Anarcho-capitalisme

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Terminologie

Le terme capitalisme peut prêter à confusion. Certains anarcho-capitalistes choisissent pour cette raison le terme de « anarchistes de marché » (market anarchists, en:Market Anarchism), ce qui ne fait que déplacer le problème puisque tous ne sont pas d’accord non plus sur la définition de marché libre, certains disant défendre le marché tout en s’opposant à certains aspects du libre-échange.

D’autres se décrivent comme « anarchistes » tout court, en considérant que tous les anarchistes classiques n’étaient pas contre la propriété (Spooner, et même Proudhon qui s’est ravisé) et que la définition de base de l’anarchisme leur convient tout à fait.

D’autres se décrivent comme « libéraux » tout court, considérant qu’aucune théorie libérale cohérente ne permet de justifier l’Etat. De toute façon, tous les anarcho-capitalistes sont libéraux et anarchistes.

Finalement, si le terme anarcho-capitalism s’est développé aux USA, c’est parce que tant libertarian que liberal étaient ambigus. En français, on pourrait tout à fait parler de « libéralisme anarchiste » ou « anarcho-libéralisme ». (Voir également la problématique autour du terme libertarien).

Certains parlent également d’anarchisme capitaliste.

Hans-Hermann Hoppe préfère parler d’ordre naturel.

Définition

Pour ses partisans, l’anarcho-capitalisme est simplement une conséquence logique du libéralisme bien compris. L’anarcho-capitalisme se base sur une théorie des droits de propriété qui le pousse à considérer l’Etat comme illégitime.

Contrairement à l’anarchisme classique, l’anarcho-capitalisme ne rejette pas toute forme de hiérarchie ou d’autorité, mais fait la distinction entre les hiérarchies ou autorités librement consenties (par exemple dans le cadre d’une entreprise) et celles qui sont imposées par la violence (dans le cadre de l’État).

Confusions liées à l’ambiguïté du terme capitalisme

  • Les anarcho-capitalistes se soucient du respect du Droit, l’important est pour eux la non-agression. Ainsi, il n’est par exemple pas légitime d’user de la violence contre son patron (les anarcho-capitalistes considèrent le contrat de travail comme un accord volontaire entre individus).
  • Comme l’anarcho-capitalisme est conçu comme une théorie du Droit, il dit ce qu’il ne faut pas faire (tuer, voler, agresser), et non ce qu’il faut faire.
  • L’organisation économique de la société est donc considérée comme non-contraire à l’anarcho-capitalisme par l’anarcho-capitaliste dès qu’elle est basée sur l’association volontaire.
  • Le capitalisme, au sens d’accumulation du capital, est donc possible s’il est souhaité (et sera défendu par beaucoup d’anarcho-capitalistes sur des bases économiques), mais n’est pas une condition de l’anarcho-capitalisme.
  • De même, l’existence d’entreprises plus ou moins grandes et, au sein de celles-ci, d’une organisation hiérarchique, est possible puisque basée sur l’adhésion volontaire des salariés (selon les anarcho-capitalistes), mais n’est pas nécessairement souhaitable pour autant, ce qui compte est le libre choix. Les anarcho-capitalistes étant souvent individualistes, ils peuvent (et là on sort du champ du Droit et donc de la définition de l’anarcho-capitalisme) préférer au contraire travailler comme indépendants. De même, si les anarcho-capitalistes critiquent la bureaucratie de l’Etat, certains aspects économiques de cette critique peuvent aussi s’appliquer à des entreprises « trop grandes ».
  • Les anarcho-capitalistes critiquent bon nombre d’aspects du capitalisme tel que défini par les marxistes. En premier lieu, bien évidemment, le capitalisme d’Etat. De même, l’Etat, sans collaborer directement avec une entreprise, peut créér des tas d’autres distorsions ou incitations qui peuvent influencer l’action ou la taille des entreprises : par exemple, des entreprises plus grandes auront plus de facilité à se défendre contre les hommes de l’Etat qui voudraient les nationaliser, réglementer ou taxer ; la fiscalité est un problème beaucoup plus important pour de petites entreprises ou des indépendants qui ne peuvent se permettre l’engagement de comptables ou avocats fiscalistes, etc. L’Etat peut même rendre plus difficile la création d’entreprises, privilégiant ainsi les entreprises déjà établies.

Apports historiques

-cocept du droit de propriété basé sur Locke, propriété de l’individu de sa personne -notion de cohérence: si le communisme marche, tout doit être communiste, si le capitalisme marche, tout doit être capitaliste -société reconnue, mais comme agglomération d’hommes et non substitut autoritaire à l’Etat comme chez Godwin -pour la sécurité, reconnaît la notion de gouvernement, mais souhaite une libre concurrence entre les gouvernements

-droits individuels absolus ...

Livres

Voir aussi