« La Politique du Décalogue » : différence entre les versions

From Liberpédia
Aucun résumé des modifications
 
Aucun résumé des modifications
Line 25: Line 25:
La non agression  est la seule définition  de l'acte juste  qui soit  constatable par tous :  définissant  comme propriété légitime  tout ce qu'on n'a pas  objectivement  volé,  c'est-à-dire  acquis  par violence  et tromperie,  ce principe  est universel  et exclusif  de tout autre.  En l'admettant  "mais dans certaines limites",  parce qu'ils prétendent  le faire dépendre  d'autres normes  prétendument  "supérieures",  comme  le "bien commun",  le "droit à la vie"  et autres  "destination universelle  des biens",  les clercs  ne jettent  pas seulement  la logique  par-dessus bord :  en la rejetant,  c'est  toute l'objectivité  du Juste  qu'ils abandonnent.  Ils livrent  à l'arbitraire  l'ensemble  des règles  politiques  et sociales  et de ce fait,  qu'ils en aient conscience  ou non,  embrassent  non seulement  le subjectivisme,  mais l'utilitarisme  qu'ils prétendent  par ailleurs  abhorrer.  Car pour définir  la justice  au-delà  des critères  du Décalogue,  il leur faudrait  pouvoir sonder  les reins et les cœurs.  Et,  bien entendu,  qui veut faire l'ange  fait la bête.  Voilà  à quoi conduit  de trouver plus raisonnable,  moins extrémiste,  de dire  suivant  la formule  du Cardinal  de Lubac,  que deux  et deux  feraient  quatre  et demi.
La non agression  est la seule définition  de l'acte juste  qui soit  constatable par tous :  définissant  comme propriété légitime  tout ce qu'on n'a pas  objectivement  volé,  c'est-à-dire  acquis  par violence  et tromperie,  ce principe  est universel  et exclusif  de tout autre.  En l'admettant  "mais dans certaines limites",  parce qu'ils prétendent  le faire dépendre  d'autres normes  prétendument  "supérieures",  comme  le "bien commun",  le "droit à la vie"  et autres  "destination universelle  des biens",  les clercs  ne jettent  pas seulement  la logique  par-dessus bord :  en la rejetant,  c'est  toute l'objectivité  du Juste  qu'ils abandonnent.  Ils livrent  à l'arbitraire  l'ensemble  des règles  politiques  et sociales  et de ce fait,  qu'ils en aient conscience  ou non,  embrassent  non seulement  le subjectivisme,  mais l'utilitarisme  qu'ils prétendent  par ailleurs  abhorrer.  Car pour définir  la justice  au-delà  des critères  du Décalogue,  il leur faudrait  pouvoir sonder  les reins et les cœurs.  Et,  bien entendu,  qui veut faire l'ange  fait la bête.  Voilà  à quoi conduit  de trouver plus raisonnable,  moins extrémiste,  de dire  suivant  la formule  du Cardinal  de Lubac,  que deux  et deux  feraient  quatre  et demi.


L'antilibéralisme  de nos clercs  leur offre  bien d'autres  occasions  de renier  les principes  et les valeurs  du christianisme :  confondant  la morale  avec la justice,  ils invoquent  ses recommandations  contre le Droit  des autres,  oubliant  — ou feignant d'oublier —  que ce Droit-là  de choisir  est une condition nécessaire  de l'acte moral,  et prennent pour de la charité  cette prétendue  "solidarité"  qui n'est,  pour reprendre  un mot  de saint Augustin,  qu'un brigandage  étatique.  voler les autres  soi-disant  au profit  des pauvres,  est-ce vraiment  ce que le Christ  demandait  aux puissants ?  Et comment croire  qu'ils l'admettent  par souci concret  d'aider les nécessiteux,  alors que  leur "réalisme"  consiste surtout  à gober  toutes les pieuses déclarations  des hommes de l'état,  comme si  la redistribution politique  ne consistait pas par définition  en ce que les forts volent les faibles,  les pauvres  en étant donc toujours  les principales victimes[1] ?  
L'antilibéralisme  de nos clercs  leur offre  bien d'autres  occasions  de renier  les principes  et les valeurs  du christianisme :  confondant  la morale  avec la justice,  ils invoquent  ses recommandations  contre le Droit  des autres,  oubliant  — ou feignant d'oublier —  que ce Droit-là  de choisir  est une condition nécessaire  de l'acte moral,  et prennent pour de la charité  cette prétendue  "solidarité"  qui n'est,  pour reprendre  un mot  de saint Augustin,  qu'un brigandage  étatique.  voler les autres  soi-disant  au profit  des pauvres,  est-ce vraiment  ce que le Christ  demandait  aux puissants ?  Et comment croire  qu'ils l'admettent  par souci concret  d'aider les nécessiteux,  alors que  leur "réalisme"  consiste surtout  à gober  toutes les pieuses déclarations  des hommes de l'état,  comme si  la redistribution politique  ne consistait pas par définition  en ce que les forts volent les faibles,  les pauvres  en étant donc toujours  les principales victimes[http://www.liberalia.com/htm/fg_voleur_pauvres.htm] ?  


