« À quoi sert le « principe de précaution » ? » : différence entre les versions

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Ce qui a fait naître l’idée que le prétendu « principe de précaution » serait « scientifique », c’est le rêve incohérent d’une « science » qui devrait tout savoir. Lorsque certains événements éventuellement catastrophiques ont la plus minime éventualité de se produire, mais sans que les savants puissent nous dire avec quelles chances,  les adeptes du prétendu « principe de précaution » nous invitent en fait à traiter ces événements comme s’ils étaient certains.
Un des grands procédés sophistiques de l'esclavagisme-absurdisme socialiste,  c'est de reprocher aux  normes réalisables,  fondées sur les lois de la nature,  de ne pas se conformer  à des "idéaux" strictement irréalisables,  voire  impensables.  En l'espèce,  c'est l' ''omniscience''  que l'esclavagisme-absurdisme  socialiste  oppose  à la science réelle,  et rationnelle : 
L’idée suivant laquelle le prétendu « principe de précaution » serait « scientifique », dépend donc du rêve incohérent d’une « science » qui devrait tout savoir. Lorsqu'on peut seulement ''imaginer'' que certains événements catastrophiques ont la plus minime éventualité de se produire, alors que les savants n'en ont aucune expérience,  de sorte qu'ils ne peuvent pas nous dire avec quelles chances,  les adeptes du prétendu « principe de précaution » nous invitent en fait à traiter ces événements comme s’ils étaient certains.
Le mot "catastrophique"  est le déclencheur  qui doit faire disjoncter notre faculté critique  et,  nous invitant à inverser la charge de la preuve  là où,  justement,  aucune preuve  n'existe, nous faire basculer dans l' ''absurdisme''  caractéristique de l'esclavagisme socialiste. 


Ce qui implique de méconnaître au moins le risque qu’ils ne se produisent pas, de sorte qu’on aura pris force précautions coûteuses pour rien.  
Car la première  conséquence  de cette réaction panique est de nous inviter à  méconnaître le ''deuxième risque de l'alternative'',  le risque que l'événement tant redouté ne se produise jamais, de sorte qu’on aura pris pour rien d'immenses précautions,  éventuellement ruineuses.  
En d’autres termes, face à une alternative entre deux choix, l’un et l’autre, comme tout choix, nécessairement risqués, ils nous invitent à ne tenir compte des risques que d’un seul des deux choix : difficile de faire passer cette attitude pour « raisonnable » ; et comme cela nous invite à méconnaître systématiquement certains risques, c’est seulement par antiphrase que l’on peut appeler cela de la « précaution ».
 
Le prétendu "rincipe de précaution"  fausse donc la prise  de décisions parce que, face à une alternative entre deux choix, l’un et l’autre, comme tout choix, nécessairement risqués, il nous invite à ''ne tenir compte des risques que d’un seul des deux choix'' : difficile de faire passer cette attitude pour « raisonnable » ; et comme cela nous conduit à ''méconnaître systématiquement certains risques'', c’est seulement par antiphrase que l’on peut appeler cela de la « précaution ».


==Les vraies raisons du « principe de précaution »==
==Les vraies raisons du « principe de précaution »==


Qui peut entretenir une utopie aussi absurde de la « science », et comment a-t-elle pu servir de prétexte pour balancer par-dessus bord les principes immémoriaux de la prudence au profit d’une espèce de panique institutionnalisée ? La clé se trouve dans le monde où vivent les sectateurs de cette démentielle falsification :
Qui peut entretenir une utopie aussi absurde de la « science », et comment a-t-elle pu servir de prétexte pour balancer par-dessus bord les principes immémoriaux de la ''prudence''  au profit de cette espèce de panique institutionnalisée ? La clé se trouve dans le monde où vivent les sectateurs de cette démentielle falsification :
- Le « principe de précaution » est né de l’irresponsabilité institutionnelle. _ À vrai dire il fallait un socialisme déjà bien avancé pour qu’une telle absurdité se développe.


