  des politiques  et des institutions  ''sans seulement  connaître  leurs conséquences réelles'',  n'ayant jamais appris  la théorie économique ?  Qui passent  leur temps  à accuser  la ''liberté naturelle''  de causer  chômage,  pauvreté,  analphabétisme,  drogue,  Sida,  délinquance,  alors que  ces pannes  de la régulation sociale  ne sont dues qu'à ''l'irresponsabilité'' et à ''l'impuissance  institutionnelles''  que les hommes de l'état  nous imposent  par leurs usurpations  massives et permanentes ?  Comment  ne pas douter  de la ''santé mentale''  de ceux  qui taxent  d'"[[ultra-libéralisme]]"  notre société  alors que  ces hommes de l'état  y bafouent  toujours davantage  notre Droit  de décider  des affaires  qui sont  les nôtres,  volant,  pour redistribuer  ''à leurs conditions'',  bien plus  de la moitié  de ce que  nous produisons ?  Et surtout,  comment croire  que ces gens-là  auraient sincèrement  recherché la Vérité ?


C'est  pour ces ignorants volontaires,  qui manquent  à leur devoir d'état,  et plus encore  pour leurs innombrables dupes,  dont ils s'affairent  depuis des décennies  à brouiller  le jugement,  que [[Patrick Simon]]  a écrit  ce livre.  Qu'on  se rassure :  c'est  avec  beaucoup plus  de ménagements  qu'il tente  de rapprocher  ses lecteurs  de certaines  des dures évidences  que je viens  de leur jeter  à la face.  C'est  par des faits,  des exemples,  des citations  patiemment développés  qu'il démontre  que la norme politique  libérale  est au moins  compatible  avec le christianisme.  Autant dire  que c'est  avec une spatule,  une toute petite  spatule en bois,  qu'il tente  de décrotter  nos analphabètes  économiques  à la française,  auteurs  et lecteurs  de dénonciations  ampoulées  à l'encontre d'un libéralisme  dont  ils ne savent rien  et auquel  ils n'ont rien compris.  Et s'il s'en trouve  parmi eux  qui n'ont  pas  tout à fait  oublié  l'époque  où la Vérité  les intéressait,  ils sortiront  de sa lecture  considérablement  plus intelligents  qu'ils n'y étaient  entrés.
C'est  pour ces ignorants volontaires,  qui manquent  à leur devoir d'état,  et plus encore  pour leurs innombrables dupes,  dont ils s'affairent  depuis des décennies  à brouiller  le jugement,  que [[Patrick Simon]]  a écrit  ce livre.  Qu'on  se rassure :  c'est  avec  beaucoup plus  de ménagements  qu'il tente  de rapprocher  ses lecteurs  de certaines  des dures évidences  que je viens  de leur jeter  à la face.  C'est  par des faits,  des exemples,  des citations  patiemment développés  qu'il démontre  que la norme politique  libérale  est au moins  compatible  avec le christianisme.  Autant dire  que c'est  avec une spatule,  une toute petite  spatule en bois,  qu'il tente  de décrotter  nos analphabètes  économiques  à la française,  auteurs  et lecteurs  de dénonciations  ampoulées  à l'encontre d'un libéralisme  dont  ils ne savent rien  et auquel  ils n'ont rien compris.  Et s'il s'en trouve  parmi eux  qui n'ont  pas  tout à fait  oublié  l'époque  où la Vérité  les intéressait,  ils sortiront  de sa lecture  considérablement  plus intelligents  qu'ils n'y étaient  entrés.


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Revision as of 17 February 2006 à 14:09

Par François Guillaumat

La norme libérale consiste à soumettre tous les membres de la Cité aux quatre articles du Décalogue qui concernent la politique :

— tu ne voleras pas,
— tu ne désireras pas injustement le bien d'autrui,
— tu n'assassineras pas,
— tu ne mentiras pas,

cette dernière norme étant incluse dans la politique, parce que la plupart des mensonges violent en fait le droit ou sont nécessaires à l'injustice.