Traitant  par le mépris  l'obligation  de servir autrui  pour se servir  soi-même  qui caractérise  les relations  par définition  volontaires  de la société libérale,  accablant de quolibets  la "mythique main invisible",  ils encensent  les hommes  de l'état  qui détruisent  cette nécessité réelle  du service rendu  à autrui  au milieu  de discours  sur le prétendu "service public",  institution  qui,,  par nature  et par vocation,  en est effectivement  dispensée  par leur violence  subventionneuse  et monopolistique :  non serviam !  Accusant  d'"idolâtrer  le marché"  ceux qui ne font  que prendre  au sérieux  les prescriptions politiques  du Décalogue,  ils rejettent  sa définition  de l'acte juste  au profit  d'utopies  de "justice sociale"  impliquant  que les hommes  de l'état  seraient  Omnipotents,  Omniscients  et Infiniment Bons  et se retrouvent  à patauger  dans leur matérialisme pratique,  car ce sont eux  qui raisonnent sérieusement  à partir  de prétendues "mesures"  des projets humains  avec des sommes d'argent,  ayant perdu  toute conscience  de l'abîme moral  qui sépare  l'argent honnête  de celui  qu'ils ont volé.  Et  pour parler  de "marché"  qui donc, sinon eux-mêmes  n'a que ce mot-là  à la bouche ?  La règle de vie  qu'ils voudraient  disqualifier  étant  le simple principe  de non agression,  intimement connu  et reconnu  par tout le monde,  comment  en faire  un monstre,  s'ils ne l'affublent pas  d'un nom  que personne  ne comprend,  à commencer  par eux-mêmes ?
Traitant  par le mépris  l'obligation  de servir autrui  pour se servir  soi-même  qui caractérise  les relations  par définition  volontaires  de la société libérale,  accablant de quolibets  la "mythique main invisible",  ils encensent  les hommes  de l'état  qui détruisent  cette nécessité réelle  du service rendu  à autrui  au milieu  de discours  sur le prétendu "service public",  institution  qui,,  par nature  et par vocation,  en est effectivement  dispensée  par leur violence  subventionneuse  et monopolistique :  non serviam !  Accusant  d'"idolâtrer  le marché"  ceux qui ne font  que prendre  au sérieux  les prescriptions politiques  du Décalogue,  ils rejettent  sa définition  de l'acte juste  au profit  d'utopies  de "justice sociale"  impliquant  que les hommes  de l'état  seraient  Omnipotents,  Omniscients  et Infiniment Bons  et se retrouvent  à patauger  dans leur matérialisme pratique,  car ce sont eux  qui raisonnent sérieusement  à partir  de prétendues "mesures"  des projets humains  avec des sommes d'argent,  ayant perdu  toute conscience  de l'abîme moral  qui sépare  l'argent honnête  de celui  qu'ils ont volé.  Et  pour parler  de "marché"  qui donc, sinon eux-mêmes  n'a que ce mot-là  à la bouche ?  La règle de vie  qu'ils voudraient  disqualifier  étant  le simple principe  de non agression,  intimement connu  et reconnu  par tout le monde,  comment  en faire  un monstre,  s'ils ne l'affublent pas  d'un nom  que personne  ne comprend,  à commencer  par eux-mêmes ?