L’irresponsabilité institutionnelle n’étant jamais totale, elle n’est pas la même pour tous les types de décisions. En conséquence l’homme de l’État confronté à un choix, c’est-à-dire à une alternative entre deux actions, perçoit bien que s’il choisit l’un des termes de cette alternative, il échappera à ses conséquences, tandis que s’il choisit l’autre et que les risques y afférents se réalisent, on pourra lui faire grief d’avoir « pris trop de risque ».
===Le « principe de précaution » est né de l’irresponsabilité institutionnelle===


« On attribuera à une "insuffisance de précautions" toutes ces catastrophes effroyables qui sont en réalité dues à l’usurpation du pouvoir de décider par des gens qui peuvent forcer les autres à en subir les conséquences à leur place. »
À vrai dire,  comme en témoigne par contraste la situation aux Etats-Unis où on n'en a nullement fait un "principe juridique",  il fallait un socialisme déjà bien avancé  pour qu’une telle absurdité se développe.
 
L’irresponsabilité institutionnelle caractérise  l'action des nomes de l'Etat,  puisque c'est par définition qu'ils peuvent forcer les aures à subir les conséquencs de leurs choix. 
Cependant  cette irresponsabilité  intitutionnelle des hommes de l'Etat n'est  jamais totale :  elle n’est pas la même pour tous les types de décisions.
En conséquence l’homme de l’État confronté à un choix, c’est-à-dire à une alternative entre deux actions,  considère  que s’il choisit l’un des termes de cette alternative, il échappera à ses conséquences, tandis que s’il choisit l’autre et que les risques y afférents se réalisent, on pourra lui faire grief d’avoir « pris trop de risque ».


Il prendra donc la décision, nécessairement porteuse de risques comme toute décision, dont il pense que ses risques ne retomberont pas sur lui.
Il prendra donc la décision, nécessairement porteuse de risques comme toute décision, dont il pense que ses risques ne retomberont pas sur lui.
Cependant, dans ce contexte d’irresponsabilité, il n’a même pas besoin de se demander quels risques comportent une décision dont il ne s’attend pas à jamais subir les conséquences : de sorte qu’il peut très bien ne plus se rendre compte des risques que comportait cette décision-là, et qu’il force les autres à subir. Donc, en évitant que les risques qui peuvent retomber sur lui, il perd la conscience de ceux qu’il impose aux autres. D’où son illusion de toujours « prendre le moins de risques possibles » et la dénomination du prétendu « principe de précaution », qui désigne en réalité le choix de :
Cependant, dans ce contexte d’irresponsabilité, il n’a même pas besoin de se demander quels risques comportent une décision dont il ne s’attend pas à jamais subir les conséquences : de sorte qu’il peut très bien ''ne plus se rendre compte du tout des risques que comportait cette décision-là, et qu’il force les autres à subir''. Donc, en n'évitant que les risques qui peuvent retomber sur lui, il perd la conscience de ceux qu’il impose aux autres.  
- ne prendre que les décisions dont on pourra forcer les autres à subir tous les risques. _ Ce qui se traduit par le critère pratique suivant :
D’où son illusion de toujours « prendre le moins de risques possibles » et la dénomination du prétendu « principe de précaution », qui désigne en réalité le choix de :
- ne prendre que les risques dont la conscience échappe à l’opinion publique.
 
'''ne prendre que les décisions dont on pourra forcer les autres à subir tous les risques.'''
 
Ce qui se traduit par le critère pratique suivant :
 
'''ne prendre que les risques dont la conscience échappe à l’opinion publique.'''