La justice libérale, par conséquent, tout le monde la connaît, et tout le monde s'y soumet dans sa vie de tous les jours, y compris les politiciens et autres hommes de l'état, quand justement ils n'agissent pas en tant qu'hommes de l'état. Celui qui ne s'y conforme pas : qui frappe son voisin, agresse les passants dans la rue pour les voler, tue sa femme, celui-là se retrouve en prison, à l'hôpital ou à la morgue. La définition libérale de la justice est donc la définition normale des gens normaux. Alors par quelle aberration devons-nous subir les pillages et autres brimades d'un état qui est socialiste comme jamais ? Et par quelle schizophrénie tant de clercs, de soi-disant "chrétiens", et comme les autres conscients et respectueux de la justice naturelle, approuvent-ils de sa part tous ces délits et crimes ?

La raison est typique des tromperies du Malin : "tout le monde est contre le vol," expliquent les sophistes qui le servent, "mais le vol n'existe pas en soi, c'est 'la loi' qui le définit". Pour être clair, ce seraient les hommes de l'état qui décident ce que c'est qu'un voleur et qui n'en est pas un. De même que pour l'avortement, ils déterminent aujourd'hui ce qui est un assassinat et ce qui n'en est pas. À eux appartiendrait donc la définition du bien et du mal.

C'est en cela que le libéralisme s'oppose à l'étatisme : pour lui, un voleur, un assassin ne sont pas ceux qui ne passent pas par les procédures étatiques reconnues pour dépouiller leur prochain ou l'expédier ad patres : pour le libéral, à l'inverse du démocrate-social qui se fait souvent passer pour lui, le voleur est celui qui s'empare du bien d'autrui sans son consentement ; quels que soient l'agresseur, la victime, le motif du vol, la destination du butin, les "besoins" des receleurs, ou encore le nombre de personnes qui approuvent ce vol ou nient qu'il en est un. Et selon les mêmes principes rationnels de l'objectivité et de l'universalité, est un assassin quiconque tue délibérément un innocent. Point final : définitions nécessaires et suffisantes. Quant à savoir de quel côté se trouve le Décalogue il suffit de se demander s'il ordonne : "tu feras comme disent les hommes de l'état", "tu adoreras la Démocratie" ou si, au contraire, il répète : "tu ne voleras pas", "tu n'assassineras pas", etc.

Autre aspect de l'eritis sicut dei que les clercs ne semblent plus condamner comme le libéralisme le fait : le refus d'appliquer aux hommes de l'état les prescriptions universelles de la morale et du Droit. Pour les étatistes, il existerait apparemment un chapeau de sorcier, avec marqué dessus "HOMME DE L'ÉTAT", qui transformerait tous les mensonges, tous les pillages, tous les meurtres, en une forme de "justice supérieure" à condition de le porter. Est-il vraisemblable, pourtant, que le Décalogue ne s'adresse pas aux hommes de l'état ? Ces interdictions de faire le Mal, faudrait-il les en dispenser parce qu'ils sont ceux qui peuvent en faire le plus, étant les seuls à pouvoir user impunément de la violence agressive ? Ne sont-ils pas des êtres humains comme les autres, et davantage encore portés à l'erreur et au crime, étant ceux qui peuvent forcer les autres à supporter ses conséquences à leur place ? Ne sont-ils pas suprêmement ceux qui peuvent mentir, voler, assassiner ?

Que nos clercs ne se récrient pas trop vite devant le "simplisme" de cette "caricature". Car c'est bien aussi ce qu'implique leur propre invocation du "bien commun" à l'encontre du libéralisme. Elle ne fait qu'ajouter une formule rituelle comme condition d'efficacité du chapeau, mais l'inconséquence magique est la même : oui, disent-ils en substance, les hommes de l'état ont le "droit" de disposer du bien d'autrui contre son gré, à condition de prétexter une destination particulière du butin. Mais la destination est indéfinissable et le prétexte absurde, puisque le principe libéral de non agression, comme l'ont découvert les derniers Scolastiques, est justement la solution de ce programme de recherche qu'est la question du "bien commun".