Revision as of 17 February 2006 à 13:35

Par François Guillaumat

La norme libérale consiste à soumettre tous les membres de la Cité aux quatre articles du Décalogue qui concernent la politique :

— tu ne voleras pas,
— tu ne désireras pas injustement le bien d'autrui,
— tu n'assassineras pas,
—tu ne mentiras pas,

cette dernière norme étant incluse dans la politique, parce que la plupart des mensonges violent en fait le droit ou sont nécessaires à l'injustice.

La justice libérale, par conséquent, tout le monde la connaît, et tout le monde s'y soumet dans sa vie de tous les jours, y compris les politiciens et autres hommes de l'état, quand justement ils n'agissent pas en tant qu'hommes de l'état. Celui qui ne s'y conforme pas : qui frappe son voisin, agresse les passants dans la rue pour les voler, tue sa femme, celui-là se retrouve en prison, à l'hôpital ou à la morgue. La définition libérale de la justice est donc la définition normale des gens normaux. Alors par quelle aberration devons-nous subir les pillages et autres brimades d'un état qui est socialiste comme jamais ? Et par quelle schizophrénie tant de clercs, de soi-disant "chrétiens", et comme les autres conscients et respectueux de la justice naturelle, approuvent-ils de sa part tous ces délits et crimes ?

La raison est typique des tromperies du Malin : "tout le monde est contre le vol," expliquent les sophistes qui le servent, "mais le vol n'existe pas en soi, c'est 'la loi' qui le définit". Pour être clair, ce seraient les hommes de l'état qui décident ce que c'est qu'un voleur et qui n'en est pas un. De même que pour l'avortement, ils déterminent aujourd'hui ce qui est un assassinat et ce qui n'en est pas. à eux appartiendrait donc la définition du bien et du mal.

C'est en cela que le libéralisme s'oppose à l'étatisme : pour lui, un voleur, un assassin ne sont pas ceux qui ne passent pas par les procédures étatiques reconnues pour dépouiller leur prochain ou l'expédier ad patres : pour le libéral, à l'inverse du démocrate-social qui se fait souvent passer pour lui, le voleur est celui qui s'empare du bien d'autrui sans son consentement ; quels que soient l'agresseur, la victime, le motif du vol, la destination du butin, les "besoins" des receleurs, ou encore le nombre de personnes qui approuvent ce vol ou nient qu'il en est un. Et selon les mêmes principes rationnels de l'objectivité et de l'universalité, est un assassin quiconque tue délibérément un innocent. Point final : définitions nécessaires et suffisantes. Quant à savoir de quel côté se trouve le Décalogue il suffit de se demander s'il ordonne : "tu feras comme disent les hommes de l'état", "tu adoreras la Démocratie" ou si, au contraire, il répète : "tu ne voleras pas", "tu n'assassineras pas", etc.

Autre aspect de l'eritis sicut dei que les clercs ne semblent plus condamner comme le libéralisme le fait : le refus d'appliquer aux hommes de l'état les prescriptions universelles de la morale et du Droit. Pour les étatistes, il existerait apparemment un chapeau de sorcier, avec marqué dessus "Homme de l'état", qui transformerait tous les mensonges, tous les pillages, tous les meurtres, en une forme de "justice supérieure" à condition de le porter. Est-il vraisemblable, pourtant, que le Décalogue ne s'adresse pas aux hommes de l'état ? Ces interdictions de faire le Mal, faudrait-il les en dispenser parce qu'ils sont ceux qui peuvent en faire le plus, étant les seuls à pouvoir user impunément de la violence agressive ? Ne sont-ils pas des êtres humains comme les autres, et davantage encore portés à l'erreur et au crime, étant ceux qui peuvent forcer les autres à supporter ses conséquences à leur place ? Ne sont-ils pas suprêmement ceux qui peuvent mentir, voler, assassiner ?

