« Possession satrapique » : différence entre les versions
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La '''Possession satrapique''' caractérise le pouvoir qu'ont les hommes de l'Etat de disposer des richesses volées au contribuable par la police : ils sont censés ne pas pouvoir en disposer pour eux-mêmes mais au service d'un prétendu "intérêt général, et ils n'en disposent qu'aussi longtemps qu'ils occupent le poste auquel on les a élus ou nommés. | La '''Possession satrapique''' caractérise le pouvoir qu'ont les hommes de l'Etat de disposer des richesses volées au contribuable par la police : ils sont censés ne pas pouvoir en disposer pour eux-mêmes mais au service d'un prétendu "intérêt général", et ils n'en disposent qu'aussi longtemps qu'ils occupent le poste auquel on les a élus ou nommés. | ||
Le "satrape" était un préfet nommé par l'Empereur de Perse, qui se dépêchait de pressurer ses administrés aussi longtemps qu'il était là. | Le "satrape" était un préfet nommé par l'Empereur de Perse, qui se dépêchait de pressurer ses administrés au maximum aussi longtemps qu'il était là. | ||
Ces contraintes qui pèsent sur leur possession : les règles qui leur interdisent d'en disposer exclusivement pour eux-mêmes, notamment de les vendre pour empocher l'argent, le caractère précaire de cette possession, engendrent une ''[[irresponsabilité institutionnelle]]'' qui explique le mauvais usage qu'ils en font. | Ces contraintes qui pèsent sur leur possession : les règles qui leur interdisent d'en disposer exclusivement pour eux-mêmes, notamment de les vendre pour empocher l'argent, le caractère précaire de cette possession, engendrent une ''[[irresponsabilité institutionnelle]]'' qui explique le mauvais usage qu'ils en font. |
Version actuelle datée du 24 August 2008 à 21:32
La Possession satrapique caractérise le pouvoir qu'ont les hommes de l'Etat de disposer des richesses volées au contribuable par la police : ils sont censés ne pas pouvoir en disposer pour eux-mêmes mais au service d'un prétendu "intérêt général", et ils n'en disposent qu'aussi longtemps qu'ils occupent le poste auquel on les a élus ou nommés. Le "satrape" était un préfet nommé par l'Empereur de Perse, qui se dépêchait de pressurer ses administrés au maximum aussi longtemps qu'il était là.
Ces contraintes qui pèsent sur leur possession : les règles qui leur interdisent d'en disposer exclusivement pour eux-mêmes, notamment de les vendre pour empocher l'argent, le caractère précaire de cette possession, engendrent une irresponsabilité institutionnelle qui explique le mauvais usage qu'ils en font.
Non seulement ils n'ont pas intérêt à préserver leur valeur, et pas davantage à les mettre au service des citoyens --auquel cas ils feraient tout pour les privatiser, mais la seule manière pour eux d'en disposer à leur avantage consiste à transformer en avantages immédiats pour eux-mêmes ces ressources vouées à leur échapper.
Les théoriciens des choix publics ont énuméré les diverses manières dont ils y parviennent : avantages en nature --employés surnuméraires, appartements et voitures de fonction, distribution d'avantages à des particuliers contre rémunération immédiate ou différée, sacrifice des dépenses d'entretien et d'investissement aux dépenses courantes --sauf en cas de dépenses de prestige.
La possession satrapique s'oppose à la propriété privée, où les gens dépensent pour eux-mêmes (capitalisme) ou pour les autres (charité privée) des richesses non volées, et à la propriété-Bokassa, où les gens disposent à leur profit exclusif de richesses volées à titre officiel : ils le mettent en Suisse, comme la bande à Putin.
Les possesseurs satrapiques, les propriétaires-Bokassa et les héritiers de fortunes privées sont en général plus petits que leur argent au sens de Ayn Rand c'est-à-dire qu'ils n'auraient pas su gagner l'argent qu'ils ont le pouvoir de dépenser.