==La [[loi des calamités]]==
==La [[loi des calamités]]==


Alors, bien sûr, l’Irresponsable Institutionnel peut se tromper. Il peut arrive rque ses choix,  dont il croyait l'irresponsabilité garantie, passent au contraire  le seuil du scandale public, de sorte que la décision qu’il croyait non risquée pour lui se révèle trop désastreuse pour que lui-même échappe à ses conséquences comme il s’y attendait.  
Alors, bien sûr, l’Irresponsable Institutionnel peut se tromper. Il peut arrive que ses choix,  dont il croyait l'irresponsabilité garantie, passent au contraire  le seuil du scandale public, de sorte que la décision qu’il croyait non risquée pour lui se révèle trop désastreuse pour que lui-même échappe à ses conséquences comme il s’y attendait.  
C’est ce qui est arrivé pour le sang contaminé, pour la vache folle, etc.  Dans ces deux cas, le principe "pas de vagues" (en anglais CYA)  était la manifestation concrète  du prétendu principe  dans l'esprit du bureaucrate : seulement,  il s'est peut-être trompé  sur celui des deux risques  qu'il fallait mépriser  (il faut dire "peut-être"  parce que ceux qui exposent un scandale  dans leur organisation en sont toujours durement punis).
C’est ce qui est arrivé pour le sang contaminé, pour la vache folle, etc.   
Dans ces deux cas, le principe "pas de vagues" (en anglais CYA)  était la manifestation concrète  du prétendu principe  dans l'esprit du bureaucrate : seulement,  à ces deux occasions,  il s'est peut-être trompé  sur celui des deux risques  qu'il fallait mépriser  (il faut dire "peut-être"  parce que ceux qui exposent un scandale  dans leur organisation en sont toujours durement punis).


Cependant, on ne se rend toujours pas compte que c’est l’irresponsabilité institutionnelle qui a faussé la prise de risques, et que si le décideur irresponsable a fait comme si sa décision n’était pas risquée, c’est parce qu’il s’attendait bien à le demeurer, irresponsable.
Cependant, on ne se rend toujours pas compte que c’est l’irresponsabilité institutionnelle qui a faussé la prise de risques, et que si le décideur irresponsable a fait comme si sa décision n’était pas risquée, c’est parce qu’il s’attendait bien à le demeurer, irresponsable.

Revision as of 15 September 2006 à 05:41

Un des grands procédés sophistiques de l'esclavagisme-absurdisme socialiste, c'est de reprocher aux normes réalisables, fondées sur les lois de la nature, de ne pas se conformer à des "idéaux" strictement irréalisables, voire impensables. En l'espèce, c'est l' omniscience que l'esclavagisme-absurdisme socialiste oppose à la science réelle, et rationnelle : L’idée suivant laquelle le prétendu « principe de précaution » serait « scientifique », dépend donc du rêve incohérent d’une « science » qui devrait tout savoir. Lorsqu'on peut seulement imaginer que certains événements catastrophiques ont la plus minime éventualité de se produire, alors que les savants n'en ont aucune expérience, de sorte qu'ils ne peuvent pas nous dire avec quelles chances, les adeptes du prétendu « principe de précaution  » nous invitent en fait à traiter ces événements comme s’ils étaient certains. Le mot "catastrophique" est le déclencheur qui doit faire disjoncter notre faculté critique et, nous invitant à inverser la charge de la preuve là où, justement, aucune preuve n'existe, nous faire basculer dans l' absurdisme caractéristique de l'esclavagisme socialiste.

Car la première conséquence de cette réaction panique est de nous inviter à méconnaître le deuxième risque de l'alternative, le risque que l'événement tant redouté ne se produise jamais, de sorte qu’on aura pris pour rien d'immenses précautions, éventuellement ruineuses.

Le prétendu "rincipe de précaution" fausse donc la prise de décisions parce que, face à une alternative entre deux choix, l’un et l’autre, comme tout choix, nécessairement risqués, il nous invite à ne tenir compte des risques que d’un seul des deux choix : difficile de faire passer cette attitude pour « raisonnable » ; et comme cela nous conduit à méconnaître systématiquement certains risques, c’est seulement par antiphrase que l’on peut appeler cela de la « précaution ».