La non agression est la seule définition de l'acte juste qui soit constatable par tous : définissant comme propriété légitime tout ce qu'on n'a pas objectivement volé, c'est-à-dire acquis par violence et tromperie, ce principe est universel et exclusif de tout autre. En l'admettant "mais dans certaines limites", parce qu'ils prétendent le faire dépendre d'autres normes prétendument "supérieures", comme le "bien commun", le "droit à la vie" et autres "destination universelle des biens", les clercs ne jettent pas seulement la logique par-dessus bord : en la rejetant, c'est toute l'objectivité du Juste qu'ils abandonnent. Ils livrent à l'arbitraire l'ensemble des règles politiques et sociales et de ce fait, qu'ils en aient conscience ou non, embrassent non seulement le subjectivisme, mais l'utilitarisme qu'ils prétendent par ailleurs abhorrer. Car pour définir la justice au-delà des critères du Décalogue, il leur faudrait pouvoir sonder les reins et les cœurs. Et, bien entendu, qui veut faire l'ange fait la bête. Voilà à quoi conduit de trouver plus raisonnable, moins extrémiste, de dire suivant la formule du Cardinal de Lubac, que deux et deux feraient quatre et demi.

L'antilibéralisme de nos clercs leur offre bien d'autres occasions de renier les principes et les valeurs du christianisme : confondant la morale avec la justice, ils invoquent ses recommandations contre le Droit des autres, oubliant — ou feignant d'oublier — que ce Droit-là de choisir est une condition nécessaire de l'acte moral, et prennent pour de la charité cette prétendue "solidarité" qui n'est, pour reprendre un mot de saint Augustin, qu'un brigandage étatique. voler les autres soi-disant au profit des pauvres, est-ce vraiment ce que le Christ demandait aux puissants ? Et comment croire qu'ils l'admettent par souci concret d'aider les nécessiteux, alors que leur "réalisme" consiste surtout à gober toutes les pieuses déclarations des hommes de l'état, comme si la redistribution politique ne consistait pas par définition en ce que les forts volent les faibles, les pauvres en étant donc toujours les principales victimes[1] ?

Traitant par le mépris l'obligation de servir autrui pour se servir soi-même qui caractérise les relations par définition volontaires de la société libérale, accablant de quolibets la "mythique main invisible", ils encensent les hommes de l'état qui détruisent cette nécessité réelle du service rendu à autrui au milieu de discours sur le prétendu "service public", institution qui, par nature et par vocation, en est effectivement dispensée par leur violence subventionneuse et monopolistique : non serviam ! Accusant d'"idolâtrer le marché" ceux qui ne font que prendre au sérieux les prescriptions politiques du Décalogue, ils rejettent sa définition de l'acte juste au profit d'utopies de "justice sociale" impliquant que les hommes de l'état seraient Omnipotents, Omniscients et Infiniment Bons et se retrouvent à patauger dans leur matérialisme pratique, car ce sont eux qui raisonnent sérieusement à partir de prétendues "mesures" des projets humains avec des sommes d'argent, ayant perdu toute conscience de l'abîme moral qui sépare l'argent honnête de celui qu'ils ont volé. Et pour parler de "marché" qui donc, sinon eux-mêmes n'a que ce mot-là à la bouche ? La règle de vie qu'ils voudraient disqualifier étant le simple principe de non agression, intimement connu et reconnu par tout le monde, comment en faire un monstre, s'ils ne l'affublent pas d'un nom que personne ne comprend, à commencer par eux-mêmes ?