Que nos clercs ne se récrient pas trop vite devant le "simplisme" de cette "caricature". Car c'est bien aussi ce qu'implique leur propre invocation du "bien commun" à l'encontre du libéralisme. Elle ne fait qu'ajouter une formule rituelle comme condition d'efficacité du chapeau, mais l'inconséquence magique est la même : oui, disent-ils en substance, les hommes de l'état ont le "droit" de disposer du bien d'autrui contre son gré, à condition de prétexter une destination particulière du butin. Mais la destination est indéfinissable et le prétexte absurde, puisque le principe libéral de non agression, comme l'ont découvert les derniers Scolastiques, est justement la solution de ce programme de recherche qu'est la question du "bien commun".

La non agression est la seule définition de l'acte juste qui soit constatable par tous : définissant comme propriété légitime tout ce qu'on n'a pas objectivement volé, c'est-à-dire acquis par violence et tromperie, ce principe est universel et exclusif de tout autre. En l'admettant "mais dans certaines limites", parce qu'ils prétendent le faire dépendre d'autres normes prétendument "supérieures", comme le "bien commun", le "droit à la vie" et autres "destination universelle des biens", les clercs ne jettent pas seulement la logique par-dessus bord : en la rejetant, c'est toute l'objectivité du Juste qu'ils abandonnent. Ils livrent à l'arbitraire l'ensemble des règles politiques et sociales et de ce fait, qu'ils en aient conscience ou non, embrassent non seulement le subjectivisme, mais l'utilitarisme qu'ils prétendent par ailleurs abhorrer. Car pour définir la justice au-delà des critères du Décalogue, il leur faudrait pouvoir sonder les reins et les cœurs. Et, bien entendu, qui veut faire l'ange fait la bête. Voilà à quoi conduit de trouver plus raisonnable, moins extrémiste, de dire suivant la formule du Cardinal de Lubac, que deux et deux feraient quatre et demi.

L'antilibéralisme de nos clercs leur offre bien d'autres occasions de renier les principes et les valeurs du christianisme : confondant la morale avec la justice, ils invoquent ses recommandations contre le Droit des autres, oubliant — ou feignant d'oublier — que ce Droit-là de choisir est une condition nécessaire de l'acte moral, et prennent pour de la charité cette prétendue "solidarité" qui n'est, pour reprendre un mot de saint Augustin, qu'un brigandage étatique. voler les autres soi-disant au profit des pauvres, est-ce vraiment ce que le Christ demandait aux puissants ? Et comment croire qu'ils l'admettent par souci concret d'aider les nécessiteux, alors que leur "réalisme" consiste surtout à gober toutes les pieuses déclarations des hommes de l'état, comme si la redistribution politique ne consistait pas par définition en ce que les forts volent les faibles, les pauvres en étant donc toujours les principales victimes[1] ?

Traitant par le mépris l'obligation de servir autrui pour se servir soi-même qui caractérise les relations par définition volontaires de la société libérale, accablant de quolibets la "mythique main invisible", ils encensent les hommes de l'état qui détruisent cette nécessité réelle du service rendu à autrui au milieu de discours sur le prétendu "service public", institution qui,, par nature et par vocation, en est effectivement dispensée par leur violence subventionneuse et monopolistique : non serviam ! Accusant d'"idolâtrer le marché" ceux qui ne font que prendre au sérieux les prescriptions politiques du Décalogue, ils rejettent sa définition de l'acte juste au profit d'utopies de "justice sociale" impliquant que les hommes de l'état seraient Omnipotents, Omniscients et Infiniment Bons et se retrouvent à patauger dans leur matérialisme pratique, car ce sont eux qui raisonnent sérieusement à partir de prétendues "mesures" des projets humains avec des sommes d'argent, ayant perdu toute conscience de l'abîme moral qui sépare l'argent honnête de celui qu'ils ont volé. Et pour parler de "marché" qui donc, sinon eux-mêmes n'a que ce mot-là à la bouche ? La règle de vie qu'ils voudraient disqualifier étant le simple principe de non agression, intimement connu et reconnu par tout le monde, comment en faire un monstre, s'ils ne l'affublent pas d'un nom que personne ne comprend, à commencer par eux-mêmes ?

