Forces de l’ordre

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Les forces de l’ordre sont des membres du public qui se consacrent à temps partiel ou à plein temps à des tâches de police, donc de maintien de la sécurité. Tâches que l’ensemble du public est en droit de faire, mais choisit simplement de déléguer, partiellement ou intégralement, pour des raisons pratiques.

Elles ne doivent pas être confondues avec les forces du désordre, car contrairement à ces dernières :

  1. Les forces de l’ordre parviennent à assurer la sécurité, grâce notamment à des mécanismes de marché faisant que c’est leur intérêt de le faire (incitations, contrats, responsabilité, assurances, etc.), et donc empêchent l’agression d’innocents, et donc garantissent l’ordre ;
  2. Les forces de l’ordre savent qu’elles ne sont pas au-dessus du Droit, et donc le respectent (ou sont sanctionnées si elles ne le font pas), et donc ne créent pas délibérement, systématiquement ou institutionnellement du désordre.

Les forces de l’ordre sont composées d’êtres humains ayant pour travail d’assurer la sécurité d’autres êtres humains. Ces êtres humains ont ainsi les mêmes droits que tout être humain, ni plus, ni moins.

Ils peuvent porter des habits distinctifs, mais sont conscients du fait que le textile doté de pouvoirs magiques et conférant des superpouvoirs et des superdroits n’a pas encore été inventé.

Nous pouvons imaginer trois types (non-exclusifs) de forces de l’ordre :

  • des individus assurant leur propre sécurité ou celle de leurs proches, grâce notamment au droit de porter des armes ;
  • des entreprises de sécurité privées assurant la sécurité de leurs clients ;
  • une police « étatique », dans un cadre minarchiste, qui serait financée volontairement et respecterait le Droit (pour autant que cela soit théoriquement et pratiquement possible et non une utopie).

Le fondateur de la police britannique, Sir Robert Peel, avait identifié neuf règles que les forces de l’ordre devraient respecter [1]:

  1. La police a pour mission fondamentale de prévenir le crime et les désordres.
  2. La police ne peut s’acquitter de ses fonctions que dans la mesure où ses actions sont approuvées par le public.
  3. La police doit s’assurer de la coopération du public dans le respect des lois afin de pouvoir gagner et conserver le respect du public.
  4. Il ne faut jamais perdre de vue le fait que la collaboration obtenue du public diminue proportionnellement avec la nécessité de recourir à la force physique et à la coercition dans le maintien de l’ordre public.
  5. La police préserve la faveur obtenue du public non pas en satisfaisant à l’opinion publique, mais en servant constamment la loi de façon impartiale.
  6. La police utilise la force physique dans la mesure où elle est nécessaire pour faire respecter la loi ou pour rétablir l’ordre seulement lorsque le recours à la persuasion, aux conseils et aux avertissements se révèle insuffisant.
  7. La police devrait, en tout temps, avoir avec le public une relation qui s’inscrit dans la tradition historique voulant que la police est le public et que le public est la police; les policiers ne sont que des membres du public qui sont payés pour consacrer à plein temps leur attention à des fonctions qui incombent à tout citoyen dans l’intérêt du bien-être et de l’existence de la collectivité.
  8. La police doit toujours orienter ses mesures uniquement en vue de ses fonctions et ne jamais sembler usurper les pouvoirs du système judiciaire.
  9. Le critère d’efficacité de la police est l’absence de crime et de trouble, non pas l’action policière manifeste à cet égard.

Et comme le disait John Locke :

The people cannot delegate to government the power to do anything which would be unlawful for them to do themselves.

Autrement dit, le public délègue à la police ce qu’il a le droit de faire, c’est à dire assurer l’ordre en protégeant les membres du public des agressions. Il ne peut pas lui déléguer, et ne lui délégue pas, ce qu’il n’a pas le droit de faire lui-même, c’est à dire créer du désordre en commettant des agressions.

Voir aussi