Cependant, les valeurs chrétiennes les plus spectaculairement reniées par l'antilibéralisme clérical sont les principales : l'amour, et notamment l'amour de la vérité. Le libéralisme est d'abord l'objet de falsifications. La plus grave, hélas, fut commise au siècle dernier par notre Sainte Mère l'église qui, au lieu de reconnaître dans le libéralisme son enfant légitime, l'a pris pour le contraire de ce qu'il est : pour un "subjectivisme" parce que, quand il disait que ceux qui se trompent ont des Droits, elle croyait entendre que l'erreur en aurait. Pourtant, après deux siècles de mises au point par tant de libéraux expressément ou implicitement partisans du droit naturel (à la suite de Locke), que penser de descriptions qui le confondent encore — ou font semblant — avec un absurde rejet de toute norme et de toute contrainte, avec les misérables rationalisations de l'anomisme libertaire, refusant toujours de faire aux libéraux la charité de les considérer comme capables de penser la norme politique ? Ou qui appellent "libéraux" des précurseurs de l'étatisme totalitaire comme Hobbes ou Rousseau, des pseudo-conservateurs ploutocratiques comme GUIZOT et même — cela s'est vu ! autoritaires comme Bismarck ? Ou encore qui voient du "néo-libéralisme" dans le vol de leurs terres aux paysans, la collusion des monopoles d'état en des supermonopoles supranationaux ou l'accaparement personnel par les hommes au pouvoir des richesses volées au peuple par leurs prédécesseurs socialo-communistes ?

Est-ce pour cela que les auteurs de commentaires se voulant savants ne font qu'interpréter de travers les quelques publicistes dont on leur a dit qu'ils étaient libéraux parce qu'ils sont des économistes compétents, comme Friedman ou Hayek ? Comment écarter l'hypothèse d'un refus de savoir, chez ceux qui "jugent le libéralisme" sans avoir lu une ligne de Mises, Rand, Jasay, Rothbard et Hoppe, ses plus grands penseurs en ce siècle ? Comment prendre au sérieux ces "penseurs sociaux", diplômés voire professeurs de "philosophie politique", qui discutent gravement des politiques et des institutions sans seulement connaître leurs conséquences réelles, n'ayant jamais appris la théorie économique ? Qui passent leur temps à accuser la liberté naturelle de causer chômage, pauvreté, analphabétisme, drogue, Sida, délinquance, alors que ces pannes de la régulation sociale ne sont dues qu'à l'irresponsabilité et à l'impuissance institutionnelles que les hommes de l'état nous imposent par leurs usurpations massives et permanentes ? Comment ne pas douter de la santé mentale de ceux qui taxent d'"ultra-libéralisme" notre société alors que ces hommes de l'état y bafouent toujours davantage notre Droit de décider des affaires qui sont les nôtres, volant, pour redistribuer à leurs conditions, bien plus de la moitié de ce que nous produisons ? Et surtout, comment croire que ces gens-là auraient sincèrement recherché la Vérité ?

C'est pour ces ignorants volontaires, qui manquent à leur devoir d'état, et plus encore pour leurs innombrables dupes, dont ils s'affairent depuis des décennies à brouiller le jugement, que Patrick Simon a écrit ce livre. Qu'on se rassure : c'est avec beaucoup plus de ménagements qu'il tente de rapprocher ses lecteurs de certaines des dures évidences que je viens de leur jeter à la face. C'est par des faits, des exemples, des citations patiemment développés qu'il démontre que la norme politique libérale est au moins compatible avec le christianisme. Autant dire que c'est avec une spatule, une toute petite spatule en bois, qu'il tente de décrotter nos analphabètes économiques à la française, auteurs et lecteurs de dénonciations ampoulées à l'encontre d'un libéralisme dont ils ne savent rien et auquel ils n'ont rien compris. Et s'il s'en trouve parmi eux qui n'ont pas tout à fait oublié l'époque où la Vérité les intéressait, ils sortiront de sa lecture considérablement plus intelligents qu'ils n'y étaient entrés.