Cependant, les valeurs chrétiennes les plus spectaculairement reniées par l'antilibéralisme clérical sont les principales : l'amour, et notamment l'amour de la vérité. Le libéralisme est d'abord l'objet de falsifications. La plus grave, hélas, fut commise au siècle dernier par notre Sainte Mère l'église qui, au lieu de reconnaître dans le libéralisme son enfant légitime, l'a pris pour le contraire de ce qu'il est : pour un "subjectivisme" parce que, quand il disait que ceux qui se trompent ont des Droits, elle croyait entendre que l'erreur en aurait. Pourtant, après deux siècles de mises au point par tant de libéraux expressément ou implicitement partisans du droit naturel (à la suite de Locke), que penser de descriptions qui le confondent encore — ou font semblant — avec un absurde rejet de toute norme et de toute contrainte, avec les misérables rationalisations de l'anomisme libertaire, refusant toujours de faire aux libéraux la charité de les considérer comme capables de penser la norme politique ? Ou qui appellent "libéraux" des précurseurs de l'étatisme totalitaire comme Hobbes ou Rousseau, des pseudo-conservateurs ploutocratiques comme Guizot et même — cela s'est vu ! autoritaires comme Bismarck ? Ou encore qui voient du"néo-libéralisme" dans le vol de leurs terres aux paysans, la collusion des monopoles d'état en des supermonopoles supranationaux ou l'accaparement personnel par les hommes au pouvoir des richesses volées au peuple par leurs prédécesseurs socialo-communistes ?

Est-ce pour cela que les auteurs de commentaires se voulant savants ne font qu'interpréter de travers les quelques publicistes dont on leur a dit qu'ils étaient libéraux parce qu'ils sont des économistes compétents, comme Friedman ou Hayek ? Comment écarter l'hypothèse d'un refus de savoir, chez ceux qui "jugent le libéralisme" sans avoir lu une ligne de Mises, Rand, Jasay, Rothbard et Hoppe, ses plus grands penseurs en ce siècle ? Comment prendre au sérieux ces "penseurs sociaux", diplômés voire professeurs de "philosophie politique", qui discutent gravement des politiques et des institutions sans seulement connaître leurs conséquences réelles, n'ayant jamais appris la théorie économique ? Qui passent leur temps à accuser la liberté naturelle de causer chômage, pauvreté, analphabétisme, drogue, Sida, délinquance, alors que ces pannes de la régulation sociale ne sont dues qu'à l'irresponsabilité et à l'impuissance institutionnelles que les hommes de l'état nous imposent par leurs usurpations massives et permanentes ? Comment ne pas douter de la santé mentale de ceux qui taxent d'"ultralibéralisme" notre société alors que ces hommes de l'état y bafouent toujours davantage notre Droit de décider des affaires qui sont les nôtres, volant, pour redistribuer à leurs conditions, bien plus de la moitié de ce que nous produisons ? Et surtout, comment croire que ces gens-là auraient sincèrement recherché la Vérité ?

C'est pour ces ignorants volontaires, qui manquent à leur devoir d'état, et plus encore pour leurs innombrables dupes, dont ils s'affairent depuis des décennies à brouiller le jugement, que Patrick Simon a écrit ce livre. Qu'on se rassure : c'est avec beaucoup plus de ménagements qu'il tente de rapprocher ses lecteurs de certaines des dures évidences que je viens de leur jeter à la face. C'est par des faits, des exemples, des citations patiemment développés qu'il démontre que la norme politique libérale est au moins compatible avec le christianisme. Autant dire que c'est avec une spatule, une toute petite spatule en bois, qu'il tente de décrotter nos analphabètes économiques à la française, auteurs et lecteurs de dénonciations ampoulées à l'encontre d'un libéralisme dont ils ne savent rien et auquel ils n'ont rien compris. Et s'il s'en trouve parmi eux qui n'ont pas tout à fait oublié l'époque où la Vérité les intéressait, ils sortiront de sa lecture considérablement plus intelligents qu'ils n'y étaient entrés.