Les vraies raisons du « principe de précaution »

Qui peut entretenir une utopie aussi absurde de la « science », et comment a-t-elle pu servir de prétexte pour balancer par-dessus bord les principes immémoriaux de la prudence au profit de cette espèce de panique institutionnalisée ? La clé se trouve dans le monde où vivent les sectateurs de cette démentielle falsification :

Le « principe de précaution » est né de l’irresponsabilité institutionnelle

À vrai dire, comme en témoigne par contraste la situation aux Etats-Unis où on n'en a nullement fait un "principe juridique", il fallait un socialisme déjà bien avancé pour qu’une telle absurdité se développe.

L’irresponsabilité institutionnelle caractérise l'action des nomes de l'Etat, puisque c'est par définition qu'ils peuvent forcer les aures à subir les conséquencs de leurs choix. Cependant cette irresponsabilité intitutionnelle des hommes de l'Etat n'est jamais totale : elle n’est pas la même pour tous les types de décisions. En conséquence l’homme de l’État confronté à un choix, c’est-à-dire à une alternative entre deux actions, considère que s’il choisit l’un des termes de cette alternative, il échappera à ses conséquences, tandis que s’il choisit l’autre et que les risques y afférents se réalisent, on pourra lui faire grief d’avoir « pris trop de risque ».

Il prendra donc la décision, nécessairement porteuse de risques comme toute décision, dont il pense que ses risques ne retomberont pas sur lui. Cependant, dans ce contexte d’irresponsabilité, il n’a même pas besoin de se demander quels risques comportent une décision dont il ne s’attend pas à jamais subir les conséquences : de sorte qu’il peut très bien ne plus se rendre compte du tout des risques que comportait cette décision-là, et qu’il force les autres à subir. Donc, en n'évitant que les risques qui peuvent retomber sur lui, il perd la conscience de ceux qu’il impose aux autres. D’où son illusion de toujours « prendre le moins de risques possibles » et la dénomination du prétendu « principe de précaution », qui désigne en réalité le choix de :

ne prendre que les décisions dont on pourra forcer les autres à subir tous les risques.

Ce qui se traduit par le critère pratique suivant :

ne prendre que les risques dont la conscience échappe à l’opinion publique.


La loi des calamités

Alors, bien sûr, l’Irresponsable Institutionnel peut se tromper. Il peut arrive que ses choix, dont il croyait l'irresponsabilité garantie, passent au contraire le seuil du scandale public, de sorte que la décision qu’il croyait non risquée pour lui se révèle trop désastreuse pour que lui-même échappe à ses conséquences comme il s’y attendait. C’est ce qui est arrivé pour le sang contaminé, pour la vache folle, etc. Dans ces deux cas, le principe "pas de vagues" (en anglais CYA) était la manifestation concrète du prétendu principe dans l'esprit du bureaucrate : seulement, à ces deux occasions, il s'est peut-être trompé sur celui des deux risques qu'il fallait mépriser (il faut dire "peut-être" parce que ceux qui exposent un scandale dans leur organisation en sont toujours durement punis).

Cependant, on ne se rend toujours pas compte que c’est l’irresponsabilité institutionnelle qui a faussé la prise de risques, et que si le décideur irresponsable a fait comme si sa décision n’était pas risquée, c’est parce qu’il s’attendait bien à le demeurer, irresponsable. C'est pourquoi l'opinion peut attribuer à une « insuffisance de précautions » toutes ces catastrophes effroyables qui sont en réalité dues à l’usurpation du pouvoir de décider par des gens qui peuvent forcer les autres à en subir les conséquences à leur place (définition de la décision étatique).

Il ne s’agit d’ailleurs là que d’une simple application à la décision risquée de la loi des calamités décrite par von Mises et dénommée ainsi par Michel de Poncins : toute calamité due à l’usurpation étatique sert de prétexte à de nouvelles usurpations criminelles... garantissant que de nouvelles catastrophes se produiront.

François Guillaumat