Balthazar Picsou
Personnage de BD créé par Carl Barks (sous le nom d’origine de Scrooge McDuck) en référence à Donald Duck, personnage lui-même créé auparavant par Walt Disney. Le successeur de Carl Barks, Keno Don Rosa, a étudié en détails tous les travaux de Barks pour écrire sa célébre « Jeunesse de Picsou ». Si l’on se tient à ces deux auteurs, le personnage présente donc une assez forte cohérence de personnalité entre les innombrables BDs dans lesquelles il apparaît. Il est conseillé de lire les aventures de Picsou et sa famille écrites par d’autres auteurs avec prudence. (Il y a par exemple un épisode lamentable ou Donald et ses neveux permettent l’arrestation de l’exploitant d’une mine « illégale »...)
Picsou : un modèle randien
Entrepreneur
Balthazar Picsou représente à merveille l’idéal randien de l’entrepreneur qui, parti de rien, devient archi-riche. Il vient d’un noble clan écossais, jadis riche, mais tombé dans la pauvreté. Tout petit, il doit travailler pour aider son père à nourrir sa famille. Il gagne son premier sou en cirant des chaussures.
Capitaliste
Sur son coffre, le symbole du capitalisme (dans certaines traductions françaises celui-ci a malheureusement été remplacé par un F pour « franc »)
Libéral
Picsou, à une exception près (qu’il a regrettée ensuite), a gagné tout son argent honnêtement, en étant « plus malin que les petits malins et en restant honnête et carré ». Il respecte le droit de propriété et le principe de non-agression, contrairement à Gripsou et Flairsou, ses grands concurrents, qui tentent toujours de tricher et voler.
Dans un épisode de la jeunesse de Picsou, Picsou lui sauve la vie, partage son repas avec lui, et lui fait confiance. Gripsou le remercie en lui volant tous ses biens et en le laissant sans rien en plein désert. Inutile de préciser que Picsou n’est pas un pacifiste, et qu’il se vengera, traînant Gripsou dans le goudron et les plumes.
Épargnant
La fortune de Picsou est en partie due à son sens de l’épargne.
L’histoire insiste sur le sens de l’épargne et l’investissement comme source de la fortune de Picsou : pendant que les autres prospecteurs dépensent tout leur or dans les saloons Picsou économise, investit .
Picsou est dépeint comme « le plus avare, pingre, grippe-sou de la terre », et aussi l’homme le plus riche du monde.
Commercial
Outre l’épargne et l’investissement, Picsou est un prodigieux vendeur : il vend des parapluies au Sahara, des frigos en Alaska et des chaudières en Indochine.
Armé
Picsou pratique le droit à l’auto-défense et est prêt à se battre pour défendre sa personne et ses biens. Dans sa jeunesse, il était armé de revolvers, et particulièrement bon tireur.
Mais il se débrouille aussi à l’épée, au lasso, au boomerang, etc.
Il dort avec un revolver,
utilise souvent un tromblon,
Égoïste
Bien sûr, Picsou n’est guère altruiste:
Anti-politique
Dans un épisode particulièrement génial, Picsou fait sécession des USA, et leur réclame le remboursement des millions d’impôts qu’il leur a payé durant sa vie. De manière générale, il méprise les maires de Donaldville et fait tout pour payer moins d’impôts.
Et pour finir, Picsou a compris que le vol reste le vol, même s’il est pratiqué par l’Etat :
Les autres personnages
Riri, Fifi, Loulou
Riri, Fifi et Loulou, sont ses héritiers désignés. Dans un épisode, Picsou se réjouit de leur esprit d’entreprise.
Ils ont dû bien lire Rothbard pour comprendre que l’école obligatoire est une prison...
Les Rapetou
Lorsque Picsou rencontre les Rapetou pour la première fois, ils tentent de voler son oncle John. Picsou est alors sans le sou, et les Rapetou aussi. Quelques années plus tard, Picsou est déjà millionnaire, grâce à son travail acharné. Les Rapetou, eux, sont toujours pauvres. Refusant par principe tout travail honnête, ils n’épargnent pas et, bons keynésiens, dépensent tout.
La réeducation des criminels, ça marche !
Gontran Bonheur
Gontran refuse par principe de travailler : il s’en remet exclusivement à sa chance.
Les mendiants
Une vision assez piquante de la jalousie et de la mendicité :
Je trouve celle-ci particulièrement brillante. La critique du gauchisme est ici limpide: le barbu à lunettes énervé, qui « exige » à tout va, agressif... et qui ne se rend pas compte de ses propres incohérences (pour les lents : s’il reçoit un milliard de fancs, le Front Anti Milliardaires sera lui-même milliardaire ! ). On pense imédiatement à un militant d’Attac ou à un trotskiste. Excellentissime.
Ici, la critique du parasitisme social est claire et sans concession. Bien que le coup des « parasites frustrés » est sans doute le plus génial politiquement, je dois dire que « De l’argent pour une bonne cause ! Ma femme est bonne et elle cause ! » est encore plus mémorable.
Observez bien les détails de celle-ci :
Donald
Donald...
Pendant que Picsou épargne, Donald dépense son argent en limonade ou en soda à la glace.
Cependant, il a aussi des qualités :
Au début d’un épisode, Donald est plein de grands idéaux...
Puis se rend compte que propriété privée et loi étatique ne sont pas compatbiles...
Avant de découvrir, usé, les joies de la bureaucratie.
D’ailleurs, il n’apprécie guère les impôts non plus :
Divers
Voir aussi
- Fantomiald et le racket des impôts, Mickey parade No 221.